Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

Le cours de cette année avait une certaine importance et surtout une répercussion sur l’année suivante car aujourd’hui nous allons parler des dragons, mais surtout préparer les élèves à mieux comprendre et aborder ces créatures impressionnantes, dangereuses et pourtant si souvent malmenées. C’est un cours réellement important surtout qu’en sixième année ils pourront rencontrer un éleveur avec un vrai Pansedefer Ukrainien, donc autant qu’ils soient préparés pour bien profiter d’une telle expérience. C’est aussi l’avantage d’avoir passé cinq années à travailler avec ces dragons en Ukraine, j’avais gardé quelques contacts chez les éleveurs, surtout avec celui que j’ai aidé pour l’adaptation du dragon presque aveugle qui avait si longtemps vécu en captivité qu’il n’arrivait plus à communiquer avec ses congénères.

Le plus difficile c’est souvent de faire comprendre aux élèves que les dragons ne sont pas juste qu’un assemblage de composants utiles pour la magie… La cornes du Cornelongue roumain est vendu pour la fabrication de potions magiques, tout comme le foie et le sang alors que le ventricule du cœur d’un dragon est un ingrédient récurrent pour la fabrication de baguette magique, surtout que chaque dragon ayant un caractère et une propriété propre, ils offrent une grande variété de baguettes différentes ainsi que puissantes, les griffes de dragons sont souvent utilisés comme stimulant intellectuel et sont des fois sujets d’abus par les étudiants lors de la préparation des BUSEs et ASPICs, le fumier du dragon fait parti des meilleurs engrais pour la botanique, les œufs de dragons très recherchés, malgré l’interdiction de la vente, pour ceux voulant posséder un dragon et l’éduquer à des fins personnels, sans parler de la coquille de l’œuf qui garde des propriétés magiques. Puis la peau de dragon, utilisée pour faire du cuir pour de l’équipement de botanique, pour des protections de Quidditch, ou encore tout simplement pour un effet de mode. Sans parler du venin des dragons utilisé pour faire diverses poisons. Même la vessie d’un dragon est consommée, utilisée pour faire une balle pour le jeu du Stichstock. Certains barbares utilisent même la viande de dragon pour appliquer des soins à des blessures externes. Toutes ces choses font que les dragons sont souvent perçus comme une ressource précieuse aux yeux des sorciers et non comme des créatures intelligentes.

Et encore, on ne parle pas des dragons gardiens, des dragons dans le sport, ou de l’étude de dragons dans les différentes réserves. La seule chose que nous pouvons considéré comme positif, c’est que l’élevage de dragons à des fins commerciaux est devenu strictement interdit.  Sauf que ceci est théorique, car même si il n’y a pas d’élevage de dragons dans le sens bétail, les ingrédients à base de dragons continuent à être commercialisés. Enfin trêve de pensées, j’attends que les élèves viennent s’installer pour commencer le cours et comme souvent j’attends sans rien dire, les mains se croisant dans mon dos et restant telle une statue.

Bien, au grain de sable près je commence mon cours, considérant que tous ceux qui arriveront en retard seront punis en conséquences. « Bien, aujourd’hui nous allons aborder une espèce de créatures des plus dangereuse et majestueuse, les dragons… » Mon regard se porte un à un sur les différents élèves présents, ayant laissé un ensemble de livres à la disposition des plus démunis pour qu’ils puissent se servir si ils n’ont pas eu les moyens de s’acheter certains ouvrages conseillés. « Est-ce que quelqu’un sait me citer les grandes espèces de dragons encore en vie ? » Espérant qu’au moins certains élèves arrivent à me citer un ou deux noms.

Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

Et bien, quel entrain et motivation de partager sa connaissance. Moi qui espérais au mieux que mes élèves trouvent 2 voir 5 des espèces, l’élève empli d’une motivation si imposante qu’elle lui en couperait presque le souffle n’avait fait ni oubli ni erreur. Il n’a même pas mélangé deux espèces, c’est presque surprenant ou alors ce jeune homme s’intéressait déjà de très près aux créatures draconiques. Il était même tellement excité de partager sa connaissance sur le sujet qu’il en venait presque à devenir insolent, mais je ne vais pas en tenir rigueur. Je peux accepter ce genre de comportement, ceux que je n’accepte aucunement ce sont les comportements déviants qui pourraient mettre en danger la classe, un élève ou une créature. Tel les petits cons s’amusant à effrayer une créature ou ceux qui viennent en agresser pour tenter de prendre de force des ingrédients qu’ils pourront revendre. « Monsieur Wilde, votre réponse est parfaite. » Tenant à le souligner quand un élève apporte une réponse sans fautes. « Respirez Monsieur Wilde, nous parlerons des hybrides et des espèces disparues à un autre moment. » Tenant de lui faire comprendre d’être patient.

D’un mouvement de baguette je vais venir des petites caisses, une pour chaque élève, se posant sur leur table juste devant eux. « Vous avez tous une représentation miniature et vivante d’une des dix espèces de dragon. » En effet, je n’allais pas mettre des bébés entre leurs mains, que ce soit car même sorti de l’œuf ils pourraient blesser un élève que ce soit par le venin pour certains ou par le feu pour d’autres, mais aussi éviter qu’un de ces cancres viennent à blesser une créature si majestueuse. « Si vous avez été attentif, Monsieur Wilde vous a cité les dix espèces, dont le nom donne déjà un indice sur un trait du dit dragon. » Doit on réellement réexpliquer qu’à pointes sous entend qu’il a des pointes, que noir sous entend que c’est sa couleur et ainsi de suite ? « Vous allez donc ouvrir votre boite, essayer de deviner de quel espèce est ce dragon et de vérifier ensuite avec vos livres les différents points pour l’identifier. J’attends ensuite à ce que vous me confirmiez l’espèce qui se trouve entre vos mains. »

Dans la boite de Mika se trouve un dragon aux écailles rugueuses et à la teinte ténébreuse, il possède une crète tout le long de son dos avec une queue dangereuses dont la forme de la pointe fait penser à une tête de flèche. Les ailes rappellent celles d’un mammifère nocturne et volant. Ses yeux sont d’un éclat intense et d’une couleur violette. « Bien commencez. » Une injonction rapide avant que je reprenne ma place, les regardant découvrir leur dragon, les scrutant. Ce qui m’intéresse n’est pas uniquement les réponses qu’ils apporteront, mais comment vont-ils regarder la créature devant eux. Vont-ils penser à des détails qui peuvent apporter réponses pour certains comme le souffle de feu pouvant changer, la couleur des yeux, ou si ils vont s’arrêter aux détails grossiers.

Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

Je peux constater que quelques élèves font attention en étudiant leur dragon, cherchant les détails, vérifiant bien dans leurs livres ; alors que d’autres sont de réels abrutis… M’approchant d’un crétin qui manipule son dragon comme un jouet, ne prenant rien au sérieux en pensant que juste dire que c’est un Vert Gallois à cause de sa couleur serait suffisant. Ce qui souvent pour cette espèce l’est, vu que ce dragon n’a que peu de signes particuliers dans son apparence. « Vous, je ne veux plus vous voir aujourd’hui, ce genre de comportement n’a pas sa place en mon cours, et vous avez échoué, ce n’est pas un Vert Gallois. » Dis-je d’une voix froide et forte, pouvant tolérer de l’incompétence vu qu’ils sont là pour apprendre mais pas un comportement déviant envers une créature, même fausse. En tout cas, il avait échoué ce dragon avait un piège et son manque de sérieux lui avait fait tombé dedans directement.

Je me tourne ensuite vers Monsieur Wilde qui s’exprime, utilisant certes des termes peu techniques tel que super et ultra, mais oui sinon l’explication est parfaitement correcte, ainsi que la méthode utilisée. « Vous voyez, Monsieur Wilde a compris l’essence des Soins aux créatures magiques, il ne s’est pas arrêté aux apparences, il a vérifié des détails comme le caractère et le tranchant de sa crète. » Je tiens toujours le faux Vert Gallois dans ma main, continuant à passer entre les bureaux et expliquant rapidement le point intéressant de cette leçon et du travail de cet élève que je venais de brièvement féliciter par la reconnaissance de son travail. « Quand vous devez approcher une créature pour vous occuper d’elle, vous devez être certain de son espèce, surtout pour un dragon… Que ce soit pour savoir comment vous comporter face à lui ainsi que comment ce dernier se comportera. Chaque détail a son importance et il ne faut jamais tirer de conclusions trop hâtives. Ce n’est pas parce que la moitié des éléments vous correspondent que ça en fait bien la créature que vous pensez. » Une leçon valable pour toutes les créatures et étant importante pas uniquement pour savoir comment se comporter mais aussi pour savoir comment les soigner, un traitement pouvant fonctionner sur l’un mais pas sur l’autre.

Je me tourne vers l’élève qui s’est montré particulièrement brillant, même si il semble particulier tout simplement. « Monsieur Wilde, pour 15 points, pouvez vous me dire pourquoi ce Dragon n’est pas un Vert Gallois ? » Venant le déposer à coté du Noir d’Hébrides et le laisser étudier le spécimen voir si il aura l’intelligence de ne pas tomber dans le même piège que son camarade de classe. En effet le dragon a tout les traits du Vert Gallois, sa couleur verte bien marquée avec des écailles lisses, une queue sans particularités sauf que quand il crache, même si son souffle est bien composé de deux jets de flammes fines, son feu est de couleur bleuté et son cri est proche d’un rugissement puissant. « De plus si vous pouvez m’exposer une théorie valable, je vous ajouterai 10 autres points. ». Bien je n’espère pas trop pour le second point, après tout ce genre de cas est tellement rare que quand ils sont croisés, le réflexe serait de penser à une sous espèce ou une espèce éteinte. Moi-même malgré mes nombreux voyages et mon travail avec les Pansedefers j’en ai jamais croisé.

Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

Mes mains se croisent dans le dos alors que j’attends de voir Monsieur Wilde à l’œuvre qui semble vouloir prendre un peu la défense de l’élève viré sur l’erreur. Alors oui, je peux accepter l’erreur mais la façon dont il traitait la créature est inacceptable en mon cours. En même temps je respecte plus la majorité des créatures que la majorité des sorciers. « Bravo Monsieur Wilde, 15 points pour Poufsouffle. » Comme promis, il est récompensé pour sa constatation, même si elle est incomplète. Il aurait pu aussi signifier que le Vert Gallois à un cri qui se rapproche plus d’un chant mélodieux à l’inverse de ce dernier. « Vous comprenez l’importance de vérifier chaque détail quand vous étudiez une créature ? Un seul d’entre eux peut changer toute votre étude. » Maintenant il reste à voir si le jeune homme saura exposer la théorie qui fait que ce dragon est différent. Je ne lui en voudrais pas d’échouer, c’est un cas purement théorique et tellement rare qu’il faut avoir de bonnes connaissances pour comprendre.

Surtout que le cas présence est vicieux, une hybridation entre deux espèces dont l’apparence est assez classique en dehors de la couleur de leurs écailles. La réelle différence venant donc du souffle et du cri. Alors que si ça avait été une hybridation avec un Magyar à pointes, il y aurait surement des signes distinctifs plus marqués. Tiens, le jeune homme me surprend, il suit les revues en Magizoologie, donc ce dernier est passionné par ce cours. Ca devient rare et ça mérite d’être notifié en mon esprit. Il est vrai qu’une sous espèce de Vert Gallois aurait pu être un piège aussi, mais cela serait resté un Vert Gallois… « En effet, 10 points de plus pour Poufsouffle. » Je m’exclame avec force, appréciant de voir que certains prennent des risques à exposer une théorie, c’est comme ça que nous pouvons progresser face à l’inconnu. « Nous savons que les dragons sont capables de se reproduire entre espèces, ce qui donnerait naissance à des cas extrêmement rare d’hybrides. En Magizoologie vous pouvez vous retrouver confronter à ce genre de situation, et d’ailleurs ce genre de cas ferait facilement l’étude de toute une vie.  » Un commentaire pour faire comprendre la rareté de la chose, tomber sur un tel hybride serait des années d’études pour voir quel comportement il adopterait, comment il serait envers les autres dragons, son intégration… Ainsi se fier qu’aux apparences aurait fait passer à coté d’une merveille de notre monde.

D’ailleurs j’ai apprécié de voir le changement de comportement chez Monsieur Wilde face à l’inconnu, il était passé d’un comportement trop expressif à un plus sur la retenu. C’est à mon sens un comportement logique face à l’inconnu et le doute, ça montre qu’il ne tente pas d’imposer une théorie de façon hautaine mais bien de l’exposer en cherchant des réponses à ses questions. « Pour certains, les Soins aux Créatures Magiques se résument qu’à les laver et les nourrir, mais c’est aussi être capable de remettre en question ce que vous apprenez. La nature est quelque chose d’imprévisible et vous pouvez tomber sur des créatures hybrides, sur de nouvelles sous espèces, sur des évolutions, ou simplement de nouvelles créatures. » Après tout, certains Magizoologues tentent de créer de nouvelle espèce, comme Hagrid l’avait fait avec son maudit Scroutt à Pétard. Je laisse pour l’instant les mini dragons entre les mains des élèves, qu’ils profitent de leur présence alors que je continue le cours.

« Même si aujourd’hui encore, nous faisons une erreur de langage en parlant d’éleveur de dragons ou d’élevage pour parler des sorciers qui s’occupent des réservent, d’étudier les dragons, de les protéger, de les nourrir… Depuis 1709 les élevages à l’ancienne sont devenus strictement interdits. Quelqu’un pourrait me résumer la différence qui existe entre un élevage de dragons comme nous faisions dans le passé et une réserve de dragons ? » Une question pour le coup assez simple à coté de l’exercice précédent.

Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

Et bien Monsieur Wilde faisait des efforts… A l’inverse de cette classe d’Eruptifs somnolant. Il avait plus au moins raison, car finalement cette histoire d’élevage allait plus loin que de ne pas faire attention au bien être du dragon. « Les élevages de dragons étaient très fréquents dans le temps passé… Sous prétexte qu’ils étaient dangereux, qu’ils demandaient de grandes ressources pour les cacher aux moldus, ils étaient contrôlés sous des élevages qui profitaient surtout de leur statut pour faire du commerce sur le dos des dragons. » Je marque une pose en montrant un des livres conseillés pour ce cours et que j’ai laissé aussi à disposition des élèves qui ne pouvaient pas se permettre ce genre d’achat. « Comme vous pouvez lire dans « L’Elevage de dragons pour l’agrément et le commerce », les dragons étaient une grande source de revenus. Que ce soit car certains étaient dressés pour devenir des gardiens comme le Pansedefer qui avait été découvert à Gringott, ou encore car ils sont une source de biens des ingrédients utiles dans diverses potions, dans la fabrications de baguettes ou même dans des usages courants de médicomagie ou encore de stimulants. Sans parler de la vente d’œufs de dragons. » Combien de sorciers ont rêvés d’avoir des dragons ? Beaucoup trop je pense et je pourrai aussi parler des Dragons utilisés comme source de « loisirs » tels que ceux qui sont venus pour le Tournoi des Trois Sorciers de ma jeunesse, lors d’une période ou pourtant l’élevage comme tel était terminé.

« Les dragons faisant parti des êtres ayant la nature la plus magique de notre monde, ils ont toujours été une source d’exploitation. Et malheureusement l’histoire nous a montré que l’exploitation de créatures pouvaient mener à leur extinction, c’est pour ça que l’élevage a été interdit. » Mais ce n’est pas tout, et c’est ça qui est justement intéressant. Je me tourne regarder chaque élève, venant tousser vers ceux qui semblait discuter entre eux et lançant un regard noir. « Et pour éviter que les réserves tentent de continuer une forme de quête commerciale, la majorité des produits provenant de dragons et pouvant s’avérer « vital » pour ces derniers sont soumis à de lourdes règles de commercialisations par le Ministère de la Magie. Par exemples les œufs de dragons sont maintenant catégorie A des marchandises interdites au commerce… Alors que les cornes sont catégorie B dont le commerce est soumis à conditions. » Pas besoin d’en dire plus, je pense qu’ils ont compris que ces changements rendaient difficile certains commerces, même si les griffes font toujours fureur chez les étudiants.

« Maintenant les réserves veillent bien plus sur le bien être des dragons et au lieu de les confiner comme avant, ils tentent de garder les dragons dans les réserves et ont des sorciers spécialisés dans les sortilèges d’amnésie quand un dragon arrive à quitter la réserve et se faire voir des moldus, ce qui arrive encore assez souvent malgré tout. Et ceux qui étaient avant des éleveurs sont devenus des chercheurs, des étudiants, et des magizoologues.» Donc oui captivité comme Monsieur Wilde avait annoncé, mais pas enchainé, ce qui a déjà causé quelques déboires.

« Nous devons d’ailleurs la plus grande réserve au monde au Dragonologiste Harvey Ridgebit. » Je marque une nouvelle pause en regardant les différents élèves présents, voulant voir combien sont toujours attentifs. « Pouvez vous me dire qu’elle est cette réserve qu’il a fondé ? » Je laisse un peu de temps aux élèves de réfléchir et de tenter de me répondre. Alors certes si ils n’avaient pas un peu étudié le sujet, je commence à rentrer dans des informations plus complexes.

« Et en parlant d’ailleurs de gestions de Dragons, savez vous me dire quel est leur plus grande faiblesse ? » Une petite question bonus qui pourrait sembler évident pour certains.

Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

Et bien en plus de donner des réponses, il pense aussi à poser des questions. J’hoche un peu la tête positivement avant de prendre parole sur le sujet, en parlant un peu plus que du dragon pour le coup car les cœurs concernent plusieurs créatures. « Comme Monsieur Wilde met le sujet sur le tapis, en effet les cœurs de baguettes sont composés d’une partie animale qui dans certains cas peuvent être prélevés sans aucun risque pour la créature tel le crin d’une licorne, le crin de sombral, le cheveux de vélane, et j’en passe… » Marquant une petite pause je marche à nouveau entre les élèves, voulant voir justement comment ils continuent à gérer les petits dragons devant eux, remarquant que certains les ont déjà laissé de coté comme si ils en avaient plus rien à faire. C’est bien dommage qu’ils oublient une forme de responsabilité envers la créature, même si ils ne sont plus utilisés pour l’instant, ce n’est pas pour autant que j’ai indiqué de les ranger. « D’autres cœurs de baguettes demandent une partie vitale de la créature, comme le corail, le ventricule de snallygaster ou le cœur de dragon. » Je notifie dans un coin de ma tête le nom de ceux qui mettent de coté leur dragon vu que cela aura une importance pour la fin du cours. « Nous pouvons confirmer deux choses actuellement sur le ventricule de dragon, c’est qu’un seul cœur en donne plusieurs et que de nos jours ils sont prélevés sur un dragon mort. Ce qui n’était peut-être pas le cas avant. Malheureusement… Nous ne pouvons avoir aucune certitude car malgré que ce soit interdit, il existe toujours du braconnage pour bien des créatures. » Puis soyons honnête, je suis persuadé que quand de la viande de dragon est servi pour certains diner « festifs », elle ne vient pas d’un dragon mort de vieillesse ou de maladie, donc il ne serait pas étonnant que ladite créature a été dépiauté dans son entièreté. Mais bon, le braconnage sera pour un autre cours ou nous pourrons aussi parler du massacre des serpents cornus pour leur joyau frontal.

« Et bien à croire que Monsieur Wilde est le seul d’entre vous qui désire voir un vrai Pansedefer l’année prochaine. » Une façon de rappeler que ceux qui se montrent capables et aptes pourront l’année prochaine approcher un vrai Pansedefer, chose que je ne pourrai pas permettre aux élèves au comportement déviant pour des raisons évidentes de sécurité. « En effet, 10 points pour Poufsouffle… Le Sanctuaire de Roumanie accueille bien 7 des espèces de dragon. C’est aussi la plus grande réserve de dragons du monde et comme l’a précisé Monsieur Wilde, un ancien élève y travail… D’ailleurs pour l’anecdote, les dragons du Tournoi des Trois sorciers qui eu lieu en 1994 venaient tous les quatre de cette réserve. » Bon je ne demanderai pas aux élèves la race de ceux-là, ça rentre plus dans le cours d’histoire de la magie, tout comme le fait que l’élève en question était un Weasley.

En tout cas parti comme c’est je pourrai presque donner cours à un seul élève, même si de temps en temps certains tentent un quelque chose, genre juste après la réponse de Monsieur Wilde, un élève qui vient ajouter un commentaire assez triste « Bah comme toutes créatures, il suffira surement d’avoir les bons sortilèges. » Ce qui m’obligeait d’ajouter quelques précisions. « Monsieur Wilde est vraiment le seul qui a la vérité… Si vous venez à être seul avec un dragon, votre seule chance de défense hors la fuite c’est de viser ses yeux. Telle la malédiction de conjonctivite qui va l’aveugler et ainsi vous permettre de fuir. » Soyons honnête du 1 contre 1 avec un dragon, l’option de la fuite est assez évidente. « N’oubliez jamais qu’un Dragon n’est pas une créature comme les autres, il est puissant mais surtout il est imprégné d’une magie puissante et sa peau lui permet de résister à vos sortilèges. Pour réussir à affecter un dragon d’un sortilège comme stupefix ou une magie pour le paralyser, ils vous faudrait compter être plusieurs à l’attaquer en même temps. Alors certes si vous avez un excellent niveau certains charmes pourraient affecter partiellement un dragon, mais c’est souvent bien insuffisant. » Mais je tiens à être plus précis malgré tout, donc d’une voix marqué par une certaine forme de colère, ou plutôt non de mépris envers ce genre de pratique, j’ajoute une faiblesse aux dragons. « Il existe une autre faiblesse chez les dragons qui ne devrait plus exister avec la fin des dressages… C’est qu’il y a moyen de dresser la créature dès son plus jeune âge pour qu’un stimuli visuel ou sonore soit synonyme pour ce dernier de douleur… Ce qui sous entend que le Dragon a été « torturé » dans son dressage pour graver en son esprit la souffrance à chaque utilisation du dit stimuli. » Une technique de dressage honteuse mais qui est « pratique » pour les dragons qui étaient destinés à être des gardiens, permettant à leur propriétaire d’avoir une forme de garde fou contre la créature.

« Bien, vu que nous avons aborder les élevages et les réserves, pouvez vous me dire pourquoi les Cornelongues Roumains ont été sujet à un programme spécial pour pousser leur reproduction ? » En parlant je me rapproche d’un petit Cornelongue que je prends pour le présenter à tous au passage, qu’ils voient bien à quoi ressemble ce dragon en question. Entendant un élève tenter une approche intéressante. « Parce qu’il a faillit disparaitre ? ». « En effet il a été en voix d’extinction mais pourquoi ? Qu’est ce qui fait que cette espèce a été mise en danger ? »

Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

« Félicitations Monsieur Wilde, une réponse complète. » Affichant un léger sourire avant de ranger dans sa boite ce Cornelongue, venant me rapprocher d’un autre élève pour venir récupérer le dent-de-vipère qui se trouvait devant lui, le présentant à toute la classe. « Autant il a été décidé donc de pousser les Cornelongue à la reproduction, autant pendant le 19ème siècle, la Confédération Internationale des Sorciers a engagé des traqueurs et des chasseurs pour tuer des Dent-de-vipère et réduire leur population. » Je parle d’un ton un peu plus froid pour le coup, n’appréciant pas réellement ce genre de prise de décisions… Toujours les mêmes excuses, massacrer et réduire car ils ont peur et à cause des moldus qui s’étendent trop. « Le Dent-de-vipère est une espèce de dragon petite mais surtout rapide, connue pour ses crocs venimeux et son appétit poussé pour la chaire humaine. Doué pour se cacher aux  yeux du monde et pour sa vivacité, mais la menace qui inquiétait la Confédération Internationale des Sorciers était le taux de reproduction de ce dragon qui était des plus élevé.» Venant ranger à son tour ce dragon, démontrant par ces deux exemples que cette espèce souffre d’une façon ou d’une autre de l’intervention des sorciers, que ce soit le braconnage ou les principes tel que le contrôle de la population.

M’approchant d’un autre dragon pour le prendre à son tour et le présenter aussi à toute la classe, continuant le cours dans le plus grand calme. « Le bout-de-feu aussi connu sous le nom de Dragonlion n’a pas été épargné non plus…  » Même si dans son cas, la mort du dragon n’était pas une nécessité cela n’a jamais empêché certains de ne pas désirer attendre l’éclosion. « C’est au cours du 15ème siècle qu’un sorcier chinois a découvert tous les bienfaits des coquilles d’œuf de dragon. Les propriétés magiques de la coquille réduite en poudre en fait un ingrédient précieux dans la conception de potion magique. » Autant dire que le commerce de coquille d’œuf a été très longtemps lucratif. « Appréciant la chaire humaine et celle des cochons, dragon agressif mais tolérant envers ses congénères, les petites pointes du dragonlion sont aussi commercialisés pour les potions de teinture de cheveux. » C’est quand même triste d’utiliser des morceaux de dragon juste pour se teindre les cheveux. Venant le ranger à son tour, présentant ainsi les dragons un à un brièvement. « Le Magyar, considéré comme le plus dangereux des dragons… Possédant un caractère assez mauvais, pourvu d’une réelle méchanceté et se montrant aussi habile que rapide en vol. » Montrant ce dragon assez nerveux à coté des autres, crachant un jet de flamme assez impressionnant. « Lors du dernier Tournoi des Trois Sorciers, le Magyar qui fut l’épreuve d’un des héros de la guerre magique a fait preuve de toute sa férocité et son acharnement.  » A chaque dragon je prends le temps de les montrer à la classe avant de passer au suivant. « Le Norvégien à Crète, assez proche du Magyar et malheureusement devenu très rare. Appréciant se nourrir de mammifère aquatique, il souffre d’un problème comportemental qui le rend particulièrement agressif envers ses congénères. Et comme vous vous en doutez, ceci n’aide pas réellement à la reproduction. » Evitant de parler, pour le bien de la réputation de Poudlard, qu’un ancien professeur avait obtenu illégalement un œuf de cette espèce.

« L’Opaloeil quand à lui est une espèce plus calme et moins agressive que les autres, ne tuant quasiment que pour se nourrir. Par chance il se nourrit pas d’humains mais de moutons ainsi que récemment de kangourous. Il est considéré comme loyal de caractère et comme étant le moins dangereux des dragons. Par contre, suite à un réel problème d’espace vital, l’espèce connait une migration de Nouvelle-Zélande vers l’Australie. Dernier point intéressant sur ce dernier, c’est aussi un des rares dragons à préférer les plaines aux montagnes. » Un dragon assez particulier en soit et surtout qui serait surement encore plus intéressant à étudier vu son comportement plus tolérant envers la présence humaine. « Le Pansedefer, dragon assez dangereux, assez balourd aussi… Longuement été sous surveillance car il avait tendance à ne pas se cacher aux yeux des moldus. Il est dit d’ailleurs que par le passé il aurait attaqué un navire Moldu… Aussi connu pour être la plus grande espèce de dragons. » Je parle avec un peu plus de passion de ce dernier, ayant pu participer pendant cinq années aux soins d’un Pansedefer qui souffrait d’un grand problème d’intégration avec ses congénères. « Quand je vous parlais du fait que des dragons étaient dressés pour souffrir à certains stimuli, nous savons par exemple que Gringott avait un Pansedefer qui servait de gardiens pour ses coffres et soumis aux gobelins par un son. » Pauvre créature et saletés de goblins, un espèce d’êtres intelligents qui ne valent pas mieux à mes yeux que les elfes de maison. « Le Suédois à Museau Court, dragon dont la peau est très convoitée. En effet, la plus part des gants de protections en cuir de dragon et des boucliers sont faits avec du cuir de Suédois. Ce dragon est aussi connu pour figuré sur la coupe de la course annuelle de balais entre Kopparberg et Arjeplog, cela en l’honneur de la réserve de dragons traversée pendant cette compétition. » Trouvant important de préciser qu’un dragon n’est pas qu’une créature à exploiter mais aussi fait parti de nos mœurs sous des références plus « joyeuses ».

« Le Vert Gallois, dragon qui pose rarement des soucis. Ce dernier se nourrit surtout de mouton et montre un réel désir d’éviter la présence humaine tout comme adopte un comportement plus paisible que d’autres espèces. Il est aussi connu pour son rugissement qui rappel grandement un chant plus qu’un cri.» Je m’arrête justement un instant sur ce dragon classifié comme tranquille, voulant montrer à la classe qu’une généralité n’est pas toujours à prendre en considération. « Pourtant, malgré le fait que ce dragon soit considéré comme paisible, il y a un peu moins d’un siècle c’est un membre de cette espèce qui a provoqué l’accident d’Ilfracombe. » Je me tourne un instant voir si ce nom parle à certains élèves avant de reprendre. « Un Vert Gallois, que nous pouvons dire déviant, s’est pris sans raison ni provocation à un groupe de moldus en vacance qui se baignaient simplement à la plage d’Ilfracombe. Heureusement, Tilly Toke et sa famille étaient présents ce jour là, réussissant à chasser le Vert Gallois et surtout à effacer la mémoire des témoins encore en vie.  » Ce qui a valu d’ailleurs à cette famille de recevoir l’Ordre de Merlin. « Et pour finir le Noir des Hébrides, venant d’une archipel non loin d’ici. Son comportement territorialiste demande un plus grande espace de vie que les autres espèces… On parle d’environ 250 km² par dragon… Par contre ce qui est intéressant à noter, c’est que le Noir des Hébrides possède une certaine intelligence, capable de reconnaitre quand un sorcier cherche à l’aider et se montrer du coup tolérant envers ce dernier.  » Rangeant ainsi ce dragon, je donne un petit coup de baguette pour attirer ceux restant et qu’ils retournent dans leurs boites respectives.

« Bien, avez-vous des questions ? »

Les Dragons

Ft Elèves de 5ème & Theodore Nott

Troisième trimestre

Comme souvent, il n’y avait que peu de questions mais je ne suis point surpris. Ce n’est pas une pensée marquée par le reproche mais parce que la majorité de ces élèves ne s’intéressent quasiment qu’aux cours pratiques où il faut manier et s’occuper d’une créature bien vivante. Même si malheureusement beaucoup trop d’élèves manquent cruellement de tact avec les créatures, venant les traiter plus comme des objets. C’était comme si ils oubliaient que bien de ces créatures avaient une infinité bien plus grande avec la magie que nous les humains. Enfin, je ne vais point lancer ce genre de débat en cours, beaucoup préfèrent ignorer ces faits et ne voir en la grandeur des créatures fantastiques de notre monde qu’un tas de ressources et d’ingrédients. Mon regard se porte sur les étudiants présents, offrant un geste de la tête à ce jeune Wilde qui tente de se montrer flatteur… je suppose… par ses mots.

« Bien, alors le cours est terminé… Mais avant que vous partiez, n’oubliez pas de prendre avec vous un parchemin ici. » Parlant sur un ton plus détaché maintenant que je ne parle point des créatures mais juste du travail et montrant les différents rouleaux se trouvant sur la table me servant de bureau.  « Vous y trouverez un devoir sur le sujet d’aujourd’hui, j’attends à ce que vous preniez ce dernier au sérieux. » Oui ce devoir n’est en rien optionnel, considérant que certains ici ont bien besoin de réviser un peu vu leur manque cruel de « sérieux ». « N’oubliez jamais, soigner une créature ne se résume pas à lui brosser le poil ou lui donner à manger. » J’insiste comme souvent sur ces mots, voulant rappeler aux jeunes sorciers que la connaissance est nécessaire, même dans cette matière. « N’oubliez jamais que le manque de connaissant pourrait vous faire agir d’une façon mal interprétée par la créature. » Un mauvais geste pouvant passer pour de l’agressivité ou de la menace aux yeux d’une créature et qui du coup pourrait couter un membre.

C’est pour ça que je tiens réellement à apprendre la théorie avant tout à mes élèves, voulant les sensibilisés à la relation entre sorciers et créatures. Espérant que certains de ces jeunes sorciers se tourneront vers la magizoologie au lieu de partir dans une quête de pouvoir futile ou personnel. Ce monde ne manque pas de sorciers voulant rejoindre le Ministère de la Magie, de futurs Aurors ou de passionnés de Quidditch, mais il y a encore tant de choses à découvrir ou étudier sur les créatures magiques. J’aurais bien dit de prendre exemple sur Monsieur Wilde, mais ceci aurait surement juste poussé certains élèves à le voir comme un lèche botte. Préférant laisser ce dernier se satisfaire de ses propres gains de points. Attendant que tous prennent leur devoir et quitter les lieux pour commencer à ranger.