Thérapie par exposition version Maïwenn

La journée se passait plutôt bien lorsqu’au détour d’un couloir, je vis notre professeur de défense contre les forces du mal. Jusque-là rien de bien préoccupant, du moins jusqu’à ce qu’elle ne me demandant d’avancer, de quitter mes amis. M’exécutant, je devais reconnaitre que je me demandais bien ce qu’elle pouvait me vouloir. Elle avait entendu parler de mes entrainements clandestins avec Zoé ? Quelqu’un avait dit quelque chose à notre sujet ? Ou c’était pour autre chose ? Je n’avais pas eu de nouvelles notes, mais je m’étais embrouillé avec un connard à qui j’avais appris le respect. Certes ce n'était pas bien de recourir à la violence, mais ils avaient commencé et je n’allais pas laisser quelqu’un de ma maison se faire marcher dessus. Les hypothèses étaient nombreuses, mais je compris lorsqu’en arrivant dans un couloir, elle me contraint et me poussa dans un placard.

Je savais que ça allait arriver, seulement… Dès que la porte de referma, ce fut le noir. Je n’étais plus dans un placard, j’étais dans ce van, face à ma mère, face au dragon qu’elle essayait de devenir pour me sortir de là. Je sentais les liens sur mes poignets, je sentais l’odeur de cigarette et je voyais l’arme s’approcher. Je n’arrivais pas à bouger, pas à crier. Elle était là, je la voyais, chaque détail. Elle était là et pourtant, après une détonation, la vie avait quitté son regard. Le sang coulait, il coulait partout et les parois du van étaient recouvertes de… Je connaissais la suite, je sentais la douleur dans ma nuque et c’était le noir, juste le noir. Pourtant l’odeur de la poudre et du sang continuait à m’envahir. Et le pire c’est que ça recommença. J’avais repris conscience quelques secondes et lorsque je compris que j’étais bloqué, une nouvelle fois, elle se fit tuer devant moi… Une nouvelle putain de fois. Puis encore une, puis encore…

J’ai aucune idée de combien de temps j’étais resté là, de combien de fois j’ai voulu m’en sortir, mais j’étais juste pris dans une boucle infinie qui devient trop difficile pour moi car je finis par vomir dans un seau que j’arrivais à voir grâce aux interstices du placard. Un signe d’épuisement, mais aussi sans doute un électrochoc car lorsque je me mis à replonger, j’eus le réflexe de me pincer très fort, juste pour en sortir. J’avais complètement oublié tout ce qu’on avait pu travailler, certes, j’avais su me contrôler lorsqu’elle m’avait immobilisé, mais je m’étais écroulé maintenant. Je devais sortir, j’avais besoin d’air, je n’arrivais simplement pas et je pouvais essayer de raisonner mon esprit autant que possible, ou de reprendre le dessus, je voulais juste disparaitre… Je devais sortir d’ici, je devais fuir. Mais c’était étroit et entre deux visions de ma mère le visage explosé par une balle, je me mis à paniquer. Je ne trouvais plus la sortie, j’avais besoin d’air… Soudain, un éclair de génie. J’étais rentrée de face, elle m’avait contraint comme ça… Levant un pied sur le mur, je m’appuyais le dos sur les portes avant de pousser de toutes mes forces sur le mur pour faire céder la porte. Ce qui fonctionna.

Les gonds sautèrent et la porte s’écroula derrière moi. Tombant avec elle, j’eus juste le réflexe de faire une roulade pour me redresser et m’éloigner de là pour me cogner contre un mur. Je tremblais, ma vision était trouble, sans doute car sans le savoir j’avais commencé à pleurer. J’étais libre, mais son image revenait en boucle. Mon échec, mon incapacité à la défendre, tout ça… Si je n’avais pas été là, elle ne se serait pas défendue… Non… Je n’étais pas responsable, je l’avais intégré, je ne devais pas sombrer, pas plonger dans ça. Je devais juste les tuer, je devais juste les tuer, leur mettre une balle en pleine tête, les… Mon coeur battait bien trop vite et mes jambes se dérobèrent sous mon poids au point que je tombe à genoux et qu’une nouvelle nausée me prenne. Vomissant à nouveau sur le sol, j’avais l’impression d’être passé dans un rouleau compresseur… Pourquoi je n'arrivais pas à passer au-dessus ? Pourquoi ça faisait toujours aussi mal ? « Je peux… Je ne peux pas maintenant… » soufflais-je la tête baissée. La contrainte était le lot quotidien des métiers à risque, comment je pouvais ne serait-ce qu’être pris au sérieux avec une faiblesse aussi importante… Et comment j’ai cru pouvoir la gérer seul ? « Faut pas que je puisse ouvrir la porte… » soufflais-je alors en relevant les yeux vers elle, à bout de souffle, dans un sale état, mais conscient aussi que c’était que comme ça que j’y arriverais. Je devais assimiler la réalité, je devais réellement apprendre à fermer les yeux. Et quelque soit mes limites, sur ce sujet, elles n'étaient pas bonnes.

ft. Maïwenn

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J’étais tellement au plus mal que même si je l’avais vu s’approcher, je sursautais à son contact. Mon corps entier était en état d’alerte et une partie voulait fuir le plus loin possible. J’avais même du mal à me concentrer sur sa voix, sur ce qu’elle me demandait. Je savais que je devais respirer, que je devais me reprendre, mais c’était si difficile, si douloureux aussi. J’avais l’impression d’avoir des centaines de milliers d’aiguilles dans les poumons en plus de la tête qui tourne.

Pourtant après ce qui sembla être une éternité, je sus reprendre mon souffle, récupérer une respiration qui n’était pas si chaotique. Elle me rassurait, ou elle disait juste une vérité que j’avais pourtant du mal à entendre. J’affrontais, malgré tout, je faisais face. J’avais aussi les bons réflexes avec la porte, j’avais su sortir avant qu’elle n’intervienne. J’en avais assez fait pour aujourd’hui, je devais à présent me concentrais sur ma respiration. Mais comment faire quand on se retrouvait dans le corps d’un enfant de 10 ans, comment faire quand tout semblait si réel ? « Oui… » soufflais-je d’une voix vide, blanche. « J’en ai beaucoup fait… », mais aucune méditation n’arrivait à juguler ça… Papillonnant des yeux je voyais une pomme dans ma main, j’avais aucune idée de comment elle était arrivée là, ni de quand, j’étais à l’ouest. « J’ai fait aussi beaucoup de Yoga… J’en fais encore avant chaque examen ou match… », pour appliquer un entrainement positif à mon corps et à mon esprit, mais encore une fois, c’était des coups d’épée dans l’eau…

Me redressant avec douleur, je regardais autour de moi pour trouver quelque chose, n’importe quoi qui puisse efface ça. Naturellement le visage de Keith s’imposa à moi, mais je ne voulais pas en faire une bouée de secours… La guérison ne devait jamais se faire sur le dos de quelqu’un, sinon c’était se condamner à rechuter en cas de séparation. Même si je rêvais de le retrouver pour me rassurer à ses côtés, je n’en ferais rien aujourd’hui, pas dans cet état, pas après ça. « Je respire à travers un souvenir quand ça arrive… J’arrive même pas réellement à m’en sortir en me faisant mal… » avouais-je finalement.

La terre tournée beaucoup trop autour de moi. J’avais besoin de me poser, de me remettre… Et sans doute de manger, mais le goût de vomi dans ma bouche me coupait toutes envie d’y introduire le moindre aliment. Je devais déjà chasser les nausées, on verra après pour manger, même si je doutais qu’elle m’ait donné une pomme pour le plaisir.

ft. Maïwenn

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Elle commençait à trop me connaitre car le fait de ne pas avoir touché la pomme lui fit visiblement comprendre que quelque chose me déranger car elle voulait que je me rince la bouche. Regardant autour de moi si il y avait des toilettes, je fus coupé dans mon élan lorsqu’elle reprit, m’expliquant ce qu’elle attendait de moi maintenant. Elle voulait que je me trouve un endroit paisible ou je pourrais me réfugier en cas de problème. Un endroit qui ne devait pas devenir une prison pour fuir la vie, mais juste pour fuir la panique et m’aider à rependre le contrôle. Du moins c’était la première solution. Elle n’était pas certaines que ça fonctionnerait car on était tous différents, mais je voyais l’idée. Hochant la tête, j’essayais de me détendre alors qu’elle fit apparaitre un verre d’eau. Vu comme ça…

Le buvant en entier, je fis passer le goût avant de croquer au moins une fois dans la pomme. Elle avait encore un peu le goût de vomi, mais ça finit par passer. Je devais maintenant me concentrer sur ce qu’elle m’avait demandé. Malheureusement la première image que j’eus ce fut elle dans ce van. C’était encore trop tôt sans doute, mais je me forçais à en sortir pour trouver un autre endroit. De ma maison à Busan, à celle de Londres, je cherchais un endroit pouvant me calmer, un endroit où il n’y avait aucun souvenir. Bien malgré moi il y eu ce chemin de terre où j’avais décidé de dire à Keith ce que je ressentais, puis cet arbre sous lequel on s’était embrassé. Mais là encore, je n’en voulais pas car cet endroit était chargé de son odeur et de souvenirs instable qui pourrait à tout moment basculer dans les ténèbres.

Je devais m’en sortir autrement.

L’exercice fut bien plus compliqué jusqu’à ce que naturellement un lieu s’impose. J’y allais pour réviser, pour réfléchir, pour me reposer, j’y allais tout le temps. Mon arbre près du lac… Sa surface irrégulière, s’agitant en fonction de la vie qui s’y animait sous l’eau. Un endroit refuge. Sans vraiment le réaliser, j’avais commencé à me détendre, à me relaxer et petit à petit, les réminiscences de cette cession d'horreur disparue pour ne laisser place qu’à un apaisement. Pourtant mon esprit n’était pas sans vouloir replonger, mais à chaque fois que je regardais en arrière, dans l’obscurité des arbres entourant le lac, le vent me ramenait à la vision de l’eau. Ca devait être ça ma vision du calme, elle qui devait m’aider, même si je savais que mon esprit pouvait me jouer des tours, ça pouvait fonctionner. Je n’avais pas besoin de sortir du van, j’avais juste besoin d’être ici, quelque soit l’endroit. Le lac pouvait fonctionner même dans les feux de l’action. Il m’avait déjà servit en Quidditch quand la situation était désespérée et que j’avais besoin d’une stratégie rapidement. Un regard vers lui et j’avais les idées clair.

Je n’avais simplement jamais envisagé que ces images mentales puissent fonctionner sur autre chose. Et peut-être que ça ne suffirait pas, mais je devais tout essayer, tout affronter car c’était impossible de défendre quiconque quand son propre esprit était si chaotique qu’il pouvait nous conduire à la mort. Rouvrant les yeux, je finis par croquer une nouvelle fois dans la pomme, signe que je reprenais le contrôle, « Quand est-ce que je pourrais essayer en situation ? » demandais-je en tournant la tête vers elle, beaucoup moins léthargique, plus détendu, plus assuré dans ma voix.

ft. Maïwenn

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« Oui, je crois. » soufflais-je à sa première question, car si c’était passé, je ne pourrais pas savoir avant un moment que c’était bon. Quant à comment je me sens… « J’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur. » avouais-je malgré tout. Elle ne voulait pas que je mente, ça impliquait que je sois honnête avec elle, même pour ce genre de chose. De toute façon, impossible de faire le malin maintenant. On ne se remettait pas aussi vite… Voir pas du tout.

Car en quelques secondes je fus de nouveau plaqué sur le sol, maintenu en prise serrée et incapable de bouger. Comme souvent, le blackout ne fut pas immédiat, j’eus quelques secondes de rebuffade à essayer de la dégager, de la faire lâcher prise. Mais elle serre plus et mon coeur finit par s’emballer. C’était moins violent à la lumière du jour car justement elle différé de celle du van, mais ça restait les mêmes images, la même panique. Tout revient, encore, et j’avais beau essayé, tant que je me débattais, je n’y arrivais pas. J’étais trop concentré à vouloir me libérer pour accepter de me donner le temps, à moi, de m’en sortir.

Je prenais trop de temps, je me battais contre deux réalités en même temps et je m’épuisais, encore. Plus je me perdais, moins j’y arriverais…

Je devais me reprendre. Je devais me calmer…

Après ce qui fut une éternité à mes yeux, j’acceptais de me plonger moi-même dans les ténèbres, d’arrêter de lutter contre l’extérieur quand j’étais moi-même un danger. J’étais mon pire ennemi, le seul qui pourrait réellement me faire perdre des batailles. Je ne devais plus combattre. Me retrouvant debout devant le lac, je laissais à nouveau le bruit du vent s’infuser dans mes veines, les clapotis de l’eau effaçant le bruit des battements frénétique de mon coeur. Son visage disparut peu à peu pour laisser place à l’ambre des feuilles. Je n’étais pas emprisonné. Je savais m’en sortir, je les avais sentis dès le début, ces points d’appui faible, ces failles qu’elle n’avait pas pris garde à camoufler. Rien ne contenait mes jambes, aucune pression, seuls mes bras et ma poitrine étaient comprimés… J’étais un combattant de boxe thaï, mes jambes étaient mes plus puissantes armes.

Ne cherchant pas à revenir à la réalité, je pliais simplement une jambe pour la faire prendre appui sur le mur, encore, puis je me repoussais avec elle, créant un nouveau déséquilibre de part le mouvement afin de nous faire basculer. Ayant enfin la tête libre, je pus donner un cou avec cette dernière et me libérer de son emprise. Tremblant. J’avais repris le contact, j’avais analysé tout ce que mon instinct avait déjà remarqué et j’avais tout appliqué. J’avais juste perdu un temps qui aurait pu me couter la vie ou celle d'autres personnes. Je n’étais pas encore assez rapide, assez efficace, mais je ne devais pas me blâmer. Sortir d’un traumatisme aussi violent impliquait forcément des échecs, du temps. J’avais au moins su me sortir de là et reprendre le dessus. En combien de temps et dans quel état n’était pas encore la question, je finirais bien par saisir des raccourcis dans mon esprit et par entièrement faire mon deuil. Au moins je ne pleurais pas et je n’avais pas vomi, j’avais su préserver ma dignité. Ce qui ne serait pas définitif si elle ne soignait pas le nez que je lui avais visiblement cassé dans la bataille, son sang étant une faiblesse pour moi, « Votre nez… Vous pourriez le soigner ou me rendre ma baguette pour que je le fasse… », quant à m’excuser, je pense que nous en étions pas là. Si elle avait peur des coups, elle ne ferait pas ça avec moi. Ceci étant, le monde tournait encore autour de moi, j’avais besoin de m’asseoir…

ft. Maïwenn

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Une nouvelle fois, un verre d’eau et une pomme apparurent devant moi. Je savais que c’était important pour se remettre, mais c’était toujours de trop après ce genre de chose. Dans un entrainement classique, je ne dis pas, mais là, j’étais moyen chaud pour manger. Le faisant tout de même pour ne pas la vexer alors qu’elle s’était adaptée à moi, je buvais le verre afin de préparer mon estomac avant de croquer dans la pomme. L’entrainement était fini pour aujourd’hui et j’étais assez soulagé par ça. Non pas que je sois fainéant, simplement… J’étais épuisé, bien plus mentalement que physiquement et si il me faudrait un jour apprendre à gérer ça seul, à pouvoir accuser le coup, j’étais rassuré que l’école m’offre déjà cette sécurité.

Elle voulait que je m’entraine au quotidien pour que je puisse y arriver plus vite. J’avouais que ça me semblait assez improbable comme réalité. J’avais vécu presque la moitié de ma vie avec cette phobie, ces phobies, pouvaient-elles vraiment me quitter ? Quant à la suite… « J’ai davantage envie d’appeler mon père qu’autre chose. » avouais-je en sachant très bien que ça ne serait pas possible, que je ne pourrais que lui écrire et ne pas trouver mon réconfort avec lui. Je restais un enfant pour ça. J’avais des faiblesses encore bien affirmé que seul un père ayant perdues sa femme pouvait saisir sans que je n’aie réellement besoin de l’exprimer… « Je me sens toujours coupable alors que je n’ai jamais été responsable… », soufflais-je en ressentant une douleur au crâne. Rien de très grave, simplement je luttais pour ne pas pleurer. « Je rejoue toujours la scène, si je n’avais pas paniqué ce jour-là… Elle… », non ça n’aurait rien changé. Je n’étais pas responsable, c’était simplement qu’elle me manquait bien trop dans ces moments,

« J’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur… », c’était au final la seule réponse que je pouvais lui faire. J’étais au plus mal, mais je m’en remettrais, comme toujours, je finirais par tout rationaliser et par reprendre ma vie en me gardant bien de montrer quoi que ce soit à qui que ce soit. « Vous en aviez ? Des… Phobies ? » demandais-je finalement, conscient que ça ne me rassurais pas pour autant, et que ça ne me ferait rien de le savoir, mais c’était normal de ne pas vouloir être seul dans ce genre de situation. Égoïste, mais normal.

ft. Maïwenn

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Le temps… C’était toujours la même réponse, mais la seule de valable et celle qui fonctionnait bien quand on ne me rappelait pas la vie. Quand je n’avais pas trop à faire face. On pourrait changer le monde en un rien de temps, mais ce n’était pas possible, pas dans la réalité. Je finirais juste par savoir faire face sans pour autant être invincible. Je le savais, mais je refusais toujours de le montrer. Elle se proposa alors de parler de ma mère, se portant disponible avant que ma tête ne batte l’air négativement, « Je ne parle pas d’elle… », ça ne commencerait pas aujourd’hui.

Elle m’imposa alors du repos, pour aujourd’hui déjà, mais aussi pour demain, je devais récupérer, mais j’ignorais à quel point cela serait réel. À quel point mon esprit s’était fêlé. Je savais simplement que je devais faire face, et aussi accepter de reculer ce soir. Je n’avais pas de toute façon plus d’énergie et si je réussissais à me trainer jusqu’à mon lit ça serait déjà un miracle. « Ok. » soufflais-je avant de m’inquiéter d’une chose. Je ne voulais pas que les autres souffrent, mais parfois, savoir qu’on n'était pas seul pouvait aider et je n’étais pas seul. Elle n’avait pas de phobie, mais des démons avec lesquels elle devait vivre. Les deux devaient se valoir, personne ne gagnait, personne ne perdait… Je n’étais pas seul.

Me redressant finalement, je tanguais un peu sur mes pieds, mais c’était normal, après tout ça, j’avais été drainé de mon énergie. « À après-demain alors. » soufflais-je simplement tel un mort, levant à peine un bras pour la saluer avant d’avancer dans les couloirs. Plus je marchais, moins ça allait et finalement, ce soir-là, je finis par aller me coucher sans même avoir mangé. J’avais besoin d’effacer de mon cerveau le sang, la peur et les souvenirs. J’allais me remettre…

ft. Maïwenn