Bill Gaunt est le chef de la famille Gaunt. Père de trois enfants, il mène sa famille d'une poigne de fer. Fier, orgueilleux même, violent, raciste et intolérant sont encore bien faibles pour le qualifier. Fidèle admirateur de son grand-oncle, Tom Jedusor plus connu sous le nom de Voldemort, il voue une haine sans précédent aux Moldus, aux sang-mêlé, aux créatures et à tout ce qui pourrait nuire autant à sa réputation qu'à son sang.

Son plus grand but ? Faire revenir les Gaunt sur le devant de la scène et venger Voldermort.

PNJ joué par Heather

Humilié. Tel avait été la sentence. Lui et sa famille avaient été humilié par ces étrangers. Aussi riches soient-ils, ils l’avaient humilié, aidés par sa fille bien peu reconnaissante de tout ce qu’il avait pu faire pour elle, cette petit traînée.
Il avait fallut près de deux jours pleins pour que Bill Gaunt se remette de ce mal bien étrange qui l’avait pris au départ des Gimhae de leur soirée pourtant si particulière. Un nouvel an évidemment gâché. Les Selwyn, par chance, ne l’entendaient pas, eux non plus, de la sorte, sûrement trop dépités par leur rejeton pour concéder une rupture de fiançailles entre nos deux familles. Tant mieux, car Bill ne comptait certainement pas abandonner de la sorte cette idée.
Son humiliation ne resterait évidemment pas impunie et ainsi utiliserait-il tous les moyens à disposition pour prendre vengeance, que cela soit directement ou indirectement… Sûrement sa femme et sa seconde fille allaient-elles, d’ailleurs, lui servir.

Mais avant cela, l’homme avait pris la décision de se rendre dans un endroit bien particulier qu’il n’appréciait pourtant guère. Et à raison. Azkaban n’était pas réellement le lieu de villégiature rêvé. Pourquoi, alors, s’y rendre ? Pour la simple et bonne raison que son vieil ami, Corban Yaxley, y avait été enfermé. S’il n’avait pu se battre pour la liberté de son ami, au moins pouvait-il lui rendre visite, soudoyant souvent les gardes pour ce faire.
Là, debout, dans cette salle borgne, Bill attendait. Le dos droit et le regard lourd, il était difficile d’imaginer que deux jours avant il se trouvait dans l’incapacité même de parler. Ce sale gamin… Bill en était convaincu. Son état était dû à ce Gimhae. Comment ? Il n’en avait aucune idée. Mais cela ne pouvait être que lui.

- Corban. Salua chaleureusement Bill dès lors que son vieil ami pénétra la pièce sombre.

La porte refermée par le gardien, Bill vint serrer Yaxley dans ses bras, l’air ravi de le voir. Ah ! Que leurs soirées whisky et femmes pouvait lui manquer… Enfin. Il n’était certainement pas là pour déblatérer de ce fait. S’installant à la table, l’homme esquissa d’un sourire amusé.

- Je ne vais pour une fois pas cracher sur ta femme, Corban. Souffla-t-il. Elle m’a été d’un grand secours il y a quelque jour.

Aussi idiote était-elle, sa femme l’avait, effectivement, sorti d’un mauvais pas, celui de se montrer dans toute sa faiblesse face à ses invités. Ainsi lui devait-il une chandelle… Chandelle qu’il offrirait bien évidemment à Corban et non à Amara, aussi belle fut elle, elle n’était qu’une femme et n’avait fait là que son devoir.

- Quant à savoir comment je vais… Laisse moi te retourner la question avant que je ne te mine le moral. Plaisanta-t-il.

Corban était peut être la seule personne qui pouvait avoir le droit à une certaine sincérité et même à de l’humour de la part du Gaunt, bien trop habitué aux mensonges, aux faux-semblants et la violence avec sa propre famille même. Ainsi, laissant Yaxley s’exprimer, il souffla doucement.

- Et si je te disais que ta vie enfermé me ferait presque envie ?

C’était là une plaisanterie. Mauvaise, certes, mais une plaisanterie comme il en avait l’habitude. C’était peut-être, d’ailleurs, la moins mauvaise de ses blagues à bien y penser. Enfin.

- Comment punirais-tu l’humiliation familiale si elle venait de l’une de tes filles ? Demanda-t-il alors de but en blanc, le regard noir.

Oh il était en colère, cela ne pouvait que se voir et sans nul doute que son ami le comprendrait bien trop aisément.

- Ne le sois pas. Avait répondu Bill. Ton épouse est un ange envoyé du ciel.

Et Corban ne pouvait imaginer à quel point Bill était convaincu de ses propos. Oh, il n’aimait pas Amara dans un sens romantique ou même tendre. Non. S’il avait pu, d’ailleurs, sûrement aurait-il profité de l’une de ses danses pour s’occuper d’elle de la pire des manières, sa magnifique poitrine écrasée contre la table du salon familial, ses cheveux empoignés dans sa main ferme. Oh oui… Il aurait su s’occuper de ce magnifique corps. Peut être bien plus que ce vieux Corban, d’ailleurs. Mais cela n’était pas la question, bien loin de là.

Ainsi le Gaunt s’intéressa-t-il à son vieil ami, lui retournant la question quant à son moral : comment allait-il, lui qui était enfermé ?

- J’en ai entendu parler, effectivement. Se lamenta Bill au nom de Dolohov. Triste sort pour un homme qui, comme toi, ne méritait pas une telle peine, lui qui nous a débarrassé de monstres comme ce lycanthrope aux idées méprisables… Lupin je crois… Les Juges n’ont plus assez de matière grise pour différer le bien, le mal et le respect dû.

Mais voilà que Corban marquait une pause, laissant à Bill l’espace d’une seconde pour en comprendre la raison. Un garde. Par tous les mages… Bien trop surveillée qu’était cette prison. A raison, il pouvait l’entendre pour certains détenus, mais pour d’autres par contre… Esquissant un sourire aussi indéfinissable qu’imperceptible, le regard de Bill se posa sur son vieil ami, triste et douloureux ami qui se lamentait alors de ses conditions à Azkaban. Lui, face à cette porte, vint poser sa main sur celle du vieux mangemort, prouvant toute sa compassion à ce garde trop curieux qui repartit alors comme il était venu, leur permettant de reprendre une conversation plus correcte.

- J’ai fiancé ma fille, Heather, mon aînée, au jeune Selwyn. Une affaire rondement menée pour tout te dire. J’ai grassement payé les Selwyn et leur réputation était à nous. Enfin… L’affaire était en route depuis quelques mois, nous avons été obligés de la précipiter. Cette traînée, sûrement débauchée par Alix Avery et son langage de charretière, s’est trouvée un… Un bridé.

Le ton de Bill Gaunt dégoulinait de haine et de dédain pour ce qu’il estimait être une sous-race, à peine assez européenne pour que l’on puisse noter quelques traits occidentaux.

- Le fils aîné des Gimhae. Si ça ne te dit rien, peut être que les noms de Weasley et Potter te diront quelque chose. Même famille de dégénérés et de bâtards en tout genre. Toujours est-il que les fiançailles de ma chère enfant ont été annoncé le jour de la nouvelle année. J’avais d’ailleurs invité son petit ami jardinier et sa famille afin de leur faire retrouver leur place méprisable. Mal nous en a pris. Outre la réaction de Nicholas, Heather s’est sentie poussé des ailes et a désiré défier mon autorité. Je suppose que je n’ai pas à te faire de dessin quant à ma réaction juste et même… clémente à son égard. Réaction que le Gimhae fils n’a, semble-t-il pas accepté. Il a enlevé Heather. Et sûrement est-ce… Sûrement est-ce le choc de comprendre que ma fille n’était qu’une putain… Je me suis effondré. Alors que nos invités se trouvaient dans notre demeure. Te rends-tu compte de l’humiliation, Corban ? Dans tous les cas, ta chère épouse m’a permis de me cacher de la vue de nos invités et a convaincu mon imbécile de femme de faire son rôle. Sûrement de la pire des manières tant elle est gauche et imbécile. Mais au moins aura-t-elle fait l’effort. Souffla enfin Bill, terminant sa tirade d’explication.

Ainsi Corban retirerait-il ses filles de Poudlard… Oui… Oui, c’était une très bonne idée, à vrai dire. La couper de ce monde toxique était une idée parfaite. Après tout, tout avait surement commencé dans ce maudit Collège.

- Quant à les frapper… Rassure toi. Je sais où les marquer. La vieille sorcière n’a jamais vu la moindre marque ni sur Thomas, ni sur Heather.

Et pourtant Merlin seul savait que ses enfants pouvaient bien souvent être les victimes de ses colères. Il leur suffisait d’un rien, d’un détail pour que leur père se mettre à les battre pour leur apprendre la bienséance et le respect qui lui était dû.

- Les côtes sont l’endroit le plus pratique pour cela. Illustra ainsi Bill. Caché de tous, les cicatrices possiblement laissées par ma ceinture ou mon martinet ne sont jamais visibles. Je pense néanmoins que ton idée de la retirer de Poudlard est acceptable. Au moins Christina se rendra-t-elle utile en lui faisant la leçon quant à la place d’une femme. Après tout, ses études ne sont de toutes façons qu’une perte de temps. Thomas, d’ailleurs, finira bientôt les siennes pour que je puisse enfin l’éduquer comme un homme qu’il n’est toujours pas. Un bon à rien. Voilà quel fils j’ai. Se lamenta de nouveau le Gaunt avant de soupirer profondément, se pinçant l’arête du nez. Enfin… Cessons de parler de ce que Merlin m’a malheureusement donné comme famille… Dis-moi… Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?

- Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’intelligence. Corrigea Bill. Seulement de logique et de réflexion.

Après tout ne l’avait-elle pas laissé à terre, le ramenant dans ses appartements en ordonnant une chose plus que logique à son idiote d’épouse. Signe, donc, de réflexion à défaut d’intelligence dont bien des femmes étaient dépourvues.

La conversation tourna néanmoins rapidement sur leurs connaissances communes, anciens partisans de Voldemort pour la plupart dont le sort, malheureux, ne pouvait qu’être observé… Ainsi ceux qui n’avaient rien demandé autre que la justice se retrouvaient de plus en plus derrière ces barreaux dans cette prison…

- Mieux valait ne pas trop espérer de Greyback. Les hybrides ne sont pas réellement taillés à la réflexion. Encore moins que les femmes. Trouva bon de plaisanter le Gaunt.

Mais les plaisanteries avaient toutes une fin et la fin de celle-ci fut le début de l’histoire que Bill avait à compter, cette histoire sombre teintée de dégoût, de mépris et de haine envers sa propre famille. Des incapables. Voilà donc ce qui l’entourait. Et outre ce bridé, cette erreur de la nature qui lui avait enlevé sa fille aînée, cette dernière n’avait, de ce fait, pas pu être corrigée. Oh ! Il comptait bien le lui faire regretter et tous les coups de martinets ne lui suffirait pas à apaiser son âme. Non. Il lui fallait quelque chose de plus fort, de plus marquant…

- Je n’y manquerais pas. Souffla alors Bill quant à Amara.

Evidemment… Cette augmentation de budget ne se ferait certainement pas sans danse ni même quelques mains baladeuses. Les femmes ne devaient rien avoir sans payer. Elles n’étaient, après tout, là que pour servir les maîtres de ce monde. Et Amara, très chère Amara, n’était là qu’une poupée parmi d’autres. Seulement plus apprêtée.

- La retirer de Poudlard est certainement la meilleure chose à faire. Acquiesça-t-il. Mais ce ne sera certainement pas tout. Outre ce mariage auquel elle participera de gré ou de force, je compte bien lui faire oublier son bridé de toutes les manières possibles… Certains sortilèges seront bien assez efficaces pour la remettre dans le rang.

Que cela soit l’Imperium ou le Doloris, Bill ne reculerait devant rien pour laver cet affront. Ses enfants les avaient, de toutes les manières, déjà expérimenté une fois ou deux lorsqu’ils l’avaient mis en rage. Ce ne serait donc qu’une fois de plus. Beaucoup, beaucoup plus longue. Le risque de la rendre folle ? Ha ! Elle l’était déjà, de toutes les manières.

- Je te remercie pour tes conseils éclairés et ton écoute. Souffla finalement le quinquagénaire dans un sourire sincère à son ami.

Et parce qu’il s’agissait là d’une amitié réelle et sincère, c’était désormais autour de Corban de lui expliquer ce qu’il en était. Fronçant les sourcils, Bill se redressa à son tour, l’écoutant avec tout le sérieux et l’attention qui était dû à un homme aussi grand que l’était Corban Yaxley.

- Donner ta fille à Rowle ? Tu es effectivement prêt à tout… Souffla Bill malgré tout soucieux de cela. Ta fille serait perdue. Tristement perdue. Mais soit. Je comprends.

Quant à un médicomage… Fronçant les sourcils, le Gaunt se mit à réfléchir. Mmh… Oui… Oui, il y avait bien quelqu’un…

- Je connais un jeune médicomage, Henry Taylor, qui me doit une faveur. Je l’ai fait rentrer dans un groupe se voulant… L’homme baissa d’un ton. Se voulant néomangemorts. Une vaste plaisanterie si tu veux mon avis. Mais je m’y intéresse. De près. On ne sait jamais. Et ce jeune garçon était la proie idéale. Il s’y est installé depuis. Je suis certain qu’il ne me refusera pas cette demande. Je lui enverrais un hibou ce soir. Il se libèrera au plus tôt je t’en fais la promesse.

Et dans le cas contraire… Bill connaissait assez bien le sortilège de l’Imperium pour l’y contraindre, cela ne serait qu’une formalité dommageable.

- Pour ce qui est de ta femme, je suis sûr que cela lui fera plaisir, je t’ai toujours envié sur ce point. Admit Bill dans un sourire malsain.

Se penchant de nouveau vers Corban, Bill reprit une voix plus faible.

- Tout est donc prêt pour ta sortie ? Y a-t-il quelque chose à préparer ? Dis-moi si je peux faire quoique ce soit d’autres. Nous manquons de personne de ta trempe dehors. Les temps se font plus difficiles et les jeunes moins malléables. Il leur faut de nouvelle poigne pour leur apprendre où est leur place. Se lamenta le sorcier.