Deux mois entiers qu’elle est professeur. Elle a ainsi pris ses marques auprès de ses élèves. C’est son premier poste de professeur et cela la change totalement de son ancienne vie d’auror. Elle craignait de trouver cela un peu trop tranquille mais elle doit avouer que non. Le rythme est assez intense. Dès la rentrée, elle a dû empêcher une élève de tomber d’un arbre dans la forêt interdite. Mais ce n’est pas pareil. Cela n’engendre pas la même adrénaline mais elle s’en contente. De toute manière, elle ne peut pas redevenir auror. Elle a dû aussi faire face à son ancienne vie, qui a décidé de faire un retour, en mettant sur son chemin le haut juge Erskin qui lui aussi enseigne désormais à Poudlard. Le revoir est toujours très douloureux pour elle mais elle apprend au fur et à mesure en prendre de la distance quand elle est en sa présence. Il y a encore du chemin à parcourir et elle s’est bien rendu compte que le traumatisme est toujours bien présent. Elle fait avec surtout qu’il n’est pas là tous les jours. Dans le cadre de ses fonctions de professeur, elle a appris également qu’une étudiante est atteinte de lycanthropie et il faut la conduire aux cachots à chaque pleine lune afin de l’attacher. Jusque là ce sont ses collègues qui s’en sont chargés mais aujourd’hui, il lui a été demandé si elle pouvait le faire. Elle a bien entendu accepter et s’est donc rendu aux cachots à l’heure prévue pour découvrir que Britanie est en retard. La patience n’étant pas le fort de Maïwenn, elle fait des pompes en l’attendant. Cela l’occupe car elle n’aime pas attendre en ne faisant rien. Elle arrête ses exercices physiques quand elle l’entend arriver et se relève. L’étudiante semble sincèrement regretter son retard et vu ce qu’elle entend dans ses pensées, cela ne la surprend guère.

-Bonsoir Britanie. Vous êtes là, c’est le principal. Allons-y, nous n’avons pas de temps à perdre.

Elle ne va pas la gronder pour un retard. Cela ne servirait à rien de toute manière, c’est fait. Cela se voit qu’elle a l’habitude car elle se prépare et range des affaires. Dès que Britanie est prête, elle lui attache le premier bras et va pour attacher le second. Elle entend les pensées de l’étudiante dériver vers son amoureux mais n’a pas le temps de réagir qu’elle se fait projeter violemment contre les grilles du cachot. Elle entend un crac au niveau de l’épaule. Au mieux, elle se l’est déboitée au pire elle est cassée. Elle se relève douloureusement. Mais l’adrénaline reprend le dessus. Ses réflexes d’auror reprennent le dessus pour l’aider à gérer la situation de crise. L’étudiante semble inquiète de l’état de Maïwenn.

-Oui je vais bien, ne vous inquiétez pas.

Elle ne va pas lui faire des reproches alors que clairement c’est dû à sa lycanthropie. Elle sent bien que l’étudiante n’a pas le désir de la blesser. Elle se relève et prend sa baguette en main pour pouvoir se protéger si jamais, elle l’attaque à nouveau. Elle est cette fois prête à réagir. Elle était beaucoup trop détendue tout à l’heure et Maïwenn a une part de responsabilité. Elle aurait dû être prudente. Elle s’approche donc cette fois avec prudence pour lui attacher la deuxième main.

J’ai senti que les pensées de Britanie sont occupées en partie par l’image d’Ayden. Elle ne doit pas être aussi concentrée que d’habitude et en plus, elle est en retard. Cela demande du contrôle mais il est trop tard pour lui faire des reproches. Me voilà au sol contre les grilles du cachot avec mon épaule qui a fait crac. Mais ce n’est pas le moment de m’occuper de cela. Je dois lui attacher la deuxième main. Je m’approche doucement, sur mes gardes en ayant ma baguette en main. Je sens sa douleur et malheureusement, je ne peux rien y faire. Je ne peux pas la soulager et je dois absolument l’attacher. « Courage Miss Walsh ». Je lui murmure des paroles réconfortantes pour la soutenir dans ces moments durs pour elle. Je reste alors concentrée sur ma mission. C’est pour la mettre en sécurité elle et les autres. L’adrénaline me permet de ne pas me focaliser sur la douleur lancinante de mon épaule. Je referme la deuxième menotte autour de son deuxième poignet.

Un léger moment de déconcentration qui me vaut de me retrouver plaquer au sol. Je l’entends m’hurler de me barrer. Malgré sa transformation, Britanie reste présente et je sens qu’elle retient les coups du mieux qu’elle peut. Mes sens d’aurors reprennent alors le dessus. Je n’ai pas peur. Mon esprit se focalise sur comment sortir de cette situation. Elle est attachée. Je dois m’éloigner d’elle et verrouiller ce cachot. J’utilise alors ma baguette pour l’éjecter loin de moi. Cela me permet de me relever et de pouvoir m’éloigner. Je recule pour sortir de la zone où elle peut m’atteindre grâce à ces chaînes. C’est la seule chose qui compte réellement en cet instant. Je suis suffisamment reculée pour être hors de sa portée. Ses chaînes ne sont pas assez longues pour qu’elle puisse m’atteindre à présent.