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#13897 -


"Red Riding Hood"

Give me your heart and I’ll show you how to feel, Send me your soul and you’ll know what it is to be free... - S. J




         « Ryry, ma puce, les moldu ne verront pas tes cornes. Le bracelet du Ministère doit faire son effet. Allons, enlève cette capuche, on dirait un brigand. » La petite rouquine souffla entre ses lèvres, alors que sa mère abaissa sa capuche. « Mais maman ! » Protesta l’adolescente, surprise par le geste d’Elise. « Ce n’est pas pour eux, d’abord ! C’est pour… » Elle se tut, remontant simplement sa capuche, honteuse. Oui. Même si les moldus ne voyaient pas ses cornes grâce à cet objet enchanté qu’elle ne pouvait même pas retirer même si elle le voulait, ce n’était pas le cas des sorciers. En effet, eux, voyaient ses cornes sans aucun souci, et même si pour sa mère, elle restait son bébé quoi qu’il arrive, la rouquine ne pouvait s’empêcher d’être soucieuse quant au regard que certains individus pourraient avoir sur elle. La petite sorcière entendit sa pauvre mère soupirer à ses côtés, dans une résignée presque lasse.
        La cornue, car telle était ce qu’elle était devenue depuis peu, n’aimait pas être la raison d’une quelconque déception dans le cœur des membres de sa famille, particulièrement de celle qui l’avait mis au monde. Elle se sentait un peu gênée d’être encore si peu à l’aise avec cette nouvelle apparence, mais n’arrivait pas à s’empêcher de ressentir cette anxiété, soucieuse de la manière dont elle pourrait être perçue, elle ou bien sa famille, à cause de sa nouvelle difformité. Elle se contenta juste de sourire bêtement et de s’accrocher au bras de l’ancienne joueuse professionnelle qu’était Elise Morgane. Le geste rendit un sourire à sa mère qui posa plusieurs petits bisous sur les joues joufflus de sa petite dernière. « Maman ! Non... Il y a des gens et… Et je suis plus un bébé. » Le visage rougit de honte de sa fille et son petit râle désespéré, n’empêcha pas sa mère de rajouter d’autre série de bisous.

         Après un moment à déambuler à travers les rues londoniennes, les deux rouquines arrivèrent au chaudron baveur. Sa mère s’arrêta devant la porte qu’elle ouvrit sans entrer, laissant uniquement passer Eurydice toujours encapuchonnée. « Bon, ton père ne devrait plus tard. II ne verra pas l’enseigne donc je vais à sa rencontre. Tu peux nous attendre ici, si tu veux. » Souriante, l’adolescente fit juste un geste à sa mère pour lui annoncer que c’était inutile. « Je vais aller voir ce qu’il y a de beau en vous attendant, j’ai entendu dire qu’il ressortait un modèle de balai rétro. J’aimerais aller voir ça. » Elise acquiesça, mais au moment où elle était sur le point d’intimer sa fille à la prudence durant son absence, celle-ci s’était déjà empressée de rejoindre le mur se trouvant derrière l’établissement, tel un vif d’or. Le tapotant selon une série de gestes précis, celle-ci s’ouvrit sur le chemin de traverse.
         Elle ne perdit pas de temps, il y avait tellement de choses qu’elle voulait regarder avant les achats de ses nouvelles fournitures scolaires pour la rentrée 2023 qui n’était plus que dans quelques jours à présent. Les Morgane faisaient tout à la dernière minute à cause de leurs vacances d’été évidemment. Les coups de soleil qu’avait pris la rouquine étaient d’ailleurs la preuve de son séjour en Polynésie, où elle avait profité de la plage avec sa famille. Dans tous les cas, Eurydice voulait visiter la boutique de balai, mais surtout, allez ensuite aux deux boutiques Pirouette et Badin, puis Weasley, Farces pour sorciers facétieux, afin d’y découvrir les dernières nouveautés super rigolotes qu’elles proposent. Mais attirée par l’odeur sucrée des bonbons, la petite sorcière s’était arrêtée un moment devant ‘‘Friandises magiques Bonbec’’. Cependant, sans pour autant oser entrer à l’intérieur du magasin, elle se savait faible face à tant de tentation.

          Le peu d’argent de poche qu’elle avait sur elle, allait forcément finir dans un délicieux paquet de bonbons. Elle continua son chemin, mais pour être de nouveau stopper par une odeur sucrée. Cette allée de la diablerie. Cette fois, c’était la boutique ‘‘Glaces Florian Fortarôme’’ qui subjugua l’attention de la petite boule de joie… Elle se tapota les joues pour se forcer à avancer vers ce qui l’intéressa passionnellement à l’heure actuelle. Elle ralentit un moment, mais sans pour autant s’arrêter lorsqu’elle passa devant ‘‘Broomstix’’ dédié aussi à la vente de balais. Il y avait de très bons articles, très intéressant pour la plupart. Elise avait offert à Eury son premier balai pour enfant de 3 ans dans cette boutique. Toutefois, c’était des articles dédiés à des balais pour sorciers lambdas, si l’on pouvait le dire ainsi. Ce que voulait observer l’adolescente, c’était de véritables bolides de compétitions professionnelles : que ce soit des balais de course ou de Quidditch.
          C’est pourquoi elle continua jusqu’à arriver à destination, au Magasin d’accessoires de Quidditch. En vitre, le Nimbus 2000, remis en vente... Et sans grande surprise, la boutique était remplie de passionnés de Quidditch. Ce balai n’était clairement plus le balai le plus rapide du marché à cette époque, mais la petite rouquine était charmé par son allure si rétro. Elle avait envie de le tester sur un terrain. Elle entra dans la boutique le sourire aux lèvres… Explorant les rayons naïvement, sans vraiment réaliser que son allure encapuchonné attirer déjà le regard plein de suspicion du gérant de la boutique. Il espérait qu’il ne s’agissait pas d’une quelconque délinquante qui allait profiter de tout ce bon monde pour s’emparer discrètement d’un article ou deux. Deux jeunes enfants, bien plus jeunes qu’Eury, se précipita dans le rayon où elle se trouvait, la bousculant au passage. La chute n’était pas bien douloureuse, toutefois le cri de surprise qu’une mère de famille eut l’instant suivant alors qu’elle posa un regard choqué en direction de la rouquine, ne laissa aucun doute quant au fait que son capuchon était tombé en arrière.

          « Que diable ? Mais qu’est-ce donc cette créature ? » Annonça un homme, au vu de sa tenue et de sa posture, il était de la noblesse sorcière. « L’hybride d’un centaure ? » En l’espace de quelques secondes, presque toute la population que contenait la boutique s’était retournée vers l’adolescente, l’observant comme s’il s’agissait d’une étrangeté de la nature. « M’enfin, Maltus, n’avez-vous donc jamais vu de centaure de votre vie ? Ils n’ont pas de cornes. » Au début paralysé par tant de réaction à la fois, la petite Morgane trouva la force de se lever. Elle voulait s’exprimer, mais les mots semblaient étrangement difficiles à sortir sous le stress qui venait de monter en flèche au sein de son cœur. « Pourquoi elle sourit comme ça, elle est trop bizarre, je devrais appeler mon père, il est du ministère… » Ajouta l’un des enfants qui l’avait justement bousculé. Le sourire était sans doute effectivement bizarre dans une telle situation, mais lorsque la petite Ryry était nerveuse ou qu’elle avait peur, elle ne pouvait s’empêcher de sourire.
          « Elle ressemble à ce démon bouc de ces légendes moldu. » A l’entente de cela, la petite décida de prendre précipitamment la direction de la sortie. Cependant, dans le mouvement, l’un des articles s’accrocha à l’une de ses cornes. « Je le savais, cette chose tente de dérober mes biens ! » Hurla presque le gérant qui sortit sa baguette. « N… Non. Je... » S’arrêta la rouquine tentant d’enlever l’objet de sa corne. « At… attendez. » Elle remarqua avec horreur cette fois, que même les passants à l’extérieur de la boutique s’était attrouper pour regarder depuis les vitrines ce qui se passait à l’intérieur de la boutique. Comment ça avait pu empirer de la sorte ?  


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#13901 -
Alastor s’était laissé convaincre par sa fille aînée pour aller sur le chemin de traverse. Une petite route pour un sorcier, même quand il habite dans le Devon. Habituellement, il ne désirait nullement aller dans ce repaire d’hypocrite, malodorante et bondés, il laissait Olympe s’occuper des fournitures scolaires de ses enfants hormis la première année d’Ariadne et d’Adraste où ils avaient choisi leur baguette.
Cette année allait être différente. Il devait lui même préparer sa rentrée et il avait besoin de certaines choses aussi bien pour son travail que personnellement. Ses réserves commençaient à s’amoindrir mais qu’importe, on est pas là pour parler de sa liste de commissions, si ?

Wellington traversa alors les pavés de la rue commerçante au son familier et horripilant de sa canne frappant le sol, c’était devenu sa signature et sitôt qu’on l’entendait on savait qui c’était. Un sorcier boitillant comme un caneton malade, avec une canne faîtes dans du bois de ronce, élégante esthétiquement mais horrible à l’acoustique. Il s’en fichait. Au moins, il était reconnaissable. Il suivait son aîné dans des commerces tels que l’apothicaire où il devait s’approvisionner en herbes et autres ingrédients puis acheter le matériel de qualité que méritaient ses enfants. Chez Madame Guipure où il s’acheta pour lui même un nouveau costume tandis que ses enfants allaient avoir droit à de nouvelles tenues d’écoles de haute qualité, il envoya par ailleurs Adraste renouveler son abonnement à la Gazette des Sorciers.

Sitôt que l’ensemble des choses à faire dans cette partie de la rue commerçante fut cochée dans la liste mentale du patriarche, il regarda sa fille aînée et l’incita à venir tandis qu’il somma Ariadne de garder son frère ainsi que leur cousine. Ils se dirigèrent alors vers l’allée des embrumes avec un froncement de sourcils d’Olympe.

 « C’est pas une bonne idée de venir ici, papa. »
 « La plupart des gens me connaissent ici. » Dit-il alors qu’un demi géant passait à côté d’eux.
 « Justement. T’en as arrêté certain et Gavinus en a jugé d’autres. »

Il se tourna alors vers sa fille, un air mauvais sur sa trogne. Il leva l’index vers elle.

 « Tu n’es pas ma mère et tu n’es pas la tienne, Olympe. Ne me dis pas ce que je dois faire. Je suis ici, c’est pour mes achats et mes renseignements. La plupart des commerçants de cette allée me connaissent, ils me donnent des renseignements sur des artefacts ou tout autre chose. Toi qui est Auror, tu devrais savoir qu’entretenir ton réseau est primordial. Maintenant, si cela te pose soucis, je t’invite à repartir et aller voir les enfants. »


Olympe défia son père du regard pendant quelques secondes, elle se mit à soupirer et repartit dans l’autre sens. Wellington partit dans l’autre. Il alla chez son informateur de toujours puis, fut curieux de voir une nouvelle gazette anti-ministère. Il s’offrit un abonnement, il n’y a pas de mal à lire de la propagande et de la contre-propagande, n’est ce pas ? Il s’en retourna vers la lumière du Chemin de Traverse, il allait retrouver ses enfants lorsqu’il capta des éclats de voix dans une des boutiques non loin, sa jambe lui faisait atrocement mal c’était à ce demander pourquoi d’un coup, elle se réveillait.  Bon sang … cette fois, un mouvement de foule était l’oeuvre.


Il sortit alors sa baguette et lorsque, difficilement, il entra dans l’échoppe il put voir le propriétaire qui avait sorti la sienne pour … attendez, pour s’attaquer à une gamine ? Ni une, ni deux Alastor effectua un moulinet de sa baguette et psalmodia :

 «Expelliarmus ! »[ Un mince filet de lumière rouge fut expulsé vers la baguette de l’agresseur apeuré, Alastor avait prévu beaucoup plus de puissance dans ce sortilège mais apparemment, il avait été distrait par sa propre douleur.


Il entra alors pleinement dans l’échoppe, un air toujours aussi sévère sur sa face. Le sorcier désarmé commença à balbutier quelque chose tandis qu’un autre près d’Alastor commençait à sortir son arme de bois. Endolori par la douleur, Wellington pointa celle-ci vers lui :


 « Essayez et je m’en vais ficeler un porcelet pour le dîner de ce soir. »


 « Qui êtes vous?! Demanda un autre près d’un rayonnage contenant des produits d’entretien pour lustrer son balai. Le professeur se tourna vers lui d’un air toujours aussi sévère.


 « Alastor Wellington, Auror de la 2ème Brigade du Ministère de la Magie. Et je suis celui qui va vous empêcher de faire une bêtise. »


Il s’approcha alors de la demoiselle en boitillant, il rangea sa propre baguette puis lui retira l’objet de la discorde sur sa corne. Il l’envoya alors vers son propriétaire sans ménagement.


 « Vous alliez utiliser votre baguette sur une enfant pour deux mornilles ? Vous êtes aussi idiot que vous le paraissez. »


 « Une enfant ? Mais regardez la ! » Répondit un autre.  Tandis que la foule s’était reculée, laissant de la place autour d’Alastor et d’Eurydice. Il observa le malotru pendant un instant puis reporta son regard vers la sorcière.


 « Ai-je des sorciers autour de moi ou des moldus ? Ou les deux ? Cela ne serait pas étonnant, vu la superstition et l’étroitesse d’esprit que vous faîtes preuve. » Il tapota alors de sa canne, les cornes de la jeune femme. Il l’examina pendant quelques secondes avant de lui poser une question rhétorique.


 « Je vous connais, bien sûr. Une erreur de parcours.» Il se tourna alors vers le propriétaire.

 « Vous ferez parvenir à Mademoiselle … » Il porta son regard vers elle, ne se souvenant plus exactement de son nom et lorsqu’elle énonça son nom, il reprit.  « Un nimbus 2000, vu le peu de vente que vous ferez quand j’aurais annoncé au Ministère que vous avez décidé d’attaquer cette jeune femme pour une chose qu’elle n’a pas voulu, je suis sûr que cela ne posera pas de soucis. »

 « Mais qui est-ce ?! » Redemanda l’homme à côté de lui.

 « Une personne qui a tenté de faire les choses par soit même. Une audacieuse avec assez de courage pour expérimenter, contrairement à vous. Partons mademoiselle. »


Ils sortirent alors de la boutique sous le regard des curieux, arrivés dehors Alastor lui fit signe de le suivre.


 « En plus d’être audacieuse dans votre envie de faire les choses trop vite, vous êtes assez courageuse pour affronter le regard de ces cervelles de strangulot, je vous félicite, Mademoiselle. « 
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#13924 -


"Red Riding Hood"

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         Voyant que sous la nervosité elle avait du mal à retirer l’objet de sa corne, l’adolescente finit par simplement fermer les yeux, levant les bras devant son visage. Elle était ainsi résignée à se prendre le sort qui allait quitter l’extrémité de la baguette du gérant. Elle s’était déjà pris un stupefix une fois, ce n’était pas agréable. Elle espérait que le sortilège n’allait pas être pire que celui-là, pas aussi douloureux. Elle se voyait déjà s’excuser auprès de sa mère et de son père pour avoir à nouveau créé une commotion en leur absence. Pourtant, cette fois elle n’avait rien fait de très extravagant. Pas comme la fois où elle avait versé dans le chaudron de la cuisine de Poudlard, une potion qui rendait les cheveux de ceux qui le buvaient de couleur verte moisie. Du coup, tous ceux qui avaient mangé de cette soupe dans la grande salle avaient vu leurs cheveux se colorer. Pour une raison qu’elle ignore, la directrice avait rapidement trouvé que la petite était coupable et en avait convoqué ses parents. Cela dit, c’était toujours dans un esprit très bon enfant quand les choses dérapaient généralement.
         Mais jamais vraiment avec une telle hostilité, c’était en effet bien la première fois que la petite Gryffondor faisait actuellement face à une cohue de la sorte. Finalement, elle entendit la formule du sortilège de désarmement. Elle leva les yeux alors que son d’une canne résonnait à la démarche de celui qui avait empêché le gérant de s’en prendre à l’adolescente. Il se présenta comme étant Alastor Wellington, un Auror. Par réflexe, la petite rouquine porta à nouveau un regard au niveau de son bras, voulant s’assurer que la présence de l’agent du Ministère n’était pas due au fait qu’elle avait perdu ce bracelet imposé par la justice sorcière. Si elle n’avait pas le droit de l’enlever, il y avait un enchantement qui l’empêchait de retirer ce dernier dans tous les cas. L’objet était donc toujours bien à son bras, elle n’avait pas pu commettre une autre quelconque action qui aurait pu provoquer à nouveau la colère du Ministère envers sa personne.

           Assistant silencieuse à la scène qui se déroulait devant elle, la jeune sorcière ne fit aucun mouvement, observant, écoutant, mais sans un son qui ne sortit de sa bouche. Lorsque l’homme retira l’objet de sa corne comme si de rien n’était, alors même qu’elle avait eu tant de difficulté en faire de même, elle comprit dans une certaine mesure que ce dernier la défendait. Alors, elle préférait légitiment laisser faire cet homme et puis, s’il était du ministère, il y avait un minimum de chance qu’il sache qui elle était et pourquoi elle ressemblait à un genre de satyre. Malgré les échanges, dont certaines qui étaient blessantes, Eurydice gardait un visage détendue et rayonnant. Elle ne voulait absolument pas exprimer sur les traits fins de son visage ce que son cœur criait au fond de son être. Car elle savait qu’exprimer de la colère ou même de la peur, n’allait pas nécessairement jouer en sa faveur devant une foule qui la déshumanisait. Et puis elle n’a jamais été le genre de fille à répondre par la violence, sa passivité était assurément une faiblesse au regard des autres.
          Elle n’a jamais vraiment été brutalisée, car c’était un suicide scolaire sachant qui était sa grande sœur au sein de Poudlard. Cependant, même dans l’hypothèse où elle aurait pu être victime de harcèlement ou qu’elle se serait retrouvée dans une bagarre quelconque, elle ne se serait sans doute jamais défendu avec ses poings ou sa baguette. Ici aussi, elle aurait attendu sans réagir, sans se défendre… Ce n’était pas tant qu’elle avait peur de se battre, mais sa mère lui avait toujours dit Ô combien la violence était détestable et qu’il y avait d’autre manière de se montrer forte. Il tapota sa canne sur l’une des cornes de la rouquine, s’adressant à elle dans ce qui semblait être une intervention qui ne demandait aucune réponse de la part de la jeune Morgane. Cela dit, elle acquiesça malgré tout de la tête. La jeune sorcière sursauta quand il rajouta au gérant de lui faire parvenir le Numbus 2000. Est-ce que les Aurors avaient le droit de faire ça ? On aurait dit du chantage, mais devant autant de témoin, était-ce possible ?

         La petite rouquine ne savait pas trop quoi en penser et elle n’était pas certaine de vouloir, ne serait-ce comprendre ce genre d’échange entre adultes. L’entendre dire qu’elle était une audacieuse, n’était pas sans rappeler la raison pour laquelle elle avait atterri à Gryffondor comme le reste de sa famille avant son arrivée à Poudlard. Lorsque l’homme lui proposa une porte de sortie, en l’invitant à le suivre, la jeune Morgane ne se fit guère prier. Elle avait perdu l’envie de rester dans cette boutique plus longtemps et à raison. Elle resta près de lui, même à l’extérieur, remettant enfin son capuchon au-dessus de sa tête. La jeune femme était désormais inquiète quant à sa rentrée… Si les gens avaient une telle attitude ici à Londres, qu’en serait-il une fois à Poudlard ? L’imaginer lui donnait déjà des maux de tête et elle venait de perdre l'envie d'aller à l'école cette année. Le choix ne lui appartenait pas, cela dit. Elle fut félicitée par l’homme qui l’avait sortie d’une situation qui aurait pu très mal finir pour elle, mais elle n’était pas certaine de mériter une telle attention.
         « Ma mère dit que mon zèle est pure insouciance, m’sieur. Je n’ai pas de mérite à avoir. » Elle leva son regard vers l’homme et poursuivit. « Merci pour tout... Mais... Vous ne craignez pas qu’il tente de vous poursuivre en justice pour… Pour le balai ? »  


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#13958 -
 «Me poursuivre en justice ?  Ah!

Il s’était mis à sourire en repensant au nombre de fois où il avait sauvé le cul de plusieurs sorciers dans son métier, il en avait laissé des morceaux, une partie de son esprit et même son mariage. Se faire attaquer en justice pour un balai qui est passé de date de 23 ans, serait une bien mauvaise blague dans sa vie qui en est elle même une en ce moment.

 « Si cet homme souhaite perdre ses gallions dans une instance judiciaire pour un balai passé de mode en plus d’avoir failli vous agresser à cause de votre différence, je me ferais un plaisir de le traîner devant le Magenmagot. Je connais un juge qui se fera un plaisir de l’envoyer à Azkakan pour une petite durée. »

Gavinus, son beau-fils, ne ferait jamais ça, il le savait. Il désirait plus que tout retrouver l’intégrité de sa famille entachée par la magie noire mais cela importait peu. Si la rouquine y croyait, tant mieux. Il en avait rien à faire de ce petit avorton de marchand de balai. Il regarda autour de lui tout en marchant, sa canne annonçant son arrivée sur le pavé du Chemin de Traverse.

Bientôt l’ensemble de la communauté présente allait être au courant de l’esclandre à la Boutique de Quidditch. Le bureau des Auror serait mis en alerte, un enquêteur de la brigade magique déployé, oh il s’en fichait bien. Il avait été lui même Auror pendant 23 années, sa voix et celle de sa famille pesait dans ces services, il allait être embêté un certain moment mais … ah … héhéhé.

Il ne pensait pas que cela prendrait aussi rapidement… les mains sur les hanches, les sourcils froncés, la beauté brune de sa fille s’était transformé en colère brune. Il le vit au loin, arrivant en compagnie de sa propre fille et de sa fratrie.

 « Tu t’amuse à lancer des sortilèges sur des gens, maintenant, Père ? »

Père. Ah, le langage soutenu de sa chère fille était de retour. Ça signifiait qu’elle était véritablement en colère. Elle tentait vraiment d’aider son père mais les mauvaises décisions de celui-ci commençait sérieusement à lui courir sur le haricot.

 « Je n’ai fais que défendre l’honneur de cette jeune femme. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’ai une mission d’escorte. »

Il mit la main dans le dos de la jeune rouquine et la fit passer en avant, tandis qu’il ressentait le regard de sa famille sur lui, boitillant de nouveau à son côté, il reprit la parole.

 « L’insouciance à du bon, demoiselle. Surtout quand vous êtes jeune, elle permet de faire de grandes choses. Mais, dans votre cas vous devriez faire attention. Nous vivons dans le monde moderne mais les anciennes croyances régissent celui-ci. On pourrait vous prendre pour une créature mythologique ou comme vous l’avez entendu, comme une bête de la croyance moldue. »

Il regarda autour de lui une nouvelle fois.

 « Je vous escorte mais je ne fais que vous suivre, où allons nous Mademoiselle Morgane ? »
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#14139 -


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         Aux yeux de la rouquine, l'homme était quelque peu particulier, il ressemblait plus à un rebelle de la société qu’à une véritable figure d’autorité. Non pas qu’elle trouvait cela inapproprié, au contraire… Et pour avoir elle-même manqué à respecter certaines règles à Poudlard, et ce, à plusieurs reprises, elle n’était pas bien placée pour émettre un quelconque jugement quant à ce qui s’était passé dans cette boutique. Surtout que maintenant qu’elle y réfléchissait, elle avait trouvé ça plutôt cool et excitant. Ce n’était pas qu’un vieux comme elle en avait toujours rencontré, la plupart d'ailleurs toujours aigris et d’un autre temps dans la manière de traiter la jeunesse. Bien sûr, il était encore trop tôt pour se faire un jugement sur le personnage que venait de rencontrer la Morgane. Cependant,  Eurydice n’était pas tellement connue pour savoir faire preuve de recul, de patience et de sagesse. Socialement parlant, il était possible que son éducation et l’amour qu’elle avait reçu, l’avait rendu sensiblement innocente et naïve quant aux nombreuses complexités des relations entre individus.
         Elle ne voyait pas forcément le mal chez les autres, c’était autant une qualité, qu’un terrible défaut. Aussi, alors que l’homme parlait avec un sérieux, un sourire s’afficha sur le visage désormais rayonnant de la petite Eurydice. « Oh, mais vous savez, ce n’est pas n’importe quel balai passé de mode… Le Numbus 2000 est une beauté des débuts des années 90. Elle n’est pas aussi rapide que les balais d’aujourd’hui, mais dû au fait que son modèle existe qu’en édition limitée, ça en fait un balai de collection rare aujourd’hui. » Elle avait parlé comme si elle parlait d’un événement inter-ligue de Quidditch professionnel. C’était un balai qui n’était probablement pas dans les moyens de la famille de Ryry. Elle-même avait du mal à croire qu’elle puisse un jour obtenir une telle beauté même en mettant des gallions de côté. Si le balai possédait un nombre limité d’exemplaire, c’était parce qu’un an après sa mise sur le marché, la marque avait mis en vente le Numbus 2001 qui faisait un peu plus de profit, principalement auprès de la noblesse sorcière.  

           Au final, la sorcière n’avait pas tellement prêté attention au plus important, c’est-à-dire la partie avec le Magenmagot et sa connaissance juriste. Lorsqu’on lui laissait l’opportunité de parler d’un sujet qui lui passionnait, elle avait tendance à occulter beaucoup de choses dans une conversation. Parfois, elle ne s’arrêtait plus de parler si on ne la stoppait point. « D’ailleurs, vous saviez que le célèbre Harry Potter avait reçu un Numbus 2000 lors de sa première année à Poudlard ? Et à l’époque, c’était la directrice actuelle de Poudlard, Minerva McGonagall, qui lui en avait fait cadeau. » Elle reprit sa respiration, elle avait tendance à parler vite et souvent sans prendre le temps de respirer quand elle était emportée par l'enthousiasme. Peu après avoir terminé sa phrase, une voix s’éleva au loin. L’adolescente s’assura que son capuchon était bien au-dessus de sa tête, son geste était instinctif. La simple expérience dans cette boutique avait finalement suffi à l’effrayer plus que de raison quant à ses protubérances osseuses.
          Mais apparemment, cette femme était la fille de l’Auror aux côtés de la petite rouquine qui préféra rester silencieuse face à l’échange qui avait lieu entre les deux… Se laissant entraîner dans le mouvement quand l’homme la fit avancer d’une main derrière son dos. Peu après l’homme reprit, concernant ce qu’elle avait pu dire sur le fait que sa mère la trouvait beaucoup trop insouciante. Elle l’écouta en silence, mais ne répondit rien… Songeuse quant à ses propos. Elle releva ses yeux couleur océan que lorsque l’homme l’interpella à nouveau pour savoir où aller. « Je ne sais pas trop m’sieur. J’avais simplement prévu de me promener en attendant ma mère et mon père… Mais... » Elle n’avait pas vu venir une telle situation et l’effet que provoquait son apparence sur ces gens. Elle n’avait plus très envie d’aller visiter les boutiques qu’elle espérait visiter plus tôt dans la journée.  


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