I am sorry. I wish I knew

Kathleen & Leah

Fin mai, appartement de Lawson

Début mai, juste avant que Poudlard soit prit de plein fouet par une attaque des plus étranges, Leah avait eut une conversation avec Lawson, son époux, récemment sorti de prison et qu’elle n’avait pas vu depuis des années. Une discussion… difficile. C’était difficile de revoir Lawson après tant d’années. C’était difficile de l’entendre parler de Kathleen comme s’il avait toujours été là pour elle. Une mère merdique. Voilà comment Leah s’était sentie en entendant son mari lui parler de Kathleen. Une mère merdique qui n’avait pas vu que sa fille n’était plus une enfant, mais une jeune femme. Une mère merdique qui n’avait pas vu les rêves de sa fille. Une mère merdique qui n’avait pas vu qu’elle était merdique au point que sa fille se prive pour l’aider.

Durant ces 16 dernières années, Leah avait tout fait pour cacher la situation à sa fille. Elle avait toujours tenté d’être positive vis à vis de Lawson pendant sa disparition, la petite fille ayant besoin d’une image paternelle qui ne se résume pas à “bah… il a disparu, j’sais pas où il est”. Elle avait caché cela, mais pas que. Elle avait caché la taille des dettes. Les menaces des Hensley qui pesaient sur elle, sur Kathleen. Heureusement, Leah était rentrée “dans le rang” comme le disait si bien le père de Lawson et Kath ne se souvenait plus de cette fameuse fois, où son grand-père l’avait menacé, la tenant par les cheveux, criant à sa mère qu’elle était bien conne si elle croyait qu’il était incapable de faire du mal à sa fille. Après cela… Leah avait tout fait pour son beau-père, pour le satisfaire, pour que plus jamais il ne touche à un seul cheveux de sa fille. Alors oui… ça avait voulu dire passer d’un salaire pour deux à… plus grand chose. Il avait fallu redoubler de travail, mais ça n’était pas suffisant, ni pour vivre, ni pour combler Monsieur Hensley. Alors il avait fallu emprunter. Emprunter à Gringott’s ? Non. Gringott’s avait toujours refusé de lui prêter le moindre galion. Il fallait comprendre… elle n’avait aucune garantie d’être en mesure de rembourser son prêt. Alors… il avait fallu se tourner vers des moyens bien moins légaux. Des moyens qui l’avaient effrayé, et qui l’effrayaient encore, mais c’était nécessaire si elle voulait offrir à Kathleen ce dont elle avait besoin. Le problème… c’était que ça ne suffisait pas. Ça ne suffisait jamais.

Alors, Leah s’était enterrée  dans le travail. Y avait-il un autre choix ? Pas vraiment, non. Elle enchaînait les emplois, jusqu’à l’épuisement. Elle vivait au jour le jour, d’un boulot à l'autre, sans ne plus parvenir à prendre du recul sur quoi que ce soit. Pas même sur sa fille, qui grandissait et qu’elle ne voyait pas grandir. C’était atroce. Ce petit être qui était toute sa vie était devenu une jeune adulte et Leah n’avait rien pu voir. Et ça, ça la brisait. Ça la brisait considérablement. Pourtant, tout ce qu’elle avait fait, elle l’avait fait pour Kathleen. Si ça n’avait tenu qu’à elle… elle… Merlin, elle ne voulait même pas y songer.

Mais aussi douloureux soit-il, Lawson avait raison. Leur fille avait besoin de sa mère. Une mère qui n’était pas là. Et encore une fois… Lawson avait raison : il n’était pas trop tard pour corriger les choses. Arh, que c’était frustrant, que ce soit Lawson qui soit venu lui parler de tout ça. Oui, la vérité blessait, mais… la vérité venant de Lawson ? Encore pire ! Pourtant, aussi frustrée, blessée et en colère qu’elle l’était, Leah savait qu’elle devait reprendre les choses en main, de manière différente. Lawson s’étant occupée de financer le matériel de Kath pour les prochaines années, elle pouvait considérer abandonner un de ces boulots. Considérer, oui. Parce que, pour l’heure, elle se réveillait encore chaque matin avait la pensée que son époux disparaîtrait encore, quand l’espoir renaissait. Alors… refusait de croire en l’espoir. Du moins, pour le moment. Mais ça, Kathleen n’avait rien à voir là dedans. C’était entre Law et elle. Il fallait qu’elle s’occupe de Kathleen d’une toute autre façon.

Bien consciente que le père et la fille s’étaient rapprochés, Leah avait demandé permission à Lawson de s'entretenir avec Kathleen chez lui. Simple constat pratique. Il s’agissait d’une période scolaire et faire venir sa fille jusqu’à Londres serait bien moins simple que d’avoir ce rendez-vous à Pré-Au-Lard. Parce que, soyons clairs, vu le tempérament des deux femmes, le salon de thé de Madame Pieddodu semblait être le mauvais endroit. De plus… pas sûr que Leah pourrait payer l’addition.

Toujours était-il que le jour était arrivé. Ce fameux samedi où Kath la rejoindrait chez Law. Elle ignorait ce qu’il avait dit à leur fille en lui donnant rendez-vous chez lui. Savait-elle qu’elle verrait sa mère ? Savait-elle pourquoi ? Ou pensait-elle simplement qu’elle passerait un moment avec son père ? Aucune idée. Mais… Lawson semblait décidé à arranger la situation… alors elle le laisserait faire. Au moins pour ça.

Ainsi, il était 14 heures quand Leah arriva chez son époux. Un endroit… eh bien… franchement mieux que son propre appartement. Un peu plus grand, moins miteux. Mh. C’était donc ici que Kathleen voulait vivre. Elle pouvait presque le comprendre… aussi douloureux soit-il. Elle s’installa sur le sofa, résistant à l’appel de sortir une cigarette pour se détendre, un sale habitude prise il y a des années pour relâcher la pression. Elle avait toujours refusé de fumer devant sa fille. Mais bon… il y avait fort à parier que Kath savait que sa mère fumait de temps de temps.

Finalement, la porte s’ouvrit, sur sa fille. Leah se leva, un brin tendue, essayant d’avoir l’air… chaleureuse ? Détendue ? Erh. Peut-importe, ça ne marchait pas. Elle pouvait le sentir. Elle devait avoir l’air totalement constipée.

- Hey, Kathie, souffla-t-elle, usant de ce petit sobriquet qu’elle avait si souvent utilisé quand sa fille était enfant.

Ah. Le blanc. Quoi dire. Quoi dire ? Franchement, quoi dire ???

- Merci d’être venue. Je… j’voulais te parler un peu.

Peut-être pas si rassurant comme début. Sa mère ayant prit son après-midi, se trouvant chez son père… ça devait puer la mauvaise nouvelle à plein nez. Alors, elle leva légèrement les mains, en signe d'apaisement.

- Promit, tout va bien, il s’est rien passé. Ton père va bien. Je veux juste… parler.

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Kathleen & Leah

Fin mai, appartement de Lawson

Aussi ponctuelle que d’habitude, Kath arriva. C’est bien. Avec autant de retard, Leah avait eu le temps de stresser. Du coup… elle avait cherché à s’occuper. Étrange changement que de voir un appartement aussi propre. Ca n’était pas vraiment dans le tempérament de Lawson… avait-il tout nettoyé en sachant Leah venir ? Toujours était-il qu’elle avait retrouvé quelques objets non rangés et s’était donc occupée de mettre de l’ordre. Ranger la vaisselle séchée, repasser puis plier du linge, remettre quelques objets un peu plus droits… Et puis, la porte s’ouvrit enfin sur Kath. Une Kath qui, visiblement, n’avait pas été informée de la visite de sa mère et piégée par son père, donnant le bonjour d’un “Jay”.  Leah ne jugea néanmoins pas, si Lawson avait jugé bon de mentir à Kath pour qu’elle vienne…. bon… la situation était pire que ce qu’elle croyait. Kath s’enquit immédiatement d’où était son père.

- Il est… au travail.

L’était-il vraiment ? Aucune idée. Temps qu’il n’était pas à plier bagage ou voler des moldus… ce qu’il devait être en train de faire ne devait pas être très grave. Mais la situation d’autant pire que, Kath ne chercha même pas à rester, mais à fuir directement pour faire ses devoirs. Ses devoirs ? Mh, d’accord.

- Kath…

Mais pas le temps d’en dire plus que sa fille posa sa main sur la poignée de la porte et chercha à l’ouvrir. De toute évidence… elle était verrouillée. Leah leva les yeux au ciel. C’était signé Lawson Hensley ça. Même sort qu’il utilisait pour enfermer des Poufsouffle dans les placards à balais ou les toilettes. Restait plus qu’à découvrir combien de temps Lawson avait mis cette fois ci sur ce sortilège.
Néanmoins la mention de prendre rendez-vous d’ici six à sept ans fut une véritable petite pic… Leah tenta d’y rester impassible, même si ce fut fort complexe.

-Kath, c’est ton père qui a fermé la porte, je peux rien y faire. On doit juste… attendre. S’il te plaît, assieds toi, j’aimerais qu’on parle.

Et voilà qu’une question de Kathleen enfin non ironique, tomba. Son père avait-il disparu ou en prison ? Non. Pas cette fois-ci. Leah secoua négativement la tête.

- Ton père va bien, je t’ai dis. Ca n’est pas pour lui que je suis là, mais pour toi. Je voudrais qu’on parle, toi et moi. Et… ton père a organisé ce rendez-vous. Alors de toute façon, on ne pourra pas sortir d’ici avant un moment, crois-moi, bon nombre de Poufsouffles en ont fait les frais avant nous. S’il te plaît… Kath. J’aimerais qu’on parle, toi et moi. Parce que… je sais que je n’ai pas pu être là autant que tu l’aurais souhaité. Et… je sais que tu m’en veux. Je sais que tu as demandé à vivre ici…

Sa gorge se noua, songeant à quel point Kath avait dû se sentir seule et en colère après elle pour vouloir déménager. Leah observa les yeux brièvement. Un appartement bien mieux que celui qu’elle avait pu offrir à Kath…

- Avec le retour de ton père… certaines choses vont changer, ma chérie. Je pourrai… je pourrai être bien plus présente pour toi.

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Kathleen & Leah

Fin mai, appartement de Lawson

- Pour qu’on puisse discuter, toi et moi, il faut croire, répondit-elle à son interrogation de savoir pourquoi les enfermer.

Et voilà que Kath se sert une bière dans le frigo, comme ça. Oui, bon, elle était majeure, mais quand-même. Leah la toisa, croisant les bras, se demandant un instant si elle était supposée lui faire une remarque. Après tout… elle était chez Lawson. Bon.. bon.. une et après c’est tout. Sauf que, de toutes façons, Kath hapa l’attention de sa mère sur un tout autre point : détourner les hiboux.

- Attends, quoi ? Détourner quelles lettres de l’école ? Merlin Kath ! Je me tue pas au boulot pour que tu te fasses renvoyer ! gronda-t-elle à son tour.

Lawson ne voulait pas que Kath vienne vivre chez elle. Ca, il le lui avait dit. Enfin... Pas exactement. Il lui avait dit avoir refuser, pour elle. Au final... Kath préférait vivre avec un homme qu'elle connaissait à peine. Crispée, Leah toisa sa fille, essayant pourtant de faire la part des choses et de rester calme. Le but était de communiquer, pas de se hurler dessus. Alors, elle décida d’inspirer un grand coup et de se lancer, informant sa fille que les choses changeraient, que le retour de Lawson lui permettrait de travailler moins et donc, d’être bien plus présente. La réponse de Kath fut d’une insolence à souhait. Mais après tout ce que Lawson lui avait dit… elle s’y était attendu. Elle avait loupé beaucoup de choses dans la vie de sa fille. Bien trop de choses. Certes, elle n’avait pas eu le choix, car il avait bien fallu lui offrir un éducation, un toit et le couvert, tout en payant les dettes des Hensley. Mais tout de même…

- Kath… souffle-t-elle.

Sauf que Kath n’en avait pas finit, offrant quelques suggestion de planning mère-fille gonflé d’ironie et d’insolence. Leah ferma les yeux l’espace d’une seconde, essayant de ne pas se laisser atteindre par les pics de sa fille qui, au final, ne faisait que montrer une souffrance : celle de ne pas avoir eu sa mère. Peut-être était-ce quelque chose qu’elles avaient en commun. Utiliser l’amertume pour se protéger.

- Kath, je sais que tu es en colère contre moi, mais là tu racontes des imbécilités ! Je suis ta mère, j’ai toujours tout fait pour être là ! Tu peux me reprocher d’avoir été débordée, oui, mais ne va pas trop loin ! Alors oui, j’ai beaucoup travaillé et j’ai été énormément absente, et ça, j’en suis désolée. Je ne vais pas pouvoir rattraper les années où je n’ai pas pu être autant présente pour toi que tu l’aurais souhaité. Crois moi, j’aimerais, mais ça ne fonctionne pas comme ça.

Outch. Ca faisait mal rien qu’à le dire. Elle inspira de nouveau profondément, essayant de se mesurer pour que le ton ne monte pas. Non. Elle n’allait pas tomber dans le piège de la colère. Il fallait parler, et se hurler dessus ne résoudra rien. Elle leva les mains en l’air, en signe de paix.

- S’il te plait, je veux juste qu’on parle, qu’on échange. Je sais que tu souffres de ne pas m’avoir vu autant que tu le voulais, et crois moi, j’en suis désolée. Je suis là. Je suis là pour toi, même si c’est tard. Tout ce que j’ai fait, je l’ai toujours fait pour toi, pour que tu aies une vie au moins décente. Parce que je t’aime, tu es ma fille et a enfin l’opportunité de pouvoir avoir la relation qu’on a pas pu avoir.

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Kathleen & Leah

Fin mai, appartement de Lawson

Ah oui. Le coup de la bière. Ca marchait beaucoup trop bien et même si Leah voyait bien qu’il ne s’agissait que de provocations, elle avait bien du mal à ne pas tomber dedans. MERLIN QU’ELLE RESSEMBLAIT À SON PÈRE AU MÊME GE. Elle avait prit les professeurs en pitié à l’époque de leur jeunesse, mais… maintenant, elle compatissait encore plus. Ca ne plaisait pas à Kath de discuter avec sa mère et même si cela blessait Leah, elle faisait front. Du moins… elle essayait. Oui, parce que… si elle avait réussi à faire front face à la bière, elle ne parvint pas face à cette histoire de hiboux détournés. Sur la défensive, Kath lui parla de ses notes.

- Bien-sûr que tes notes comptes ! Enfin Kath !

Aïe. Elle élevait la voix. Ce n’était pas ce qu’il fallait faire face à ce comportement, et elle le savait mais… eeeeerh Kath savait tellement bien si prendre pour la provoquer ! Pour autant, elle le voyait, et s’en rendait compte. Il fallait reprendre la situation en main avant que cela ne dégénère. Essayant de se reprendre en main, elle tenta une approche basée sur la communication. Kath se montrait obtue. Du moins… elle s’en donnait l’air, attaquant désormais sur le fait qu’elle s’était toujours débrouillée, elle. Quoi ? De quoi elle parlait ?

- Ah parce que du haut de tes 17 ans, tu penses tout savoir et tout connaître ? Détrompe toi, Kathleen.

Merlin, elle avait toujours tout fait pour que Kathleen soit le moins au courant des choses possibles. Pas au courant des agissements de son père, ni de son grand-père, ni des menaces qui pesaient tant sur leurs têtes. Ou peut-être pesaient. Elle n’en savait rien, Lawson avait dit que son père était mort et qu’il s’occuperait du reste, mais elle n’avait pas vraiment eu d’aventage de nouvelles à ce sujet. Au fond, ce n’était pas plus mal, elle avait eu sa dose en matière de révélations.

- Tu crois quoi ? Que je travaille autant par plaisir ? Pour pas passer du temps avec toi ? Je n’ai pas eu le choix, Kath.

Ironie. Ironie. Et encore. Et toujours. De l’ironie. De la fichue ironie. AAAAAAAARH. Pour quelqu’un qui n’avait quasiment pas connu son père, elle lui ressemblait beaucoup trop. Se pinçant l’arrête du nez en soupirant alors que Kathleen lui demandait de quoi elle voulait parler, Leah fini par reprendre la parole, laissant de coté la colère qui faisait désormais bien plus place à un certain dépitement.

- Oui Kath, soupira-t-elle, avant de relever son regard noisette vers elle. Je veux parler. Parler de toi, de ta vie, parler des envies. Parler de ton rêve de magizoologie.

Oui. Leah savait. Lawson le lui avait dit. C’était peut-être la seule chose qu’elles avaient en commun, finalement. Mais peut-être une base commune primordiale pour elles. Elle reprit donc :

- C’est ce que tu as envie de faire ? s’enquit-elle. Je veux dire, c’est ce que tu veux vraiment faire dans ta vie ?

Aucun jugement dans la voix, aucune déception. Juste une question, visant à tenter de connaître un peu mieux cet enfant qu’elle n’avait pas réussi à voir grandir et qui, aujourd'hui, nourrissait un rêve qu’elle ne connaissait que trop bien.

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Kathleen & Leah

Fin mai, appartement de Lawson

Elle se démerdait donc avec ses notes.

- Change de ton tout de suite, rétorqua-t-elle face au grondement de Kathleen. Ca suffit.

Leah n’allait pas réussir à garder la conversation maîtrisée bien plus longtemps, surtout visiblement pas contre le tempérament d’ado en rébellion que Kathleen semblait décidée à arborer ce jour là. Merlin. Elle ignorait à quoi Lawson s’était attendu en organisant cette rencontre.

Et puis voilà, la conversation fut loin de s’arranger. Très loin même, puisque Kathleen semblait déjà avoir la science infuse et reprocher à sa mère son absence. Cela dit, ce n’était pas comme si Leah avait passé son temps topless sur une plage des Seychelles. Non, elle avait travaillé, elle avait tenu cette famille du mieux qu’elle le pouvait. Mais Kathleen disait en savoir plus que sa mère n’imaginait. Leah fronça les sourcils, se demandant bien de quoi elle parlait et craignant bel et bien au fond que oui, en effet, sa fille en savait bien plus. Ou alors… Lawson, dans sa grande volonté de soit disant arranger les choses en elles, avait décidé de blablater un peu trop. Sur quoi ? Le grand-père de Kath ? La taille des dettes ? Les menaces qu’elles avaient reçu ? Difficiles à dire.

- Alors si tu sais, pourquoi tu te comportes comme ça ?

Bam. Un peu de bluff, oui, mais au moins, si Kathleen savait bien des choses, autant qu’elle parle. Autant qu’elles mettent les choses au clair, parce que ce genre de comportement passif-agressif n’allait absolument pas résoudre quoi que ce soit.

Mais, plus tard, à force de réfléchir à comment s’y prendre, comment toucher Kath, Leah décida de mentionner la passion de cette dernière. Venait-elle justement de voir le regard de sa fille s’adoucir d’un millimètre ? Probablement ! Passant outre la provocation de Kathleen, Leah préféra se concentrer sur la suite : la seule chose qui ne l’ennuyait pas dans cette école.

- C’est déjà quelque chose.

Elle décroisa ses bras et s’assit sur le sofa, quittant cette position peut-être un peu plus défensive. Au mois, assises sur le canapé, elles avaient peut-être une posture physique moins conflictuelle. Ou elle serait à la bonne hauteur pour que Kath lui jette sa bière à la figure.
…
…
Non. Elle ne ferait quand-même pas ça…
Non, elle aurait probablement trop peur des conséquences, surtout que maintenant que son père était de retour et qu’il semblait faire front avec elle.

- Les ASPIC, tu peux les avoir Kath. Tu es loin d’être idiote et tu en as largement les capacités. Et si c’est vraiment ce que tu veux faire de ta vie, ton père et moi, on fera ce qu’il faut pour que tu puisses réaliser tes rêves.

Son regard était confiant, son ton radouci, sa posture bien plus ouverte et paisible. Un petit sourire était même venu se dessiner sur son visage.

- Tu sais… cette passion, c’est pas de ton père que tu la tiens. C’est de moi. Et peut-être que je n’ai pas réussi à devenir magioologue, mais je ne vais pas tolérer que ma fille ne réalise pas son rêve. Alors… cet été, toi et moi, on peut rattraper quelques matières, ensemble, pour qu’à la rentrée, tu puisses avoir un niveau suffisant pour les ASPIC.