Le retour à Poudlard a, cette année, été un peu plus difficile que les autres, je dois bien l’admettre. D’élève médiocre, mes notes avaient chuté. Je n’avais même plus envie de travailler. A quoi bon, de toutes les manières, si c’était pour vivre dans la merde comme ma mère ? Au pire, j’aurais qu’à imiter mon père, genre jeter un sortilège interdit sur des moldus à la con pour finir à Azkaban. Au moins, là-bas, j’aurais pas peur de manquer de thunes pour le loyer. Et ça, ce n’était ni le soutien d’Owen, ni le soutien de Jayden qui m’aidait à surmonter. Oh que non. Parce que ça me paraissait tout bonnement insurmontable… Ou presque. A vrai dire, sans que je comprenne ni comment ni même (et surtout) pourquoi, j’avais su attirer l’attention d’un autre étudiant. William Evans.
Ça faisait maintenant plusieurs moi qu’on se… Disons côtoyait. C’était pas quelqu’un de simple ni même d’agréable à vrai dire. Pour autant, William avait un truc que les autres avaient pas : l’honnêteté. Même si ses mots étaient durs, ils étaient tous… Justes. Et ça me faisait mal de l’admettre, c’était clair. Mais il savait et il disait les choses… Alors… Doucement, mais sûrement, je finissais par comprendre ce que je devais faire. M’améliorer. M’améliorer pour qu’un jour j’entende de sa bouche que j’étais quelqu’un de bien qui méritait d’être appréciée et que je n’étais pas qu’une simple raclure à baiser sur un sol froid de placard.
Ainsi, et depuis quelques semaines, je tentais malgré tout, de me battre contre le courant et de remonter mes notes. William me l’avait demandé. Alors je faisais ce que je pouvais… A savoir suivre les cours, bosser, et prendre des potions pour avoir plus de concentration – voire utiliser des plumes de triches en devoir, j’admettais. Mais l’important, de toutes façons, était que j’arrive à le rendre fier. A vrai dire, sans que je comprenne trop le pourquoi, l’aval de Will était devenu quelque chose d’important. J’attendais pas qu’après ça, j’étais pas idiote de toutes façons et je me laissais évidemment pas manipulée, mais je voulais qu’il soit fier de moi. Ainsi, aujourd’hui, j’avais suivi tous les cours sans sécher la moindre heure. Je changeais d’ailleurs de salle entre deux cours lorsque quelqu’un m’agrippa la main pour m’entraîner ailleurs. Surprise, je fus dans l’incapacité d’émettre la moindre protestation alors qu’une main s’écrasait sur ma bouche.

William. Fronçant les sourcils, malgré tout appréciant peu d’être attrapée de la sorte. Néanmoins, j’hochai la tête, obéissante. Minuit donc. Dans le couloir à droite de la bibliothèque. D’accord. J’y serais.

Et… J’y fus. Evidemment. J’étais même en avance de quelques minutes, contrairement à mon habitude. Bras croisés, adossée au mur, dans l’ombre du couloir, j’attendais la venue de l’étudiant. A son arrivée, je me décalai doucement du mur, comme une marque de respect.

- Et ça correspond à quoi ? Demandai-je. Les rêves obscurs… T’as envie de faire des cauchemars ?

A vrai dire, la question était réelle. Je ne voyais réellement pas à quoi pouvait correspondre un tel titre… M’enfin… S’il le voulait, c’est qu’il y avait sûrement une raison.

- C’est sympa d’avoir pensé à moi. Admis-je. Ca va me permettre de voir si y a pas un bouquin qui traine sur le contrôle d’esprit. Ça sera ma solution ultime pour sortir mon père.

Puisque Will était honnête avec moi, il était vrai que j’étais aussi entièrement transparente avec lui. C’était une chose qui allait de pair. Plissant les yeux alors qu’il m’indiquait cela comme une récompense, j’hochai alors de nouveau la tête, heureuse presque malgré moi. J’avais faire les choses bien. Il me récompensait. Et ça… ça n’avait pas de prix. Ainsi le suivis-je jusqu’à l’intérieur de la bibliothèque, peu impressionnée de m’y retrouver en plein milieu de la nuit. Au vu de tout ce que j’avais déjà fait à Poudlard, disons que c’était pas non plus le truc le plus extraordinaire. En tout cas bien moins que la soirée que j’avais organisée une fois dans la salle commune de Serpentard et sous le nez de Mackelcouille.

- Heureuse je sais pas. Répondis-je alors à William. J’suis juste contente de voir que j’ai réussi un truc bien.

Ou du moins un truc qui méritait récompense.
Bon. En attendant, il allait falloir chercher son putain de livre. Les rêves obscurs hein… Plissant les yeux, éclairés par ma baguette que j’avais allumé, je cherchai alors attentivement le nom du bouquin.

- Ta mère range pas… Soufflai-je. Elle cache. J’comprend rien du tout à son classement là… Pourquoi Le Livre des Sorts est à côté de…

Ok putain ! J’avais capté ! Classé par thème. Alors du coup, fallait chercher les rêves d’abord ! Et c’est ce que je fis. Plutôt que de chercher quelque chose pour moi, voilà que je me mettais à faire passer William d’abord. J’avais putain de changé quand même bordel… Bah. Pas grave. Voilà que j’avais mis la main sur son bouquin que j’attrapai entre mes bras pour le lui ramener.

- Tient. C’est lui. Tu veux que je t’aide à autre chose ? Demandai-je alors en posant le livre sur une table. Je peux aller chercher un parchemin et une plume si t’as besoin de recopier des trucs…

Bah quoi ? On savait jamais… S’il avait besoin de moi.

You make me feel like I’m living a teenage dream.
The way you turn me on, I can’t sleep. Let’s runaway, and don’t ever look back

La présence de Will derrière moi me faisait toujours frémir quelque peu. De peur ou de désir, à vrai dire les deux s’entremêlaient dans ma tête depuis un certain temps et je préférais ne plus faire la part des choses. C’était ainsi beaucoup plus facile. Pour autant, un sourire de contentement s’afficha sur mon visage alors que l’étudiant me félicitait. Et voilà une chose réussie. Enfin. Comparée à toute celle que je ratais habituellement… ça faisait du bien de l’entendre dire un simple « bien joué ». Vraiment beaucoup de bien. Ainsi, hochant la tête lorsqu’il me donna l’autorisation de partir à la recherche de mon livre. Un livre que je ne connaissais même pas mais que j’allais bien finir par trouver.

Il me fallut pas mal d’aller retour pour enfin tomber sur un titre qui me parlait. Peut être qu’à l’intérieur j’allais trouver un sort pour réussir à contrôler un esprit ou tout du moins à l’influencer… Pas que j’avais pas envie d’utiliser l’Impero mais… C’était pas super légal alors si un autre existait… Posant enfin mon bouquin près de Will, je m’installai alors pour commencer à le lire, tentant de le mémoriser autant que lui parce que non, j’avais rien pour écrire. Disons que j’avais pas franchement pensé ramener un truc comme ça, j’avouais… Et sa proposition me surprit mais me fit néanmoins sourire alors que je lui laissai libre accès à mon bouquin, posant ma tête dans ma main pour l’observer alors avec une certaine attention.

- J’en sais encore trop rien, admis-je. Je sais juste que ça sera mon dernier recours si rien ne fonctionne. Je me dis que… Je sais pas… Je pourrais utiliser l’impero, à la fin, sur quelqu’un qui ferait sortir mon père. Mais j’aimerais bien trouver un sort qui soit pas interdit pour le faire.

J’étais pas une mauvaise personne et je voulais pas la mort de tout le monde, loin de là. Je voulais juste que mon père sorte de prison. Ok, il avait merdé, certes. Il aurait jamais du torturer ce moldu, mais s’il l’avait fait, c’était pour pas le ter et parce qu’il était menacé. Il voulait juste faire vivre sa famille putain ! Enfin… ça, c’est ce dont j’étais persuadé. Ca allait au contraire de ce que ma mère m’avait raconté, de ce que les juges avaient dit et du reste. Et je m’en foutais. Je voulais juste croire à ma version des faits et le faire sortir. Il méritait pas ça.

- Mais je vais déjà faire d’autres trucs avant de toutes façons. Voir un avocat, payer des mercenaires avec je sais pas quel argent d’ailleurs mais… Je sais pas. Soupirai-je en laissant ma tête tomber sur la table. Y a trop de solution et à la fois pas assez. Je sais pas par où commencer et surtout je sais pas ce que qui serait le plus efficace... Peut être faire la tapin pour gagner du fric. Plaisantai-je (à moitié)

Will avait cet aura un peu étrange qui me permettait de me confier ouvertement. Lui, au moins, m’avait pas jugé quand je lui avais expliqué pour mon père et j’avais même l’impression qu’il comprenait quand je disais que papa ne méritait pas ce sort. C’était ces connards de Moldus qui auraient dû être enfermé. Il voulait juste de la thune pour faire vivre sa famille ! Et ça, personne le comprenait. C’était tous des abrutis pour penser autre chose de toutes façons.

- Et toi alors, ton bouquin ? T’as trouvé ce que tu voulais dedans ? Je vois vraiment pas ce que tu veux comprendre dans des rêves. C’est pas censé être des trucs sans queue ni tête qui reflètent juste notre état mental ? J’crois c’est ce qu’a dit le prof de divination une fois…

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De me jeter un galion ? Je… Non ! Mes yeux s’écarquillèrent doucement alors que je secouai la tête. Je n’étais pas forcément choquée, non. Après tout, j’étais une salope, cela allait avec, non ? Mais que lui le fasse. Non. Non, je ne voulais pas. Comme s’il s’agissait là d’une énième marche que je pouvais descendre, d’un trou que je pouvais encore creuser comme si je désirais chercher à finir plus bas que terre - si ce n’était pas déjà le cas.

- Je voudrais pas te voler ton argent. Soufflai-je alors faussement nonchalamment avant d’arquer un sourcil à sa prochaine remarque. Je compte pas me faire enfermée. C’est pour ça qu’il faut que je réfléchisse à comment faire les trucs en dernier recours. Mais j’sais que tu dois en parler. Donc j'attends.

Remonter mon niveau scolaire hein… Ca par contre c’était pas une mince affaire. Depuis le temps que j’en foutais pas une ramée. Et tout le monde savait que je trichais la plupart du temps ou que j’avais du pot dans les questions. Mais personne disait rien. Alors j’étais passé petit à petit dans les années.

- Va te falloir t’accrocher. Ricanai-je alors.

Ah. Visiblement, Will aimait pas le prof de divination… Et il avait un don de voyance ? Hé ? Clignant des yeux, je l’observai un peu surprise. Il voyait genre vraiment l’avenir… Dans ses rêves ? Sérieux ? Un instant, j’hésitai à lui demander s’il avait vu mon avenir et si ce dernier était aussi pourri que celui de ma mère. Instant qui s’échappa vite alors que je secouai doucement la tête.

- Je compte pas en parler. Tu sais très bien que je parle de rien. Soufflai-je un peu vexée qu’il pense autre chose de moi.

Sérieusement. J’étais muette comme une tombe putain. Personne ne savait ce qu’on faisait. Personne ne connaissait notre relation et personne n’avais eu connaissance de la marque qu’il m’avait fait dans la cuisse. Alors.. Franchement, il doutait encore ?

- J’ai fait tombé ma culotte pour toi et tu doutes encore ? Dis-je en plissant les yeux.

OUI bon, ok, en un sens cette refléxion n’avait pas grand chose à faire : il n’était pas mon premier coup et au vu de comment je me comportais… C’était pas un grand défi que de me faire virer le bas. M’enfin quand même…
Attrapant les deux livres avec un peu de difficulté du fait de leur grosseur, j’hochai la tête pour partir à leur emplacement initial, les remettant en place avant de sentir une présence derrière moi. Une présence qui vint se poser contre ma gorge, me faisant frémir alors que mes yeux se fermaient.

- Tout ce que tu voudras si tu m’aides à faire sortir mon père… Murmurai-je alors que je n’osais même pas bouger.

C’était peut être la chose la plus dure… Non pas celle d’avoir cette impression de dépendre de lui, non, mais bien celle de ne pas pouvoir faire ce que je voulais. Car là, maintenant, tout de suite, j’avais l’envie primaire de me retourner pour l’embrasser mais… Rien. Je ne fis rien. A part peut être sourire… Une marche. C’est ce que j’avais gagné. Parce que j’avais réussi à lui plaire. Et ce n’était que le début.
Son souffle me faisait frissonner alors que j’osais, malgré tout, un peu trop heureuse, venir basculer ma main en arrière pour la poser sur sa hanche, soufflant doucement.

- Ca me dit bien… Murmurai-je. Mais j’ai jamais fait un truc pareil.

Sa main sur mon ventre, je me laissai aller doucement contre lui, profitant de ce contact en hochant doucement la tête, la respiration profonde.

- Je te fais confiance… Lui soufflai-je presque en dehors de ma propre personne, comme si j’étais, là, dans un état second, transporté par la voix de l’étudiant. Mais fais moi confiance aussi, alors…

Esquissant un léger sourire, je me décalai doucement pour me retourner et lui faire face.

- Tu me montre comment on fait, alors, ou tu préfères profiter de ma peau ? M’amusai-je alors.

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Apprendre et me toucher en même temps… Ok… Si c’était possible et qu’il pensait ça bien… J’y voyais aucun inconvénient, d’autant plus que ses caresses avaient toujours cette tendance à me faire frissonner sans que je comprenne réellement pourquoi. Mais s’il était satisfait, j’étais aussi satisfaite et c’était très bien comme ça.
Donc… Le but de ma mission était donc de faire de la lumière, ok… Bien. La réserve plongée dans le noir, je soufflai alors, un peu plus stressée par le manque de vision. Tressautant lorsque je sentis la main de Will sur ma joue puis sur ma poitrine, j’observai une respiration courte, profonde alors que sa voix me faisait grimacer fortement.

- Je… Je suis pas une salope et une incapable. Me défendis-je. "Lumos !"

Rien ne se passa. Est-ce qu’il avait raison ? Est-ce que j’étais vraiment une incapable ? Ce sort était facile. Je DEVAIS le réussir, c’était impossible que je rate ça ! Couinant lorsqu’il agrippa mes cheveux, je fus bientôt collée à lui. Une seconde marche… Si je réussissais, il serait fier de moi…

"Lu… Lumos !"

A nouveau rien. Et pourquoi ? Sûrement parce que je n’arrivais pas à penser au sort et seulement à la pression qu’il me faisait ressentir. J’étais nulle. J’étais inutile. Je n’arrivais même pas à lancer ce sort putain ! Il avait raison. J’étais une salope doublée d’une incapable qui arriverait jamais à aider son père… Une merde. Voilà ce que j’étais. Et je méritais pas cette marche.

- J’y arriverais pas… Me retins-je de sangloter en serrant le poing sur ma baguette.

J’avais peur, et surtout j’avais honte, plus que honte. Je lui faisais honte. Lui qui voulait m’aider, je n’arrivais même pas à faire un simple petit sort. Il avait raison d’avoir honte, il avait raison de dire que j’étais une merde : j’en étais une. J’en étais une et je n’arrivais et n’arriverais à rien, à rien du tout.
Mais je ne voulais pas lui faire honte ! Il me donnait tellement de temps et d’attention que je n’avais pas le droit de le décevoir. Pas comme ça ! Je VOULAIS cette deuxième marche plus que tout, je voulais la mériter. J’y avais le droit ! Parce qu’il pensait que j’avais du potentiel. Je devais lui prouver qu’il avait raison.

" Lumos !!" Pensai-je plus fortement pour la dernière fois.

J’avais peur, j’étais angoissée, stressée. Mais une chose avait soudainement pris le dessus : la rage. Je ne voulais plus être cette salope incapable que tout le monde imaginait. Je valais mieux que ça, beaucoup mieux et William l’avait su de lui même alors… Alors c’était maintenant à moi de lui montrer qu’il ne s’était pas trompé. Et… Fut-ce la rage ou mon envie, mais la moitié de la salle fut désormais éclairée. Le souffle court, comme si j’avais couru un marathon j’observai alors William, me retournant pour lui faire face. Je n’avais pas réussi. J’avais raté. La réserve n’était pas entièrement illuminée…

- Je suis désolée… Murmurai-je alors en baissant la tête.

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Je ne savais pas comment prendre ce que venait de dire William. La tête baissée, honteuse de ne pas avoir réussi à faire ce que l’étudiant avait demandé, je n’osais même pas le regarder alors qu’il semblait… Etonné. Oui. Etonné. Au point que je levai doucement les yeux vers lui et son sourire. Il souriait… D’une manière qu’il avait rarement sourit et surtout que je n’arrivais pas à décrire. J’étais à la fois soulagée par son sourire et inquiète… Très étrange… Mais il vint alors me rassurer. J’avais – presque – réussi. Clignant des yeux sans trop comprendre, ou ne voulant plutôt pas comprendre, je le laissai m’approcher et le regardai.
Il ne s’était pas trompé… Avalant ma salive, j’hochai tout doucement la tête. J’avais réussi… Je n’étais pas qu’une salope nulle et inutile pour lui… J’avais du potentiel, du vrai potentiel… Il ne disait pas ça depuis le début pour rien…

Et ainsi vint la récompense. Attrapant instinctivement sa cape entre mes doigts, je profitai éhontément de ce que William m’offrait. Mais plus qu’un baiser, ce fut la remarque qui suivit qui retint toute mon attention. Il allait faire de moi une sorcière crainte et puissante… L’observant avec une intensité qui m’était propre, j’étais, là, tout à fait prête à tout pour lui, pour attirer son attention autant que pour le rendre fier. Il était la personne qui avait vu en moi autre chose qu’une moins que rien et qui semblait réellement vouloir m’aider. Et cela… Cela me faisait énormément bien à imaginer : je n’étais plus seule… Bien sûr, je n’avais jamais vraiment été seule, certes. J’avais quelques – rares – amis. J’avais des professeurs. Une mère et un père quoique ce dernier était enfermé mais… Rien d’autre. Personne qui ne me soutenait comme William me soutenait. Bien sûr ! Ses méthodes n’étaient pas orthodoxes, mais il venait de me prouver que ses méthodes fonctionnaient.

Prenant sa main, je le suivis alors, remettant ma capuche sur ma tête, jusqu’à un placard. Parchemin et plumes. Ok. Hochant la tête, je déverrouillai de mon sort le placard pour partir à la recherche de ce que William m’avait demandé. Des parchemins, des plumes et de l’encre. Ce fut bien rapidement que je sortis de la pièce, laissée ouvert pour ranger ce que nous n’utiliserions pas afin d’apporter à l’étudiant tout le nécessaire.

- J’aimerais bien avoir ta mémoire. Lui soufflai-je en m’adossant au mur le temps qu’il écrive ce qu’il devait. Ça me servirait pour les cours.

Ah ça… J’allais tellement devoir carburer pour les cours que ça allait être compliqué et je le savais. J’avais d’ailleurs déjà commencé. Ce n’était pas encore tout à fait flagrant, mais j’espérais bien pouvoir, un jour, ramener un Optimal à William, fièrement.

- Will… Soufflai-je alors en fronçant les sourcils. J’peux te poser une question ? Hésitant un instant, une moue au visage. Est-ce que tu penses sincèrement que j’pourrais devenir assez puissante pour aider mon père ? Demandai-je alors. ‘Fin… Je sais que tu penses que j’ai du potentiel et tout mais… Mais j’ai l’impression que j’arriverais jamais à rien. Me confiai-je alors en peu penaude.

Manque de confiance en moi ? C’était le cas. Et si je le cachais habituellement, ma confiance en William avait grandit sans que je ne comprenne réellement pourquoi. Enfin si. Il me soutenait. Et cela m’aidait. Beaucoup. Je ne me sentais plus seulement inutile…

- Et une autre question… T’as déjà eu une copine toi ?

Hé ! Si je me confiais, je pouvais bien essayer d’avoir des confidences de sa part aussi après tout !

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