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Ft Gabriel Ollivander & Kim Hye-Soon


Cours de rattrapage n°1
04 Mai 2023
Bureau du Professeur


Une nouvelle journée s'achevait à l'école de sorcellerie de Poudlard. Le fin du printemps avait transformé le château en un lieu de refuge rafraîchissant, traversé deçà delà par de discrets courant d'air frais salutaires. Les couleurs verdoyantes du parc et de ses agréments tranchaient agréablement avec l'azur du ciel qui en avait fini de ses nuages d'hiver. Cette nouvelle ambiance saisonnière avait trouvé écho dans le cœur des élèves : Tous se délectaient des rayons chauds et des tièdes après-midi pour paresser dans les espaces extérieurs. L'approche des vacances d'été les avait rendus prompt à la bonne humeur, et il était rare de les voir s'attarder en révisions et en recherches, cloisonnés à la bibliothèque. Peut être même avaient-ils choisis de les ignorer, ces étudiants grincheux et cernés de leurs multiples nuits blanches : BUSE et ASPIC n'avaient jamais épargné leurs prétendants, peu importait la météo.
Loin des magnificences du parc, enfermée entre de solides murs de pierre, une énième personne avait boudé les réjouissances. Penchée au-dessus de longs parchemins noircis, le Professeur Kim s'astreignait à sa longue tâche académique consistant à coordonner corrections, gestion, et préparation de cours. Si les deux derniers n'occupaient qu'une poignée d'heures ponctuées de passion et de diverses pauses théinées, le premier s'évertuait à ne jamais avoir de fin. Tous avaient présenté le juste résultat de ses exigences : Les élèves s'étaient dépassés.
Griffonnant une mention affublée d'une rature en bas de page, elle saisit le 4ème volet d'un devoirs de 7ème année qu'elle découvrait déjà depuis 20 bonnes minutes. Le début des correction, quant à lui, avait pris place depuis les premières lueurs de la journée. Peu d'ouvrage avait eu raison de la passion débordante de la coréenne pour la lecture...
Cependant, alors même que le ciel se teintait d'obscurité...
Elle avouait volontiers que l'écriture alambiquée lui brûlait désormais les rétines.

Soupirant à l'excès alors que sa main frottait une énième fois ses yeux endoloris, elle reposa sa plume. Celle-ci, aussi froissée que sa propriétaire, sembla vouloir prendra la fuite en roulant jusqu'au bord de son bureau. Bien mal lui en prit puisque une main vive vint s'abattre sur elle d'un claquement sonore, faisant presque oublié la lassitude ambiante de la scène.

- Où crois-tu aller... - murmura la coréenne, les yeux toujours clos, oubliant un instant qu'elle aurait très peu de chances d'obtenir une réponse.
Elle se savait pourtant dans l'incapacité de terminer cette correction-ci. Elle était arrivée au terme de ses capacités pour la journée, et continuer ne la rendrait que plus incapable à débusquer les erreurs et contresens de ses étudiants.
Acceptant finalement la proposition d'entracte de son matériel d'écriture, elle hocha la tête et s'appliqua à ranger la masse indécente de parchemins entassés devant elle. Alertée par le bruissement du papier, une chouette brune perchée au fond de la pièce pencha la tête dans sa direction. Son hululement interrogatif semblât valoir pour demande de confirmation.

- Oui oui...

Hye-Soon prit appui sur le rebord de son bureau et se leva avec difficulté, engourdie par sa journée d'inactivité. Traînant les pieds jusqu'à la fenêtre la plus proche, elle actionna le loquet et l'ouvrit sans un regard pour l'animal.
Lequel quitta son perchoir et s'envola dans le crépuscule sans demander son reste.
Ce messager n'avait passé que quelques jours à ses côtés pourtant, elle ressentit une certaine déception à le voir partir. Son voyage depuis la Corée l'avait tant fatigué que sa convalescence s'était éternisée, et sa discrète compagnie avait permis au Professeur Kim de se sentir moins seule.

Alors que l'air frais du soir s'engouffrait dans la pièce en lui caressant le visage, elle apprécia un instant les brises vivifiantes en observant le parc du château en contrebas. Les derniers élèves s'en retournaient, par groupes, à la cour de Poudlard. *Sûrement dans l'intention de regagner la grande salle pour le dîner* devina-t-elle. Seuls subsistaient les premiers chants des oiseaux nocturnes, et l'obscurité dans le dos du professeur qui gagnait au fur et à mesure que le soleil les abandonnait.
S'étirant soudainement pour sortir de sa torpeur, Kim Hye-Soon extirpa une baguette fine du fond de sa manche pour allumer les quelques chandelles de son bureau.
Et,
Se remémorant les jeunes gens en route pour le repas,
elle se figea soudain.

- Bon sang Ollivander

Elle avisa d'un rapide coup d’œil l'état de la pièce pour s'assurer de sa bonne tenue.
« Inutile » aurait jugé n'importe quelle personne la connaissant un tant soit peu. Les lieux étaient victimes de sa maniaquerie depuis qu'ils l'avaient accueillis pour la première fois. Seul l'air semblait encore chargé de son dur labeur et déjà, celui provenant de l'extérieur se chargeait de le chasser avec douceur.
Défroissant d'un coup de baguette ses vêtements traditionnels, elle jeta un coup d'oeil peu amène à la boussole accrochée à son étagère. Elle n'aurait pas le temps de descendre prendre le repas, au grand dam de son estomac qui rouspéta dignement. L'habitude l'avait rendu résigné.

La Coréenne regagna son bureau avec bien plus d'énergie et s'y laissa retomber lourdement sans considération pour ses membres endoloris. Elle n'avait pas encore eut le temps de préparer la prochaine séance de son élève et n'avait que peu d'idée sur ce qu'il serait judicieux d'aborder.
Ollivander l'avait recontactée quelques jours plus tôt, l'informant par hibou requérir un nouvel entretien dans le cadre de leurs cours de rattrapages. A moins que ce dernier ne tienne à l'informer d'un échec cuisant, cela signifiait qu'il avait progressé. Et donc qu'il était près à avancer. Vraiment ?
Leur dernier entretien l'avait certes confortée dans l'existence d'une marge de progression et d'une volonté certaine de ce dernier à l'arpenter ; mais il lui avait aussi démontré qu'avancer trop vite le ferait trébucher.
Ainsi, supporter la vision d'une simple illustration ne signifierait pas qu'il pourrait d'ores et déjà en affronter sa réalité. S'astreindre à un cours pratique pourrait être dangereux et contre-productif.
Pourtant,
Elle n'était pas là pour le ménager.

*Bien*

S'accoudant à l'aide de ses deux bras, index posés sur ses tempes, elle accéléra sa réflexion afin de débusquer l'exercice le plus opportun au juste équilibre que tous les deux avaient trouvé.
Les minutes défilèrent sans s'occuper de la statue de cire qui ne semblait respirer qu'à peine. Les chandelles expiraient paresseusement leurs filets acres, et venaient troubler occasionnellement le silence ambiant par quelques crépitements de combustion.
Alors qu'Hye-Soon relevait brusquement la tête, forte de sa trouvaille et l'oeil brillant de satisfaction, quelques coups timides se firent entendre derrière la porte.
Parfait.
Le hasard avait permis à une juste concordance des temps.

Passant une main appliquée au sommet de son crâne afin d'y aplatir les quelques mèches ayant eu l'audace de se rebeller, elle se redressa comme un i sur son coussin d'assise :

- Entrez.

Son intonation avait retrouvé son flegme habituel.



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Gabriel Ollivander
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Age : 21
Profession/Niveau : Baguettier
Race : Humain
Statut : Sang Mêlé
Don : Trouble du stress post traumatique, pyrophobie, 1m98, les yeux vairons et une marque de brulure sur une partie du dos.
Baguette : bois de sureau avec une corne de serpent cornu en coeur. Elle mesure 32,8 cm, est épaisse et rigide.
Patronus : Baleine
Epouvantard : Le feu... Lui qui brule... Sa mère qui brule... Son père qui brule... Sa petite soeur qui brule... Le feu qui se répand, qui dévore sa chaire... Le feu qui revient pour s'attaquer à son tuteur, à sa nouvelle famille... Juste le feu..
Gallions : 47
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Cours de rattrapage n°1
Ft Hye-Soon Kim & Gabriel Ollivander
04 Mai 2023, Bureau du professeur

Plus les jours passent, plus je ressens cette sombre pression sur mes épaules, celle des ASPICs et surtout celle de la fin de la tutelle… L’arrivée de l’été qui sera possiblement la perte d’une famille. Ainsi comme souvent quand une forme de glas approche, je me tourne vers la seule chose qui m’apaise… Le travail, et pour une fois je n’étais pas seul pour travailler. J’avais finalement cédé à cette excuse inventée de furet pour malgré tout aller à l’animalerie et me trouver un compagnon qui ne me jugerait pas et ne me poserait pas de questions. Ainsi avec mon nouveau compagnon… Enfin ma nouvelle compagne, Rowena, j’avais passé ces derniers jours de temps libre à ignorer un eu le monde extérieur, à me concentrer sur le travail que m’avait confié le Professeur de Défense contre les forces du mal et surtout à tenter d’oublier la douleur de quelques blessures. Ce qu’elle avait demandé n’était pas rien, c’était faire face à une métaphore de mes maux, à une image qui représentait pas uniquement une créature et sa destruction pour moi, mais bien plus de choses, plus profondes… Je suis un homme à l’esprit trop fertile, ce qui est un atout pour ce qui est de la création mais aussi un défaut sur bien des points. Quand des personnes me parlent, j’imagine la scène, je crée les évènements en image dans ma tête… Un esprit qui a tendance du coup à vite déborder et rêver d’une façon éveillée,… Maus aussi du coup cauchemarder quand c’est face à quelque chose comme ce dessin, ou comme certains cours particuliers. Parlez moi d’un épouvantard, et avant même de le libérer, mon esprit s’imaginera ce qu’il fera, l’apparence qu’il prendra et je serai pris sous la terreur alors qu’il serait même pas encore sorti de sa boite…

Ainsi peut-être que l’exercice donné par le professeur pourrait paraitre simple pour certaines personnes, mais pour moi c’était un combat réel contre mon esprit, mes songes ainsi que mes peurs. Une lutte que j’aurai pensé perdu d’avance il y a encore peu de temps alors que finalement chaque jour j’avais gagné du terrain jusqu’à remporter d’une certaine façon cette bataille. Oh ça n’a pas été de tout repos, me privant d’ailleurs certaines nuits de sommeil car les angoisses trop présentes m’avaient harcelé au point que j’avais fui ma chambrée pour trouver l’air frais nocturne. Mais ne revenons pas sur ces jours passés, sur ces journées à travailler, ces soirées à me combattre et ces nuits souvent interrompues. Ce qu’il faut retenir c’est que j’ai su faire face à ce travail, j’ai su réussir quelque chose de presque impensable, quel qu’en soit le prix, et que j’avais décidé de contacter le professeur pour prendre rendez-vous pour la leçon suivante. Même si j’ai hésité avant d’envoyer la demande, de crainte de la déranger mais qu’aussi sa proposition aurait pu être oubliée entre temps. Après tout, cela aurait pu être tout a fait normal que notre converse soit tombée dans les oubliettes, je ne représente pas grand-chose.

Mais non, elle n’avait point oublié et avait répondu favorablement. Ce qui voulait dire aussi qu’elle avait surement pardonné mon « étreinte » de gratitude. Donc le jour j, j’étais autant motivé qu’angoissé, assez angoissé pour décider de sauter le diner mais assez motivé pour faire comme à mon habitude, me rendre à son bureau en avance et attendre simplement à coté de la porte que le temps s’écoule. J’avais laissé Rowena à la chambre commune, prenant juste avec moi ma baguette et le parchemin qu’elle m’avait confié et que je me devais de lui rendre, me demandant ce qu’il m’attendait en ce jour, si ce serait un travail pratique… Ce dont je ne suis pas certain de pouvoir y survivre… Ou si ce serait une autre avancée dans la théorie. Quoi qu’elle comptait peut-être me pousser à trouver cette forme de cohabitation avec mes démons intérieurs.

Ainsi, une fois le temps arrivé, je m’étais tourné face à cette porte pour y frapper à trois reprises. Oui, le professeur était là, sa voix m’invitant à pénétrer en son antre. Cette fois-ci je pensais à me déchausser en entrant, me rapprochant de son bureau et d’elle mais en gardant une certaine distance, m’inclinant respectueusement en ressentant le malaise des chandelles présentes. Oh non, rassurez vous, je ne vais pas faire une crise d’angoisse et une perte de contrôle à cause de chandelles, il y a malheureusement beaucoup de flammes dans notre monde, que ce soit les bougies servant à éclairer ou décorer, mes pires ennemis qui me mettent toujours mal à l’aise par leur présence, que ce soit la flamme qui me fait sursauter à chaque fois que je veux allumer une cigarette, ou le pire de tout, les cheminées que certains allument dans leur bureau ou demeure pour se réchauffer, ces ennemis dont les flammes sont bien plus puissantes et me rendent presque malade. Alors oui, mon regard se perd un peu sur ces chandelles, comme si ces dernières étaient animées d’une vie propre et pourraient ainsi quitter les mèches et la cire les accueillant pour venir s’attaquer à moi. En même temps, le feu est l’ennemi de toute chose, c’est la destruction, c’est la fin… Le feu dévore la vie, dévore la majorité des matières et met fin à l’existence en ne laissant que des cendres. Imaginez que cette petite flamme tombe ici, que ce soit sur les parchemins du professeur ou son coussin… Une simple petite femme qui pourrait finir par devenir un torrent de feu destructeur. Bon, il faut que je calme mes pensées car sinon ce cours va très mal commencé.

Ainsi restant debout, ne venant point m’installer sans permission, je prends parole. - Professeur… Je vous ai ramené le parchemin que vous m’avez confié, ayant pu réaliser le travail que vous désiriez. Un travail que je ne pouvais pas réellement montré vu que c’était une tâche particulière qui ne demandait pas de traces écrites. - Et si vous êtes toujours disponible, j’aimerais avoir votre enseignement pour le cours suivant. Même si ma présence semblait être logiquement pour cette raison, je considère que le dire à voix haute est une façon de montrer ma conviction sur ce sujet. Même si je ne sais pas du tout quel sort m'attendait en ce jour.



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Cours de rattrapage n°1
04 Mai 2023
Bureau du Professeur


Le jeune homme avait eut l'élégance de se déchausser avant d'entrer, et c'est un regard appréciateur qui l'accueillit alors qu'il s'avançait pour la saluer avec respect. L'effort était le bienvenu considérant ... l'excès de familiarité du cours passé. Le professeur retint un frisson en pensant à l'accolade dont il l'avait gratifié. *Le petit insolent* se remémora-t-elle presque avec tendresse, un sourire dans l'âme. Elle avait eut la bonne intelligence de relativiser et d'accueillir ce souvenir avec l'humour qu'elle lui devait. L'avouer ?
Jamais.
Elle ne lui laisserait pas deviner que ce genre d'écart pouvait se voir gratifier de complaisance.
Une porte entrouverte encourage à être empruntée.

Hye-Soon ne put s’empêcher de remarquer le court flottement qui suivit ses salutations. Le regard perdu dans le décors de la pièce, l'esprit du jeune homme s'envola un instant vers d'autres horizons, ternissant l'éclat de ses iris. La coréenne inclina légèrement la tête et suivit de ses yeux le trajet qu'avait emprunté ceux de son élève. *Ah* remarqua-t-elle avec un léger sourire. Les flammes des chandelles ondulaient souplement au rythme des fluctuations de l'air, le narguant presque. Le devinait-il, même inconsciemment ? Quelque soit le court de ses pensées, il était plus intuitif qu'il ne le pensait. Les deux entités semblaient déjà s'affronter.
Elles, dansant avec provocation,
Lui, hypnotisé et ébranlable.

Le professeur lui laissa l'opportunité de se reprendre et conserva le silence. Lequel ne dura qu'une poignée de secondes.
S'extirpant à sa contemplation, il reprit pied à terre et l'informa de sa bonne réussite. De sa volonté d'avancer, encore. Ainsi ne s'était-elle pas fourvoyée sur le motif de sa demande d'entretien. Sa satisfaction fut à la hauteur de la fierté qu'elle ressentit envers Ollivander. Il avait finalement sorti la tête de l'eau en s'extirpant de sa victimisation passive. Peut-être même ne l'avait-il jamais vraiment été, pas en surface tout du moins. Le peu d'impulsion qu'Hye-Soon lui avait donné avait suffit à le projeter hors de sa zone de confort. Le gros du travail, elle l'avouait volontiers, c'était à lui et à lui seul qu'il le devait.

- Parfait asseyez-vous.

La coréenne lui indiqua l'emplacement d'une main tendue, bien moins sévère que lors de sa première venue. Il était juste qu'elle se montre conciliante face à un élève se donnant les moyens de réussir. Sa sévérité n'avait de légitimité qu'une fois judicieusement exercé : La raideur pour la raideur était burlesque. C'était à la fois une façon élégante de le féliciter pour le mal qu'il s'était donné, et l'occasion de l'apaiser avant l'exercice.

- Vous pouvez le conserver – indiqua-t-elle en désignant du regard le parchemin – Ce trophée n'est pas le miens, la victoire vous revient.

Elle éluda intentionnellement la preuve de sa bonne réussite. Il fallait que leur relation se construise sur la base de la confiance : Quel intérêt trouverait-il à lui mentir ? Le jeune homme était bien conscient que les exercices iraient crescendo... Ainsi ne se serait-il pas présenté ce soir s'il n'avait pu assumer ce devoirs : Qu'il conserve cette illustration symbolique pour ne jamais oublier les progrès qu'il avait fait.

- Avant de commencer , souhaitez-vous partager vos impressions sur ce qui vous était demandé ?

Kim Hye-Soon fit apparaître un service à thé affublé d'une théière fumante aux odeurs de thym. Posant délicatement sa baguette sur la surface vernis de son bureau, elle saisit la anse du récipient et en déversa le contenu dans deux tasses nacrées. Ces dernières se recouvrirent d'une fine pellicule de condensation, donnant l'impression que les branches de cerisiers qui y étaient représentées s'épanouissaient sous la rosée. La politesse pouvait paraître surprenante pourtant, elle prenait place au sein d'un contexte bien différent de la dernière fois. Leurs séances allaient se dérouler sous le signe de la pénibilité, pas sous celui de la sanction. Un peu de boisson leur réchaufferait l'âme et rendrait ces rendez-vous moins accablants.

- Ne vous y sentez pas obligé, je ne m'en offusquerai pas s'il vous déplaît.

Le professeur Kim brandit sa tasse pour illustrer son propos et la porta à ses lèvres. Ce qui allait suivre devait rester sous le rythme de détente qu'elle instaurait alors. Afin de contrecarrer l'empressement et l'impulsivité d'Ollivander, elle souhaitait imprimer une toute nouvelle fréquence à son rapport au feu. L'aborder avec calme et patience, comprendre que ce qui dévaste peu s'harmoniser et se plier au mouvement. Que parfois, la destruction est un écho de son propre cataclysme intérieur.
Et, souvent, que nous succombons pour cause d'occasions que nous donnons à nos ennemis.



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Cours de rattrapage n°1
Ft Hye-Soon Kim & Gabriel Ollivander
04 Mai 2023, Bureau du professeur

En regardant le professeur devant moi, je me rends compte que je suis quelqu’un de tout a fait paradoxale… Je suis un homme cherchant la présence et la fuyant quand l’attachement se fait, un homme qui a besoin de coups de bâtons pour avancer et pourtant qui trouve du courage dans une forme de douceur. Par exemple, c’est la froideur et la sévérité du professeur Hye-Soon qui m’a poussé à me dépasser et progresser sur ce parchemin, car je sais bien qu’elle ne me fera pas de cadeau, que la chance qu’elle m’a offert c’était une opportunité que bien d’autres n’auraient pas offert et qu’à la moindre faute de comportement elle pourrait me mettre dehors. Et d’un autre coté je tente de progresser avec un balai avec le Professeur Morgane qui use plus de douceur et patience… Mais je sais aussi que je suis plus distrait, jouant un autre jeu que j’oserai pas ici. Donc quelque part, je me sens rassuré avec une forme de chaleur humaine, mais je progresse avec le bâton et la froideur.

Quoi que… Est-ce paradoxal ? Avoir besoin d’un peu de douceur pour se sentir en sécurité et un peu de froideur pour être bousculé et avancé ? N’est ce pas finalement comme ça que tout le monde fonctionne d’une façon ou d’une autre ? De toute façon ce n’est pas le sujet de ce soir et ma logique n’a pas sa place pour ces leçons de rattrapage. Donc essayer de comprendre mon propre fonctionnement serait contreproductif, surtout que finalement je fonctionne mal. En tout cas, ni une ni deux, je viens m’assoir sous son injonction, ne préférant point la faire attendre, ni répéter.

Constatant bien sur que sa froideur est mon présente que la dernière fois, je n’y prête pas attention car je pourrais prendre ça pour une invitation à me montrer plus détendu. Et je me connais, mon naturel reviendrait au galop et me ferait dire des choses ou agir d’une façon qui ne serait pas appréciable. J’incline juste un peu la tête quand elle m’invite à garder le parchemin qui en effet représente un souvenir plus qu’un trophée, le symbole d’une bataille menée et remportée… Ce qui manque grandement dans ma vie car la majorité sont souvent des défaites.

- Merci Professeur. Dis-je d’une voix sincère, appréciant ce présent qui aura une place particulière dans mes affaires à coté de la corne jumelle du cœur de ma baguette.

La surprise m’envahit à sa question, ainsi que le doute. Partager mes impressions ? Est-ce une question anodine ou est ce que cela aurait une importance sur ma progression ? Je ne suis pas vraiment le genre de mec à parler de ce que je ressens dans le sens… profond, voir même esquiver. Mais il est vrai que ces temps ci il y a des choses qui progressent. Mon regard se pose sur le thé qu’elle m’offre et mon esprit se torture à savoir que faire ou que dire, tellement concentré face à ce questionnement profond et personnel que je n’entends même pas quand cette dernière m’annonce que parler n’est point une obligation. Mais quelque part je pense aussi que décrire le ressenti est faire comprendre ma difficulté, donc indiqué le démon que je dois combattre.

- Je… J’ai voulu abandonné plusieurs fois… Commençons par la partie honnête, celle de cette lâcheté qui fait partie de moi et me dicte de fuir quand la douleur commence à naitre. - Je sais que ce n’est qu’une représentation mais… ça me projette dans mon histoire et ça me refait vivre certains moments… Je sais que je dois en faire abstraction, me fermer à ça et ne pas y penser mais … c’est envahissant et à chaque fois que j’avançais d’un pas, je reculais ensuite de deux. Les difficultés des premiers jours à vouloir travailler trop vite sur ce parchemin, j’avançais mais reculais. Je soupire avant de prendre une grande inspiration, car tout ceci n’expliquerait pas comment j’ai pu avancer. - J’ai tenté d’usé de la douleur pour progresser… Puis finalement ce fut la peur de décevoir qui m’a poussé… La voix est un peu hésitante car je ne sais pas si je fais bien de tout dévoiler ou si je devrais garder certains détails pour moi, comme l’utilisation de la douleur comme motivation. - D’un coté j’étais fier de progresser, et d’un autre je me rendais compte à quel point je devrais avoir honte d’être appelé sorcier si je ne peux pas juste fixer un dessin…

Un étrange mélange, celui de la fierté et de la honte, fier de faire un effort, honte que quelque choses d’aussi basique me demande tant d’efforts. Dès fois je me demande comment Erskin peut réussir à ne pas juste en avoir marre de moi. Au moins j’ai été honnête et j’ai réussi un autre exploit, simplement dire ce que j’ai fais et ressenti sur une action. - Et ayant réussi ceci, je me suis dit que je m devais de venir me tourner vers vous, déjà vous annoncer que le temps que vous m’avez consacré n’a pas été gâché et demander ainsi que continuer ce travail… Je m’arrête car je n’aime pas le choix du mot, même si c’est un travail sur ma personne, je me doute que ce n’est pas exactement ça le sens de tous ces exercices.

Finalement après ces quelques mots, je viens glisser la main sur la tasse, la capturant pour la guider jusqu’à mes lippes et venir les tremper pour en gouter la saveur chaude et parfumée. Déjà par curiosité de gouté mais aussi par respect et politesse, considérant que si le professeur fait l’effort de m’offrir quelque chose, la moindre des choses est d’y gouter et non de le laisser refroidir. Découvrant ce gout, n’étant pas d’habitude porté sur les boissons chaudes en dehors du chocolat chaud de ma jeunesse, je viens apprécier, surpris que cela ne soit pas amer, venant déposé ensuite la tasse avec une certaine minutie dans mon geste.

- Puis-je connaitre sur quoi nous allons travailler aujourd’hui professeur ? Une question libérée sur un ton curieux mais malgré tout inquiet.




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04 Mai 2023
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- Je vous remercie de votre honnêteté – Dit-elle simplement, sans plus de précisions.

Aucune réaction supplémentaire ne vint informer Ollivander de ce qu'avait bien pu penser le Professeur de ces révélations. Intérieurement pourtant, la Coréenne s'était crispée. Le jeune homme avait trouvé une motivation à double tranchant : Le regard des autres.
Entre la peur de décevoir, et la dépréciation de lui-même face à ses propres difficultés, il prouvait désormais qu'il manquait en considération de sa propre personne. Peut-être était-ce là, le point de convergence de ces différents obstacles ? Se donnait-il suffisamment d'importance et de valeur pour s'autoriser ces batailles ? Placer son bien être au-dessus de la commémoration de son passé serait, assurément, un exercice qu'il peinerait à réussir. Il fallait cependant prendre chaque parcelle d'inspiration comme la bienvenue. *Laissons-le progresser selon le motif qu'il lui plaira* conclut-elle intérieurement.
Reposant sa tasse d'un geste las,  la coréenne apprécia les quelques minutes de paix qui lui restaient. La suite annonçait une lutte psychologique qui absorberait le peu d'énergie qu'elle avait au profit de la maîtrise de ses propres émotions. Elle savait qu'elle se devait d'être bloc de granit face aux écorchures de l'intéressé. Sans fêlures et sans concessions. Les faire transparaitre de le moindre de ses gestes pourrait annihiler l'image de femme intransigeante qu'il s'était fait d'elle. Ainsi avait-il peur de décevoir. Il serait de bon ton de s'en servir.

C'est lorsqu'il l'interrogea sur le programme de la soirée qu'elle trouva l'impulsion pour délaisser la quiétude de leur bref interlude. Se refusant toute réponse, elle saisit une nouvelle fois la anse de sa tasse pour la poser à même le bureau, hors de son socle. Au fur et à mesure que ses gestes se succédaient, le temps semblaient ralentir pour la regarder faire. Se levant sans précipitation, elle détourna son regard d'Ollivander pour l'orienter sans but, dans un recoin de la pièce. Ses pas ne résonnaient pas, amortis par le tissu de ses chausses d’intérieur. Chaque pas devenait plus lent que le trotteuse de sa montre à gousset, invisible depuis l'assise de l'élève, et pourtant suffisamment bruyante pour alerter sur son existence. La brusquerie semblait avoir été rayée de la surface du monde, créant une bulle sereine de mouvement suspendu,
d'espace-temps esseulé.
La direction qu'elle avait prise, il aurait eu le temps de l'anticiper mille et une fois. Attrapant délicatement entre son pouce et son index une tige de cire illuminée, Kim Hye-Soon délogea l'une des bougies du chandelier pour la faire sienne. Surprise par le déplacement, la flamme orangée se courba un instant et crépita d'indignation. Bien incapable de se dissocier de son support, elle ne reprit sa silhouette verticale que lorsque la dame immobilisa son geste, à quelques centimètres de sa poitrine.
Le trajet retour jusqu'à son bureau s'imprima selon le même rythme. Et pas un seul instant, elle ne daigna observer le jeune homme, le regard obstinément dirigé vers son acquisition.
Regagner son assise lui prit certes un peu plus de temps qu'à l'accoutumée, mais elle ne s'inquiéta nullement du temps perdu. La patience dont elle avait fait preuve illustrait la leçon qu'elle s’apprêtait à donner. Enfin, elle permettrait à Ollivander de se soustraire à la panique ; laquelle l'aurait submergée sous le joug d'une approche précipitée.

Croisant les jambes et veillant à ne pas faire flancher la flamme par trop d'empressement, elle se laissa retomber souplement en tailleur sur son coussin. Se recula-t-il ?... et bien elle ne le sut pas, se refusant à lui accorder le moindre soutien visuel dans une réaction qui n'aurait pas été la bienvenue. Ainsi pencha-t-elle délicatement la bougie au dessus de la coupelle de sa tasse de thé, veillant à ce que la cire chaude n'éclabousse pas le bureau par accident. Une bulle de liquide translucide se regroupa au centre de celle-ci et épousa la forme ovale initialement dédiée au dos de sa vaisselle. Menaçant à tout moment de retrouver sa forme solide, Hye-Soon redressa le bâtonnet et l'y enfonça sans ménagement.
La chandelle de fortune illuminait le visage du professeur d'une douce chaleur et la flamme semblait trouver écho dans ses pupilles habituellement sombres.
Tel un objet à vénérer, le sujet du cours trônait en maître sur le bureau de la coréenne.

- Aujourd'hui … - dit-elle enfin en reprenant la question d'Ollivander – Faisons les présentations.

Croisant les bras sur son buste dans une attitude de défi, elle planta son regard dans celui de son élève pour l'y emprisonner et retrouva le silence. Le professeur souhaitait avancer par étapes, et celle-ci ne serait pas la dernière de la soirée. Considérant cette approche comme une simple introduction, elle autoriserait le temps nécessaire à l'acceptation de cette proximité avec le feu. Expliquer, rassurer, garantir... aucun de ces mots ne seraient suffisamment fort pour le lui faire accepter. Alors elle lui prouverait.
Que ce feu là, était à leur merci. Qu'il ne consumerait point ce dont elle lui interdisait. Elle s'y confronterait sans obliger l'étudiant à le faire lui-même.
Kim Hye-Soon pourrait bien offrir sa propre main a cette flamme.
Elle se courberait.
Ou mourrait.



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Gabriel Ollivander
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Don : Trouble du stress post traumatique, pyrophobie, 1m98, les yeux vairons et une marque de brulure sur une partie du dos.
Baguette : bois de sureau avec une corne de serpent cornu en coeur. Elle mesure 32,8 cm, est épaisse et rigide.
Patronus : Baleine
Epouvantard : Le feu... Lui qui brule... Sa mère qui brule... Son père qui brule... Sa petite soeur qui brule... Le feu qui se répand, qui dévore sa chaire... Le feu qui revient pour s'attaquer à son tuteur, à sa nouvelle famille... Juste le feu..
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Cours de rattrapage n°1
Ft Hye-Soon Kim & Gabriel Ollivander
04 Mai 2023, Bureau du professeur

Bon, je suppose que ses remerciements veulent dire qu’elle s’attendait à une réponse honnête et que j’ai du coup agi comme il se doit pour la suite de ce cours. Enfin, c’est ce que je ressens en me trompant peut-être totalement sur la situation. On ne peut pas dire que la Professeur soit des plus explicites et des plus démonstratives dans ses réactions. C’est ce manque d’expression qui rend cette professeur si angoissante, m’écrasant par son silence et son calme qui contraste tellement avec mon impulsivité. Mon regard se penche vers le bas un instant, ne sachant que dire de plus que d’attendre la suite des évènements et mon regard revient sur elle quand elle se meut en ces lieux. Que veut elle ? Que compte elle faire ? Je ne sais point qu’elle surprise elle réserve ou quel mal compte t’elle me faire affronter en ce jour mais j’ai un extrêmement mauvais présentiment par cette « mise en scène » semblant bien trop calme et posée. Un frisson traversant toute mon échine comme si soudainement mon âme avait compris ce que mon esprit refusait d’imaginer, pris entre la réalité d’une horreur qu’elle voulait utiliser à mon encontre et le déni le plus complet, refusant d’imaginer cette confrontation.

Le feu, cet ennemi qui a marqué ma chaire et laissé sa marque sur mon dos… Le feu qui a marqué mon esprit en me rappelant sans cesse les maux dont il est capable… Le feu qui a marqué mon histoire en dévoirant la chair de ceux qui m’étaient le plus précieux… Il fut un temps où j’ai eu le courage d’affronter le feu, rentrant dans ces flammes destructrices pour suivre les cris de Guenièvre ma sœur. Je me souviens encore de la douleur des flammes qui attaquaient mes vêtements quand j’étais arrivé à la hauteur de ma petite sœur dont les cris n’étaient plus, de mes larmes qui n’existaient plus sur mes joues, de ma toux… Pris entre l’étouffement et la chaleur intérieure qui me donnait la sensation que mes poumons étaient en feu… J’avais traversé ces flammes pour sortir Guenièvre, m’écroulant hors des restes de notre demeure devant ces hommes qui étaient venus nous secourir bien trop tard, tenant son corps mort dans mes bras, son corps méconnaissable à cause des flammes qui avaient dévorées sa chair. Ce souvenir me hante et revient à chaque fois que je vois les flammes, le souvenir de ce qu’elles m’ont prise, de ce jour où je refusais de lâcher son corps. Et tout ce qu’ils avaient trouvé comme solution pour tenter de m’aider, c’était de m’enfermer pendant une année, une année seul à écouter un homme me dire ce que je devais éprouver, ce que je devais faire pour me soigner l’esprit, un homme qui ne cessait de me dire d’accepter le deuil alors qu’à chaque séance mon esprit était absent à fixer la flamme de la bougie posée sur la table non loin de lui, trouvant que ça rendait la pièce plus chaleureuse. Une année d’Orphelin sans ne voir que des professionnels, médicomages, psychomages, avocats, me parlant d’héritages, de tuteurs, de guérisons, … Et j’étais toujours là, à rester muré dans le silence avec les souvenirs des flammes comme seule réelle compagnie.

Dès que ses mains captures cet objet de cire portant la flamme sur ma mèche, face à la crainte de ce qui va advenir et de ce qui a été, tout mon être se fige, tout mon être commence à se crisper, muscle par muscle, comme si je venais de croiser le regard du basilic au travers d’un miroir. La terreur m’emporte, une tétanie alors qu’elle circule avec cet être destructeur, la terreur non pas uniquement de cette flamme que je côtoie souvent malgré tout. Obligé de vivre avec la nuit dans ce château, les bougies éclairant les couloirs, flottant dans les airs, les feux des torches à l’extérieur ou des cheminées que j’évite précautionneusement, tout comme le feu de ce « briquet » qui me permet d’allumer mes cigarettes et me fait tressaillir à chaque fois alors que je sais pourtant que sa naissance comme sa mort seront rapides. Mais ici ce n’est pas que la présence de cette flamme que je crains, c’est ce qu’elle veut en faire car ce n’est surement point pour s’éclairer ou se réchauffer qu’elle vient à moi avec cette bougie, ce n’est surement pas dans l’attention de donner un peu d’éclat sur un parchemin qui connaitrait les caresses de la plume.

Je ne sais comment lui dire non, je ne sais même pas comment exprimer à quel point cette chose qu’elle porte est dangereuse. Je ne sais même pas si elle pourrait comprendre mes mots, ceux qui chercheraient  faire transparaitre mes pensées, ceux qui exprimeraient clairement la douleur de cette flamme. Je vois bien ce qu’elle tente de faire en s’installant à sa place et en venant débuter cette danse avec la flamme. Elle cherche à se montrer maitresse du feu, comme si elle avait le pouvoir de lui ordonner ce qu’elle veut… Mais c’est bien plus compliqué que ça, plus complexe que juste contrôler une flamme alors que cette dernière sera toujours une menace. Il suffit que cette chose touche le tissu, le papier, le bois et très vite ce bureau serait envahi par des flammes destructrices. Je n’arrive pas à parler, ma bouche s’ouvre pourtant mais aucun son ne sort, juste une respiration saccadée car ce feu éveille mes souvenirs. Elle veut me montrer que la flamme est comme vaincue par cette dernière, sauf que cette flamme qui ne la blesse pas est déjà occupée à me consumer et à me blesser.

Non je ne vais pas fuir, je ne vais pas faire un bon en arrière, ce feu qui m’obsède et me consume déjà intérieurement n’est pas la pire des menaces, je le sais. Ca reste une bougie comme il y en a tant d’autres, mais mon esprit est déjà ailleurs, il est déjà à imaginer ce qu’elle veut faire de cette flamme pour cette leçon, la faire grandir, lui donner forme, l’utiliser pour en faire une attaque à laquelle je dois apprendre à me défendre, voir tester mon courage en la laissant s’épandre en ce lieu… Oui j’ai peur de ce qu’elle va faire et réclamer de ce feu, ayant déjà la vision des flammes qui lècheraient les murs de ce bureau, emporteraient les livres et parchemins, condamnant l’accès à cette porte… Point un mot n’arrive à sortir alors que mes pupilles n’ont jamais quitté cette flamme depuis qu’elle l’a prise en mains. Ma respiration est plus forte et rapide, aucun de mes muscles n’a bougé depuis tout à l’heure, restant totalement crispé encore.




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Cours de rattrapage n°1
04 Mai 2023
Bureau du Professeur



Le silence avait envahit la pièce. Les deux protagonistes, immobiles, semblaient avoir été figés en un tableau onirique, tels deux penseurs rassemblés autours d'une lueur hypnotique. Le professeur fixait son élève sans ciller.
Tentant, sans grand succès, de deviner la tempête qui vrombissait dans son esprit.
Il s'était encore envolé, loin, hors de ce bureau assombri et de la quiétude de leur début d'entretien. La bougie ne l'avait pas fait reculer, elle l'avait transporté. Quelle que soit sa destination, il n'y était pas à son aise : Une veine palpitait furieusement le long de sa tempe et semblait prête à la traverser.
Étonnée par ce mutisme, Hye-Soon pencha la tête légèrement de côté, interrogative. Ses yeux plissés semblaient vouloir en percer le mystère sans pour autant s'en montrer indiscrets.
Aucune réaction.
La coréenne décroisa un bras, le posa sur son bureau
et soupira.

- Il semblerait que votre imagination soit bien plus cruelle que ceci

Elle pointa la chandelle de son index. Le constat avait brisé le silence religieux, résonnant tel le gong d'un Jing. Certes, la coréenne l'avait conforté dans l'idée qu'elle n'hésiterait pas à l'éprouver. Qu'était-il en train de s'imaginer ? Qu'elle mettrait le feu à ses propres parchemins à titre de traitement de choc ?
Non moins pensive, elle laissa courir son doigt à travers le disque orangé de la flamme. Avide de grignoter sa nouvelle camarade de jeu, le feu enveloppa prestement sa peau de son manteau brûlant. Les vifs picotements n'arrachèrent pas la moindre grimace à Hye, bien consciente que sa maigreur ne serait pas suffisante à ronger son index.
Lorsque son doigt arriva au terme du mouvement, la flammèche s'y arracha presque avec déception. Retrouvant sa raideur avec paresse, il reprit sa parade sans se soucier de l'affront qu'il venait de subir.
Le feu était fascinant.
C'est la certitude qu'elle avait acquise.
Il n'y avait pas de passion malsaine, ou de délice sadique à s'en croire maître. Le professeur y avait simplement trouvé l'équilibre propre à tant de curiosité du monde. Suivant de ce même doigt la danse délicate de la flamme, elle joua un instant à respecter la distance suffisante pour ne pas la perturber. Il y avait tant de philosophie à tirer de ce rapport aux éléments. Le respect que tous étaient susceptibles de manifester était garant de l'harmonie qui les habitait : Piétiner le et ils vous engloutira, défiez le et il se dressera, comprenez le...
Et permettez qu'il vous autorise à exister à ses côtés.
Devaient-ils craindre les vagues submersives des océans en colère ? Le grondement du sol et de la terre dans son sommeil ? Avaient-ils maudit le vent, pour avoir virevolté avec passion dans ses tempêtes les plus majestueuses ?
Offrant une paume ouverte à l'angle de la lueur, elle donnait désormais l'impression de vouloir la protéger des maux du monde.
L'expliquer avec de simples mots desservirait tant leur travail...
Il y avait des leçons qui s'apprenaient seul.

Cette fois-ci, ce fut Hye-Soon qui perdit le fil de la réalité. Elle entrevoyait alors l'immense chemin qu'il lui restait à parcourir. Les obstacles qui le renverseraient, le ferait se relever, écorché et furieux... les plaies ouvertes et dès lors sensibles , prêtes à déguster les prochaines leçons de vie. Combien de tourments endurerait-il avant de se découvrir résilient,
Et d'accepter qu'on ne lutte que contre soi-même ?

Je ne compte pas l'énerver, détendez-vous.

Comme pour la contredire, la flamme pencha dangereusement à l'horizontale, pointant à l'opposé de sa main. Le professeur avait presque murmuré ces derniers mots, les yeux désormais clos. Sa posture sereine contrastait cruellement avec celle d'Ollivander. Inscrite dans le rythme de leur objet de contemplation, elle essayait d'apaiser ses propres pensées. Personnifier la peur de son élève était une façon de l'accompagner dans cette même allégorie qui le rongeait. Quant à sa propre manière de cohabiter avec sa chandelle, elle illustrait parfaitement l'importance et les conséquences de son propre comportement sur l'objet. Tel un écho, ce dernier était empreint de mimétisme.

- Dites-moi Ollivander... - commença-t-elle - la pensez-vous capable de nous échapper et comment ? Auquel cas... - elle rouvrit les yeux - Quelles seraient vos ressources si elle y parvenait ?

L'introduction au cours nécessitait de le ramener à terre. Elle ne doutait pas un seul instant que sa connaissance théorique était suffisante pour comprendre et anticiper les dangers qu'ils pourraient rencontrer en cas d'incendie. Rationaliser ce moment l’empêcherait néanmoins de se soumettre aux frasques de son monde imaginaire. Les questions n'étaient, ni rhétoriques, ni ironiques.
Les réponses, elles, prendraient tout leur sens.


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Cours de rattrapage n°1
Ft Hye-Soon Kim & Gabriel Ollivander
04 Mai 2023, Bureau du professeur

Les mots arrivent à mes oreilles, ne venant pas comprendre au début ce qu’elle veut dire avant de comprendre qu’elle parle des souvenirs que je revis et du futur que je projette dans mon esprit à cause de cette flamme. Elle continue cette démonstration de sa maitrise de la flamme, de son insensibilité face à cette dernière mais elle ne connait pas les maux qu’une flamme sait créer… Non, je m’avance… Bien entendu qu’elle connait le danger du feu, de le voir se répandre et détruire l’environnement autour de lui. Après tout c’est aussi une arme de la magie contre certaines formes de créatures tel que les Inferi mais je veux dire qu’elle ne connait pas les maux qu’elle crée sur ceux qui en sont sa victimes, elle n’a pas vécu ce mal particulier qui grave l’esprit par sa douleur, sa chaleur, son odeur, ainsi que le manque d’air qu’elle crée. Quelque part ce professeur n’est pas ma psychomage, peut-être que je pourrais me permettre de lui parler, de lui dire ce qu’est le feu pour moi et pourquoi cette menace est si grande dans mon existence. Non pas pour obtenir une forme de compassion pour son cours, mais pour lui donner toutes les armes face à ce démon intérieur que je promène. Je me souviens qu’à notre première entrevue dans son bureau, elle avait parlé de combattre des forces du mal, même celles en nous et avait parlé de cohabiter avec nos maux, alors peut-être qu’en lui donnant ce genre de conte, elle saurait qu’elle forme d’art de guerre maitriser pour m’en sortir ? Je ne sais pas, je ne fais que supposer alors qu’elle met fin à son jeu avec ce qui à mes yeux est ma némésis.

En attendant j’écoute ce que me demande mon professeur dont je comprends parfaitement le sens de sa question. Elle veut me faire réaliser à quel point cette flamme n’est pas une menace, qu’il serait complexe pour elle de devenir un brasier destructeur et qu’il faudrait surement qu’un coup de baguette ou deux pour y mettre fin. - A moins d’un geste brusque et accidentel qui la ferait tomber mèche sur les parchemins, il serait presque improbable pour elle de s’échapper et s’étendre. - La voix peu assurée par les images que j’ai en tête mais cherchant malgré tout à montrer que mon problème n’est pas un manque de rationalité face à la menace. C’est pour ça qu’à chaque mot je me dis qu’il est nécessaire de lui donner les armes pour l’enseignement. Après tout, c’est comme un antidote, il est difficile de le créer si nous ignorons le poison. - Déjà un simple Aguamenti pourrait maitriser cette flamme, l’amplifiant avec un Maxima si le feu est trop fort. Un bombarda qui ferait des dégâts sur le matériel pourrait aussi souffler le feu et l’air de la zone, ce qui l’éteindrait. Evanesco sur l’objet en flamme, le faisant disparaitre ainsi que le feu qui y est accroché. Duro sur le parchemin qui brulerait en ferait de la pierre, et un feu si faible ne pourrait s’en nourrir pour vivre. Ma simple cape posé dessus lui priverait de l’oxygène pour vivre avant même d’avoir la force de brûler le tissu.  - Je baisse les yeux car c’est encore plus honteux, j’admet ma peur alors que j’ai l’esprit rationnellement capable de savoir comment le combattre. - Mais en vrai, si la flamme viendrait s’en prendre à vos parchemin, je serai juste paralysé… -

Je prends une grande inspiration. - Je vous prie, Professeur, de ne tenir compte de ce que je vais vous dire uniquement pour que vous ayez entière connaissance de l’ennemi que j’affronte. Je ne veux aucun traitement de faveur pour vos cours de rattrapage à cause de ces informations, ni que vous changiez votre angle d’approche. - Juste pour être clair que je ne cherche pas à l’apitoyer mais bien lui apporter les détails de notre ennemi. - J’avais 13 ans quand des Mages noirs portant des masques sont venus attaquer ma famille… Ils ont incendié ma demeure… - Je me crispe à nouveau en parlant de ça, fermant les yeux, parlant avec des mots rapides comme si je voulais m’en débarrasser vite, un peu comme arracher un pansement. - Il y avait du feu partout, j’ai cherché ma petite sœur qui hurlait… Les flammes m’attaquaient, j’avais peine à  respirer…  - Je tremble en parlant, des larmes naissantes au coins de mes yeux. - Les secours sont arrivés trop tard… je n’ai réussi qu’à sortir le corps déjà mort de ma sœur de ces flammes… Et je refusais de la lâcher même quand ils ont tenté de me la prendre. -. Tout le reste ne serait que m’enfoncer un peu plus, et surtout ce serait juste des informations futiles qui n’aideraient pas mon professeur à comprendre.

- C’est ça que ce feu me fait revivre, c’est ça que je vois dans cette flamme… Son odeur, sa douleur, sa sensation dans mes poumons, les cris… C’est ce qu’elle est pour moi. - Secouant un peu la tête avant de venir frotter mon visage du revers de la main en tant de rester concentré pour ne pas craquer. Peut-être qu’elle trouvera de meilleures armes pour cet ennemi qui dépasse juste le feu mordant et agressif. - Comment remporter un combat contre une défaite qui a déjà eu lieu ? Car même si nous éteignons cette flamme, elle en reste vainqueur car cela ne changera pas le mal qu’elle a fait ni le message qu’elle transporte. - Mes mots peuvent paraitre comme illogiques pour le coup, voir pris par un certain chaos. Mais rarement un traumatisme suit une forme de logique, il trouve son lien dans des symboles, dans de simples choses qui éveillent en nous cette douleur.

- Pouvez vous m’apprendre à vaincre ce feu là ? - Vaincre un feu qui dépend plus de l’irrationnel que du rationnel, qui dépasse son état physique de simple flamme avec laquelle elle a su jouer. Je sais que ce que je demande est bête et peut-être qu’elle repoussera tout ceci pour en revenir à son idée première, chose que je comprendrais car je n’ai pas science de ses intentions ni connaissance de ce qu’elle envisageait pour ce cours. Mais au moins maintenant elle a toute la connaissance de ce qui vit dans mon esprit et de l’ennemi qu’il faut abattre.




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Cours de rattrapage n°1
04 Mai 2023
Bureau du Professeur



Le silence naquit pour toute réponse à la question du jeune homme.
La Coréenne n'avait pas cillé.
Pas un seul instant... Tandis qu'il racontait les périples qui l'avaient rendu infirme... et si craintif.
Les informations s'étaient heurtée à la barrière mentale qu'elle avait érigé pour se protéger. Et si sa conscience avait d'abord perçu chaque partie de son passé tel un écho assourdi, elle prenait désormais peu à peu la mesure de la monstruosité qui l'habitait. Pincer les lèvres fut le seul moyen qu'elle trouva pour retenir la révolte qui montait en elle et ruait aux quatre coins de son estomac. Quels sorciers pouvaient encore se permettre de telles boucheries sans en payer le prix ? Qu'étaient-ils devenus, ces acariens rongeurs de charognes que même la mort ne voudrait pas ? La colère enflamma le regard de la Coréenne sans qu'elle ne put la contenir. Avait-il seulement conscience de la chance qu'il avait, d'en avoir seulement hérité sa peur du feu ?... Là où le désir de vengeance et de destruction... Aurait pu le conduire à la folie ?
Et les flammes ardentes,
l'avaler tout entier ?...
Ses doigts blanchirent dans leur volonté de traverser la surface en bois du bureau.
La dame avait beau avoir connu bon nombre d'horreurs, celle-ci était de celle dont on ne s'habitue jamais.

" Pouvez vous m’apprendre à vaincre ce feu là ? "
* Et pour ces bourreaux là, tu ne me le demandes pas !? ... *
enragea-t-elle , une lame affûtée à la place de la raison.
Oui pourquoi ?
Pourquoi avoir si mal de ce souvenir , sans en charger les mages noirs de manière équitable...?
L'odeur de la chandelle se consumant lui devint soudainement désagréable. Il était injuste que cela se passe ainsi. D'autant plus injuste qu'elle ne lui cède pas la moindre sympathie. Et pourtant plus facile de s'en abstenir quand elle éprouvait tant de difficulté à retrouver son calme. En d'autres temps et d'autres lieux, elle aurait laissé exploser milles sentences envers les coupables de cet ignominie. Sans en épargner le moindre souffle d'air s'échappant de leurs suppliques, oui, elle aurait probablement cédé à de vils aspects de sa personnalité.
S'astreignant à écouter les conseils qu'elle avait elle-même prodigué à son élève, elle prit le temps de retrouver la maîtrise de ses pensées.
Le temps s'étira un peu plus que de raison, dépassant la moyenne que l'inconscient collectif tolère à l'aube du malaise. Il était fort probable qu'Ollivander se fourvoie sur les maigres tics de colère l'ayant assaillie, ainsi tachât-elle de lui répondre d'une voix dénuée de reproches :

- Comment vaincre un souvenir monsieur Ollivander ? Nombre d'hommes plus sages que vous et moi ont tenté d'en trouver la réponse. Il n'y a rien de logique dans la peur fondamentale et vous n'êtes pas ici pour recevoir une potion miracle.

Elle marqua une pause et, estimant qu'elle lui devait tout de même un brin d’honnêteté,  reprit d'un ton moins critique :

- Soyons clairs, je n'ai pas de méthode pré-établie quant à cet apprentissage. Il dépend tant de votre propre rythme de progression et des fluctuations insaisissables de votre subconscient que je ne peux que tenter de renforcer votre esprit afin qu'il en reste maître. Ce que je crois …

Le professeur Kim lui montra d'un geste de la main la flamme infatigable qui ondulait entre eux-deux.

- ...C'est qu'au lieu de vous fatiguer à refouler vos craintes, il serait de bon ton d'alimenter votre tête de nouveaux souvenirs, de nouveaux rapports à l'objet de vos craintes. Lui, vous le connaissez bien. Dans sa théorie la plus brut, et dans ses pires travers. Mais votre mémoire, vous en êtes un véritable esclave.

Le constat était tombé sans sermon. Là était tout le problème. Agir sur quelque chose d'aussi insaisissable était un vrai casse-tête, et il ferait probablement le plus gros du travail. Douter des bien-faits de leurs séances était légitime, la finalité n'était certaine pour personne et nul n'aurait parié la-dessus. Pas même un troll.

- Vous ne pouvez continuer à voir en tout feu celui de vos cauchemars, pas plus que vous ne pourrez voir en chaque enfant votre sœur, et en chaque mage noir l'instigateur de votre drame. Par ailleurs, et je vous l'ai déjà dit, il n'est pas question non plus de le combattre pour l'annihiler. Notre passé est précieux et il faut avoir des égards pour ceux que nous avons laissé derrière nous.

Hye-Soon poussa du bout des doigts la sous-tasse en direction du jeune homme. Avancée de quelques centimètres, la flamme ne broncha pas d'un pouce.

- Je ne vous dis pas qu'elle perdra l'odeur de la mort ou la couleur du sang en un battement de cil. Mais comment voulez-vous qu'elle illustre d'autres saveurs si vous ne lui laissez pas la chance de changer son empreinte ?

Les mots étaient coriaces dans son esprit, s'entêtant à lui faire défaut dans sa tentative à lui expliquer le fondement de leurs exercices. Réalisant soudain qu'un exemple serait le bienvenue, elle ajouta :

- Pourquoi pensez-vous qu'il n'y ait nul épouvantard pour vous entraîner ce soir ?

La coréenne haussa un sourcil dans l'attente de sa réponse. Celle-ci était évidente pour elle, mais le serait-elle pour l'étudiant ? Car enfin, il ne pourrait décemment pas se rassurer en ne se confrontant qu'aux versions horrifiques de cet élément. Les traitements de chocs montraient parfois de prodigieux résultats, ils n'en demeuraient pas moins éprouvants et susceptibles de provoquer l'effet inverse. Le professeur ne pensait pas non plus se fourvoyer en commençant avec une flamme aussi insignifiante. Il leur fallait graduer leurs progrès.
Car la flamme la plus grande elle, était dans son esprit, et jamais elle ne faiblissait.
Ce soir encore, elle brûlait dans sa tête à l'en faire pâlir.
Et c'était contre cette dernière que la Coréenne se battait en cet instant.

La minuscule chandelle n'était que l'insipide reflet de leur véritable exercice.


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Cours de rattrapage n°1
Ft Hye-Soon Kim & Gabriel Ollivander
04 Mai 2023, Bureau du professeur

Ce fut complexe de parler de tout ceci, de dévoiler qui est mon ennemi. Et encore je n’ai pas tout dit, j’aurais pu parler des Walker, du fait que la famille qui m’a accueilli a connu un fait similaire... L’épouse d’Erskin, la mère de mes frères et ma sœur « d’adoption » a été tuée par les flammes… Autant dire que de voir que d’autres ont connu cette douleur ne m’aide pas à voir le feu autrement qu’en tant qu’un ennemi redoutable de la vie. Mes pensées me torturent, reparler de tout ça vient nouer mon estomac et je ne sais même pas comment cette dernière va réagir… Peut-être viendra t’elle considérer que mes mots sont faiblesses, voir que je suis pathétique… Et elle aurait tout a fait raison de le dire car j’ai été trop faible, incapable de sauver ma sœur, de vaincre les flammes, de ne fusse qu’arracher un masque et savoir qui. Peut-être aurait elle juste aucune réaction, considérant tout ceci comme futile. Je ne dis plus mot, attendant simplement de savoir la suite, de savoir si cela va changer l’angle d’attaque de son cours ou si simplement elle va vouloir continuer de la même façon. De toute façon je suis totalement incapable de savoir ce qu’elle avait envisagé et il est possible que tout ce que j’ai dis ne fait que confirmer ses idées ou objectifs, voir qu’elle avait peut-être été informée de la situation par Erskin et que je n’ai fait que lui faire perdre son temps.

Le silence semble long, mon regard hésite à se redresser vers elle qui est peut-être en attente d’un geste, d’un mot, que je ne perçois pas juste car je n’ose me tourner à nouveau vers elle de crainte de percevoir une réaction négative face à ma confesse. Il faut dire que je me sens toujours mal quand cette histoire est énoncé mais pire que mal, j’ai toujours cette impression d’être une forme de déception, d’être un être qui n’a pas mérité cette survie et dont certains pourraient se demander pourquoi moi j’ai survécu. Je sais que beaucoup des gens me trouvent paradoxal, voir illogique, ne comprenant pas comment je peux conclure certaines choses mais cela fait depuis un moment que mon raisonnement a pris une tournure des plus fataliste. Finalement sa voix résonne à nouveau et je libère un souffle de soulagement. Point d’agressivité, point de reproches, juste une question dont une réponse m’a déjà été proposé et que j’ai refusé ouvertement dans le passé. Pas d’oubliette, je refuse l’oubliette car oublier cette partie de ma vie, ce serait oublier le crime, oublier ce qui est arrivé à ma famille, les oublier eux. Mais je me doutais qu’il n’existe point de miracles pour combattre ce qui est ainsi marqué en nous, pas de sortilèges ou de potions qui peuvent me donner la force mentale nécessaire.

Esclave de mes peurs, j’ai déjà entendu ces mots mais les chaines qui me relient à ces dernières sont intangibles alors comment se libérer de ce qui n’est ni palpable, ni visible ? Je ne dis rien, ne voulant pas interrompre le professeur, préférant connaitre ses pensées sur ce qui m’affecte et les solutions qu’elle pourrait envisager car je suppose que si elle m’annonce que je suis un être enchainé à ma peur, à ce feu, c’est qu’elle a malgré tout une forme de solution.

- Je ne veux pas oublier, je vous assure… Sinon j’aurais demandé le sortilège d’oubliette… - Je dis ceci juste pour répondre sur un point, confirmer que ma quête ne sera pas d’effacer le souvenir de ma famille et de ce qu’ils ont subi. Je refuse d’oublier ce malheur, je refuse de laisser le souvenir de cette horreur disparaitre, surtout que les coupables n’ont jamais été retrouvés, faisant de moi le seul témoin, le seul souvenir connu de cette nuit là. - Vous aviez parler la dernière fois de cohabiter… - Cohabiter avec mes démons, ce mal qui me ronge… C’est ce qui serait surement le mieux. Surement point le plus facile, surement pas non plus le moins douloureux, mais cohabiter pourrait être la solution pour ne pas oublier mais ne plus sombrer dans l’angoisse et les crises. Un léger geste de recule de ma tête et du buste quand le professeur meut la bougie vers moi, point un geste brusque mais un geste malgré tout perceptible.

Je secoue un peu négativement la tête, pour moi-même, trouvant impossible de changer la nature du feu. Même si c’est un outil de bien des hommes, apportant chaleur ou lumière, cela reste une source de destruction. La preuve dans cette bougie, la flamme consumant la mèche et faisant fondre la cire, montrant par ce fait qu’elle n’est d’agressivité à l’inverse de l’eau, du vent ou de la terre qui peuvent vivre paisiblement. - Quelque soit sa nature, le feu reste un élément qui ne vit qu’en engendrant la destruction… Buche, mèche, étoffes,… Le feu ne sait pas vivre sans détruire. - Dis-je d’une voix encore marqué par les confessions passées mais tentant de rester calme, de chercher une forme de maitrise sans grand succès. Je ne veux pas contredire mon professeur, j’expose juste un fait qui me saute aux yeux, une évidence. - Le feu ne choisit pas de détruire, ou de bruler quelque chose… Ce n’est pas sa volonté, c’est sa condition de vie. - A l’inverse d’un sorcier qui peut décider de tuer ou non, au contraire d’un animal qui peut très bien passer son chemin ou d’une plante qui peut rester en torpeur, le feu a le besoin vital de mettre fin à une existence pour conserver la sienne. Pire qu’un parasite qui pourrait cohabiter, il consume la totalité de son « hôte ». Je sens qu’elle va finir par me prendre pour un pauvre fou.

Un sourcil se hausse à sa question soudaine et hors contexte, venant redresser le regard pour chercher le piège à ces mots. Je tente de réfléchir à la question du professeur… Elle veut me faire combattre mes maux mais n’use point de la créature qui prend le forme des maux, cette même créature qui m’a fait perdre le contrôle avec le prédécesseur de Miss Kim. - Parce que l’épouvantard prend l’aspect le plus terrifiant de notre être car sa nature est de se nourrir de notre peur, comme le Détraqueur se nourrit de nos émotions. - Je pose malgré tout mon regard sur l’environnement juste au cas où il y aurait un coffre, une male ou une armoire capable de retenir une de ces créatures. - Je suppose que vous considérez que me mettre face à ma peur sur sa version la plus agressive me ferait perdre mon esprit rationnel et me ferait me refermer ainsi que me braquer alors que vous voulez ouvrir mon esprit face à la menace. - Je tente d’exposer ma réponse en l’argumentant, me rendant compte qu’elle ne cherche donc pas la confrontation directe mais l’apprentissage.



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Cours de rattrapage n°1
04 Mai 2023
Bureau du Professeur



Le notion de cohabitation semblait avoir conquis Ollivander. L'entendre mentionner ses propos fit comprendre au professeur qu'il y avait une véritable attente de sa part. Au delà même de la contrainte née des exigences de la coréenne.
Lui expliquer à nouveau que le temps ferait son office serait redondant, ainsi s'en abstint-elle.
La suite lui donna matière à réflexion. « Condition de vie » ? Hye-Soon secoua la tête comme pour se débarrasser d'une idée saugrenue : Leur propre existence n'avait rien à lui envier. Les êtres humains, tout particulièrement les moldus, avaient rendu leur présence nuisible pour toutes les formes de vie. Survivre nécessitait le sacrifice de formes de vie animales. L'industrie moldue détruisait l’écosystème, tout aussi salvatrice était-elle en leur fournissant lumières, énergies et structures. Devait-on les définir par ces seuls travers ?

- La dinde que vous mangez à Thanksgiving doit elle vous reprocher de vivre grâce à sa chair ? - questionna-t-elle, un brin d'humour dans la voix – Nous sommes bien mal placés pour condamner quiconque en matière de nécessités et de survie ne croyez-vous pas ? Me pensez-vous moins imprévisible ? Moins destructrice peut être ?

La coréenne haussa un sourcil de défi. Croire le feu moins dangereux que n'importe quel sorcier serait une erreur. Leur nature les rendait bien moins prévisible. Qui donc aurait osé dire le contraire.... L'homme était probablement l'espèce la plus nocive de cette planète. Peut-être l'élève trouverait il matière à y redire... Elle serait, quoiqu'il en soit, fort disposée à philosopher sur la nature humaine.... mais pas ce soir. Ainsi continua-t-elle :

- Concernant l'épouvantard … Il y a du vrais dans ce que vous dites, même si anticiper vos limites n'est pas ce qui m’empêcherait de vous y confronter. De manière plus subtile, il me semblait plus opportun de vous réapprendre à … - elle s'avança un peu plus vers lui, son buste frôlant la bordure de son bureau - dompter votre imagination. Avant de dompter la matérialisation de celle-ci. A quoi bon vous mettre face à la pire version de ce feu si vous ne savez pas « cohabiter » avec la vôtre ? Ni même envisager qu'elle puisse en être autrement ?

La coréenne désigna la chandelle d'un hochement de tête.

- J'aime à croire que l'acceptation est une histoire d'habitude. Il nous faudra casser ce schéma réactionnel que suscite chacune de ces confrontations. Si vous y êtes disposé, j'aimerai que vous en fassiez votre nouvelle compagne d'étude.

Hye-Soon marqua une pause et s'osa à lui révéler le devoirs qui l'attendait :

- Celle-ci devra vous accompagner à chaque instant, lors de vos temps libres cela va de soit. Peut-être même la laisserez vous bercer vos nuits lorsque votre esprit sera trop épuisé pour vous suggérer les horreurs qu'il l'imagine pouvoir commettre. En tout état de cause, vous devrez vous assurer que jamais elle ne meure et ce, jusqu'à notre prochain cours.

Tout ceci pouvait sembler flou, elle en convenait. Pour cause, elle prenait un risque en lui suggérant une telle avancée dans leur progression. L'imaginer étudiant et griffonnant ses devoirs d'école à l'ombre de la flamme n'était pas difficile. L'étudiant serait certes moins concentré, mais, bien éveillé, il se sentirait apte à anticiper toute mésaventure. Accepter de lâcher prise en s'endormant à ses côtés serait cependant bien plus éprouvant. Sans attendre les premières réactions de Gabriel, le professeur tapa dans ses mains d'un geste sec. Un crac sonore retentit dans toute la pièce, laissant apparaître dans l'ombre de la bibliothèque une créature difforme au pagne immaculé. Les armoiries de l'école y scintillèrent un instant.

- Je vous présente Wibles. Si vous acceptez l'exercice, ce dernier s'assurera que nul incident ne se produise.

L'elfe de maison s'inclina face à la Coréenne et réitéra ses salutations envers Ollivander d'un vif hochement de tête. Les oreilles étirées à l'horizontale en un tire-bouchon grotesque, le petit être portait dans ses deux gros yeux humides une aura chaleureuse qui inspirait la confiance. Wibles avait cette particularité d'apaiser les esprits grâce à sa pondération et sa patience exemplaire. Bien plus que sa loyauté, il arborait une bienveillance toute particulière envers les élèves du château et n'hésitait pas un seul instant à leur venir en aide.
Ainsi, quand la Coréenne lui avait demandé de se tenir à leur disposition (au cas où l'une de leur séance aurait nécessité l'intervention d'un assistant), il avait accepté sans condition.
Fidèle à son caractère discret, il ne pipa mot. Se fondant presque dans le décors, il patienta la tête haute que l'un comme l'autre le congédie.

- Wibles vous informera si son intervention s'est avérée nécessaire. Il aura pour tâche de recharger la chandelle autant de fois que cela s’avérerait nécessaire.

L'elfe tenta d'adresser un sourire encourageant à Gabriel.

- En l'absence de contact de sa part, considérez que votre nouvelle amie s'est bien comportée hors de votre surveillance. Tout incident fera l'objet d'un rapport détaillé de sa part afin de vous expliquer le motif de ce dernier. Vous avez bien entendu toute latitude pour utiliser les sortilèges que vous jugerez nécessaires à vos progrès. Commençons à instaurer cette... cohabitation- elle marqua une pause – Des questions ?

La flamme trembla de haut en bas, impatiente. Elle savait que sa consœur, bien cachée dans l'esprit du jeune homme, lutterait telle un bête furieuse. Viendrait un temps où elle s'épuiserait pour laisser place à cette version miniature, plus calme, contrôlée, s'inclinant face à la routine.
Ainsi devrait-il se munir de leur chandelle aussi souvent que son emploi du temps le permettrait. Tel un bijou que l'on ne quitte qu'aux heures d'ablutions, il apprendrait à la considérer comme une extension de lui-même. L'affrontant du regard parfois. Se réveillant en constatant que nul drame ne l'a assaillit.
Souvent.

Les fondements de son enseignement se dorerait de petites victoires.
Et la résilience, de leurs répétitions.


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Ft Hye-Soon Kim & Gabriel Ollivander
04 Mai 2023, Bureau du professeur

- Je comprends le sens de vos mots, je ne vais pas chercher à défendre l’homme dans cette comparaison car nous sommes tous condamné à nous diriger vers une forme d’auto extinction, incapable de cohabiter ensembles à cause de nos différences… Les moldus qui ne se soucient pas de leur monde et qui auraient peur de nous, les sang-purs pouvant éprouver du dégout pour les moldus comme pour les sorciers nés moldus, comme l’histoire nous l’a montré plusieurs fois, l’incapacité à s’entendre avec des êtres intelligents mais d’une nature différente à la notre... - Le sujet de l’homme est assez complexe à aborder avec moi, surement par ma part plus nihiliste. Certes je me battrai pour les autres, pour défendre ceux autour de moi, mais je n’ai pas d’espoir pour l’avenir, tout comme je sais qu’un jour ceux qui ont tué ma famille viendront jusqu’à moi pour terminer le boulot. - Mais malgré tout, pour reprendre votre exemple, certains hommes peuvent caresser une dinde sans lui faire du mal, lui donner de l’amour, s’attacher à elle et ne pas en voir juste de la nourriture, ce dont le feu est incapable… Il n’a pas d’émotions, il est juste destruction au point d’être l’arme des hommes. - Le feu ne fera pas preuve de pitié ou de compassion, le feu ne viendra pas s’attacher à un être. Le feu n’a pas le choix de détruire ou non, il le fait car c’est sa seule existence, il ne peut pas faire autrement, il ne peut pas exister sinon.

Mais je suppose que nous sommes pas là pour discuter des maux les plus dangereux entre feu et sorciers, voir sorciers usant du feu. De toute façon ce monde est marqué par les maux et les dangers, juste que je suis prêt à affronter certains alors que d’autres me terrifient. Simplement à cause du message qu’ils véhiculent, des souvenirs qui vivent au travers. Elle confirme par la suite ma pensée par rapport à l’épouvantard, préférant donc d’abord m’apprendre à accepter le feu sous sa plus simple forme avant de me mettre face à la chose qui lui donnera sa pire vision à mes yeux. Je me souviens de la dernière fois que j’ai vu un épouvantard, ce n’était pas que les flammes, il y avait les visages… ces visages devenant cendres. Je ne dis rien, point besoin de débattre alors que je comprends où le professeur désire en venir, même si je crains malgré tout ce qu’elle attend de moi.

- Quoi ? - Dis-je soudainement à l’explication de ce professeur, me donnant donc un devoir qui est de réellement coexister avec la flamme ? Mais elle ne se rend pas compte que même juste la faire naitre de façon éphémère pour allumer une cigarette moldue me fait à chaque fois une sensation de malaise alors que souvent j’en ferme les yeux. Pire elle me demande de garder cette flamme éveillée, donc de ne jamais l’éteindre voir même de la faire passer à une autre bougie si cette dernière approche de la mort… Un feu non loin de moi quand je dormirai ? Me menaçant chaque instant, risquant de tomber et d’enflammer ce qui se trouve autour de moi ? - Mais… - Je ne sais que dire ou quel argument je pourrais dévoiler. Enfin si, je sais exactement tous les arguments que je pourrais dire à mon professeur pour expliquer à quel point tout ceci est une mauvaise idée, à quel point c’est dangereux mais je ne suis pas idiot, elle viendrait balayer mes propos d’un revers et surement me laisserait une petite « pique » pour me dire que si je n’ai pas le courage de continuer, je peux abandonner.

Je dois dire que ça m’avait tellement surpris que je n’avais porté aucune attention à ce Wibles qu’elle avait déjà convoqué avant même que j’ai libéré ce quoi marqué par la détresse. Ainsi elle quémanderait à un elfe de maison de veiller à ce que la flamme ne finisse pas par devenir un feu destructeur, éviter l’incident que je craignais de base. Un léger soupire de soulagement quand elle parle d’une des tâches de l’elfe de maison car franchement je me voyais mal devoir gérer la survie de cette flamme si la cire n’était plus et la mèche mourante. Je ne sais pas comment réellement prendre cette tâche malgré la présence et l’aide de l’elfe de maison, car le professeur Kim me parle pas juste d’un simple devoir mais bien de faire face à mes maux en permanence. J’ai droit d’utiliser tous les sortilèges que je désire dans cette mission, mais toujours donc dans la condition que le feu continue à survivre. Est-ce une forme d technique de « bourrage de crâne », espérant me faire accepter le feu par force. Et si je faisais une crise ? Si je finissais pas me retrouver tétanisé ou pire ?

- Je… - Je ne sais même pas quoi formuler comme question face à l’épreuve qu’elle veut me faire endurer. Je pourrais demander que faire si je fais une crise, ou simplement si je peux mettre fin à l’exercice à tout moment, ou encore combien de temps avant le prochain cours. Mais malheureusement aucun son n’arrive à sortir de ma bouche, comme si mes questions restaient prisonnières de mon esprit sans trouver le chemin vers la sortie. Un esprit bien trop perturbé par tout ce qu’il vient de se passer, par ce travail qu’elle me donne. De venir « ami » d’une flamme, du feu destructeur, dévorant et haineux, de cette flamme qui pour elle est lumière, voir chaleur, mais qui pour moi n’est que porteur d’annihilation. Je n’ai pas le droit de venir demander que faire si je m’en sens incapable, c’est moi qui ai demandé de continuer ce rattrapage, je me dois d’assumer les conséquences et ne pas fuir à nouveau. Même si j’avoue que la porte me tente pas mal.

- Combien de temps ? - Voila la seule chose que j’arrive à dire, savoir combien de temps va durer ce châtiment… Enfin ce devoir… Combien de temps je vais devoir avoir cette menace sans cesse à coté de moi qui est à mon sens pire que de devoir dormir aux cotés d’une Acromentule.



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                                            Cours de rattrapage n°1
Ft Gabriel Ollivander et Kim Hye-Soon
04 Mai 2023, Bureau du Professeur


Alors que le professeur l’avait écouté exposer son argumentaire sur les privilèges que l’on pouvait offrir à la dinde, elle s’était persuadée qu’il n’était pas encore temps pour de tels échanges philosophiques. Sa vision de l’homme avait ce même quelque chose de cynique, et s’il le préférait au feu, il y avait là une belle preuve de diabolisation.

La vérité c’est que cette dinde,
S’il n’avait eu qu’elle pour satisfaire un appétit instinctif de survie...
Et non celui bien confortable que l’on rassasie aisément lors des banquets à la Grande Salle...
Il l’aurait ravagée.

Là où Hye-Soon le rejoignait, c’était sur cet avantage qu’ils avaient, relatif à la réflexion, la conscience, la civilisation… Et c’était bien là une preuve indéniable que dans leur forme la plus brute, ils n’étaient guère différents. Il n’y avait pas grand mal à ça. Les choses devaient avoir cet équilibre systémique, être nuancés dans leur manière d’être. Si eux avaient l’avantage du savoir, le feu avait celui de la lumière, de la chaleur, de la production d’énergie, de l’utilitaire pour l’homme… Elle savait l’étudiant capable de ne pas tout définir comme « blanc » ou « noir ». Peut être que l’appliquer ici nécessiterait plus que ses simples lumières à elle. N’avait-elle pas dû expérimenter certaines leçons par elle-même pour comprendre les morales ennuyantes de ses aînés ?
Ollivander avait, d’autant plus, un obstacle de taille sur son chemin. Bien. Qu’il prenne le temps qu’il juge nécessaire à accepter que son horreur n’était pas toute de noir vêtue.

L’enchaînement de réactions que provoqua l’énoncé de l’exercice fut à la hauteur de ses attentes. Elle crût le voir traverser toutes les palettes de couleur et d’émotions en un savant mélange de crainte, d’indignation, de rejet, de doutes… En détaillant le regard qu’il avait posé sur l’elfe de maison, la Coréenne se félicita d’avoir introduit ce détail aussi tôt dans la soirée. Les oreilles de Wibles avaient battu faiblement devant la détresse de son nouveau compagnon, indigné par sa propre impuissance. Le regard sévère de la dame lui avait ôté toute envie de venir le réconforter, comprenant avec une pointe de déception que l’empathie desservirait la cause.
Patientant quelques minutes que l’intéressé se ressaisisse, elle comprit finalement qu’elle avait flirté un peu trop près des limites. *Parfait* Instaurer trop de confort dans leurs efforts aurait ralenti leur progression. Elle savait que ce devoirs là serait bien plus long que le précédent, ainsi lui répondit-elle d’un ton égal :

- Le temps que cette question n’ait plus lieu d’être.

Le jeune homme avait demandé à intégrer la notion de cohabitation, et il n’était pas question de la rendre éphémère. Mettre un point final à cet exercice pourrait malheureusement les faire revenir au point de départ. S’il attendait sa finalité tel le messie, il ne se concentrerait point sur le but initial qu’était l’acceptation. Lorsqu’un fait devient inesquivable, l’on finit par s’y résoudre. Que cela soit en quelques jours,
quelques semaines,
ou plusieurs années.
Que l’on s’en accommode ou que l’on parvienne à l’exterminer.
En tout cas, il se devait de considérer qu’il ne trouverait pas la paix en se contentant de « subir » sur une période donnée.

- Je vous concéderai volontiers un malaise persistant, de l’inconfort, et un temps plus au moins long pour voir apparaître une quelconque amélioration.

Elle l’avait dit, elle n’était pas une faiseuse de miracles. Leur contrat mentionnait bel et bien qu’elle lui cède du terrain en matière d’exigences.

- Si vous avez une quelconque requête d’ici là, vous êtes libre de me contacter ou de missionner Wibles pour ce faire.

L’elfe de maison s’inclina à nouveau pour confirmer les propos de la Coréenne. Cette dernière s’abstint de mentionner le cours de défense à venir. Son programme avait prévu une mise en situation plutôt banale qui pourrait se révéler éprouvante si l’étudiant ne s’endurcissait pas d’ici là. Il était exclu de le privilégier en le soumettant à une version plus édulcorée de l’évaluation. Par respect pour ses camarades, et bien que ces derniers n’auraient probablement formulé aucune réclamation, elle présenterait les mêmes taches sans la moindre distinction.
Il y découvrirait un sortilège de feu, « un » étant le minimum. Hye-Soon savait qu’elle s’exposait elle-même en agissant ainsi. Nul ne pourrait prédire la réaction d’Ollivander et l’impulsivité qu’on lui connaissait pourrait très bien le rendre dangereux.
Quoique…
Si cela devait se produire,
au moins pourrait-elle le féliciter de ne pas être resté passif.

- En outre... - continua-t-elle comme si le sujet était d'ores et déjà clos, laissant son début de phrase en suspens pour lui laisser l'occasion de l'interrompre s'il le jugeait nécessaire - Et si nous parlions de votre projet de carrière monsieur Ollivander ?

Et quel meilleur sujet pour tenter de lui faire oublier cette petite flamme mesquine se dandinant juste sous son nez ?


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Ft Hye-Soon Kim & Gabriel Ollivander
04 Mai 2023, Bureau du professeur

Voilà que le professeur se met à me répondre tel un sphinx en jouant d’une forme de mystère. Donc en résumé je vais devoir côtoyer cette maudite flamme jusqu’à ce que je n’éprouve plus le poids de sa présence ? Et elle espérait que j’y arrive avant la fin de l’année ? Alors soit c’est une sacrée utopiste, soit elle a une confiance en moi démesurée soit elle est totalement sadique. Savoir qu’il n’y a pas de délai, qu’il n’y a pas une forme de sablier qui s’écoulera jusqu’à ma libération, j’avoue que ça rendait tout ceci encore plus inconfortable. Je sens que cela ne va pas m’aider pour les A.S.P.I.C. d’enchainer quelques nuits blanches à fixer cette flamme ennemie, mais bon… J’ai voulu, j’assume. D’un coté j’ai aussi envie que ma « famille » soit fière de moi, qu’Erskin ait la sensation que ses années n’ont pas été veine et que j’ai pu évoluer.

- Un malaise ? - Dis-je avec une certaine surprise. Elle considère que cette flamme c’est simplement un malaise ? Non mais cela va dépasser le malaise et l’inconfort, je préférerai dormir dans un cercueil rempli de bébés acromentules que de dormir à coté d’une flamme. Non non, le niveau « d’inconfort » est de loi dépassé car pour moi juste imaginer cet exercice c’est déjà de l’inconfort alors le vivre. Si je survie à ça, je pense que je pourrai dormir avec n’importe quoi, même dormir sur du verre pilé serait agréable. Au moins elle me laisse une petite porte de sortie si nécessaire et la possibilité de la contacter pour toutes requêtes. Je passe les deux mains sur mon visage, me demandant pourquoi j’ai quémandé cette aide, pourquoi j’ai accepté de m’enfoncer dans une telle épreuve. Heureusement que je n’imagine pas encore ce qu’il m’attend.

Et maintenant que ce passerait il si en me réveillant, je panique à la vie de cette flamme et que je lance un sortilège contre elle par réflexe, causant un accident dans mon dortoir ? Je n’ose pas imaginer, vraiment je n’ose pas. Je prends une grande inspiration pour tenter de trouver un peu de contenance quand soudainement le professeur me parle de mon projet d’avenir. Un sujet que j’aimerais justement aborder avec ma Directrice de maison, sous le conseil d’Erskin, un sujet qui a été un long doute dans ma vie et dont j’ai échangé avec Maddie. Y a encore peu, j’aurais surement répondu que je ne savais même pas si je serai vivant. Mais j’ai compris que ces mots, ces pensées, faisaient du mal à ceux qui comptent pour moi, à cette famille qui m’a accueilli. Donc même si j’ai encore souvent cette pensée, m’attendant à ce que certains viennent terminer le travail, je préfère ne plus le dire et chasser ces mots qui ne passent plus par mes lèvres.

- J’ai longtemps hésité… Une part de ma vie est tracée par mon nom, mais d’un autre coté j’avais aussi envie de continuer mes études… Peut-être à cause de certaines craintes. - Bon, je ne pense pas qu’elle ait envie de connaitre ce genre de détail mais bien de parler de mes objectifs pour l’année ou les années à venir. - Je veux reprendre la boutique Ollivander, sincèrement je veux créer des baguettes magiques. - Souriant un instant, un sourire s’effaçant rapidement quand mon regard repasse sur cette flamme qui est devenue ma nouvelle colocataire. - J’aime que le bois me parle et me guide quand je le taille, j’aime trouver le cœur qui sera le plus en harmonie avec le bois… Trouver ensuite la baguette qui ira le mieux à son futur propriétaire… - Je sors d’ailleurs ma baguette que je viens déposer sur le bureau pour la montrer à mon professeur. - Elle, c’est mon œuvre… Ma première baguette a été en partie brulée, et je n’étais pas très en accord avec celle qui m’avait été confié en remplacement… Du coup l’année passé j’ai fabriqué celle-ci. - J’ai passé du temps à la sculpté, et je suis très fier du résultat même si c’est une baguette très difficile à maitriser, qui a demandé beaucoup d’entrainement. J’en dessine tout son tracé avant de soupirer un peu, venant donc continuer mon explication sur mes projets d’avenir. - La famille Ollivander existe depuis bien longtemps et elle n’est quasi plus… - Entre la mort de ma famille, entre la mort de Garrick à cause de Voldemort, il n’y a plus beaucoup de maitres dans cet art. - Du coup j’ai envie de continuer mes études à coté de la fabrication de baguettes… Pour devenir enseignant. - Ma voix perd en conviction car je ne sais pas du tout si ce sera possible, je ne sais même pas si je vais réussir mon année ou redoubler encore, d’ailleurs je ne sais même pas si j’ai le droit de redoubler tout simplement. Puis vu le bordel que je suis, je vais surement être interdit de poursuivre mes études, ne « correspondant » pas au profil. - Simplement parce que j’aimerai un jour pouvoir enseigner aux jeunes à fabriquer des baguettes, à ressentir cette « communion » avec le bois, à savoir l’écouter, à trouver le cœur idéal, à lui donner vie en sachant parfaitement à quel genre de personne elle pourrait aller. -

Bon j’espère ne pas l’avoir soulé avec tout mon blabla, mais elle a voulu savoir ce que j’envisageais pour mon avenir et bien voila. C’est de ça que je voulais parler avec le Professeur Wheeler, c’est ça que j’ai envie de faire. Fabriquant en poursuivant mes études mais si ce n’est pas possible alors je me tournerai juste vers fabricant et je ferais tout pour offrir les meilleurs baguettes à chacun, même si je ne me contenterai pas des cœurs que Garrick voulait sélectionner, refusant de négliger certains trop sous estimés. Je crois que la variété offre justement différents potentiels et que certains cœurs ne sont réellement pas fait pour tous. Mon regard revient vers la flamme un instant, la surveillant une nouvelle fois avant de poser une simple question. - Pourquoi me demandez vous ça ? Si je puis me permettre. -



by aardbei



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Gabriel Ollivander
Help me, it's like the walls are caving in. Sometimes I feel like giving up but I just can't. It isn't in my blood. I'm overwhelmed and insecure, give me something. I'm crawling in my skin. But giving up is no option.                        ••• Aardbei
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