Tout commence par la rencontre entre Nikolaus Meyer, un allemand médicomage travaillant dans l’hôpital pour sorciers de Berlin, avec Alice Lefebvre, jeune diplômée française venant d’intégrer l’hôpital pour devenir sage-sorcière accoucheuse. Nous sommes dans les années 70, au beau milieu de la Première Guerre des Sorciers. Le climat de terreur empêche nos jeunes tourtereaux de construire leur avenir de couple, et les oblige à vivre dans la peur. C’est en 1981, lorsque la disparition de Lord Voldemort marque la fin de la guerre, que Nikolaus et Alice décident de se marier. Constantine nait l’année d’après, le 29 juin 1982, à Berlin. Son prénom vient de son grand-père paternel Konstantin, francisé par les origines de sa mère.

Son enfance est tout ce qu’il y a de plus banal, bercée par les allées et venues entre l’hôpital pour sorciers dans lequel travaillent ses parents, et leur maison qu’ils ne retrouvent pas souvent tous les trois parce que les horaires de travail sont assez conséquents. Dès son plus jeune âge, Constantine s’imagine déjà au sein de l’hôpital en tant que guérisseur, espérant marcher dans les traces de ses parents. Il se plaît à venir en aide aux patients, à son échelle car il n’a pas encore les compétences ni l’âge pour exercer le métier.

A ses onze ans, en 1993, il intègre l'Académie Magique de Beauxbâtons, en France, pays d’origine de sa mère avec qui il a appris à parler français. Il y travaille dur malgré la difficulté des études, et obtient son diplôme sept ans plus tard, faisant tout pour se spécialiser dans les matières propices à une entrée directe à l’hôpital pour sorciers. Pour cela, il retourne à Berlin afin d’intégrer le même hôpital que ses parents, et commence en tant qu’infirmier. Il fait quelques années dans le domaine de la poisonologie. Il obtient le poste de médicomage en 2012, à l’âge de 30 ans.

Il décide alors de quitter l’hôpital de Berlin pour tenter sa chance à Londres, car Ste Mangouste est le plus réputé d’Europe. Il l’intègre facilement et fait trois ans en tant que spécialiste en maléfices. Constantine est touche à tout, il aime approfondir ses connaissances et souhaite être le plus efficace pour subvenir aux besoins des patients. Il reprend ensuite le poste de médicomage dans lequel il pense rester, non sans continuer de s’instruire et s’entraîner à devenir encore meilleur dans ce qu’il fait.

C’est en 2017, à 35 ans, qu’il rencontre Elizabeth Taymon, une jeune moldue de 23 ans accueillie à l’hôpital Ste Mangouste pour avoir subi la morsure d’une créature magique. Quand ils se voient, c’est le coup de foudre immédiat. Aussitôt soignée, le Code International du Secret Magique oblige Constantine à lui effacer la mémoire avant de la renvoyer chez elle. Elle lui demande de ne pas le faire parce qu’elle ne veut pas l’oublier, ni lui, ni la raison pour laquelle ils se sont rencontrés.

Il fait donc en sorte qu’elle quitte l’hôpital avec ses souvenirs. Son amour pour elle est trop fort, plus fort que son poste à l’hôpital. Et le fait qu’il soit un sorcier ne change rien aux sentiments d’Elizabeth envers lui. Ils s’installent ensemble l’année d’après, et se marient quatre ans plus tard, en 2022.

Nous sommes à ce moment-là dans une période redevenue sombre à cause de l’apparition de la Marque des Ténèbres survenue en 2019, après plus de 20 ans de paix suite à la mort de Lord Voldemort, en 1998. Malgré tout, Constantine estime qu’il ne faut pas s’arrêter de vivre, comme le jugeaient ses parents à l’époque de la Première Guerre des Sorciers.

Elizabeth et lui veulent fonder une famille, et c’est au printemps de l’année 2022 qu’elle lui annonce sa grossesse. Au comble du bonheur, Constantine fait tout pour que sa femme se porte bien et que la grossesse se déroule le mieux possible. Aux petits soins, il n’a qu’une hâte : que leur enfant naisse et qu’ils deviennent une vraie famille.

Mais le 24 février 2023, tout bascule.

Les compétences de Constantine au sein de Ste Mangouste font de lui un médicomage reconnu. Qui dit connu dit exposé au danger. De plus, il est, pour les plus extrémistes des sang-purs, un traitre à son sang pour avoir épousé une moldue. Sa maison est attaquée le jour où il est censé être en repos. « Censé » car il se rend tout de même à l’hôpital, voulant absolument terminer son rapport de la semaine. Quand il rentre chez lui, c’est une vision d’horreur qui s’étend sous ses yeux : sa maison est en feu, et sa femme est à l’intérieur.

Il se précipite et entre au milieu des flammes. Elizabeth hurle depuis leur chambre, enfermée à l’intérieur. Il comprend que ce n’est pas un accident quand il tente de déverrouiller la porte. Même à l’aide de la magie, il n’y parvient pas. Quelqu’un est venu ici et a piégé Elizabeth avant de mettre le feu. Au bord de l’étouffement à cause de la fumée, Constantine se jette contre la porte qui refuse de céder. Les hurlements de sa femme lui déchirent le cœur et les entrailles. Les flammes se font plus intenses et surgissent de tous les côtés de la porte. Le plafond s’effondre en partie. Son seul réflexe est de se protéger le visage avec l’avant-bras. Malgré la douleur, il repart à l’assaut de la porte. Mais il étouffe et perd connaissance.

Quand il se réveille quelques heures plus tard, dans un hôpital moldu, il est indemne, ou presque. Son avant-bras est brûlé mais peu lui importe, il veut savoir si les pompiers moldus ont réussi à sauver Elizabeth. La nouvelle tombe : ils ne sont pas arrivés à temps. Bien qu’elle ne soit pas encore à terme, ils ont essayé de sauver le bébé en le sortant de son ventre après avoir extrait le corps de la maison en feu. Mais c’était déjà trop tard…

Endeuillé, Constantine démissionne et plonge dans le noir total pendant des semaines. Rongé par la culpabilité d’avoir laissé Elizabeth seule un jour où il était supposé être de repos, il ne peut se résoudre à retourner à l’hôpital Ste Mangouste, lieu où il n’aurait jamais dû se rendre à ce moment-là, et où il a rencontré sa femme six ans auparavant. Quitte à rester chez lui, il aurait préféré mourir avec elle et leur enfant à naître plutôt que de se retrouver à présent seul et assailli par le chagrin.

Il ignore qui sont les auteurs du crime, car ils n’ont pas été retrouvés. Il est quasiment sûr qu’il s’agit de sorciers de sang-pur prônant leur race et agissant dans le but de détruire celle des moldus. Des espèces de fous-furieux qu’il aimerait voir punis pour lui avoir arraché son bonheur.

Il est contacté à la fin du mois d’avril par la directrice de Poudlard, Minerva McGonagall. Bien au fait de ce qu’il vient de vivre – par l’intermédiaire de la direction de Ste Mangouste, seule au courant de ce pour quoi Constantine est soudainement parti – elle lui propose de sortir des ténèbres et de reprendre du service au sein de l’école, afin de poursuivre son métier hors de Ste Mangouste. Le poste à l’infirmerie s’est libéré à l’école de sorcellerie et personne ne s’est présenté pour le prendre. La fin de l’année scolaire approche mais elle lui propose de commencer tout de suite. Constantine a toujours aimé son métier et l’aime toujours. Alors s’il ne se sent pas la force de retourner à Ste Mangouste, peut-être retrouvera-t-il un avenir à Poudlard.