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Dernière édition par Amara Mancini Yaxley le Mar 14 Mar - 16:50, édité 4 fois
     



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Engel Turner & Amara Yaxley
Début janvier 2023, salle de musique

Les journées d’Amara avaient cessé de se ressembler quand elle avait rejoint les rangs d’Abadone, dix ans plus tôt. Elle avait commencé par représenter son époux, Corban Yaxley. Puis, au fil du temps, Amara avait véritablement rejoint les rangs des Néo-Mangemorts pour elle-même, trouvant un nouveau souffle dans les préceptes de la Greengrass. Corban était un brin moins satisfait de ses buts, mais peut-importait au yeux d’Amara. Elle était devenue générale d’Abadone pour elle, et pas pour plaire à son époux. Mmh… tout compte fait, peut-être l’avait-elle aussi fait pour lui déplaire. L’approbation d’Abadone était ce qui importait plus à Amara. Pourquoi ? Parce qu’Abadone avait été une véritable sœur pour elle. Elle en avait tant fait pour elle… aujourd’hui, Amara s'efforçait d’en faire tout autant. De toute évidence, cela passait par le recrutement, la coordination de certaines tâches et… sa présence lors des conférences. Cachait-elle son visage ? Pas tant que ça. De toutes manières, il n’y avait rien d’illégal avec le fait d’écouter Abadone s’exprimer. De plus, elle n’était pas la seule à s’y rendre régulièrement. Elle remarquait souvent des visages qui revenaient à la suivante, probablement en doute sur leur choix. La dernière avait été durant les vacances de Noël et avait regroupé un certain nombre de curieux. Nul doute que les rangs continueraient à se remplir doucement.

Aujourd'hui, l’heure n'était pas à Abadone mais à la musique. Amara était en effet professeur à temps partiel au sein de l’université de Poudlard. L’enseignement des arts et de la musicologie n’était pas l’un des cursus phare ou les plus réputés de l’école anglaise, mais le diplôme était pour le moins prometteur. Aujourd’hui était justement l’un des jours où elle enseignait. Présente à l’école, elle avait laissé sa plus jeune fille entre les mains compétentes de leur elfe de maison et s’apprêtait à rentrer quand on frappa à la porte de sa salle vide.

Amara redressa la tête, posant sa cape sur le dossier de sa chaise. Elle était une femme d’une beauté terriblement redoutable, presque irréaliste. Un corps parfait, révèlant des formes avantageuses qui perdaient souvent l’attention de quelques élèves, les boucles d’ébène soyeuses à souhait, des traits doux, parfaitement maquillés qui lui donnaient l’air de la trentaine plus que de ses réels 40 ans. Mais… Amara était une femme trophée. Et… en tant que telle, elle avait toujours voué une immense importance à sa beauté et au maintien de cette dernière. Vêtue de sa robe fourreau noir, elle croisa les bras et se saisit de sa baguette pour ouvrir la porte dans un sortilège. La personne qui se trouvait dans l’encadrement lui semblait familière… pour autant, elle ne se souvenait pas où elle l’avait vue.

- Bonjour. Que puis-je faire pour vous ? demanda-t-elle alors que son accent italien faisait chanter chaque syllabe.

••• By Aardbei

Engel K. Malefoy Yaxley
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Amara Mancini Yaxley + Engel Turner



Début Janvier 2023

La cloche résonne alors que les couloirs se remplissent d’élèves. Certains vont aller dans leurs dortoirs, d'autres vont s'occuper à des tâches tout en restant à l'intérieur à cause du froid hivernal. Mais je suis aujourd'hui en mission. Même si cela provoque un nœud d'anticipation dans mon estomac. Je croise certains de mes camarades et mon sourire vient à mes lèvres alors que je continue ma route, cherchant la salle où je n'ai encore jamais mis les pieds. Il faudra que je songe à explorer le château un peu plus quand je le peux. Qui sait quel couloir ou quel salle utile j'allais pouvoir trouver ? Mes pensées se perdent mais simplement le temps de pouvoir calmer mes nerfs.

Pourtant, c'est bien elles qui font appel à mes souvenirs. J'ai profité des temps à Pré-au-Lard pour me rendre part trois fois aux conférences données par Abadone Greengrass, la dernière étant pendant les vacances de Noël. J'avais pris le soin à chaque fois de me rendre de manière un peu déguisé pour qu'on ne pense pas trop que je sois élève à Poudlard ou que quelqu'un du Ministère ayant déjà eu affaire à moi me repère. J'avais emprunté quelques affaires à des comparses, disant que je faisais une blague à quelqu'un. J'étais souvent dans un sweat beaucoup trop grand pour moi avec la capuche relevé sur une casquette masquant une partie de mon visage. Je m’étais installée au plus près alors que j'écoutais le discours passionné. J'avais pu remarquer aussi une figure lors de la première réunion que j'ai fini par reconnaître à l'école.

C'est pour cela que je me dirige à ce moment vers la salle de musique, voulant avoir une discussion avec la professeur de musique, Mme Yaxley. Elle semble être proche du mouvement. J'avais vu Abadone lui glissait quelques mots. Je ne sais juste pas comment je vais pouvoir débuter la conversation mais j'improviserai. Je finis par arriver devant la porte de la salle et je respire un grand coup, lissant mon uniforme, remettant mon sac correctement sur mon épaule et repassant une main dans mes cheveux. Je mords ma lèvre puis décide de les attacher rapidement en une queue de cheval, me disant que cela me donnerait peut être un air plus sérieux. Après tout, je ne pense pas que cela soit tout les jours qu'une Pouffsoufle va avoir le genre de conversation que j'espère avoir avec elle. Je prends mon courage à deux mains et frappe à la porte.

Celle-ci s'ouvre et je vois la professeur, seule, dans sa classe. Je sais qu'elle n'a normalement plus cours mais un élève aurait pu rester lui demander des conseils. Je m'avance alors dans la salle, me donnant un coup de pied dans le cul mentalement pour garder mon courage avant de refermer la porte derrière moi.

-Bonjour professeur, je suis désolée de vous déranger mais j'aurai aimé discuter avec vous si vous avez le temps ?

Mon expression ne reflète pas ma peur intérieure alors que je m'approche d'elle. Mes nerfs s'apaisent un peu en la regardant. Quoi ? Je sais reconnaître une belle femme et madame Yaxley est vraiment très magnifique. Et sa voix avec son accent... Je comprends dorénavant quand j'entends les autres élèves dirent qu'ils en frissonnent à chaque fois. Alors que je suis enfin proche, je sais que c'est maintenant que cela se joue quitte ou double. Soit, j'ai fait le bon choix, soit certaines personnes du Ministère vont enfin avoir leur clef pour pouvoir se débarrasser de moi.

-Je m'appelle Engel Turner, je suis en sixième année. Je ne suis pas à la chorale malgré que certains aimeraient bien m'y voir... Et je ne viens pas vous parler des cours. Lors des dernières vacances, je vous ai aperçu à nouveau à une conférence ayant lieu à Pré-au-Lard. J'aimerai pouvoir en parler avec vous.

Je m'arrête et je mords ma lèvre dans un geste nerveux avant de la regarder droit dans les yeux et de lui demander d'une voix claire mais ferme.

-Comment puis-je rejoindre les rangs des partisans de Mme Greengrass ? Je sais que je ne suis qu'en sixième année et que je ne suis peut être pas le genre de personne qu'on pense intégrer dans ses rangs mais sa cause me parle et j'aimerai m'investir dedans. Et ne croyez pas que je fais cela sur un coup de tête, c'est une décision mûrement réfléchie. Sinon, je ne serai pas là, à risquer de me prendre des heures de colle ou pire. Je sais que certains professeurs sont contre elle... Vous n'êtes pas de ceux là. Aller se renseigner en pleine réunion est compliqué. Surtout que je suis jeune donc personne ne me prendra au sérieux. C'est pour cela que je tente ma chance avec vous. Si vous faites déjà partie de ses partisans, vous pouvez sûrement me dire comment faire. Laissez moi ma chance, s'il vous plaît....

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Engel Turner & Amara Yaxley
Début janvier 2023, salle de musique

En janvier, on ne venait plus que très peu voir Amara pour des questions ou des interrogations sur le diplôme ou la chorale. Les élèves ne pensaient pas forcément encore à leurs études supérieures et la chorale était au complet. Alors, en voyant une jeune Poufsouffle entrer dans sa salle, Amara cru d’abord à une erreur. S’était-elle trompée de salle de classe ? Pourtant, ça ne semblait pas être le cas, en effet, cette dernière demanda alors à discuter. Mh. Étonnant, mais pourquoi pas ?

Amara fit un pas en sa direction et croisa les bras sur sa poitrine, faisant un élégant signe de la main à la jeune femme pour lui indiquer les pupitres du premier rang et ainsi s’y installer. Amara l’observa, décryptant les émotions qu’elle pouvait lire sur son visage. A vrai dire… elle n’y voyait que très peu. Alors, elle l’écouta parler. Une certaine Engel Turner, non membre de la chorale, même si aux dires de ses camarades, elle devrait la rejoindre. Mh-mh, soit. Néanmoins, la Yaxley tiqua nettement plus lorsqu’elle entendit parler d’une “conférence”. AH. Voilà donc pourquoi son visage lui semblait étrangement familier. Elle l’avait donc croisée lors de l’une des apparitions d’Abadone.

La Sicilienne hocha doucement la tête d’un air entendu lorsqu’Engel formula son désir d’en discuter avec elle. Sortant sa baguette, la professeur de musique la pointa sur la porte et la ferma à clé avant de lancer un sortilège d'insonorisation, leur permettant ainsi de pouvoir converser avec bien plus d’intimité, hors de possibles oreilles de petits curieux.

Sans prononcer le moindre mot en retour, Amara laissa Engel lui parler et surtout, demander explicitement de rejoindre les rangs d’Abadone. Un léger rictus se dessina sur le visage de la Yaxley. Elle se décrivit alors comme en sixième année mais voulait s’y investir. Toujours dans un silence presque pesant, Amara ouvrit son tiroir d’où elle sortit une théière enchantée ainsi que deux tasses. Un habile sortilège de magie noire ? Une potion de veritaserum pour connaître tous ses secrets ? Non, juste un thé, Anglais, tout ce qu’il y avait de plus basique. Alors que la théière s’opérait, actionnée par la baguette d’Amara, la Sicilienne posa de nouveau son regard chocolat sur l’élève.

- Engel Turner… répéta-t-elle pensivement. Je ne pense pas avoir déjà amplement entendu ce nom. Vos parents sont-ils au courant de la demande que vous venez de formuler ?

Aucun jugement derrière, aucune intonation laissant suggérer ses émotions ou son opinion. Seul son accent chantant transparaissait. Alors que la théière produisit un petit sifflement caractéristique, Amara versa du thé dans les deux tasses, d’un geste bien trop élégant et gracieux pour ne pas avoir été travaillé encore, encore et encore, quand elle était plus jeune. Lui tendant l’une des tasses sans même s’enquérir si elle en voulait, Amara s’assit sur le bord de son bureau, croisant ses infinies jambes et révélant le galbe parfait de ses dernières.

- Vous l’avez dit vous même, vous êtes en sixième année et vous n’êtes pas prise au sérieux par mes confrères. Qu’est-ce qui vous pousse à nous rejoindre, alors ? Pourquoi ne pas attendre votre âge adulte, comme nos partisans les plus jeunes le font ?

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Amara Mancini Yaxley + Engel Turner



Début Janvier 2023

Lorsque que le professeur Yaxley me demanda de venir m'installer avec un geste remplit d'élégance, je m'exécutais. Lentement, je m'approche et finis par poser mes affaires sur  le siège à côté avant de m'asseoir. Le visage de la femme n'est pas un livre ouvert donc j'ai du mal à deviner ce qui se passe dans la tête contrairement à d'autres. Mais il se dégage d'elle une confiance et un charme naturelle. Je pourrais presque la comparer à un magnifique serpent. Beau mais mortel à la fois. Mes mots eurent l'effet espérer et j'entends la porte se fermer à clef puis un autre sort être lancer. Sûrement pour éviter que des oreilles mal avisés puissent nous entendre d'une quelconque manière.

Je continue à parler, essayant de plaider ma cause auprès de la femme qui reste dans un silence désespérant pour moi. Et si j'avais fait le mauvais choix. Oui, le discours d'Abadone me parle plus que de raison. Je hais assez le Ministère pour vouloir sa chute même si certains tentent d'améliorer les choses. Et je sais que ce n'est pas une partie de plaisir non plus. J'ai encore des doutes sur la question mais autant que je fasse le pas pour en apprendre plus. Et, si elle m'en dissuade, je ferais marche arrière. Mon discours semble néanmoins avoir provoquer une réaction physique en la forme d'un rictus. Je sens mes nerfs montés et je fronce à peine les sourcils sous la confusion quand je vois les tasses apparaître ainsi que la théière. Je me pose la question de si je vais boire quelque chose de particulier ou si c'est juste pour me mettre en confiance pour pouvoir discuter.

Quand elle posera sa première question après quelques phrases, je su que la discussion allait être difficile. Je le suspecte mais cela me le confirme, une partie des rangs d'Abadone prend place chez les Sangs-purs. Et je suis loin de l'être. Cela peut déjouer encore plus en ma défaveur mais autant être honnête avec elle.

-Parce que je suis la seule à porter ce nom... Il existe d'autres Turner bien sur mais je suis la seule de ma famille... Il m'a été donné par l'orphelinat ainsi que mon prénom quand j'ai été abandonné sur le pas de leur porte. Pour répondre à votre question. Non, mes parents ne sont pas au courant car je ne sais même pas qui ils sont moi même... Et je me doute qu'ils se fichent pertinemment. Quand on laisse un bébé de 3 jours sans aucune note explicative ou quoique ce soit, ce n'est pas pour qu'ils soient retrouvés ensuite.. Quand à en informer mon tuteur légal au Ministère... Je pense que je finirais plus rapidement à Azkaban qu'il faut de temps à votre théière de faire son office... Son opinion n'est pas très populaire là bas de ce que j'en ai entendu des rares fois où j'ai du m'y rendre.

Ce qui est un pieu mensonge. J'entendais souvent parler d'Abadone par les membres du Ministère quand ils venaient me surveiller les soirs de pleine lune, s'assurant que le loup rentre dans sa cage et y reste. En parlant de lui, le mien grognait à l'arrière de mon esprit. Il n'aime pas ce que je suis entrain de faire. Il ne fait pas confiance en ces gens. Il aspire aussi à la vengeance mais en étant pas une marionnette dans les mains de gens qui nous regarderont toujours de haut ou veulent nous massacrer. Je sais très bien leur opinion sur les créatures magiques. Mais ils ne comprennent pas qu'une guerre se gagne avec des partisans de tout horizon. Même le Sang-mêlé d'avant avait compris cela...

Je la regarde me verser du thé et je suis impressionnée intérieurement. Est-ce vraiment ainsi qu'ils élèvent leurs filles ? A être parfaites en tout ? Je prends la tasse qui m'est tendue et me cale dans mon siège, décidant d'attendre que cela refroidisse un peu. Bien sur, son mouvement de jambes ne m'échappe pas et mes yeux traîneront dessus avant de me reprendre, plongeant mon regard de glace dans le sien en l'écoutant à nouveau attentivement. Je médite un peu sur ce qu'elle dit, réfléchissant aux mots avant de m'exprimer à nouveau.

-Si je vous dis que je veux voir ce Ministère corrompu brûler, me croirez-vous ? J'observe suffisamment depuis que je suis jeune pour voir le côte sombre de ce monde, ses déficiences ainsi que les sales secrets qu'ils aimeraient cacher ou tout simplement supprimer... Je pourrais effectivement attendre l'âge adulte et mes études terminés pour le faire comme les autres... Mais je suis lucide sur une chose... La première chose qui me différencie d'eux est mon sang... Je ne sais pas d'où je viens et je serai plus cataloguée comme une Née-moldue que comme quelqu'un avec du véritable sang sorcier. Je ne dis pas que vous recrutez ainsi mais je pense que cela y joue une grande part n'est-ce pas ? Et qui ferais confiance à une gamine sortie de ses études sans aucune attache ? Alors, autant montrer maintenant mon intérêt dans un premier contact. Si je peux prouver que je suis utile ensuite, cela ne me donnera que des chances en plus de pouvoir intégrer vos rangs. Je sais aussi que le fait que je sois Pouffsoufle n'aide pas. Je sais que notre monde nous perçoit comme faible... Mais nous sommes loyaux à nos convictions et prêt à nous surpasser pour elles. Je sais qu'une guerre arrivera... Elle me semble inéluctable si les choses doivent changer. Après tout, ce n'est pas avec des paroles que le monde change mais bien par des actions qui restent gravés dans la pierre... Je m'y prépare déjà...

Je prends le temps de la laisser intégrer ce que je viens de dire en la regardant en prenant une gorgée de mon thé avant de continuer.


-Je n'ai pas peur... Je sais que le chemin sera ardu... Tout comme vous pouvez me convaincre de faire marche arrière. Je venais pour savoir. Savoir si cela était possible, ce que je devais faire et surtout, en discuter avec une personne qui pourrait me prendre au sérieux contrairement à d'autres. Je n'attends pas d'être acceptée dans les rangs tout de suite... Il faut du temps. Et autant le passé en finissant ma scolarité. Et puis, qu'ai-je à y perdre véritablement quand on ne m'accorde déjà rien de base ? Juste une éducation parce qu'elle est imposée...  

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Engel Turner & Amara Yaxley
Début janvier 2023, salle de musique

Bon. Cette petite avait une histoire qui semblait pour le moins tragique. Entre un abandon à la naissance et un tuteur qui semblait peu concerné… Merlin. On avait connu meilleur départ dans la vie. Amara croisa les bras, écoutant ainsi Engel sans pour autant montrer le moindre signe de compassion. Oui, elle trouvait ça triste. Oui, son cœur de mère ne pouvait comprendre le fait d’abandonner son enfant. Mais elle faisait face actuellement à son rôle de générale, non pas de mère aimante. De toute manière, tout le monde n’avait pas la chance de voir combien Amara était capable de montrer un réel amour maternel. Pour le coup… il fallait bien l’admettre, le fait qu’Engel semble être une enfant délaissé semblait plutôt positif pour les Néo-Mangemort. Quoi de mieux pour recruter qu’une personne sans attache, livrée à elle-même ? Pourtant, Amara prit la décision de rester plutôt silencieuse.

Servant le thé, elle tendit une tasse à la jeune Poufsouffle qui commençait alors à prendre en main la suite de ses questions. Une petite sang de bourbe, donc. Bon. Bon… ça n’était pas comme recruter une Rowle, c’était clair. Une sang de bourbe Poufsouffle. Ça en devenait presque comique à ce niveau là, et elle voyait déjà les autres généraux plier de rire lorsqu’Amara leur rapporterait cela. Pourtant, une chose était impossible à nier : la jeune Engel Turner ne manquait pas d’aplomb. Peut-être que, au fond, c’était aussi ce dont ils avaient besoin. Des membres avec un tant soit peu plus d’aplomb que certains héritiers qui les rejoignaient parfois sans avoir connu les difficultés réelles de ce monde.

- Et comment développe-t-on une telle haine pour le Ministère ? s’enquit-elle enfin.

Assise sur le bord de son bureau, ses jambes croisées, elle posa sa tasse à côté d’elle et ses doigts parfaitement manucurés sur ses cuisses. Engel en disait beaucoup… et à la fois très peu. Trop peu pour qu’Amara puisse prononcer le moindre avis. Bien-sûr, elle avait un poids assez notable au sein des Néo-Mangemorts. Abandone avait confiance en elle et en son jugement. Quant au nouveau bras droit, Alastair Abbot, il avait été tout autant clair : il avait confiance en eux pour ce qui était du recrutement. Alors soit.

- Voyez vous, Miss Turner, dit-elle en déformant le nom de famille de la jeune femme avec son accent chantant. Si vous voulez être entendue, il vous faudra chanter la vérité. Toute la vérité. Ouvrir votre esprit et votre coeur.

Elle marqua une très courte pause, prenant de nouveau sa tasse avant d’en savourer une gorgée. Berk. Elle haïssait le thé. Qu’avaient donc les Anglais avec cette boisson si ennuyante ? Elle n’en montra néanmoins rien.

- Je ne suis pas une simple partisane, très chère. Ouvrez vous à moi si vous voulez être entendue. Si vous voulez vraiment être entendue, dit-elle en se penchant légèrement en avant, telle une vipère en chasse. La puberté de votre sang ne discrédite pas votre allégeance. Alors dites moi tout. Qu'est-ce que vous a donc fait ce très cher Ministère de la Magie pour vouloir le faire sombrer dans les flammes ?

Un sourire était apparu sur son visage à cette dernière question. La chute du ministère. Une si douce mélodie à ses oreilles.

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C'était incroyable comme elle ne laissait absolument rien transparaître pendant que je lui racontais mon histoire. Mais, je ne devrais pas m'en étonnée d'un côté. Si elle faisait partie des partisans d'Abadone, elle devait avoir un excellent masque devant tous. Je sentais son regard sur moi pendant tout le long de mon discours, même encore maintenant. Je bois une autre gorgée de thé avant qu'elle ne pose la première question. Je reste interdite. Je n'ai jamais pensé qu'elle me demanderait pourquoi je déteste à ce point le Ministère. J'ai pensé à tout sauf à ce point là.

Elle me regarde droit dans les yeux et me demande la vérité. Le thé est amer sous ma langue avant que je ne l'avale. Elle me donne une raison de plus de lui dire les choses. Si elle n'est pas qu'une simple partisane, j'ai vraiment frappé à la bonne porte. Cela pourrait me permettre de savoir véritablement comment je serai perçue par les autres autorités de l'organisation. J'ai un peu de mal à la croire concernant la pureté du sang et le rire sarcastique que je fais à cette mention lui indique bien ma pensée la dessus. Mais elle n'aime pas beaucoup le Ministère non plus de ce que j'en déduis. J'ai l'impression de me retrouver face à une vipère prête à mordre.

-Je suis désolée si je vais vous paraître mal polie... Mais mon expérience avec la confiance concernant les autres, surtout les autorités de pouvoir, me font me méfier un peu. Il n'y a eu que quelques personnes qui n'aient jamais su m'inspirer celle-ci jusqu'à présent. Deux d'entre d'elle s'étant démenées pour moi jusqu'à maintenant. Et encore... C'est tellement beau que je m'attends à tout moment à voir le couperet tomber à nouveau... Je peux les compter sur les doigts d'une main... Je vais être honnête. Je suis venue en m'attendant à tout et à rien. Plus à me faire renvoyer dans les cordes parce que j'ai des origines inconnues avec une maison qui n'attire pas forcément autre chose qu'un rictus amusé ou de mépris... Et vous me demandez de vous dire toute la vérité...

Je bois encore une gorgée dans ma tasse de thé avant de me lever. Mais non pas pour partir, juste pour bouger, calmant mon esprit ainsi que la bête enrager à l'arrière de mon esprit. Lui aussi voudrait voir les gens du Ministère baignaient dans leurs propres sangs, mais il n'a pas confiance du tout dans les Néo-mangemorts. C'est un petit débat entre nous alors que je m'approche d'une fenêtre, regardant dehors l'horizon. Nous pesons le pour et le contre. La peur est présente. Celle là même qu'on m'a infusé toute ma vie. Mais d'un autre côté, il y avait aussi les mesures dont j'avais connaissance. La décision est ensuite prise. J'aurai pu finir à Gryffondor avec la montée de courage que j'ai actuellement. Je me retourne vers elle, les mains posées sur le rebord alors que je m'appuie contre.

-En y réfléchissant, je n'ai rien à perdre à vous dire la vérité... Après tout, ce n'est pas comme si vous pourrez aller la crier sur tout les toits... Ils vous font signés une clause dans votre contrat si je me souviens bien, disant que vous acceptez de travailler dans un endroit avec des élèves... Particuliers... Et que vous n'avez nullement le droit de les exposer... Sous de nombreuses peines d'ailleurs il me semble... Ils ont renforcés ces mesures quand je suis venue étudier à Poudlard. Quand on a un sale petit secret, on préfère qu'il soit bien caché...

Je pousse sur mes mains pour me redresser et reviens vers elle. Ma bête me dicte mon prochain mouvement, de lui montrer que l'impression d'être face à un serpent ne me fait pas peur. Elle a peut être des crochets... J'ai mes griffes et mes crocs.. Et je ne compte pas me laisser impressionner. Elle veut mon histoire, elle va l'avoir. Et je sais qu'aussi bien l'école que le Ministère la feront taire si besoin est. Surtout les derniers. Je me replace face à elle, mon sourire étant moins candide, mais avec quelque chose d'un peu plus.. Sauvage ? C'est le sourire qui pouvait m'arriver d'avoir quand le loup prenait la place les soirs de lune. J'arrive à le reproduire de temps à autre même si je le cache la plupart du temps. Mieux vaux passer pour un mouton.

-Maintenant, qu'est-ce que cela fait de savoir que la personne avec qui vous êtes actuellement est l'une d'elles ? Ma haine du Ministère est telle que je demande une allégeance à des gens qui considèrent les êtres comme moi que comme de la vermine à abattre. Vous n'aimez pas les créatures... Voldemort avait au moins le mérite de voir que nous pourrions être des soldats pour son armée. Greyback en a été un parfait exemple... Quels atrocités il a commise au nom de la cause... Combien de sorciers il a contaminé pour affaiblir les rangs de l'autre camp.... Des années plus tard, les gens en frémissent encore...

Le rictus de loup que j'ai s’agrandit alors que je passe visiblement ma langue sur mes dents. La peur d'une morsure, d'un contact de ma salive avec du sang était présente dans tout les esprits sorciers généralement. Chez les Sangs-pures principalement. Et je m'en amuse un peu actuellement. Pour une fois que le loup peut ressortir en moi. Le sous-entendu était très clair mais je le lève avec mes prochains mots.

-Je suis une loup-garou depuis mes cinq ans... En quoi suis-je un secret ? Pourquoi le Ministère est concerner ? Tout simplement parce que ma contagion est de leur faute....

Je me recule et prend une position presque similaire qu'elle, installée contre le bureau. Je prends juste la tasse dans ma main pour boire à nouveau une gorgée du liquide avant de continuer, mes yeux se fixant sur l'eau aromatisé que je fais tourner dans son contenant avec des petits mouvements de ma main droite alors que je me remémore cette nuit fatale.

-Certains me qualifient de bête erreur.... D'autres reprochent à leurs pairs un excès de confidence mais les faits sont là. Alors qu'ils chassaient un loup-garou dans une petite ville proche d'une réserve naturelle, celui-ci s'enfuit profondément dedans, leurs échappant. Ils pensaient que cela allait être une simple routine. Qu'ils allaient pouvoir rapidement finir le travail. Pas besoin d'appeler de renforts alors que le loup s'échappe au milieu de nulle part. Ils ont été pire que des gamins de première années...  Ils n'avaient pas vérifiés la zone avant... Ils n'avaient pas vu la famille moldus ayant fait une sortie avec les enfants dont ils avaient la charge dans ces bois. Je m'étais levée par besoin... Je me souviendrais toujours du grondement que j'ai entendu... Je n'ai même pas pu tourner assez vite la tête pour savoir ce que c'était quand ses crocs s’enfoncèrent dans ma chair...

Ma main gauche remonte instinctivement masser le haut de mon bras ainsi que mon épaule droite alors que je ferme brièvement les yeux au souvenir de la douleur qui m'avait parcouru. Je reprenais avec un petit rire moqueur.

-Un peu plus... Il m'aurait démembré... Imaginez-vous les dégâts que peut produire la mâchoire d'un loup adulte sur une fillette ? J'ai poussé un hurlement à ce moment, couvrant leurs sortilèges de stupéfix, figeant la bête en pleine morsure. Je me suis évanouie sous le coup. Non seulement, ils ont été négligeant, mais ils n'avaient même pas pensés à apporter de quoi soigner en cas de morsure... Tellement sur d'eux même... Ils nous ont transportés le loup et moi comme çà, m'évitant de devoir saigner à mort... Quoique celle-ci aurait peut être été préférable...

Je repose la tasse et la regarde droit dans les yeux.

-Enfin, c'est l'une des premières choses que le chef du département des Aurors m'a dit quand je me suis réveillée dans le lit où on me soignait. Ils ne m'ont pas emmenés à Sainte Mangouste par peur de devoir dire la vérité. Ils ont Oubliette ma famille d'accueil et ont transférés mon dossier directement au Département des Catastrophes Magiques. Je n'ai jamais su pourquoi. Pourquoi cela c'est-il passé ainsi ? Ils espéraient que je ne survive pas à la morsure. Mais, me voilà encore onze ans après les faits. Cela en a fait chier plus d'un... Cela continue à l'heure actuelle encore. On m'a assigné comme tuteur celui qui traitait mon dossier. Ils ont proposés à l'équipe qui a fauté que l'un d'eux m’accueillent dans sa famille... Comme si ses sacs à merde allaient accepter d'avoir sous les yeux le rappel d'une faute qu'ils ont commise en plus d'avoir un monstre sous leur toit... Leurs mots, pour citer. Je fus donc placer dans un orphelinat magique, le personnel et la directrice au courant de ma situation avec l'ordre de me surveiller ou de me neutraliser si besoin est....

Je me redresse un peu et enlève ma robe de sorcier, les souvenirs faisant bouillir mon sang d'une rage profonde. Je la dépose sur le dossier de la chaise, défaisant un peu la cravate. Mon discours est rempli de rire amer, de paroles remplis de venin alors que je continue.

-Bien sûr, tant qu'à avoir une loup-garou sous la main et qu'elle soit si jeune, pourquoi ne pas en profitez pour lui faire signer n'importe quoi. Je n'ai compris que des années plus tard... Qu'ils m'avaient enregistrés sur leurs fichus registres et fait signer le Code de conduite. Oh l'information n'est pas publique. Après tout, pourquoi enlever un moyen de pression ? Tout comme ma trace de morsure. Je ne devais jamais en parler, jamais la montrer. On a commencé à me bourrer le crâne sur ce qui m'arriverait si jamais je disais la vérité. Bien sûr, les versions varies. Certains parlent juste de me déchoir de mes droits... D'autres de m'enfermer dans une cage jusqu'à la fin de ma vie. D'autres rigolent en disant que je ferais une parfaite cible mouvante pour l’entraînement des équipes. Tandis que les derniers veulent tout simplement m'exécuter le plus sommairement possible... Je vis avec une épée de Damoclès au dessus de ma tête depuis que je me suis réveillée dans ce fichu lit médicalisé... La personne qui m'a enregistré au Département des Créatures Magiques a même émis l'hypothèse qu'on pouvait me garder pour pouvoir faire des test. Comme un rat de laboratoire.

Je la laisse digérer un peu avant de reprendre, rentrant enfin dans le plus profond de ma haine.

-Quand à mes pleines lunes... Où pourrais-je les passer sinon dans une cage au fin fond du Ministère ? Un Tireur a été spécialement assermenté pour venir me récupérer à l'orphelinat quand j'y suis ou à Pré-Au-Lard quand je suis à l'école pour m'emmener chaque mois là bas. Et gare à si je ne me présente pas de moi même comme un bon petit loup domestique... Les équipes de traqueurs de loups seront lancés à ma poursuite... La plupart du temps, Mr Mancini m'accompagne pour le rencontrer ou pour me récupérer quand il le peut. L'ancien directeur de maison n'était pas aussi gentil avec moi.... Et que dois-je dire de mes nuits là bas...

Mes poings se serrent à un point où elle peut entendre quelques articulations craquer alors que je reprends sans aucune joie ni humour. Le loup en moi est furieux, grondant dans mon esprit. Ses souvenirs aussi douloureux pour lui que pour moi.

-Si j'avais eu un gallion à chaque fois que je me suis fait insultée ou rabaisser.... Qu'on me dise que j'aurai mieux fait de crever comme le monstre que je suis... Qu'un jour, on pourra chasser du loup... Qu'on me menaçait des pires choses... Ou qu'on me montrait à quoi je ressemble transformée sous la rage.... Parce qu'ils aiment çà, asticoter le loup pour voir si je vais me blesser ou tenter de sortir de la cage. Quand d'autres n'aiment juste pas nous lancer des sortilèges pour nous infliger des blessures ou nous torturer. Le médicomage du département des Aurors demande chaque lendemain matin si je dois être soigné et contacte ensuite les infirmières ici pour leur annoncer la suite des soins.... Comme si mon moi transformé ne s'infligeait pas déjà des blessures à force de rester enfermer... Rien qu'avec ces quelques exemples... J'aurai une fortune aussi conséquente qu'une famille Sang-pure..

Je la regarde droit dans les yeux.

-Cela vous étonne ? Que je m'en souvienne aussi bien ? Mon loup et moi sommes en parfaites symbiose vu que je n'ai jamais bu une seule goutte de potion Tue-loup de ma vie. Beaucoup trop cher pour ce que je suis voyons... Donc il sait en permanence ce qu'il se passe pour moi. Tout comme je me souviens le lendemain de ce qu'il s'est passé pour lui. Quand ils ne continuaient pas le traitement une fois que j'étais transformée à nouveau.... Il y avait cette homme en particulier... Il avait perdu sa famille à cause de Greyback... Il avait un membre de sa race à disposition... Il a été très inventif avec moi... Jusqu'à utiliser le Doloris... Il aimait voir si j'hurlais aussi bien sous forme de loup qu'humaine... Je ne sais pas comment il a été démasqué mais il a été envoyé à Azkaban après quelques mois.... Et j'ai beau eu remonter à chaque fois les horreurs qu'ils m'arrivaient. Que cela soit les paroles, les gestes ou les sorts... Les responsables fermaient les yeux ou disaient que j'exagérais... Alors qu'ils demandaient à ce qu'on panse mes blessures... La directrice de l'orphelinat ne pouvait rien faire non plus. La seule chose qu'elle a pu s'assurer, c'est que je sois bien envoyer ici pour faire mon éducation sorcière. La plupart des départements étaient contre jusqu'à ce que la directrice McGonagall leur rappelle que j'y avais le droit comme tout sorcier.

Je passe une main sur ma nuque en soupirant.

-Mais même elle, ni le professeur Mancini n'avaient assez de poids pour faire en sorte que tout s'arrange pour moi à une époque... Je sais qu'ils essayaient d'en faire le plus possible... Mais cela tombait souvent dans les oreilles de sourds... Personne ne devait savoir que de telles situations m'arrivaient... Tout comme ils ont fermés les yeux quand, lorsque j'ai commencé à développer mes formes, certains venaient me voir pendant que je me déshabillais pour venir dans ma cage... Ils m'avaient même retirer le droit de porter un peignoir jusqu'à récemment. L'année dernière, certains allaient même jusqu'à me... fouiller corporellement... Pour voir si je ne cachais rien sur moi avec un sort pour pouvoir me libérer de ma cage... Et je ne parle pas des visions que j'avais parfois au matin quand je me réveillais nue dans celle-ci... Cela a fini quand mon tuteur a changé. Il s'est rendu compte une fois que j'étais blessée et m'a posé des questions. Je lui ai répondu sincèrement, lui redisant toutes les horreurs commises à mon encontre. J'ai de nouveau le droit à un peignoir et on recouvre ma cage quand je suis en forme humaine. Sous forme lupine, ils préfèrent garder un œil si jamais je me blesse maintenant pour pouvoir m'en empêcher... Tout ceux qui m'ont abusés ont été priés de ne plus s'approcher de moi et sanctionner... Ce qu'ils respectent pour la plupart.... Une insulte fuse toujours dirons nous..

Je me mords la lèvre alors que quelques larmes me sont montées aux yeux et que le loup hésite entre couiner pour me soutenir ou hurler sa rage envers nos agresseurs, voulant leurs arracher la gorge.

-Mais même si cela a changer... Qui me dit que bientôt, il ne fermera pas les yeux comme l'autre ? Que je ne subirais pas à nouveau ces choses voir même pire ? Cela fait onze ans qu'ils me maltraitent de toutes les manières possibles... Pour eux, je ne suis qu'un animal... Qu'un déchet qu'on devrait éliminer... Ils n'en ont strictement rien à faire que je sois innocente ou que je n'ai rien demandé... Ils n'ont que leur peur, leur dégoût pour les mener à agir avec moi... Je n'ai même jamais pu me faire adopter à cause de mon statut ! Je veux les voir baigner dans leurs sangs... je veux voir ces murs s'effondrer sur leurs mensonges et leurs morales soit disant bien pensante ! Ils disent faire au mieux pour les créatures comme moi ? J'aurai été une enfant normale qu'ils auraient condamnés les personnes m'ayant fait mal au lieu de leur permettre de me tourmenter pendant des années ! Puis de me soigner pour qu'aucune trace ne subsiste.. La seule qui restait... J'ai enfin pu la faire recouvrir pour qu'on ne puisse pas la voir.. Pour avoir enfin un semblant de vie normale... Il n'y a que cette année où j'ai enfin pu commencer à avoir un sentiment de paix...

Je passe une main sur mon visage alors que je me sors enfin de mes souvenirs, la haine et la colère restant grondantes en moi. Et cela se voyait dans mes yeux.

-Même si j'ai enfin le droit à un peu de considération... Qu'on me laisse tranquille... Que je peux enfin profiter de ma vie... J'ai toujours cette épée au dessus de ma tête... Cette.. Chaîne autour de mon cou... Je dois passer mon temps à mentir sur ce que je suis... Et cela n'effacera jamais mes souvenirs, ni le mal qu'ils m'ont fait subir... Alors comprenez-vous maintenant d'où vient ma haine du Ministère ? Vous vouliez que je vous chante toute la vérité en ouvrant mon esprit et mon cœur, là voilà.... M'avez-vous entendue ?


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Engel Turner & Amara Yaxley
Début janvier 2023, salle de musique

Alors, prenons le temps d’avouer un fait important. Le premier réflexe d’Amara en voyant une adolescente non sang-pur entrer dans sa salle et demander à rejoindre les rangs d’Abadonne, la première chose qu’elle avait pensé était que ladite jeune fille était en pleine crise rébellion avec ses parents et voulait leur faire un doigt d’honneur. Mais soyons clairs… jamais, ô grand jamais, Amara n’avait eut autant tort de sa vie. Les aveux de la jeune Turner furent plus lourds que ce à quoi elle avait pensé. Son passé était terrible, c’était indéniable. Sang impur ou pas, ça n’était pas quelque chose qu’elle se voyait souhaitée à autrui.

Tout au long de la conversation, Amara ne dit rien. Pourquoi parlerait-elle ? Pourquoi aurait-elle l'indécence de l’interrompre ? Pour la rassurer ? Pour la câliner ? Non. Si elle était là, ce n’était pas pour trouver un quelconque soutien ou être dorlotée, mais c’était pour obtenir ce qu’elle voulait. Amara ne mouveta pas, n’exprimant pas la moindre compassion, pas la moindre mimique de pitié. Non. Son regard demeurait concentré, ses traits calmes. Elle lui vouait toute son attention sans la diminuer un seul instant. Elle n’en prit pour autant même pas la moindre gorgée de thé, signe que toute sa concentration et son attention étaient tournées sur Engel.

Finalement, les aveux prirent fin. Amara resta silencieuse quelques secondes, faisant la part des choses, faisant le tri dans son esprit. Oui, elle demeurait calme et en contrôle de la situation, mais intérieurement, c’était une toute autre affaire puisque les aveux étaient loin, très très loin d’être des confessions d’adolescent en crise. Elle le savait, en tant que femme abusée elle aussi, ses paroles devaient être choisi avec soin.

- Je vous entend, finit-elle par dire.

Oh oui, elle l’avait entendu, clairement et nettement.

- Vous avez été dépossédée de vos droits. De vos droits humains, de vos droits d’enfant et dormais de vos droits de femme. Vous avez été traitée comme un animal sans âme, sans intelligence et sans émotions.

Son ton avait été calme, éloquent, dénué de jugement, mais rempli de sérieux. Non. Amara ne diminuerait pas la peine d’Engel sous prétexte de ne pas être issue de son milieu. Engel Turner était la preuve vivante que le Ministère était un ramassi d’ignominies. Elle était jeune et… soyons honnêtes… peu utiles. Elle n’avait ni influence ni compétences particulières. Elle serait probablement un frein, vu sa condition. Mais… Engel Turner avait une inestimable valeur à cet instant : elle était la preuve inconditionnelle de tout ce qu’Abadonne avançait.

Elle se leva alors de son bureau et regarda Engel droit dans les yeux. Non pas comme une adulte, non pas comme une générale. Elle la regardait à son niveau, sans la moindre notion de supériorité.

- C’est terminé. Cette liberté qui vous a été arrachée, vous allez la retrouver, dit-elle sur un ton assuré, dénué de toute chaleur et ne manquant en rien d’aplomb. Au diable le Ministère. Nous essayerons de trouver un de nos partisans en mesure de vous guider dans vos développements. Cette personne fera ce que le Ministère a échoué à faire. Vous m’entendez ? Nous ferons ce que le Ministère a échoué à faire.

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Engel K. Malefoy Yaxley
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Amara Mancini Yaxley + Engel Turner



Début Janvier 2023

Elle est là, belle et calme, son regard ne me lâchant pas tout le long de mon dialogue. Elle ne dit rien. Son visage ne trahit même pas ce qu’elle pense. Alors que je déverse le flot de ma colère, de ma haine, mon passé si sombre. Elle reste immobile, tel un roc. Mes paroles finirent par s’arrêter alors que je reprends mon souffle. Mes nerfs sont à vifs. L’évoquer a fait remonter en moi tous les traumatismes, tous les sentiments patiemment enfuis sous ma carapace et mon sourire. Je me mords la lèvre alors que le loup s’agite violemment, mi grondant, mi couinant pour me montrer son soutien. Je prends une profonde inspiration en massant mon épaule droite, me recentrant. Quand je la regarde de nouveau dans les yeux, elle voit que je garde aussi bien la bête que ma rage sous d’épaisses chaînes. Ce genre de fureur qui pourrait pousser quelqu’un à tuer de sang-froid sans aucun remord, ni aucun regret.

J’attends patiemment donc sa réponse après ce coup d’éclat. Ma gorge est sèche d’avoir autant parler et je regarde si ma tasse de thé en contient encore un peu. Ce qui est heureusement le cas. Je la finis rapidement. Le nœud que j’ai entre mes cordes vocales ne veut toujours pas partir. C’est la deuxième fois que je raconte mon histoire entière à quelqu’un. La première fois, j’étais dans un sale état. Mais là, c’est comme si le poids de mon passé venait m’écraser telle la planète sur Atlas. C’est libérateur dans un sens mais réouvre les plaies à vifs. J’oscille entre pas mal d’émotions. Jusqu’à ce qu’Amara se mette à parler.  

L’écouter me dire qu’elle m’entend. Que j’ai été dépossédé de tout droit même encore aujourd’hui. Son ton est tellement... Serein à entendre là. Il n’y a pas de la pitié comme certains le feraient. Juste elle prend ma peine au sérieux. Et cela fait à nouveau du bien. De me sentir encore comprise. Toute ma colère à néant alors que mon corps commence à trembler malgré moi alors qu’elle se rapproche, continuant ses paroles. Ce qu’elle me promet. Beaucoup l’ont déjà fait. J’y crois un peu plus que les mots des autres même si je n’en suis pas convaincue totalement. Quelques larmes finissent par couler de mes yeux et je serre mes bras autour de moi. Je n’ai pas l’habitude de me faire réconforter par beaucoup. Même si l’impulsion de la serrer dans mes bras est là, je n’agirais pas dessus. Je me retiens difficilement de laisser enfin évacuer ma détresse. Je ne veux pas paraître faible. J’ai quand même un peu de fierté et je garde la tête haute. A croire que mon sang ne me permet pas cela. Inscrit dans mon adn, des règles qui doivent être familières à l’incantatora.  

Mais je ne suis pas dupe néanmoins. J’essuie mes larmes et je prends une profonde inspiration. J’ai appris à me méfier. Cela se voit dans mon regard.

-Pourquoi feriez-vous cela pour moi ? Je sais que mon histoire peut en toucher plus d’un... Mr Mancini en est le parfait exemple tout comme mon tuteur...  A moins que vous ayez un intérêt dedans, je ne vois pas pourquoi vous m’aideriez... Pourquoi un partisan risquerait la colère du Ministère pour sortir de sa situation le sale petit secret qu’ils essayent de garder ? Ils vont préférer me tuer plutôt que je sois libérée de leurs jougs... Ou révéler ma contagion pour être sûre que je sois expulsée de l’école et que je doive fuir... C’est facile de faire disparaitre quelqu’un quand elle n’a pas de famille... Et peu de personnes qui savent réellement qui elle est...  

Je me mords la lèvre à nouveau, par réflexe.

-J’aimerai tellement vous croire... Je le fais déjà plus qu’avec les autres... Mais j’ai déjà tellement subi... Je ne veux pas me faire de faux espoirs pour être déçue ensuite... Je pense que vous pouvez comprendre cela non ? Même si la nouvelle Ministre essaye de faire des choses pour les créatures, elle ne peut pas balayer tout ce qu’il s’est passé... Tout comme les lois anti-loups sont actives... Je serai à la rue, sans aucun moyen de pouvoir m’en sortir et avoir l’obligation de m’enfermer dans une cage à cause de ces foutues papiers qu’ils m’ont obligés à signer... Sans quoi, je finirais dans une situation pire...  

Je frotte doucement mon visage, sentant une fatigue dans mon corps. Quand mon directeur de maison insiste pour que j’aille parler à quelqu’un, je ne pense pas qu’il avait cette pensée là en tête, surtout pour me faire recruter chez les Néo-mangemorts. Je sais que plusieurs ont évoqués la psychiatre de l’école. Si cela fait autant de bien de se confier, de sentir les plaies resaigner pour enlever tout le pus les contenant, cela serait presque quelque chose à méditer pour moi. Ma gorge se désserre enfin et, je m’étire, faisant légérement rouler les muscles sous ma peau pour les détendre de s’être crispée avec mes nerfs. Je finis par faire un sourire doux, semblant un peu plus apaisée et moins nerveuse qu’à mes débuts, moins en colère qu’au début. Les choses sont dites. Elle connait mon passé, elle a entendu mes questions sur pourquoi vouloir m’aider et mes craintes sur ce qu’il pourrait se passer, la balle est dans son camp. Je prend la tasse et la tend vers elle en rajoutant avec un ton entre la gêné et l’humour.

-Est-ce que vous auriez encore du thé s’il vous plait ? Il n’est pas forcément dans mes gouts mais je ne dirais pas non à une tasse de plus en ce moment... Et je vous entends.... Je me doute que vous ne pourrez pas répondre tout de suite à mes questions sur la suite. Je vous ai donné quand même beaucoup d’informations à traiter. Et, pour qu’un plan soit parfait, il faut en connaître tout les aspects, envisager toute les possibilités, comme dans une partie d’échecs... Un temps de réflexion est toujours nécéssaire pour décider du prochain mouvement. Surtout quand il s’agit de faire trembler un géant aux pieds d’argiles. Je trouve que la métaphore va très bien au Ministère...  

Je n’étais pas sotte. Mon cerveau pouvait réfléchir vite aussi aux prochaines solutions. Un mécanisme de la bête pour toujours être en mode survie. Cela m’avait grandement aidé par le passé. Peut être un trait qu’Amara allait apprécier.  



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Engel Turner & Amara Yaxley
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Si Amara savait à qui elle avait à faire, son comportement aurait été extrêmement différent. Mais même son interlocuteur ignorait tout. Ainsi, Engel, pauvre enfant maltraitée, victimisée, discriminée, faisait face à une générale au sang froid et au sérieux implacable. Considérait-elle Engel comme une petite protégée pour autant ? Non. Cela serait à Abadone et Alastair d’en décider. Eux, jugeront du reste.

Pour autant, Engel ne semblait pas comprendre pourquoi Amara l’accepterait ou l’aiderait à rejoindre leurs rangs. Pour autant, elle ne fut aucunement surprise qu’Amos se soit montré gentil et aidant vis à vis d’elle. Son cousin pouvait être un véritable Saint Bernard. Mais même quand les larmes coulèrent sur le visage d’Engel, Amara resta de marbre.

- Tu es la preuve de l’incompétence crevante de notre Ministère, répondit-elle, comme un ton d’évidence. Mais je ne suis pas Amos Mancini. Nous n’avons pas sa douceur ou sa bienveillance à toute épreuve. Nous nous dressons contre les créatures, mais ça, tu le sais. Puisque tu as déjà entendu parler Abadone. Tu connais notre opinion sur la question des créatures. Pourtant… nous avons un ennemi commun.

Et quoi de mieux que les preuves apportées par Engel ? Elle était jeune, elle n’avait rien de leur partisan habituel, hormis la motivation de faire tomber le gouvernement. Elle saura convaincre bien mieux d’un héritier sang pur né avec une cuillère en argent dans la bouche.

- Pour autant, si mes supérieurs t’acceptent, et comme tu le sais, la lycanthropie ne fait pas partie de nos but, je ne peux donc ainsi rien promettre, mais s’ils t’acceptent, il te faudra nous croire et nous faire confiance. Si nous disons vouloir t’aider, nous t’aiderons. Mais j’imagine qu’il te faudra du temps pour voir que nous ne sommes pas du genre à reculer vis à vis de nos engagements.

Elle ne disait pas vraiment en quoi. A vrai dire, cela serai le rôle d’Abandone de le déterminer et Amara ne voulait pas faire de fausses promesses. Ce serait contre productif et… de toute évidence, Engel avait déjà assez subi de déceptions dans sa vie.

Lorsque la jeune Poufsouffle demanda plus de thé, Amara reprit sa fine baguette en main et l’actionna. La théière s’approcha alors de la tasse de porcelaine et s’inclina, permettant au thé de se déverser dans le contenant tandis qu’Engel continuait de parler. Elle arqua néanmoins un léger sourire en entendant la métaphore employée par la jeune lycanthrope.

- En effet. C’est bien vu.

Engel avait raison, elle avait toutes les informations nécessaires pour faire un choix et présenter les options à Abadone. Finalement, elle usa du tout premier geste un minimum doux et compatissant : elle posa sa main aux phalanges parfaites sur l’avant bras d’Engel.

- Je te remercie pour ton honnêteté et ton désir de nous rejoindre. La décision appartiendra à Abadone, mais je ne me manquerai pas de lui partager tes aspirations, ta volonté et ce que tu as traversé.

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Amara Mancini-Yaxley & Engel Turner
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Il y avait des secrets bien cachés, enfouis pour des raisons qui pouvaient sembler cruelles au commun des mortels mais pas à la personne faisant ces choix. La vérité éclatera sûrement un jour, mais ce n’était pas le moment propice actuellement. D’autres jeux devaient se faire avant cela. Est-ce que cela changera quelque chose dans leurs relations ? Peut-être... Seul le temps le dira à ce moment-là. Je ne m’attendais pas à ce qu’Amara me prenne sous son aile. Elle est un moyen de contacter les Néo-mangemorts et de voir s’ils peuvent m’aider ou que je puisse intégrer leurs rangs.

L’italienne confirma alors que j’étais la preuve vivante de ce qu’Abadone avançait. Je me doutais bien qu’ils utiliseraient mon histoire en temps voulu. J’espérais juste que cela ne se retourne pas contre moi et qu’ils ne me sacrifient pas au passage, comme un agneau sur l’autel sacrificiel ou pire, comme un porc à l’abattoir. Après tout, comme elle le souligne, je sais l’opinion qu’ils ont des créatures comme moi. Nous sommes presque aussi bon à abattre que les moldus. Cela me fait doucement poser la question. Et si un troisième clan se cachait dans l’ombre, composé de créatures et de leurs partisans ? La guerre en deviendrait chaotique. Hum. Cela ferait presque rêver. Mais c’est une belle utopie....

Je peux être une parfaite image de propagande. Une enfant maudite à cause d’une erreur et maltraitée par le Ministère. Rien que de penser à ma cage... Le loup et moi hurlons intérieurement. Nous n’avons jamais aimé cet endroit. Trop étroit pour nos besoins. Malgré ma lassitude après tellement de sentiments épuisants, j’arrive à lire entre les lignes. Ce n’est pas sûre qu’ils m’acceptent dans leurs rangs à cause de ce que je suis. La notion de confiance m’arrache néanmoins un léger rire. Elle a visé juste. Le loup gronde légèrement, comme un chuchotement.

-Je ne peux pas dire le contraire. Comme je l’ai dit plus tôt... J’attendrais de voir l’autre chaussure tombé... Mais, pour ce que cela vaut, vous m’inspirez déjà un brin de confiance. Et quand je dis vous, je parle de vous professeur. Pas de la cause que vous représentez. Vos réactions. Vous ne nous faites pas de fausses promesses ou vous ne vociférez pas à tout va comme le ferez certains à l’estomac fragile.  

Elle me ressert du thé et je souffle doucement dessus pour le refroidir avant de le boire doucement. Cela fait du bien à ma gorge. Je me tends légèrement quand elle pose sa main sur moi, comme si je m’attends à un coup ou à un sort. Je relève mon regard dans le sien, une brève lueur sauvage dedans qui vient puis disparait et je me détends. J’ai eu les mêmes réactions avec mes exs, mon tuteur ainsi que d’autres la première fois. Quand on t’a trop tendu la main pour te battre avec, la méfiance a tendance à régner. Je l’écoute doucement alors, hochant tranquillement la tête. Mon thé sera fini rapidement. Je ne tente pas de poser ma main sur la sienne. Je sais que la plupart des gens comme elle n’aime pas être touché par des créatures magiques.  

-Merci à vous d’avoir pris le temps de m’écouter. Je ne m’attends pas à ce que la réponse soit rapide. Après tout, même si mon histoire est utile pour votre cause, je n’en demeure pas moins une créature que vous abhorrez aussi. Il faudra du temps pour peser le pour et le contre. Et, je ne vais pas le cacher, le loup en moi n’aime pas les vues du groupe sur mon espèce.... Si vous ne m’acceptez pas, je resterai neutre dans cette guerre... Je ne pourrais jamais prendre parti pour le Ministère...  

Tout est dit, je ne vais pas la déranger plus longtemps. Je pose la tasse sur son bureau et je récupère mes affaires, remettant ma cape ainsi que mon sac. Je m’assure rapidement avec de bref geste que mon apparence reste soignée avant de me tourner vers elle.

-Merci pour le thé ainsi que pour votre attention. J’attendrais de vos nouvelles professeur Yaxley. Je vous souhaite une bonne soirée.

Après cela, mes pas me dirigent vers la sortie et je franchis la porte. Mon cœur est moins lourd quand y rentrant et je me sens plus légère. Alea Jacta Est comme dirait certains. Il me reste assez de temps pour aller finir de dépenser mes nerfs en faisant mon sport. Le loup est déjà plus calme de quitter cette salle et de ne plus revenir sur ce sujet. En espérant que l’évocation de tous mes souvenirs n’entrainent pas des cauchemars ce soir...



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