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Diego Diaz-Wright & Engel Turner

Fin d'année scolaire, Grande salle

Bientôt les vacances. J’ai hâte sans avoir hâte. Après tout, les négociations sont toujours en cours au Ministère concernant ma récupération par ma famille et elles sont âpres et difficiles. Mais tout le monde me dit de me tranquilliser, si tout se poursuit correctement, je serai dans ma famille à la fin de juillet et reconnu sous mon vrai nom de naissance. Le fait que je fasse des séances chez Madame Carter aident beaucoup dans la situation ainsi que pour mon bien être personnel. Je sais que cela sera difficile et qu’il me faudra d’autres séances début d’année scolaire prochaine mais Rome ne s’est pas construite en un jour et cela demande du temps, surtout avec mon passif. Mais déjà, je me sens un peu plus stable, ayant pu décharger un peu de ma souffrance mentale. Nous nous sommes concentrées sur le plus urgent avant les vacances et mon adoption.  

Et je devrais passer ma première pleine lune dans quelques jours sous potion. Mr Meyer avait raison de dire qu’elle était amère à boire et qu’il valait mieux que je l’accompagne de mon repas pour qu’elle passe mieux. Et les effets secondaires étaient variables. Le premier soir m’avait assommé, le second avait été plus tranquille même si la sensation d’euphorie était là. Cela avait conforté dans le fait que mes entrainements sportifs ne peuvent plus se passer le soir dans cette semaine-là mais plutôt le matin. Je vais devoir rester calme cette semaine. Je sors celle pour ce soir avant de l’avaler quand les autres ne font attention. Ceux de ma maison ne posent généralement pas de question sur mes humeurs ou autre. Ils ont remarqué les potions et je leur ai dit que j’avais un petit traitement à prendre suite à une blessure. L’excuse semble marcher pour le moment. Ils ne sont stupides et je sais que les rumeurs peuvent courir mais rien ne sera prouvé. Et ma maison n’est pas connue pour autre chose que sa loyauté, surtout envers les siens, je ne me fais de soucis là-dessus. Je camoufle le goût avec ma nourriture. Je mange en grosse quantité. Certains disent que cela est dû à ma condition physique et au fait que je me dépense, d’autres pensent au loup.  

Je finis donc mon repas tranquillement quand je commence à entendre une dispute qui vient de la table des gryffondor. Je soupire en me massant les tempes. Nos tables étaient voisines et ils avaient tendances à exagérer un peu parfois. Surtout qu’ils étaient la Maison de L’Elu. Cela avait gonflé les chevilles de certains de cette maison. Les bouffondors comme certains les appellent. J’utilise parfois ce terme par habitude même si je n’ai spécialement rien contre eux. Leur équipe de quidditch se débrouille mais autant que les deux autres. Notre jeu restait généralement équilibré. J’entends une voix leur demander de se calmer et je relève la tête pour voir un autre rouge et or. Je le connais surtout de vue pendant les matchs et je l’ai vu hier à la soirée. Fête dont je m’étais remise tranquillement dans la journée. Merci mon métabolisme qui m’évite la gueule de bois !

J’allais passer à autre chose quand j’entends le ton monté et que je vois le contenu d’une assiette finir sur le visage de l’intervenant. Je me mords la lèvre pour retenir un rire puis je vois qu’il s’essuie avant de répliquer. Pas de chance, quelqu’un bouscule la cible et se prend la bouffe à sa place. Je soupire, attrape mes affaires et quelques fruits que je mets dans mon sac avant de me protéger quand la bataille se repend sur toute les tables. Un coup d’oeil à celle des bleu et bronze me rassure sur le fait qu’elle n’en sera victime. Je regarde à nouveau vers la table des rouges et or et je croise son regard. Il me fait signe de me taire et j’hoche tranquillement la tête avec un sourire avant de lui indiquer de se retrouver au milieu pour partir.  

J’attends qu’il se place à proximité, je dégaine ma baguette de mon porte poignet et, d’un informulé que je maitrise maintenant, je lance un protégo pour éviter qu’on soit recouvert et je nous dirige discrètement vers la sortie. Notre fuite est couverte par les autres élèves qui fuient la bataille et qui ne veulent y participer. Je nous relève et je fais un signe de tête aux professeurs arrivant pour calmer la dispute, faisant un visage d’innocence incarnée avant de le tirer hors de la grande salle, une fois les portes passées, je peux respirer à nouveau.

-C’était moins une, un peu plus et on était pris dans les foudres des professeurs. Et je n’ai pas envie d’entendre un sermon du professeur Avery et du professeur Nott créature. Surtout si les deux s’y mettent ensemble...

Oui, c’était une manière de différencier les deux professeurs Nott dans l’école. Nott moldu, Nott créature. Je le regarde alors, venant enlever un morceau de purée près de son oreille qu’il avait oublié avant de m’essuyer les mains sur un mouchoir.

-Belle intervention mais cela n’a pas eu l’effet escompté. Après tout, certains ont tendance à avoir le sang chaud. Surtout quand il s’agit des histoires de cœur. Enfin, ce n’était pas malin de régler ses comptes en pleine grande Salle. Mais on ne choisit pas le lieu ni l’endroit. Elle a eu raison de le larguer ce crétin au vu de son comportement. Il vaut mieux discuter avec la personne plutôt que de rejeter les tords sur les autres.

Je viens doucement rengainer ma baguette d’un mouvement dans son support, appréciant de pouvoir faire ses gestes. Cet achat était vraiment une bénédiction. Je redresse légèrement ma tenue et ma cravate avant de vérifier que mon chignon a survécu à la sortie de la salle. Il laissait juste quelques mèches libres pour encadrer mon visage. Contrairement aux autres filles, je ne portais pas de maquillage, rendant ma beauté naturelle. J’avais l’uniforme réglementaire, le seul écart était les manches retroussées au-dessus de mes coudes. Les gens commençaient à s’y faire de voir mon tatouage sur mon bras droit. Et ceux à la fête avait pu voir les autres vu que j’avais fini en maillot de bain à la fête. Je regarde vers lui avant de pencher la tête

-Tu es... Diaz c’est ça ? J’ai juste entendu ton nom pendant les matchs. Et je t’ai déjà vu à quelques fêtes organisées mais je crois que nous n’avons jamais discutés. Je suis Engel. Engel Turner. Je suppose que tu n’as pas eu le temps de finir de manger non plus ?  

Je viens donc balancer un peu mon sac sur mon épaule pour l’ouvrir et je lui donne un des fruits que j’avais récupéré avant le début de la bataille. Une pomme, j’ai sa jumelle dans la main dans laquelle je croque avant d’entendre plusieurs éclats derrière nous à travers les portes et de grimacer à cela.

-Je crois que nous devrions avancer un peu plus loin avant d’être pris dans la tempête à nouveau.  

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Fin d'année scolaire, Grande salle

J’eu un éclat de rire quand il me répondit une fois que nous étions sortis de la salle et qu’on parlait des deux professeurs les plus redoutables de cette année. Derrière les portes dans notre dos se trouvait un chaos sans nom. Commencé par une pauvre dispute au sujet d’histoire de cœur. J’avais esquivé des choses. Heureusement que ma viande ne m’avait pas encore été servi complétement. J’aurai grondé plus fort de ce gâchis.  

-Flipper ? C’est limite l’euphémisme du siècle ! Je préfère me retrouver dans une cage avec un dragon ou une bestiole capable de tuer quiconque genre une chimère que de devoir faire face aux deux en colère. J’ai plus de chance face à la chimère. Surtout vu les événements récents....

Oui, maintenant que je faisais partie de la Famille Yaxley et que j’étais reliée à Amara, j’étais liée à Théodore aussi. Et s’il se mettait en colère contre moi, Amara le saurait, ainsi que mes tantes. Je ne voulais décevoir personne dans ma famille. Pas alors que je n’en faisais pas partie officiellement. Je reprends la conversation avec lui après lui avoir essuyé le visage. Il me remercia avant de rire de mon résumé. J’hochais la tête à sa réponse.  

-L’amour peut foutre la merde oui. Encore plus quand les gens ne communiquent pas. Surtout quand l’un n’est pas sincère avec l’autre. Il arrive toujours une catastrophe. Malgré si cela n’était pas voulu.

Je parlais en connaissance de cause avec ce qu’il s’était passé avec Ivy. J’aurais arrêté de me cacher, on m’aurait appris à m’assumer pour ce que je suis, comme me l’a dit Miss Carter, je ne lui aurais jamais fait de mal. Mais cela était fait et je ne pouvais revenir en arrière. J’arrange ma tenue pour être de nouveau présentable avant de me présenter. Bon, la présentation n’était valable que maintenant vu que, si tout se passait bien, je ne porterai plus ce nom à la rentrée prochaine. Mon père aimerait que je reprenne mon prénom d’origine. Mais être appelé Kassandra me fait bizarre.  

-Je trouve que ton prénom te va très bien. Cela me fait un peu penser à Don Diego de La Vega. On ne sait pas à quoi pouvait penser les gens quand ils nous ont nommés. Quoique je sais pour moi. La sœur qui m’a trouvé était allemande et la statue d’un ange me protégeait. Ce fut donc Engel. Même si je n’ai pas grand-chose d’un ange ou alors un déchu si tu veux mon avis.  

J’en ris doucement alors que je lui filais une pomme, commençant à croquer dans la mienne alors que mon ventre faisait écho au sien.

-Pareil, j’avais à peine commencé à manger. Et j’ai fait pas mal de choses aujourd’hui dont tenter de faire ma séance de sport le matin. Il me faudrait de l’énergie pour demain et pour recharger les batteries.  

J’entends que cela s’agite derrière nous et je lui proposer de s’éloigner avant qu’il ne me fasse une contre-proposition plus alléchante. J’y réfléchissais avant d’hocher la tête.  

-Cela nous permettrait de manger. Et si un prof débarque pour tenter de stopper les élèves de faire pareil que nous, on a notre salle commune pas loin, je te ferais rentrer pour que tu te caches le temps qu’on mange. Et les elfes de maison sont gentils donc ils ne verront pas d’inconvénient à ce qu’on se serve chez eux.  Et avant que tu ne commentes sur pourquoi les cuisines et ma salle n’est pas loin, notre fondatrice à créer beaucoup de sortilèges de bouffe, c’est normal. Et nous avons tendance à aller faire des raids en cuisine à des moments. Et de leur filer un coup de main quand ils ont besoin aussi d’idée pour les plats.  

Je croque dans ma pomme et je regarde autour de nous pour être sûre que nous serons tranquille avant de m’engager avec lui dans les couloirs. Autant que nous ne soyons suivis. Je croise quelqu’un que je connais que trop bien et je fais signe à ma flamme de bleu et de bronze de ne pas aller dans la salle commune avant de poursuivre. La maitresse des flammes pourra entendre le boxon dans la grande Salle et faire son choix mais elle sera vite hors de ma vue. Je nous fais passer par les couloirs diverses et rapides pour descendre jusqu’à notre sous-sol. Je m’approche du tableau qui garde l’entrée des cuisines avant de chatouiller la poire. Certains de ma maison me voit faire quand ils sortent de la salle commune. Je m’adresse à eux.

-Prévenez ceux qui veulent aller dans la grande Salle qu’une bataille de nourriture a été lancé et que les professeurs dont Monsieur Avery tentent de s’en occuper. Il vaut mieux l’éviter pour le moment.  

Je regarde vers Diego et lui fait signe.

-Suis moi.

Nous entrons dans les cuisines et nous sommes vites assaillis par les bonnes odeurs ainsi que par les petits être des cuisines qui demandent ce qu’il se passe. Je me mets à leur hauteur et je leur explique le tout avant de demander de quoi nous restaurer tous les deux, conseillant de ne plus rien envoyer pour le moment tant que la bataille n’est pas calmée. Après tout, autant ne rien gâcher. L’un des elfes nous montre un coin discret où on peut se mettre pour manger. Je m’y dirige, refaisant tomber un drap accroché là pour qu’on soit coupé d’éventuels yeux professoraux avant de poser mon sac. Il y a une petite table avec quelques chaises. Ce n’est pas le grand luxe mais cela fera l’affaire pour manger tranquillement et apprendre à se connaître avec ce jeune homme qui me semble toujours enjoué. Il pourrait devenir un ami si le feelling que je sens se confirme.  

-Tu sais ce que tu veux manger ? On peut poser nos affaires puis aller les voir pour demander ce qu’on veut et ils viendront nous l’apporter. C’est un avantage de manger en cuisine on va le dire.  

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Fin d'année scolaire, Grande salle

Contrairement à lui, j’étais l’élève modèle, qui ne se mettait dans les ennuis que pour sauver autrui ou défendre les autres. Bon, Cela m’arrivait de faire de temps à autre la fête comme tous mais on ne peut pas dire que j’ai véritablement profité d’une jeunesse vue que j’avais trop peur que cela soit rapportée au Ministère. Mais cela allait changer, bientôt, si tout allait bien. Mais ma capacité à trop parler m’en fait dire beaucoup et il me demande alors de quoi je parle quand je dis les événements récents. Je me mords la lèvre avant de souffler.

-Pas ici. Je n’ai pas très envie qu’on nous entende pour le moment.  

Oui, j’aime parler parfois par énigme comme un vrai sphinx. Mais pour ce qui est des relations amoureuses, je parle en expérience à ce niveau-là et il le devine sans aucun problème. Miss Carter me disait que m’ouvrir me ferait du bien. Donc quand il me dit que cela semble m’être arrivée, je viendrais doucement hocher la tête là-dessus.

-Oui, ça m’est arrivée, j’en parle donc en conséquence de cause. Je ne suis pas aussi sage et aussi rationnelle que je le montre toujours. Il m’arrive de me tromper.  

On parle ensuite de nos prénoms et je lui dis à quoi son prénom me fait penser avant de lui révéler d’où vient le mien. Il semble chercher avant de me demander si c’est bien celui avec l’épée.

-C’est bien lui oui, c’est un personnage bien connu dans le monde moldu. Je pourrais te montrer l’année prochaine si tu le veux.  

Je m’avançais un peu mais il valait mieux çà. Après tout, je n’étais pas douée pour me faire des amis contrairement à lui qui semblait à l’aise. Il me pose donc la question et je soupirais.

-J’ai été abandonné bébé... Et j’ai grandi à l’orphelinat. C’est compliqué mais je pourrais te raconter çà plus tard.  

On parle ensuite de notre faim et du fait qu’on n'a pas encore manger. Je lui raconte que nous adorons manger dans ma maison et que cela était bien connu. Je le regarde avant d’hocher la tête.

-Je trouve que tu as une très bonne constitution là-dessus. Je sais que je galère un peu contre toi pendant les matchs mais ce n’est que justice. Nous nous consacrons tous les deux de la même manière à ce sport. Je fais des entrainements presque tous les jours aussi. Si cela te dit de t’entraîner avec moi un jour, cela sera avec plaisir.  

Je ne sais pas si cela se faisait d’inviter un ennemi d’équipe à s’entraîner ensemble mais Diego me semblait quelqu’un de bien et sympathique. Je ne pense pas qu’il en prenne ombrage. Nous croisons Ivy et je l’avertis avant de prendre des passages, d’avertir mes camarades vers ma salle commune et de rentrer dans la cuisine. Je vais prendre place avec lui dans ce coin et je vois qu’il est à l’aise aussi. Ce n’est sûrement pas sa première visite dans les cuisines tout comme moi. Je vois le regard des elfes là-dessus. Nous nous installons et j’éclate doucement de rire.  

-Je suis une Poufsouffle et une rivale effectivement. Et oui, sympa, un peu plus on rajoute une chandelle et ça passera pour un rendez-vous !

J’éclate de rire encore avant de secouer la tête

-Je ne t’ai pas fait venir ici pour çà et mon cœur est déjà pris, ne t’en fais pas. Tu as l’air de quelqu’un de sympa. Je ne parle pas souvent avec ceux de ta maison.  

Je m’installe avec lui et les elfes ne tardent pas à nous servir. Il aura un poulet rôti avec des frites alors que j’aurai un tartare de viande d’un bon kilo avec de l’oeuf cru dessus accompagné de frites et de salade avec une petite sauce aux poivres pour tremper mes frittes.  

-Merci Tinkle ! Vous avez toujours ce qu’il faut pour moi.  

Mon cœur manque un battement quand il dit que je suis sa nouvelle poto. Est-ce aussi facile que cela ? Il ne me connait pas, j’ai juste été gentille avec lui et il me considère comme une amie. Cette nouvelle me fait chaud au cœur. Je souris de façon émue avant de rire.

-Il me connaît oui et je serai ravie qu’on revienne ensemble...Mon ami.  

Cela me fait plaisir. J’ai dû toujours être solitaire à cause de ma nature. Je suis contente que cela change. Je viendrais commencer à creuser dans mon assiette avant de soupirer et de le regarder.

-Je te préviens juste, j’ai tendance à beaucoup parler. Tu t’y feras peut-être. Mais pour répondre à tes questions de plus tôt, j’ai été abandonné bébé. Il se trouve que j’ai su récemment pourquoi. Mon grand-père maternel n’a pas été heureux de ma naissance ni que je ne sois de l’homme qu’il avait choisi pour ma mère. Il l’a donc tué avant de se débarrasser de moi. Le Ministère a fait une enquête à sa mort et ils m’ont rapproché de ma famille maternelle et paternelle du coup. C’est la dernière femme de mon grand-père qui a repris la tête du Clan.  Et elle est en relation maintenant avec le professeur Nott Soin des bêtes... Donc si je marche de travers, il va lui dire et toute ma famille va le savoir. Je n’ai jamais eu de famille avant donc je ne veux pas les décevoir....

Cela est triste mais cela est ma vérité. Je fais un sourire amer. Je ne sais pas encore si j’arriverai à m’y faire. Mme Carter me dit qu’il faudra du temps et que je ferais des erreurs mais que cela sera mieux ainsi.  Je continue à manger, plongeant distraitement une frite dans la sauce relevée.

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Fin d'année scolaire, Grande salle

J’évoquais alors le fait que j’avais eu une relation amoureuse et que je m’étais trompée. Il valait mieux dire cela que : J’ai paniqué, je lui ai éclaté la tête au sol avant de tenter de l’oublietter. Elle m’a mordu la lèvre au sang et foutu la tarte la plus marquante de ma vie. Je n’étais pas obligée de lui dire mais je préférais reconnaître mes tords à ce niveau-là. Il eut l’air désolé pour moi et cela me toucha. Sa réponse me fit doucement sourire avant que je ne lui réponde.

-Je crois que tu as raison. Et j’espère aussi mais je ne perds espoir.   

Je ne savais pas que mon passé aller lui foutre le cafard et lui donner envie de revoir ses parents mais cela ne m’aurait pas étonnée. Beaucoup avaient cette réaction en sachant que j’étais dans le système. Difficile d’imaginer que j’ai été abandonné et jamais adopté. Même si cela va bientôt changer et que cela me ravit. Je secoue doucement la tête et pose la main sur son bras.

-Tu n’as pas à être désolée, tu n’y es pour rien. Et je sais que je ne suis obligée mais je... Tu as l’air d’avoir un bon fond et de ne pas juger. Quelque chose me dit que je peux te faire confiance.  

Mon sourire devient doux et je continue sur des sujets moins sérieux. Je lui proposais donc de m’entraîner avec lui, après tout, il semblait aimer le sport autant que moi. Il accepta avec joie et sa réponse eut le mérite de me faire rire par rapport à Alex. Je secoue la tête d’amusement.

-Je le connais. Je suis en club de combat avec lui. Et il est vrai qu’il a des abdos mais je me défends pas mal aussi de ce côté. J’ai besoin de me dépenser depuis que je suis jeune et j’ai commencé le sport et la muscu tôt.   

On continue dans les cuisines et on finira par s’installer à une table dans un coin. On commence à déconner sur le fait qu’ils faillaient qu’on ne prenne pas çà pour un rendez-vous et je commence à rire à nouveau quand il tente de quitter la table en faisant l’abruti. Je secoue doucement la tête et je fais mine de vouloir le retenir

-Non, reviens ! On a les mêmes à la maison ! T’es mignon Diego et très drôle, mais je suis au regret de t’apprendre que mon cœur a été ensorcelé par une magnifique brune. Et je ne dirais aucun nom.  

Je ris avant d’hausser légèrement les épaules quand il commence à dire qu’ils sont tous sympas.

-Certains ne m’aiment pas parce que je vous donne du fil à retordre au quidditch et ceux de mon année se moquent et m’appelle la miss-je-sais-tout ou Granger jaune...  Je m’y suis habituée, ils peuvent bien parler, cela me passe par-dessus le chaudron.     

On continue d’échanger alors qu’on vient nous apporter à manger. Je souris et je suis émue quand il annonce que je suis sa poto et ma réponse semble lui plaire au vu de son sourire. Oui, je pense que nous allons pouvoir devenir de grands amis. Il a de l’humour, il a l’air de pas se prendre la tête et j’aime son naturel. Cela me contrebalance assez je trouve avec mon attitude. Je continuais donc et je viens me confier à lui. Je le vis poser sa fourchette et j’eu presque le regret de m’être confier et de le faire fuir mais sa première réplique me fera éclater de rire. Avant qu’il ne continue et cela me touche.

-C’est une professeure ici. Le professeur Yaxley, veuve de feu Corban Yaxley.  Et oui, c’est ouf. Et j’arrive à mieux le vivre. Je ne l’ai pas très bien pris au début. Mais cela va mieux là. Et oui, je suis sérieuse mais j’ai l’impression parfois de ne pas avoir profité de mon adolescence comme les autres. Quant aux conneries. Pas tellement que cela. Enfin... Je vais de temps en temps aux fêtes. Les seules choses pour lesquelles je suis collée c’est quand je protège certains de gens qui les harcèlent. Ça m’est arrivé de foutre quelques coups de poings. La dernière fois c’était dans un Serpentard. Lui Et ses potes avaient attachés Shae et l’avait abandonné au milieu des flammes. Je l’ai fracassé un peu avant d’aller lui porter secours.   

Je creuse un peu dans mon assiette avant de manger, appréciant le juste équilibre d’épices qui brûlent légèrement ma langue ainsi que la sauce aux poivres divines pour aller avec mes frittes.  

-Ah, je te préviens, si je l’ai pas déjà fait. Mais j’ai tendance à parler beaucoup. Ça en soule certains mais j’ai toujours été comme çà. Et je peux dériver sur pleins de sujets donc hésite pas à me recadrer. Et sinon, à part la muscu et le quidditch tu fais quoi ? Enfin c’est quoi tes autres passions ? On pourrait peut-être en trouver encore en commun poto. Cela serait marrant. Ou tu pourrais m’initier sur des choses que je ne connais pas trop. Je te préviens, c’est pas super excitant de mon côté.   

J’aimais passer du temps à lire et à étudier donc pas forcément le truc que les gens aiment le plus. Mais cela n’était pas grave. J'avais aussi ma passion pour la musique en plus du reste. Et je pourrais peut-être lui faire une petite démonstration s’il veut. Chanter pour l’infirmier m’avait redonné envie de le faire devant les autres. Même si je n’étais pas toujours certaine de la justesse de ma voix ou si cela allait plaire.  

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Diego Diaz-Wright & Engel Turner

Fin d'année scolaire, Grande salle

Il semble prendre très à la rigolade que je lui dise que ce n’était pas un rencard et qu’il était mignon mais qu’une magnifique brune avait déjà pris mon cœur pour elle. Il n’y avait pas à dire, Ivy me menait du bout des doigts même quand nous n’étions plus en très bon termes. Mon cœur ne pouvait pas se résoudre à une fin à part quand elle me le dirait de ses mots. Autant s’accrocher avec espoir pour le moment. Il fait le pitre et cache un sourire en se rasseyant et j’hoche tranquillement la tête.

-Difficile de rivaliser effectivement. Comme dirait une chanson moldue, elle m’a jeté un charme et je suis complétement envoutée. Je ne peux pas voir le reste des belles personnes à cause de ce sortilège qu’on nomme l’amour.  

J’éclate de rire avant de secouer la tête.  

-Enfin, j’ai des yeux, un cerveau, c’est fait pour voir mais je ne ferais clairement rien de plus.  

Je parle ensuite des difficultés que j’avais avec certains qui n’étaient pas très cool avec moi ou dans leurs propos. Oh, les blagues avaient été tentés, jusqu’à ce que je pète directement le nez d’un, me valant des heures de colle mais les farces avaient arrêté. Il n’y avait que les paroles qui étaient encore présentes étaient certaines étaient particulièrement méchantes. Je repense à celle d’Aurora Diana pour me dénigrer vu que j’avais de biens meilleurs notes qu’elle. Je penche la tête quand il me dit que cela soit dommage qu’on ne soit dans la même formation.

-Tu es à l’université n’est-ce pas ? Tu es spécialisé dans quoi ? Je crois t’avoir vu quand on faisait la sortie de droits au Ministère. Mais je n’en suis pas sûre, j’étais plus concentrée sur ce qu’on apprenait.  

Je continue donc mon histoire, faisant une pause dans le repas. Je lui explique donc qui le professeur Nott a comme fiancée et quel lien elle a avec moi. Il me pose une question et je sais que cela est sortie entre autres dans la presse mais autant lui donner la version de l’histoire que j’ai. J'en ai discuté avec Amara justement pour tenter de comprendre aussi le pourquoi du comment. Je me mords la lèvre avant de soupirer.

-Je partage du sang avec lui mais j’espère que je ne serai jamais un monstre comme lui. Je suis plutôt heureuse de n’avoir pas été élevée sous son regard. Mais pour en revenir à ta question, autant que je t’explique. Il épousait des femmes belles et intelligentes qui faisaient de très bonnes poupées à montrer à la société et qui aurait pu lui apporter un bon héritier mâle. Mais s’il n’était satisfait d’avoir des filles et de ne pas les voir tomber enceinte de son héritier, il les tuait. Il a fait cela avec chacune de ses épouses avant de trouver une nouvelle proie. Amara avait le même âge que ma mère a quelques mois près. Mais il la trouvait parfaite. Sa famille ne voulait pas la fiancer à lui et donc, pour l’avoir, il lui a jeter le sortilège Imperium. Il la forçait à convaincre ses parents de la marier à lui. Il a donc épousé une femme qui avait le même âge que ses plus jeunes filles. Il la gardait sous le sort un moment mais il ne s’est pas privé, la violant allégrement... Il a continué quand elle n’était plus contrôlée mais qu’elle ne pouvait plus fuir, enceinte de son premier enfant. Et il avait la main et la baguette leste. Il n’hésitait pas à la battre entre autres saloperies... Il dénigrait chaque femme de sa famille, ses filles comprises et les corrigeait quand cela n’allait dans son sens. Il n’y en a qu’une qui a évité cela car elle lui ressemblait mentalement et elle était donc sa protégée.  Je peux te le raconter, la presse a mis la main sur tous les crimes de Corban dont celui-ci. Il a même forcé toutes ses épouses à coucher avec d’autres hommes ou leurs fils en échange de services ou de plus de pouvoir, quand il ne vendait pas ses filles dans des mariages pour cela.  Malgré ses deux femmes, il n’a eu que des filles qui n’ont eu que des filles. Il avait enlevé ma mère et moi à ma naissance de chez mon père, espérant que je sois enfin l’héritier mâle qu’il attendait...

Cela faisait un long monologue mais il comprenait comme cela le genre de batard que pouvait être mon grand-père. J’eu soif après tout cela et je me servis donc du jus de citrouille que je buvais d’une traite avant de me resservir. Je remerciais encore le ciel de n’avoir pas été un garçon à la naissance. Je n’imagine même pas comment il m’aurait conditionné pour lui ressembler et être son parfait héritier. M’aurait-il enseignée à battre sa femme et mes tantes comme lui ? M’aurait-il offert Amara ou Bella ou Diana pour que je puisse coucher avec elles ? Rien que l’idée me donne envie de vomir. Et plus j’en découvre sur lui et ses crimes, plus je crains que Diana ne devienne aussi mauvaise que lui si on n’arrive pas à lui faire changer de mentalité.  

Je poursuivis donc en parlant de la fois où j’étais aller sauver Shae qui était dans les flammes à cause de crétins dont un que j’avais tapé. Je le regarde avant de soupirer.

-Ils ont été renvoyés après cela. Le professeur Avery n’a pas laissé passer cela je te rassure. Et oui, j’aurai pu plus leur péter la tronche si sa vie n’était pas en danger. Et je sais qu’ils n’aiment pas cela mais certains ne semblent comprendre que cela pour arrêter de faire du mal à autrui.

Je recommence à manger alors que nous continuons à échanger et je savoure avec délectation ma viande crue, la mâchant avec un appétit plus que certains. Mes frites et ma salade sont dévorés aussi mais je reste une sacrée carnivore avec l’appétit du loup. Il me rassura après que je lui ai dit que je parlais trop et cela me fit doucement sourire avant qu’il ne me réponde. J'éclate de rire quand il me dit que glander est sa passion.

-Je ne sais pas faire cela ou avec un bon livre. Ou alors, je pourrais le faire mais je chanterai juste pour avoir une activité, je ne tiens vraiment pas en place. J'aimerai parfois juste profiter d’un peu de repos mais cela me semble impossible. Et tu joues de la guitare ? C’est un instrument que j’adorais apprendre, cela fait très loveur et pour chanter avec quelque chose, c’est limite l’idéal.  Et tu aimes faire des farces ? Il n’y a pas de mal à cela. Je les trouve drôle tant que ce n’est pas méchant envers quelqu’un ou pour le ridiculiser. Quant à imaginer l’ambiance... je peux voir cela au Ministère donc je crois avoir une légère idée mais j’ai vécu sans vraiment comprendre. Je ne vais comprendre que maintenant ce que cela fait de vivre en famille.  

Je lui souris avant de continuer sur ma lancée. Après tout, il me disait qu’il préférait cela à quelqu’un qui ne dit rien.

-Je suis contente en tout cas de pouvoir te connaître et que tu me considères comme une amie. Ma dernière amitié ne s’est pas très bien finie. Si on pouvait parler d’une amitié... Cela allait souvent dans son sens malgré tout. J’ai toujours été un peu garder des gens. Mais... Je n’aime pas être seule. Et je suis heureuse d’être tombée sur quelqu’un comme toi. On a quand même des points communs et je suis sûre qu’on fera de bons amis. On pourra passer du temps ensemble. Si tu veux, je te montrerais des trucs moldus qui pourraient te plaire et tu vas m’initier à ce que tu veux. Par contre, je risque d'être maladroite parfois. Je ne sais pas trop les codes entre amis.  

Je disais cela sans aucune arrière pensée, juste par honnêteté. J'espérais que cela était la bonne chose à faire  

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Diego Diaz-Wright & Engel Turner

Fin d'année scolaire, Grande salle

Je n’étais pas forcément à fond dedans mais j’étais amoureuse d’Ivy. Il y a des contraintes comme il y a des disputes. Je me justifie par réflexe. Je sais que cela peut paraître un peu ridicule mais c’est une habitude que j’ai en tant que victime. Même si je déteste ce mot. Il est encore plus difficile pour moi de sortir de certains clichés. Je l’écoute avant de sourire doucement.

-Je n’ai jamais été amoureuse jusqu’à présent. Mais je prends soin généralement de mes partenaires. Il n’y a qu’avec elle que j’ai fait des gestes romantiques. J'ai appris ainsi. Et je ne saute pas sur le premier venu. Je fais attention généralement mais, je sais que, parfois, je peux dire des choses et les gens croient à des invitations qui n’y sont pas forcément... Pas avec toi ben sûr, cela se voit.  

Je m’intéresse à son parcours et il me répond. J’hoche doucement la tête. Nous allons dans les mêmes voies donc c’est cool. Il pourra me filer des tuyaux si j’en ai besoin.

-Je serai en 7e année mais je compte aller en justice et sécurité magique aussi après mes aspics. J’y étais aussi mais je n’étais pas non plus dans mon assiette donc je me suis fait discrète aussi. Mais j’ai pris assez de note pour que mon rendu de devoir soit bon.  

Je visais toujours de faire de mon mieux et cela m’amenait souvent des Optimals. Ce qui m’allait parfaitement bien je dois bien l’avouer. Le regard de mon tuteur était toujours fier sur moi ainsi que la directrice de l’orphelinat. Je me demandais si ma famille aurait ce regard eux aussi. En parlant de famille, je satisfais sa curiosité en lui racontant l’histoire de mon grand-père. La remarque qu’il fait me fait doucement hocher la tête.

-Tu peux te référencer à lui ainsi oui, il se croyait roi et maître sur ses terres et les femmes de sa famille. Beaucoup de mes tantes ont subi son courroux ou vu ce qu’il faisait à leurs mères. Je suis... Heureuse que son règne de terreur soit fini ainsi, je dois bien l’avouer... Je ne sais ce qu’il serait advenu de moi s’il avait dû me garder. Quoiqu’il gardait un œil sur moi. Je reste une femme de sang-pure... Une marchandise a troqué contre plus de pouvoir. J’aurai été en âge de me marier assez rapidement pour lui.  

La suite de sa réponse me fait rire et je viens doucement le remercier d’un sourire.

-Merci beaucoup, c’est très gentil de ta part. Il a payé du monde quand il n’offrait pas le corps d’Amara pour cela. Et non, clairement pas. Je ne t’aurais même pas aidé. Mais cela ne serait pas moi alors. J’ai le cœur sur la main.  

J’hoche tranquillement la tête quand il me demande de faire attention à moi. Après tout, le plus gros mal qu’on est pu me faire est derrière moi. Même s’il pourrait toujours m’arriver pire. Mais j’ai confiance dans ma capacité à pouvoir repousser et me défendre. Nous partons sur des sujets plus légers et je lui avoue que je ne tiens pas en place, ce qui n surprend généralement pas les gens. Nous parlons aussi du fait qu’il joue de la guitare. Il me fait rire avec sa réponse avant de secouer la tête.

-Si tu n’as pas la bonne tête quand tu joues, cela peut repousser aussi. Mais bon, je ne serai pas contre que tu m’apprennes si tu le veux bien. Et oui, cela serait sympa de faire un petit duo de temps à autres. J’aime beaucoup chanter... Cela m’a fait sortir la tête de l’eau dans beaucoup de situations.  

Je le vois redevenir triste quand il parle de famille et que je lui dis que je n’ai pas encore vu ce que cela faisait d’avoir une famille. Je viens poser la main sur la sienne dans un geste de réconfort.

-Tu n’as pas à être désolée. Tu n’es pas responsable de mon passé et tu n’as pas à te sentir coupable de cela. Je préfère que tu me parles de ta famille et de comment tu es avec eux. Cela me permet de me dire que parfois, il faut juste y aller naturellement. Je mentirais en disant que je n’ai pas peur aussi d’y aller. Est-ce que je vais trouver ma place ? Est-ce que tout ira bien ? On dit que les jeunes qui vont dans des familles tard ont beaucoup de mal donc je ne suis pas sereine. Mais je me dis aussi que je ne dois pas me prendre la tête. Si j’analyse trop, je vais encore plus me braquer et je ne serai pas moi-même.  

Je lui dis alors mon contentement de l’avoir rencontré.

-Tu n’as pas à me remercier ou je devrais le faire aussi. Et oui, on doit être perché aussi mais je trouve que cela fait son charme. Et je pense qu’on pourra largement se créer de bons souvenirs dans cette école ensemble l’année prochaine !  

Je le pensais, si j’avais un ami comme lui, je ne pourrais qu’en avoir au vu de son caractère. Il était frais et reposant. Ce ‘n'était pas comme avec une certaine personne où je me sentais devoir quelque chose à chaque fois. Non, comme disait miss Carter, cela venait naturellement et cela me faisait du bien. Aucune attente ni contrainte. C’était.. Apaisant pour moi ce genre de choses.

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Diego Diaz-Wright & Engel Turner

Fin d'année scolaire, Grande salle

Notre discussion allait bon train et nous discutions de tout et de rien dont d’amour. Je me confiais légèrement sur ma relation avec Ivy sans donner de nom. Je savais à quel point celle que j’aime était pudique au niveau de ses relations. Même si je devrais peut-être lui laisser du recul. J’avais continué les cadeaux et les notes mais je devrais arrêter et la laisser respirer cet été. Après tout, j’avais été complétement débile et nulle là-dessus, lui faisant du mal aussi. Je gardais la cicatrice de notre dernière rencontre sur ma lèvre.  

Nous parlions de nos cursus et je lui indiquer que j’allais suivre le même que le sien. Il viendra alors me proposer de me filer un coup de main et rajoutant que j’allais sûrement tout déchirer. Cela me fit légèrement rougir tout en instaurant un sourire un peu plus timide. Il ne me connaissait pas, il n’était même pas dans la même année que moi mais il croyait en mes capacités. Cela me faisait clairement plaisir. Il se confia aussi sur le fait que son cursus était un choix de sa mère, ce qui me fit froncer les sourcils avant de pencher la tête.

-N’est-ce pas à toi de choisir ta voie ? Après tout, si tu n’aimes pas, tu pourrais ne pas être épanouie dedans, le regretter et vouloir recommencer un nouveau cursus plus tard, ce qui serait, certes, instructif mais contre-productif aussi. Je ne comprends pas pourquoi on veut absolument imposer des voies comme çà... Je ne sais pas encore trop ce que je veux faire comme métier dans ce cursus. Je veux juste pouvoir défendre les droits de ceux qui en sont bafoués comme les centaures, êtres de l’eau, loups-garous et autre... Tout comme défendre les enfants contre leurs parents trop abusifs ou les femmes contre leurs maris... Je sais que cela est utopique... Mais beaucoup crachent sur des êtres qui n’ont rien demandés tout comme certains souffrent en silence de situations imposés....      

Je le regarde avant de rougir.

-Désolée. C’est sûrement très enfantin de ma part comme vision que je puisse faire quelque chose pour changer le tout mais j’ai l’impression que personne ne s’y intéresse et que, si quelqu’un commence, cela pourrait entraîner les gens dans cette lancée.      

Beaucoup avaient mon point de vue mais peu osaient agir. Je me fichais de devoir marcher sur un chemin de ronces et de tessons, je suis habituée à cela. Je lui racontais ensuite mon histoire, celle des Yaxley. On n'était clairement pas sur un conte de fées. Je viens à éclater de rire sous sa réponse ensuite même si je comprenais ce qu’il voulait dire.

-Non, il ne fera plus de mal à personne. Et je n’y connais rien non plus. On peut lire des livres, je peux sortir avec des Sangs-purs mais je ne peux pas vraiment comprendre leur monde. Même si je sais que je vais être catapulter dedans. J’ai commencé à parler avec eux sur le fait que j’étais bi. Disons que cela ne saute de joie et ils m’ont dit qu’il faudra néanmoins que je perpétue la lignée. Le seul avantage que j’ai, c’est que j’ai mon mot à dire sur mon futur époux... C’est déjà bien plus que ce que certaines ont eu. Et ce n’est pas à l’ordre du jour avant un moment. Quant à me vexer, pas du tout, je n’étais clairement pas riche il y a encore trois semaines. Enfin, je ne me considère pas comme aisée ou privilégiée pour le moment. J’arrive à peine à comprendre ce principe. Même si j’ai déjà eu des sous par eux et que j’ai pu dépenser pour me faire plaisir pour une fois !      

J’étais d’accord avec lui sur le fait que certains sang-purs étaient juste abjects et péter plus haut que leurs fesses. Et c’était les premiers à juger, ce que je n’aimais clairement pas. Nous enchainons ensuite sur nos passions et je suis contente d’en avoir des communes avec lui. Il semblerait que nous soyons partis pour une franche amitié et cela me fait plaisir. Je lui évoque le fait que j’étais stressée de ne pas savoir comment agir avec ma famille et que j’étais contente de pouvoir l’écouter. J'hochais tranquillement la tête à chacune de ses paroles avant de la pencher quand je tentais de comprendre en me figurant un peu ce qu’il voulait m’expliquer. Cela me faisait parfois froncer les sourcils le temps de comprendre. Ma voix est hésitante alors que j’exprime ma pensée.

-Cela semble complexe... Je ne pensais pas que cela était ainsi mais je n’y comprends clairement pas grand-chose. Surtout qu’il semble que j’ai un frère ainé du côté de mon père. Je ne l’ai pas encore rencontré.      

Nous parlons de l’année suivante et je viens doucement trinquer avec lui, continuant de creuser dans mon assiette, finissant rapidement ma viande ainsi que mes frites et ma salade. J’ai un bon appétit et un bon coup de fourchette, finissant complétement cela mais ne me sentant pas totalement rassasiée. Heureusement que les elfes me connaissent, revenant avec un bol de riz et de légumes avec des morceaux de saumon légèrement cuit dessus et une légère sauce au beurre pour compléter qui me fait saliver. Je viens donc continuer à manger, rougissant quand le Gryffondor me regarde.

-Je mange beaucoup pardon. Je me dépense énormément donc j’aime avoir tous mes apports dans une journée pour continuer à dessiner mes muscles et pouvoir donner du carburant à mon cerveau. Et il restera encore le dessert ensuite pour moi.      

Je ne complexais pas sur ma capacité à manger ni mon poids. Cela était essentiellement du muscle.

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