En arrivant à Poudlard, Camille s’était tout de suite penche sur la question des clubs. Elle savait déjà que le Quidditch n’était accessible qu’à partir de la deuxième année et fut déçue quand elle découvrir qu’il en allait de même pour le club de duel. Par chance, la chorale, elle, était ouverte et avait des places à pourvoir. Alors, lorsque Camille entendit parler des auditions, elle ne manqua pas de noter toutes les informations qui lui permettraient d’y participer. Comme le lieu et le jour où elles se tiendraient.

Ensuite, un premier point à déterminer était la chanson qu’elle interprèterait – histoire de la retravailler durant les deux semaines qu’elle avait pour cela – mais en plus, il lui faudrait choisir un seul des deux instruments dont elle jouait pour en faire une démonstration. Bien sûr, le banjo serait plus original. Mais, l’originalité était-elle une bonne chose ? A cet égard, tout dépendrait du jury auquel elle aurait affaire : en l’occurrence, Madame Mancini-Yaxley, professeur de musique à l’université qui avait accepté de prendre en charge la chorale de Poudlard. Avec un nom pareil, Camille connaissait assez le monde des sorciers pour avoir conscience qu’il devait fort probablement s’agir d’une sang-pure.
Quant à la chanson, en choisir une des peu nombreuses sorcières qu’elle connaissait ou une moldue où elle avait davantage d’options et répertoire qu’elle maîtrisait sans doute davantage ? Telle était la question à résoudre avant le jour J. Finalement, se disant que si elle devait chanter a capella, il était plus sûr d’interpréter une chanson qu’elle maîtrisait bien, elle opta pour un air moldu et plus précisément pour la chanson « Auld lang syne ».

Et le jour et le moment de l’audition arrivèrent. Camille s’y présenta banjo à la main. Elle avait décidé de tenter la carte de l’originalité. Et bientôt, le professeur de musique invita le premier élève à se présenter. Il se trouvait qu’elle était justement la première… L’enfant respira profondément un grand coup avant de s’avancer. Elle s’installa là où cela semblait être prévu. Avant de montrer ce dont elle était capable, elle se présenta :

« Je suis Camille Hastings. »

Et elle commença, prenant la chanson dans la tonalité adaptée à sa voix, avec douceur teintée de mélancolie, de tristesse :

« Should auld acquaintance be forgot
And never brought to mind?
Should auld acquaintance be forgot
And the days of auld lang syne?
For auld lang syne, my dear
For auld lang syne
We'll drink a cup of kindness yet
For the sake of auld lang syne
And surely you will buy your cup
And surely I'll buy mine!
We'll take a cup of kindness yet
For the sake of auld lang syne
We two have paddled in the stream
From morning sun till night
The seas between us Lord and swell
Since the days of auld lang syne
For old acquaintance be forgot
And never brought to mind
Should old acquaintance be forgot
For the sake of auld lang syne?
For old acquaintance be forgot
And never brought to mind
Should old acquaintance be forgot
In the days of auld lang syne?
For auld lang syne, my dear
For auld lang syne
We'll drink a cup of kindness yet
For the sake of auld lang syne »

Si tout n’était pas absolument parfait, après tout, elle n’avait que onze ans, on sentait que sa voix était déjà travaillée, qu’elle avait de la technique vocale pour son âge, enfin bref, qu’elle avait pris plusieurs années de cours de chant. Elle partageait de son mieux les émotions véhiculées par cet air et quand ce fut terminé, elle marqua un silence avant de prendre son banjo pour la démonstration suivante. Elle avait opté pour un standard de la musique country américaine, « Take me home, country roads » de John Denver, sachant que ce type de musique faisait bon ménage avec son instrument.
Là aussi, on sentait que si elle pouvait encore se perfectionner du fait de son jeune âge, elle connaissait bien l’air et son instrument. Puis, sa prestation étant terminée, elle rangea son banjo et laissa la place à l’élève suivant.