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When you're just a shadow of yourself
Ft Morgan Fawley & Merindah Kareela
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Un truc de personnalité ?

- Peut-être. Nous avons un vieux mythe là dessus, mais rien de très scientifique. Je pense plus que c’est mon amitié avec Meghan qui te guide, dit-elle en lui adressant un clin d'œil.

Cela devait au moins aider un peu. Aux yeux de Merindah, Meghan n’avait jamais eu de raison de douter d’elle ou de ne pas lui faire confiance. Outre peut-être une ouverture d’esprit plus grande de Merindah vis-à-vis des non-sang-purs et non-magiques. Pour autant, Morgan admettait ne pas être un parfait Poufsouffle, et que son utilisation pour promouvoir les Poufsouffle serait mensonger. Un sourire amusé se dessina sur le visage de l’Australienne qui, pour autant, ne jugeait absolument pas.

- On fait du favoritisme, Monsieur Fawley ? taquina-t-elle alors. Me voilà flattée. Néanmoins, ça ne fait pas de toi moins un poufsouffle que moi. Probablement l’opposé, même, je suis une Poufsouffle d’adoption.

Un débat léger, presque futil, mais qui, au fond, lui permettait d’apprendre un peu plus à connaître Morgan, au delà de l’image qu’il renvoyait et celle que Meghan lui donnait. Pour autant, elle se sentait sincèrement touchée qu’il soit sorti de ses habitudes pour elle.

Finalement, Morgan s’intéressait aux différences culturelles de leur école, tout particulièrement via les programmes scolaires. Même si elle n’était pas en mesure de lui parler du contenu du cursus de droit, elle put au moins remettre une nouvelle perspective en parlant du fait que leurs enseignements étaient tournés aux besoins locaux, différents de ceux des Anglais. Elle sourit simplement en hochant la tête lorsqu’il admit que ce n’était “pas déconnant”, une fois l’exemple de leurs histoires différentes apporté. Il s’était aussi enquit des difficultés qu’elle avait pu rencontrer mais que Ted et Heather l’avaient aidé à surmonter. Morgan n’avait pas tort, elle n’aurait pas pu mieux s'entourer.

- Oh, oui, tout va bien en potions maintenant. Heather a été parfaite, je lui dois beaucoup. Tout comme Ted, d’ailleurs. Je doute que j’aurais réussi à m’adapter ainsi sans leur aide.

Enfin peut-être… mais ça aurait pris beaucoup plus de temps. Trop de temps, honnêtement. Heureusement, elle ne le saurait jamais avec certitude, ayant pu compter sur ces deux personnes étant devenus des amis chers à son cœur. Mais Merindah avait alors pris la liberté de poser quelques questions à Morgan à son tour. Elle aurait bien deviné qu’il visait le Ministère, mais le fait qu’il affirme avoir arrêté le Quidditch pour se concentrer dessus lui donnait une facette de garçon décidé dans ses objectifs qui pouvait tout donner pour les atteindre et comprenait le sens des priorités. Sans détour, il poursuivit sur le fait qu’il voulait succéder à son père, sans parvenir à savoir si cela était une ambition personnelle ou parentale.

- Dévoué envers ton objectif, donc, résuma-t-elle avec un sourire. C’est bien que tu saches avec autant de détermination. Ce monde ne fait pas de cadeau, de ce que l’on dit. Idéalement, quel poste voudrais-tu ?

Alors qu’il parlait d'une ambition à suivre un chemin tout tracé, un sourire se dessina sur le visage de Merindah.

- L’un n’empêche pas l’autre, surtout quand ce chemin est celui que tu souhaites. C’est loin d’être fou, fit-elle remarquer. Et… à vrai dire… détrompe toi, je comprends. Probablement dans une moindre mesure, mais… je le comprends. Ma mère est issue d’une lignée pré-coloniale de guérisseurs Ngangkari. Je me souviens que jeune, ma mère m’y préparait déjà et m’emmenait souvent en visite médicale avec elle. Il y a toujours une certaine… tradition dans sa famille, à devenir guérisseur. Je l’ai au début suivie pour la rendre fière, pour me sentir proche d’elle et faire “ce qu’il fallait”. Puis la passion a pris le dessus. Mon père m’a toujours orientée vers cette voie, mais… je suis persuadée que si je m’y était réellement opposée, il aurait fini par prendre mon parti.

Alors non, il n’y avait pas la même pression que chez les Fawley, elle pouvait le voir. Pour autant, avait-elle vraiment envie de briser une tradition vieille de millénaires ? Pas vraiment. Son grand-père maternel frôlerait l’attaque s’il apprenait qu’elle doutait actuellement de son avenir au sein de la médicomagie.


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Morgan Fawley
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« Je crains que oui Miss Kareela… » soufflais-je dans un rire, avant d’incliner légèrement la tête lorsqu’elle déclara être flattée. Cela dit je n’étais pas moins un Poufsouffle pour autant, du moins par rapport à elle, car elle était une Poufsouffle d’adoption, « Je ne crois pas nos maisons et vos maisons incompatible… Tout comme si tu es là, c’est que le Choipeaux l’a décidé, car je suppose que tu n’étais pas au courant qu’on peut lui demander où aller en arrivant, donc… Tu es une Poufsouffle. » lui assurais-je avant de m’intéresser à elle, à son ancienne école à ce qu’elle avait pu y apprendre et à ici. Les programmes étaient différents, mais elle avait été soutenue et accompagné par plusieurs personnes, dont Heather qui remplacé un professeur et Ted qui était mon colocataire. Difficile dès lors d’imaginer qu’elle puisse avoir gardé son retard.

Ce qu’elle confirma, tout allait bien en potion à présent, Heather ayant été parfaite, tout comme Ted. Elle n’y serait pas arrivée sans leurs aides, « Ted est travailleur et gentil, je suis pas certain que ça l’a ennuyé. », au contraire, il a du aimer l’aider, enfin le plus important c’était qu’elle s’en sorte à présent, qu’elle ait récupéré son retard pour être plus sereine en ce début d’année. D’ailleurs ça me donnait un peu l’impression que son école n’avait pas les même ambitions que Poudlard et si elle me confirma qu’on pouvait en effet retrouver les mêmes études, l’histoire était différente, ce qui expliquait bien des choses.

Quant à moi ? Savoir si j’avais choisi par ma propre volonté ou pour mes parents… La réponse était complexe car j’étais incapable de savoir. Alors oui, j’étais assez dévoué à cet avenir, « Pour le moment Juge, voir haut juge avec l’expérience, mais l’objectif c’est la direction du ministère. », un objectif haut, et important, sans doute trop, mais que je ne renierais pas. Après, j’avais de l’ambition, mais je suivais les directions de mes parents, ce qui pouvait paraitre ironique. Alors oui, l’un n’était pas impossible avec l’autre. Quant au fait que j’avais pensé qu’elle soit exempte de pression, ce n’était pas entièrement vrai. Sa mère était la descendante d’une lignée de soigneur, elle avait été exposée à cela très jeune, sans savoir si c’était pour la faire suivre cette voie ou non d’ailleurs.

Elle avait choisi pour la rendre fière avant que la passion ne prenne le dessus. Elle aurait aussi été soutenue par son père le cas échéant, ce qui était une bonne chose. « Guérisseur quoi ? Ngan… » demandais-je en fronçant les sourcils face au mot que j’avais vaguement retenu, mais qui était important ici, « Je dois quand même concéder que vous avez une culture bien plus riche que la notre… », sans doute était-ce le cas de tous les pays ayant été colonisé. Deux cultures se mêlé. « Après j’ai tendance à dire qu’il est préférable de faire ce pourquoi on est né… Une personne travaillant contre son gré ne sera jamais efficace. », mais de là à savoir ce que j’aurais pu faire d’autre… Rien. Attrapant mon verre à nouveau plein, j’en buvais une gorgée, laissant le feu courir le long de ma gorge.


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Ainsi donc Morgan confirmait bel et bien faire du favoritisme dans le traitement de ses pairs, ce qui ne fit que faire rire Merindah de plus bel face à cet aveux. Pour autant, aux yeux de l’Australienne, ça ne faisait pas de lui moins un Poufsouffle que les autres. Après tout, il faisait partie de cette maison, ça n’était pas pour rien. Enfin… cela dit, c’était avant qu’elle apprenne qu’on pouvait choisir sa maison. Cette information lui étant nouvelle, elle ouvrit de grands yeux.

- Quoi ? Vous pouvez demander votre maison ? répéta-t-elle avec surprise. Non, en effet, je l’ignorais jusqu’à maintenant. Le Choixpeau à seulement dit ‘AAH ! Un choix si facile !” et… je me suis retrouvée chez les Poufsouffle. Je n’ai pas vraiment cherché plus loin. Mais… dis moi, ton arrivée dans cette maison était une volonté ou l’action entière du Choixpeau ?

Après tout… cela aurait très bien aussi pu être une sorte de pression familiale. Elle avait entendu parler de ces familles où tous les membres atterrissaient dans la même maison. Et… bon, maintenant que Morgan lui disait qu’on pouvait orienter le choix du Choixpeau, même cette histoire prenait sens. Pour autant, la cérémonie de répartition n’était pas la seule différence entre les deux écoles. Leur programme scolaire l’était aussi et c’est presque immédiatement que Morgan s’inquiéta de possibles difficultés qu’elle aurait pu rencontrer.

- Non, je ne pense pas non plus. Et puis… nous sommes devenus bons amis.

Tout comme Heather et Mika, Ted faisait partie de ces élèves extrêmement présents pour Merindah. Des élèves qu’elle était fortement heureuse d’avoir rencontré et qui lui donnaient goût de rester au Royaume-Uni en dépit de tout. Comme quoi, le destin était surprenant. Mais justement, Morgan se confiait sur le sien. Du moins, sur ses aspiration : juge, puis haut-juge, et enfin, la direction du Ministère. Merindah hocha doucement la tête, un sourire en coin sur les lèvres, alors qu’elle ne cachait pas être impressionnée. Oui, elle pouvait le voir dans un de ces postes à si haute responsabilité. Il en semblait avoir le profil et Merindah n’avait jamais jugé avec négativité l’ambion.

- Une grande aspiration, donc, dit-elle sans perdre son sourire en coin. Honnêtement, je suis certaine que tu en as l'étoffe. Déjà à ton âge tu montres un certain charisme et une aura… disons posée et réfléchie.

Peut importe que cela soit l’ambition donnée par ses parents, ou la sienne, temps que cela le rendait heureux. Merindah pouvait très bien le comprendre et avait d’ailleurs expliqué sa position sur la situation, vis les guérisseurs Ngangkari, qui fit d’ailleurs tiquer Morgan.

- Ngangkari, répéta-t-elle. C’est… notre guerissologie à nous. Elle prend en compte bien plus d’aspect que la médicomagie. Notre médicomagie se porte sur la santé physique, émotionnelle et psychique par le biais de remèdes principalement en accord avec la nature. Elle date d’avant la colonisation. Mais depuis quelques siècles, et surtout avec l’occidentalisation, les Ngangkari doivent aussi maîtriser les bases de la médicomagie occidentale, c’est pour ça que je suis venue les apprendre ici. Mais… en effet, nous avons été dirigés dans cette voie là. Parce que… il y a la pression de mettre fin à des siècles et des siècles de tradition tout de même.

Une culture plus riche ? Elle n’y croyait pas vraiment. La culture européenne était extrêmement riche elle aussi. Elle avait déjà eu l’occasion de se rendre en France et avait découvert un tout autre monde.

- Eh bien, si un jour tu décides de voyager de mon côté du globe, n’hésite pas à me faire signe, je te montrerai quelques coins, proposa-t-elle dans un sourire.


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Elle confirmait ce que je pensais, elle n’avait pas connaissance de ce fait et pourtant, juste en résumant ce qu’il s’était passé, il n’était pas possible de remettre en cause sa position dans cette maison. Un choix facile. Ca voulait tout dire. « Je n’ai rien influencé. Il m’a placé de lui-même chez les Poufsouffle. Je l’aurais demandé si il avait proposé autre chose. Les Fawley sont de Poufsouffle. », enfin presque, mais ne pensons pas à la part la moins glorieuse de notre arbre généalogique.

La concernant, elle avait été soutenue, accompagné et par des personnes franches et gentille. Pas vraiment étonné par le fait de s’être lié d’amitié avec eux. Les Poufsouffle n’étaient pas vraiment les plus difficiles à convaincre en amitié. Nous étions relativement déterminés et humain, quoi que c’était souvent dans un domaine et pas forcément le mien. D’ailleurs en parlant d’avenir, j’avouais ne pas pouvoir réellement dire qui était à l’origine de mes ambitions, le fait est que j’aspirais à beaucoup, mais sans pouvoir réellement me fixer. Hochant donc la tête à son commentaire, oui, je visais loin, le plus loin possible, quant à en avoir l’étoffe, j’espérais ne m’être jamais bercé d’illusion, avoir vraiment cette capacité à y arriver. Souriant toutefois à ses mots, à la description qu’elle pouvait faire de moi, je préférais croire que c’était bien ce dont j’étais capable, que ma colère actuelle n’était que de passage. « Merci. » soufflais-je alors, reconnaissant.

Il y avait autre chose que je n’avais pas comprit tout du moins, le mot, concernant les soigneurs de son pays. Lui demandant donc de répéter, elle le fit avant de s’expliquer. Une façon de soigner qui allait au delà de la médicomagie. Une méthode qui allié le physique, à l’émotionnel et au psychique. Une façon de soigner qui avait du s’occidentaliser, « Mais je suppose que vous êtes les plus à même de savoir ce qui est le plus judicieux de votre méthode ou l’autre, c’est pas nécessairement une obligation non ? », demandais-je quelque peu étonné qu’on puisse faire plier une réalité à une autre, à soit. « Il y a une raison à cette pression ? Des preuves d’un taux de réussite peut-être inférieur, ou c’est purement spéculatif et basé sur une méconnaissance de l’occident ? », m’installant un peu plus dans mon siège, je l’interrogeais, sans me faire prier, sans trop en douter aussi. J’aurais des réponses et elles m’intéressaient.

Son pays était plein de surprise, à n’en pas douter, alors, elle me proposa de me guider si jamais je venais à me décider à y voyager, « Je note. », mais de là à savoir quand ? J’avais des stages et du travail d’été à trouver au ministère pour renforcer mes dossiers, alors j’étais pas prêt de me reposer. « Ça doit te sembler bien étrange ici non ? Enfin plus terne. », à moins que ce soit simplement la vision ultra politisé que j’avais de mon pays d’origine qui faisait ça. Ca semblait plus animé par chez elle.


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“Les Fawley sont des Poufsouffle”. Donc… Morgan et Meghan ne faisaient pas exception à la règle et cela relevait bel et bien d’une tradition familiale à laquelle Morgan n’aurait pas voulu échapper non plus.

- J’imagine qu’il y a une certaine fierté familiale dedans à l’annonce du Choixpeau ?

Ou du moins un sens d’appartenance. Eux n’avaient pas cela. Du moins… dans les familles qui avaient des traditions de métier ou de destin à perpétuer, oui. Son grand-père avait été extrêmement fière de la voir aller dans cette maison. Mais son père, avait été dans une autre maison, différente de la sienne et de celle de sa sœur et ça n’avait jamais été plus qu’un résultat “logique”.

Face au projet professionnel de Morgan, Merindah se montrant encourageante, sincèrement certaine qu’il y parviendrait vu son comportement actuel et celui qu’elle avait pu voir dépeindre ici et là, tant dans les paroles de Meghan que quand elle l’avait croisée. Face à ce portrait plutôt élogieux bien que parfaitement sincère, Morgan sembla reconnaissant, laissant ainsi Merindah comprendre un peu plus que la fierté du Fawley avait probablement été largement ébranlée et ce, bien plus que dans la sphère familiale. Pourtant, ne voulant pas mettre Morgan mal à l’aise, elle décida de ne pas le questionner là dessus. Elle se contenta de lui sourire, en guise d’un “de rien” mesuré.

La conversation avait mené à un échange culturel dans lequel Morgan posait de nombreuses questions sur la voie choisie par Merindah et sur son école d’origine. Des questions auxquelles elle répondait sans le moindre mal ou le moindre manque d’aise, puisqu’il s’agissait d’une curiosité et d’un intérêt qui semblaient sincères.

- Les deux méthodes ont leur avantages et leurs inconvénients. Les Ngangkari sont plus affaiblis, particulièrement physiquement et mentalement puisque donnent de leur personne, de leur âme, établissent une connexion pure et puissante qui peut être tout aussi bénéfique que douloureuse. La magie d’ici a plus de recul, ce qui est un avantage pour garder une distance, mais un désavantage pour traiter. La profession de Ngangkari se suffit à elle même et nous ne sommes pas forcés d’apprendre les rites d’ici de manière… particulièrement intensive non plus. Vois cela comme… une petite compétence en plus, en extra. J’ai fait le choix de venir ici pour les étudier pour.. fuir mon ex et refaire ma vie ici, loin de l’influence de mon père et de la pression constante de devoir être parfaite. Mais rien ne me forçait à devoir les maîtriser à Ste Mangouste, j’aurais pu rester en Australie, être diplômée l’an dernier et déjà être guérisseuse pratiquante depuis l’an dernier.

Morgan ne semblait pas négatif vis à vis de cette contrée lointaine aux traditions bien différentes, les trouvant plus riches, ce qui poussa Merindah à lui proposer d'être une sorte de guide touristique s’il venait à se rendre en Océanie, ce dont il prit note, avant d’affirmer que l’Écosse devait lui semblait terne à coté. L’Australienne rit, amusée par cette remarque qu’on lui faisait assez souvent.

- Oui et non. J’aime ce pays, j’aime votre culture. J’ai encore bien du mal avec vos traditions sang-pur, mais j’affectionne le reste. Si ce n’est non, attend. C’est faux.

Elle leva son index, un sourire en coin :

- Vous avez un climat affreux. Non, vraiment. Même chez moi, actuellement où c’est l’automne, il fait bien meilleur qu’ici en approche de l’été.

Son regard brillait d’amusement. Ca n’avait pas échappé à beaucoup d’élève, Merindah était généralement bien plus couverte que la moyenne des élèves. Pour autant, ça ne l’empêchait pas de continuer à vivre sa vie comme en Australie, notamment en allant surffer. D’ailleurs… peut-être devrait elle y retourner sous peu, pour s’aérer l’esprit. D’ailleurs… peut-être que cela ferait du bien aussi à Morgan ?

- Ce qui me fait penser… dit-elle en reprenant un certain sérieux. Il y a un coin plutôt sympa, avec une plage peu voire… pas fréquentée où j’aime me rendre quand tout devient un peu trop et que je sens que je vais éclater. Si… si tu as besoin d’une pause, ou de te défouler, fais moi signe. Je t’y emmènerai. Je n’y ai jamais vu le moindre sorcier, c’est un endroit moldu plutôt reculé, ce qui veut dire que personne ne viendra t’y juger. Je devrais y retourner ce mois ci assez régulièrement pour relâcher la pression.


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« Oui. D’autant que si pour beaucoup, Poufsouffle est un signe de faiblesse, c’est aussi l’une des rare maison qu’il est difficile d’affecter à autre chose que le Ministère. C’est la maison de la loyauté et du travail. », d’autant plus avec un Ministère au service des inégalités comme aujourd’hui. De toute façon ma vie entière tournait autour de ça, de mes études à ce que j’ambitionnais. C’était difficile d’ignorer que j’étais né pour ça et le fait qu’elle me complimente fut à la fois rassurant et normal dans un sens. La remerciant, je m’intéressais alors à ce qu’elle m’avait dit et surtout à cette particularité, celle qui avait poussé des rites ancestraux à changer.

Ainsi donc les deux méthodes avaient une balance. Ce qu’elle avait apprit été plus fatiguant pour le physique et le mentale, ils donnaient d’eux, ils établissaient une connexion qui pouvait être aussi bénéfique que douloureuse. Avec la magie de l’occident, il y avajt plus de recul, de distance, mais c’était parfois un désavantage. La profession de base suffisait sans avoir la nécessité d’apprendre la façon de faire occidentale avec trop d’attention, c’était un bonus. Mais elle était surtout venue pour fuir son ex, refaire sa vie, sans l’influence de son père, de la pression de devoir être parfaite. Elle aurait pu rester là-bas et rester guérisseuse. « Tu es venu pour te soigner en quelque sorte. Car la pression, la perfection, toi comme moi on sait qu’on peut s’y soustraire en faisant certains choix et que là distance ne change rien… Sinon sortir d’ici saoul comme un première année ayant gouté sa première bière au beurre ne compterait pas… », mais ça comptait. Le spectre restait là tout comme l’envie.

« Dernièrement j’ai souvent pensé à comment aurait été ma vie sans le devoir, sans mon nom… J’avais jamais douté de mon avenir à ce point là et le fait de l’avoir fait pour quelqu’un est… On fréquente la même école… Si la fuite n’était pas autant une preuve qu’elle avait gagné, j’aurais pu rejoindre l’Australie pour fuir mon ex… » soufflais-je dans un sourire. Mais je voulais lui faire comprendre que je saisissais ses raisons, le pourquoi elle avait fait ça. « Alors est-ce qu’il a gagné ? Ou il y a quelque chose qui va te faire en ressortir plus forte ? », car c’était ça le plus important.

Quoi qu’il en soit, j’avais l’impression que l’Écosse faisait pâle figure à côté d’ici, ce qu’elle ne partageait pas entièrement. Elle aimait le pays, notre culture, même si elle avait du mal avec les traditions de sang-pur, mais elle aimait le reste… Ou pas. On avait un climat affreux et ce constat m’arracha un rire assez évident. Il faisait bien meilleur chez elle qu’ici, alors que c’était l’automne dans sa partie de l’hémisphère. « T’aime pas la bruine et le crachat 360 jours par an ? Je comprends pas ! » soulignais-je avec un sourire. « Nos traditions trahissent surtout la peur du changement, des autres… Le métissage commence à apparaître, mais il reste une source de différence… Mika a déjà dû t’en parler ou il a simplement omis de te dire qu’il se faisait juger pour son double métissage… Sang mêlé, semi-asiatique, il en faut pas plus pour qu’on te juge moins digne qu’un autre. J’en sais quelque chose et pourtant je suis de sang pur. », mais on devait s’imposer, toujours.

Et puis elle pensa à une chose, il y avait un endroit avec une plage presque pas fréquenté qu’elle aimait bien retrouver quand tout semblait… Trop fort et qu’elle se sentait à bout. Si j’avais besoin d’une pause, ou de me défouler, je n’aurais qu’à lui faire signe, elle m’y emmènerait. Elle n’y avait jamais vu le moindre sorcier, c’était assez reculé, même pour les moldus, ce qui signifiait personne pour juger et elle allait avoir besoin d’y aller régulièrement à son niveau. « Deux fois que tu veux m’attirer quelque part… Je sais que je suis irrésistible, mais voyons, je suis fraîchement divorcé, pense à la presse ! », amorçais-je dans un rire qui trahissait le fait que je ne jugeais en effet pas ça comme ça. J’avais confiance en moi, en mes capacités, mais je n’étais pas à ce point arrogant sur mon physique. Je savais qui j’étais, mais je savais aussi que les goûts et les couleurs n’étaient pas universels. Je me devais juste d’être présentable et appréciable.

« Mais c’est gentil… Dans un sens, je devrais refuser, car je n’ai pas le temps pour tout ça, mais… J’ai jamais le temps de rien, c’est peut-être le signe qu’en réalité je commence à me noyer et qu’il faut que je lève le pied… », une réalité qui trahissait une chose, « Savoure, je n’ai pas pour habitude d’exprimer mes aveux de faiblesse. », soufflais-je dans un rire un peu triste avant de passer une main sur mon visage jusqu’à ma nuque. « Merci… T’as aucune raison d’avoir ce genre d’attention avec moi, sauf le côté Poufsouffle… » qui était peut-être une vraie bonne raison.


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La maison de la loyauté et du travail. Dans ces mots, difficile de penser que les Poufsouffle seraient en effet de mauvais candidats au sein du Ministère. Enfin… peut être à l’exception de métiers un peu plus sombres. Néanmoins, Merindah hocha doucement la tête, affichant ainsi un sourire.

- Tu as donc toutes tes chances pour atteindre tes objectifs, en effet. Eh bien… même si je rentre en Australie un jour, j’aurai espoir d’y croiser ton nom dans la presse politique. Enfin… sauf si tu penches au genre dictateur, ne put elle s’empêcher de plaisanter en laissant échapper un rire. Cela la presse devrait doublement parler de toi, du coup.

Le regard pétillant d’amusement et de taquinerie, Merindah se laissait un peu plus aller au relâchement et le verre de rhum déjà avalé ne devait pas y être pour rien, même si de toute évidence, le contact de Morgan lui faisait le plus grand bien. Ce dernier s’était intéressé à sa culture, et désormais plus particulièrement à leurs pratiques de médicomagie, questionnant l'intérêt d’apprendre les deux. Merindah lui fit alors part du fait que si elle était véritablement venue étudier ici, ce n’était pas par pure passion des méthodes occidentales, mais surtout pour se reconstruire. Oui, elle était en effet venue pour se soigner. Hochant doucement la tête avec un sourire face à ce parallèle, avant de tristement hocher de nouveau la tête face à son constat.

- Oui et non. Ici, les gens ne me reconnaissent pas. Ils ne me questionnent que quand je mentionne mon nom de famille. Généralement, j’ai droit a “eeeh, c’est pas un Ministre Néo-Zelandais ça ? Ou Australien ?”. Là bas… C’est différent. Ma soeur adore être reconnue, elle adore l’adore l’attention des media, mais j’ai toujours détesté cela. Et pourtant, en parallèle, la moindre frasque peut retomber sur mon père, être utilisée contre lui. Alors.. oui, il y a une certaine pression de la perfection.

En entendant qu’à cause de celle qui était désormais son ex-femme, Morgan avait douté de son avenir, imaginé sa vie sans son nom et son devoirs, Merindah secoua négativement la tête, claquant sa langue contre son palais d’un air désapprobateur.

- Ne la laisse pas te faire douter. Elle n’en a fait qu’à sa tête, toi, tu es resté fidèle à toi même et ce à quoi tu croyais. Elle n’a pas à prendre ta confiance, ni tes rêves, dit elle d’une voix douce, mais ferme, pour lui insuffler un peu de confiance, ce que la jeune Yaxley semblait avoir complètement échoué à faire. Face à sa question, elle hocha document la tête dans un sourire : Plus forte ? Probablement. Mais j’ai surtout pu voir sur qui je peux réellement compter. Alors oui… j’y ai perdu certaines choses. Mais j’ai gagné plus important, comme Mika. Tu l’aurais vu, du haut de ses 15 ans à peine balancer ses 4 vérités à Lucas pour prendre ma défense… Mais tu verras, toi aussi tu en sortiras plus fort. Et toi aussi tu vas y gagner quelque chose.

Rien qu’à ce souvenir, le regard de Merindah se remplit de tendresse et d’amour face à ce gamin qu’elle ne quitterait pour rien au monde. Et puis… honnêtement, elle ne pouvait aussi pas retenir un sourire d’amusement en revoyant le jeune Australien remettre son mentor dans le droit chemin.

Si Morgan pensait que l’Ecosse faisait pâle figure à coté de l’Australie, Merindah le détrompa, affirmant quelques préférences. A l'exception nette et certaine du climat, ce qui ne manqua pas de faire rire le Fawley, ce qui fit rire de plus belle Merindah. Pourtant, le sujet redevint quelque peu sérieux alors que Morgan apportait quelques éclaircissements sur sa culture. Mentionnant Mika, il obtint d’autant plus l’attention de Merindah. Arquant un sourcil face à ce jugement de double métissage, Morgan put entrevoir dans le regard de la blonde le coté protecteur de la jeune femme. Nul doute qu’elle n’hésiterait pas à remettre en place le premier gamin qui oserait proférer ce genre de chose.

- File moi une liste de nom, je leur mettre leur jugement où je pense, fit elle remarquer avec une certaine… once de tension, pourtant aucement tournée vers Morgan. Simplement, personne ne s’approchait de son petit frère. Levant les yeux au ciel, elle secoua légèrement la tête. Les gens et leurs foutus jugements.

Juger… un travers probablement propre à la nature humaine, mais que Merindah détestait au plus profond d’elle même. Était-ce un caractère acquis de part sa future profession ? Probablement pas. Mais ça ne l’empêchait pas de trouver ça futile.

Heureusement, le sujet dévia, et Merindah offrit à Morgan de lui fournir une échappatoire, s’il en avait besoin. Et… Merlin il semblait en avoir besoin. Ce dernier plaisanta de plus belle, parlant de la presse et du coté suspect de la chose. L’Australienne éclata de rire.

- T’as raison, attends, je vais te faire boire un peu plus quand même là, comme ça, on respectera tous les clichés, dit-elle en levant la main pour faire signe au barman de leur apporter de nouvelles boisson. Et pour la presse, t’en fais pas, on peut toujours trouver un coin bondé de monde sinon. Comme ça si je t’arrache tes vêtements, y aura au moins témoins pour prendre des photos et faire circuler des rumeurs, c’est parfait.

Mais sous couvert de plaisanterie, Morgan fini par accepter à demi-mots, admettant qu’il commençait à se noyer.

- Se noyer n’est pas un aveux de faiblesse, Morgan. Ca veut seulement dire que tu es un être humain qui a une réaction humaine normale face à… pardon… mais…. un surplus de saloperies qui lui a volé à la figure.

Terme assez fort, mais pour autant, Merindah le jugeait mesuré vu les aveux de Morgan.

- Alors ne me remercie pas et à la place, accepte mon invitation la prochaine fois. De toutes façons, entre Poufsouffles maudits, il faut se soutenir.


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Ici, elle avait l’anonymat, même quand elle mentionnait son nom, c’était vague. La-bas, elle était reconnue et si sa soeur adorait ça, l’attention, elle, elle avait toujours détesté ça. Le moindre débordement pouvait lui retomber dessus, enfin sur son père, alors oui, il y avait une pression à la perfection. Je pouvais comprendre le besoin de pause, de s’en éloigner. Surtout quand tout pouvait être sujet à discussion, « Avec Meghan on a au moins toujours su se couvrir et comprendre quand intervenir en un regard… », mais nous n’étions pas opposés, loin de là, nous étions le reflet de l’autre.

Mais aujourd’hui, une personne avait su me faire douter, me faire douter de moi, de ce que j’avais en tête, en mon avenir. Une personne m’avait fait reculer assez pour qu’un instant, je me demande à quoi pourrait ressembler la vie. Claquant la langue, elle me fit relever les yeux sur elle, m’arrachant même un rire tant c’était surprenant. Je ne devais donc pas la laisser douter, elle n’en avait fait qu’à sa tête, moi j’étais resté fidèle à celui que j’étais, elle n’avait pas à prendre ma confiance, mes rêves, mais qu’en était-il ? Juste de ce soute ? « Il y a juste des moments où je me demander ce qui aurait pu arriver, ce qui pourrait en être… », juste un doute. Mais si reculait rendait plus fort, il fallait parfois le faire.

Pour elle, elle avait vu sur qui elle pouvait compter et elle avait perdu des gens, des personnes. Cela dit ce qu’il y avait à gagner n’était pas négligeable car elle avait remarquer sur qui compter. Dont la pile qui nous avait récemment rejoints et qui du haut de ses 15 ans avait enchainé son ex de ses 4 vérités pour prendre sa défense. Alors moi aussi je m’en sortirais, j’y gagnerais quelque chose, « Il est Poufsouffle, avec le recul ça t’étonne ? » attaquer pour défendre nos proches des injustices, c’était notre credo, « Mais j’en apprends déjà pas mal sur les gens qui m’entourent… J’ai une ex belle mère fiable, solide, une soeur sans faille, un ami lucide et il y a même de très bons conseillers dans l’entourage direct de ma soeur… » confiais-je dans un sourire entendu. Je ne l’avais pas attendu et pourtant je l’avais trouvé et elle aider, elle repoussait à sa façon certaines craintes.

Parlant un peu du pays, de la culture, je semblais lui apprendre que le racisme était présent et courant, régulier et que j’en étais moi-même victime, quoi que j’avais l’avantage d’être de sang pur au moins. Mais ce n’était peut-être pas le cas de ses proches et elle voulait que je lui donne une liste pour qu’elle puisse mettre leur jugement où elle le pensait… « Je t’aurais bien dit la moitié des Serpentard, mais ça serait aussi un jugement facile… Mais je crois que… Enfin il y a un souci de moins dans l’école à ce niveau là… » bien qu’il ne soit pas toujours très agréable ou gentil de le dire, une personne étant décédé dernièrement avait grandement soulagé la pression dans l’école à ce niveau là. Quant aux jugements… « Ils peuvent juger, mais il faut savoir le garder pour soi quand rien de pertinent peut en sortir. », car je jugeais, mais je gardais ça pour moi.

Alors après un moment, sur un ton plus léger, elle proposait à nouveau quelque chose, proposition qui m’arracha un sourire et une remarque qui l’a fit rire aussi. Elle voulait donc boire un peu plus pour pour respecter tous les clichés. Commandant donc, je rebondis, « Mais du coup je dois abuser de ma vue sur ton corps pour être complet, ou on admet quand même qu’on est pas obligé d’être des animaux ? », pour ce qui était de la presse, elle pouvait proposer un endroit bondé, comme ça si elle arrachait mes vêtements, il y aurait des témoins et des photos. Posant mes mains sur mon torse, comme pour me cacher, j’eus un constat pour toi, « Manquerait plus que je sois pas performant au vu de mon abstinence forcée et on serait au poil… » car je ne comptais pas ce qui était arrivé quand j’étais alcoolisé comme une véritable expérience… D’ailleurs cette pensée m’arracha mon sourire, « Même si j’apprécierais que la prochaine fois que je fasse quelque chose avec une femme, je sois conscient, sobre et consentant… », enfin, au moins j’acceptais, conscient que si je saturais c’était peut-être pas pour rien. Il s’était passé beaucoup de choses dernièrement…

Se noyer n’était pas un aveu de faiblesse pour elle, ça voulait juste dire que j’étais humain, avec une réaction normale face à la merde qui lui tombait dessus. « On m’a pas élevé pour craquer, même si je sais que c’est normal… », la remerciant alors, à ma façon, elle le rejeta, proposant plutôt d’accepter l’invitation la prochaine fois, car entre Poufsouffle maudits, il fallait se soutenir. Difficile de comprendre ce qui avait pu lui arriver, difficile de l’accepter aussi, elle était… Bien trop douce pour ça. « Je peux te promettre autre chose, comme d’essayer d’accepter chacune de tes invitations à l’avenir… Question de survie. », ou de compréhension qu’elle apaisait enfin des plaies à vif.


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C’était indéniable. La relation qui unissait Meghan et Morgan, en plus de rimer, était véritablement une relation fusionnelle. Si Merindah n’avait pas connu un peu plus les deux, elle aurait parié qu’ils étaient jumeaux. Des jumeaux de deux ans d’écart, en soit. Face à cet amour pur qui unissait la fratrie, l’Australienne afficha un sourire.

- Ca se voit, admit-elle. Enfin… plus dans le sens où, quand vous êtes cote à cote, on pourrait parier que l’un serait prêt à bondir sur l’autre pour lui éviter un cognard en pleine tête.

Mais peut être Merindah connaissait elle juste assez Meghan pour deviner combien ils étaient protecteurs l’un envers l’autre. Et puis, de toute façon, Morgan lui avait littéralement dit veiller sur elle, pas plus tard qu’un peu plus tôt, lorsqu’ils avaient parlé de leur lien.

Puis, Morgan admit alors faire face à des moments où il se demandait ce qui aurait pu arriver, ou ce qui aurait pu en être. Merindah secoua légèrement la tête, connaissant bien ces doutes, mais ils n’avaient jamais été très bons.

- Je sais… j’ai souvent les mêmes ces derniers temps. Mais… ils sont inutiles. Ca ne fera que te torturer d’avantage. Est-ce que… commença-t-elle, hésitante, avant de finalement se lancer. Est-ce que tu as pu te débarrasser de toutes ces affaires ? Avoir la moindre chose sous le nez, ça n’aide généralement pas. Oh… et… Peu importe ce qu’on en dise, brûler un truc lui appartenant, ça défoule.

Oui, bon, elle était une douce Poufsouffle, oui, mais elle en demeurait aussi tout ce qu’il y avait de plus humain. Un être humain avec une fierté et une colère, et elle ne pouvait que comprendre celle que devait ressentir Morgan. D’ailleurs, il lui avait demandé si elle y avait gagné quelque chose et la réponse avait été positive : Mika. Mika qui, du haut de ses 15 ans, avait dit merde à son mentor. Et en effet… il était Poufsouffle. Logique, désormais.

- Pas faux, même si à l’époque, on avait tous les deux aucune idée de cette maison. Mais honnêtement… j’ai gagné un petit frère. Un être qui m’est aujourd’hui si cher que je pourrai tout faire pour lui. Alors oui.. Lucas aurait pu me plaquer 45 fois pour ma soeur, si ça m’avait permis d’avoir Mika dans mon coeur, dit-elle avec un sourire avant de secouer la tête, laissant échapper un rire. Oh Merlin, le rhum me rend cliché.

Mais au moins, Morgan lui aussi se découvrait bien entouré, par sa soeur, sa belle-mère (ce qui la surpris d’ailleurs) et un ami fiable. Le dernier lui était destiné, et elle lui adressa un sourire en retour.

- Eh, ta soeur a bon entourage, qu’est-ce que tu veux ! dit-elle en riant, bien que cela soit aussi un compliment vers lui, puisqu’elle avait aussi récemment trouvé Morgan qui, ce soir, l’avait énormément aidée.

Mais voilà que Mika et Morgan subissaient quelques jugements. Un fait qui déplaisait profondément à Merindah qui ne pouvait s’empêcher de se sentir protectrice, demandant ainsi une liste de noms. La moitié des Serpentard, donc… une liste allégée récemment. Peu difficile de comprendre de qui Morgan parlait. Alix Avery et sa manière brutale de prendre les gens pour des idiots. Mais de là à la critiquer… non. Elle en restait morte. Morte trop jeune, c’était indéniable et ce, même si Merindah ne l’avait jamais appréciée. Ainsi, peu à l’aise sur le fait de parler d’Alix, Merindah saisi la perche tendue par Morgan pour s’éloigner de la question et hocha simplement la tête en guise d’accord sur ce point. Oui. Savoir à qui dire quoi, ou s’il était acceptable de le dire.

De toutes manières, la conversation prit une tournure bien plus agréable. Enfin… comique. Alors que Merindah avait commandé de nouveaux verres, disant qu’elle allait le faire boire pour remplir les clichés, il demanda s’il devrait abuser de sa vue sur son corps ce qui fit rire aux éclats Merindah.

- Bah, oui tu dois reluquer, c’est quand même la base enfin ! dit elle en riant de plus belle alors que leurs nouveaux verres arrivaient à table.

Mais Morgan posa ses mains sur son torse, pour se cacher, parlant alors du fait que son abstinence forcée le rendrait peut être incompétant, avant de dire que sa prochaine fois serait plus appréciable sobre, conscient et constant. Merindah cessa de rire, ouvrant de grands yeux.

- Quoi ? demanda-t-elle avec un certain choc. Attends… ne me dis pas que ?...

Il avait dit qu’Aurora avait eu une obsession pour l’union charnelle. Elle n’aurait tout de même pas eu cette envie à ce point là ? Tout à coup bien sérieuse, elle releva sa main la fit traverser la table pour rejoindre l’avant bras de Morgan, en signe de compassion et simplement de présence, bien qu’espérant sincèrement avoir mal comprit son humour.

Mais il disait se noyer. Cela n’était en rien une faiblesse, selon Merindah. Confiant alors qu’il n’avait pas été élevé pour craquer, elle secoua négativement la tête.

- On s’en fiche t’es humain, c’est tout, dit-elle avant qu’il ne lui promette d’essayer d’accepter ses invitations, ne serait-ce que par question de survie. Au besoin je te kidnapperai t’en fais pas. Je suis sûre que Meghan m’aiderait en plus si c’est pour ton bien.


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« Mon mariage devait lui donner du temps. », mais non. Cela dit ça plaçait la barre des sacrifices, de ce qu’on pouvait raire pour l’autre. Tout comme il était inutile de nier que j’avais plus d’une fois douté dernièrement, venait même à me demander ce qu’il en aurait été si je n’avais pas été de sang pur. Si je n’avais pas eu cette position, ces attentes. Comment la vie aurait-elle été ? Elle avait eu souvent les mêmes pensées, mais c’était inutile, c’était juste ce torturer… Alors est-ce que j’avais pu me débarrasser de ces affaires ? Voir brûlé certaines d’entre elles… Taisant le fait que j’aurais volonté brûler mon ex femme, je répondis, « Les bijoux que j’avais pu lui offrir, mon alliance, le reste c’était à elle et j’ai tout renvoyé. », comme j’avais rendu les clés de la maison pour revenir chez mes parents. Je l’avais effacé de ma vie.

Cela dit, je n’étais pas étonné que dans son tri elle ait remarqué une qualité d’un de ses amis, surtout quand on voyait sa maison. Mais elle ne le savait pas à l’époque et elle avait gagné un petit frère. Elle aurait au final pu se faire plaquer à l’infinie si cela lui avait permit d’avoir Mika avec elle. Riant au fait d’être cliché, je nuançais, « Y’a aucun mal à être cliché parfois. », bien au contraire, mais j’y avais aussi gagné et je ne pouvais pas nier qu’elle en faisait partie. Alors oui, ma soeur avait un bon entourage.

Et puis tant qu’à parler des clichés, après l’avoir renseigné sur la situation des métisses, je lui demandais si pour bien faire il fallait que je me perde dans son décolleté, ce qui semblait être une base. « Par respect pour les clichés, je vais encore attendre un peu avant de dévorer ton corps de mon regard… J’ai une réputation à tenir, quand bien même tu es magnifique. », mais même avec une perche comme celle là, on m’avait apprit à me tenir… Du moins jusqu’à un certain stade.

Sa réaction ne se fit pas attendre, elle fut franche, réclamant une précision qui se tut dans le silence alors qu’elle penchait le bras vers moi, doux et rassurant, « Je suis rentré un soir un peu trop alcoolisé, car elle m’avait exposé, avait prévenu mon père et le sien du fait que je la touchais pas et… J’étais pas vraiment conscient, je saurais même pas te dire exactement comment j’ai rejoints ma chambre, mais à un moment… Il y a eu une chaleur, et… J’étais déjà presque à bout quand j’ai posé mon regard sur elle, sur ce qu’elle faisait avec sa bouche pour avoir… J’ai craqué et… J’ai eu un moment de lucidité après, alors qu’elle se glissait contre moi en se déshabillant et en essayant de me faire… Revenir pour qu’elle puisse me chevaucher… », je n’avais pas donné tout les détailles à sa mère pour une bonne raison. « Je l’ai repoussé juste avant qu’on ne… Juste avec qu’elle ait ce qu’elle voulait… Enfin… Elle avait déjà réussi à avoir de moi une chose et… Et je suis partie, j’ai renvoyé ses affaires chez elle, elle inclut et même si je n’avais pas eu le choix, j’aurais détruit toute chance pour faire marcher ce mariage… Alors ouais, je serais pas contre avoir moins d’alcool dans le sang la prochaine fois, et une femme moins taré en face surtout… » soufflais-je dans un rire désabusé.

Je me noyais, on se demandait bien pourquoi. Pourtant je devais tenir bon, faire face, mais comment ? J’étais humain selon elle, un humain avec des failles, mais de là à les accepter… « J’ai pas grandit dans l’idée de reculer… » et j’avais du le faire. Alors je pouvais au moins essayer de répondre présent le plus possible. De toute façon elle me kidnapperait et Meghan m’aiderait. « Vous allez pas vous y mettre à deux ! » me plaignais-je faussement, appréciant malgré tout la présence de ces deux personnes à mes côtés et la sensation de ne pas être seul, d’être entendu. « Je vais coopérer, ça m’évitera une alliance trop solide avec vous… », pour ma survie c’était nécessaire.


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Merindah ne pouvait pas imaginer le sentiment d'échec que Morgan devait ressentir. Vis à vis de lui-même, de son mariage, de son père, mais aussi bel et bien de sa soeur. L’Australienne soupira, compatissante.

- Ça lui en laissera peut-être d’avantage que tu ne le crois, on ne sait jamais.

Après tout, il y avait toujours une chance que les Fawley soient un peu plus frileux désormais, à marier leurs enfants de la sorte et pourraient pencher vers une décision plus lente. Du moins… Merindah l’espérait sincèrement. Au moins, Morgan semblait avoir évacué de sa vie la grande partie des affaires d’Aurora. Tant mieux, en un sens. Rien de pire que de devoir les regarder chaque jour.

- Mh. Brûler des bijoux, c’est plus complexe, en effet. Bon… il ne te reste en effet qu’à te saouler dans un bar, répondit-elle en tentant un brin d’humour pour alléger de nouveau la conversation, certes, mais aussi pour, à mi-mot, lui faire comprendre que oui, passer ce genre de soirée, quoi qu’on en dise, ça faisait du bien et il en avait tous les droits.

De toute manière, des pires experiences, on finissait toujours pas sortir plus fort et reconnaître son entourage, celui qui reste avec nous contre vents et marées. C’était le cas de Mika, ce petit crétin qui s’était accroché à elle plus que de raison, trouvant un peu plus de réconfort en elle qu’en Lucas. Un petit crétin qu’elle aimait de tout son coeur, au point même d’avoir proposé d’être une sorte d’appui officiel pour lui, une fois ses études terminées, pour libérer un peu ses parents. On ne proposait pas une telle chose pour quelqu’un qu’on affectionne pas. Alors ouais, elle était devenue cliché, se mettant à dire la phrase la plus mielleuse qu’elle aurait pu dire. Mais il fallait bien le dire, voir Mika blessé l’avait aussi profondément secoué.

- C’est juste que… y a des gens pour lesquels tout vaut la peine.

Bon. C’était pas moins mielleux, mais ça n’en restait pas moins faux. Morgan comprenait, dans une mesure différente, avec Meghan.

La conversation n’en resta pas moins clichée lorsque cet étrange sujet tomba sur la table : preuve entière qu’ils avaient relativement lâché prise. Morgan affirma qu’il attendrait avant de dévorer son corps de son regard, ce qui fit lâcher un couinement de rire à Merindah. Une Merindah qui rougit telle une ado lorsqu’il lui annonça qu’elle était magnifique. Elle n’avait jamais été particulièrement imbu d’elle même et faisait preuve d’une immense modestie, au point de toujours être parfaitement incapable de recevoir un compliment. Trahie par la coloration de ses joues, elle laissa échapper un petit rire nerveux, baissant les yeux.

- Gentleman jusqu’au bout, donc, souffla-t-elle avec amusement, mais notant tout de même ce fait, ne pouvant au fond s’empêcher de dessiner certaines comparaison qu’elle effaça bien vite de son esprit.

Pourtant, sous la plaisanterie, Morgan fini par faire un aveux. Un aveux qui sous-entendait quelque chose de bien plus choquant, qui mit complètement fin à l’aspect léger de leurs plaisanteries. Sa main posée sur l’avant bras du garçon, elle le questionna, non pas à la manière d’un interrogatoire, mais plutôt avec douceur et inquiétude. Et Morgan expliqua. Il expliqua cette dernière nuit avec Aurora. Une nuit absolument atroce. Personne ne méritait une telle chose. Personne. Morgan avait beau finir son récit par un léger rire, Merindah secoua négativement la tête. Que pouvait-elle dire ? Rien de ce qu’elle pourrait dire ne pourrait effacer cette soirée, même si elle aurait aimé pouvoir claquer des doigts et effacer ce mauvais souvenir. Incapable de trouver quoi dire, elle se leva, et, comme souvent, laissa ses actes parler à sa place. Elle s’approcha de Morgan et se posta à son coté avant de passer ses bras autour de lui et de le serrer contre elle, là, debout à coté de lui. Elle se fichait complètement de ce qu’on pourrait en dire le lendemain dans les couloirs de l’école. Il devait y avoir une raison pour cet agissement d’Aurora, mais ça n’était pas sa priorité. Sa priorité, c’était Morgan. Elle le serra contre elle, lui offrant toute la chaleur humaine douce, réconfortante et protectrice qu’elle pouvait offrir.

- Je suis désolée, Morgan. Désolée que ça ait fini comme ça. Désolée qu’elle t’aie pris autant. Vraiment… avait-elle presque murmuré.

Là où bien des hommes auraient pu craquer, Morgan était resté fidèle à lui même et à ses convictions et ça, ça en disait long sur le type d’homme qu’il était. Savoir qu’Aurora n’avait pas su le voir, et pire, atteint Morgan, c’était bien plus rageant. Il méritait bien mieux.

- Et puis, quand tu doutes, quand tu penses à tout ça, hésite pas à venir me voir. On ira boire un verre, faire un tour, je sais, ce que tu voudras pour apaiser tout ça dans ton esprit.

Avec tout ce que Merindah apprenait, elle ne pouvait que comprendre pourquoi il avait la sensation de perdre pied. Franchement ? Il faudrait être totalement dingue pour ne pas perdre pied.

- Ca n’est pas reculer. Rien de ce que tu as fait, ou de ce que tu fais, n’est reculer. Ce que tu fais, actuellement, c’est garder la tête hors de l’eau et te reconstruire. C’est l’opposé de reculer. Alors oui, c’est dur, et oui, tu as l’impression de te noyer. C’est comme ça. Si c’était facile à faire, la vie serait bien différente. Mais personne ne te demande de remonter à la surface seul. Tu as des gens qui sont là pour t’aider à garder la tête hors de l’eau. Et on est là.

Et comme elle l’avait dit, elle le kidnapperait s’il refusait et probablement que Meghan l’y aiderait. Alors il protesta (plus ou moins), ce qui fit rire Merindah. Ainsi, il allait coopérer. Parfait.

- Très bien. D’ici deux semaines, j’y retourne et je t’embarque. Je vais te montrer ce qu’on fait en Australie pour flotter, dit-elle avec un sourire, ramenant au sujet précédent de ne plus se noyer. Tu as déjà entendu parler d’un sport moldu qui s’appelle le surf ?


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Laisser plus de temps à ma soeur, je l’espérais, vraiment, mais au vu de ce qui se tramait, ça risquait de couper court, ça risquait d’être plus difficile que prévu. Après, si au moins, il n’y avait pas de précipitation, c’était déjà ça de gagné. Quand à effacer Diana de ma vie ? Bruler les bijoux était en effet complexe, mais pas impossible, vraiment pas, « Le feu déforme les alliages et abîme les pierres, ça suffit aussi à révéler la laideur qu’elle mérite. » assurais-je avant de parler du bien qu’une rupture pouvait provoquer, du bien qu’il y aurait à parler, à voir les autres autour de nous. Alors oui, il y avait des gens qui en valait la peine et elle en était une belle preuve en soit. Un échange pour la forme qui se transformait en quelque chose de salvateur.

Répondant en un sourire, il nous fallait alors céder aux rumeurs à ce qui pourrait être dit dans notre cas et au fait qu’il faudrait peut-être que j’abuse de la vue, ce que je ne me voyais pas faire, même pour la blague. Elle n’était pas un objet et en ayant une soeur, si je traitais les femmes ainsi, je n’aurais pas vraiment d’honneur. Rougissant à mes mots, je la rassurais sur mes intentions au travers d’un sourire rassurant avant qu’elle ne souligne que j’étais gentleman jusqu’au bout, « J’ai surtout peur des femmes qui occupent ma vie ! » assurais-je dans un rire face à cette demi vérité.

Mais l’ambiance s’alourdit, l’alcool n’ayant pas toujours joué pour moi, je lui confiais ce que je n’avais même pas confié à ma soeur par peur de la voir exploser contre une personne qui n’en valait pas la peine. Et visiblement elle n’eut pas la même réaction que mon sang. Se levant sous mes sourcils froncés, je fus un peu étonné de la voir m’approcher pour me prendre dans ses bras, me serrer contre elle. Lui rendant après un moment d’immobilité, elle s’excusa, se désolant de la fin de cette relation de ce qu’elle m’avait prit. « Ne t’excuse pas, elle n’en vaut pas la peine. », rien ne le vaudrait jamais. Elle devait disparaitre de ma vie, rien de plus.

Elle m’offrait de venir la voir quand je doutais, pour boire un verre, pour apaiser mon esprit. Bien au delà de ça, je me perdais, je faisais face à une situation que je pensais impossible. « Merci. » soufflais-je alors qu’elle me poussait à comprendre que je vivais quelque chose de normal au vu de la situation. Je ne reculais pas, je me battais et ce n’était pas facile de le faire. Surtout seul, je n’avais pas à l’être et ils étaient là, enfin elles dans mon cas. « Je dois apprendre à me reposer sur les autres. » soulignais-je simplement avant de refuser de voir une alliance entre elle et ma soeur se faire. Ça serait la fin du monde dans ce cas.

Elle retournerait donc à l’endroit évoqué d’ici deux semaines, elle m’y entraînerait pour me montrer la réalité de l’Australie… « En fait je vais mourir… » soufflais-je dans un rire alors qu’elle semblait un peu trop sûre d’elle. Quand au surf, je hochais la tête, « Oui, j’ai une option en Étude des Moldus, cela dit, je vois surtout ça comme un moyen efficace de me noyer au premier sens du terme… », ce qui serait contre productif non ?


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When you're just a shadow of yourself
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Outch. Morgan ne mâchait pas ses mots vis à vis de Diana Yaxley. Et en même temps… vu tout ce qu’elle apprenait sur cette dernière… Merindah ne pouvait que de plus en plus comprendre sa colère, sa blessure et sa frustration. Néanmoins… une chose semblait certaine : à se conforter à son rôle d’’héritier mesuré, Morgan semblait avoir besoin de laisser éclater sa colère. Pour autant, Merindah ne dit rien. Pas pour le moment. Une proposition tout autre viendrait un peu plus tard. Elle se contenta de soupirer légèrement, compatissante.

De toutes manières, le sujet s’éloigna doucement pour laisser place à la plaisanterie de ce que les clichés leur dicterait de faire. Morgan refusa l’un d’entre eux : celui d’observer Merindah avec une certaine… insistance, qualifiant néanmoins sa personne de “magnifique” ce qui ne manqua pas de faire rougir l’Australienne. Le qualifiant de gentleman, Morgan expliqua dans un rire qu’il avait surtout peur des femmes qui occupaient sa vie. La blonde joignit alors ses rires aux siens, attirant quelques regards d’étudiants curieux en direction de leur table, mais elle s’en moquait bien.

- Bel instinct de survie, plaisanta-t-elle en retour, amusée de voir un humour assez commun émerger entre eux deux.

Pour autant, les rires furent éphémères lorsque Morgan conta la dernière nuit passée en compagnie de Diana. Ne sachant que dire de ces aveux, Merindah avait laissé parler ses gestes. Elle s’était levée et l’avait étreint. Il s’immobilisa d’abord, avant d’accepter cette tendresse, la lui rendant. Elle lui dit alors combien elle était désolée pour lui, ce à quoi il affirma que Diana n’en valait pas la peine.

- Elle non. Mais… toi oui. Toi tu en vaut la peine. Personne n’a à imposer quiconque de quoi que ce soit.

Elle soupira de nouveau. La famille de Morgan était-elle au courant ? Probablement. Et après la fameuse lettre, cela n’avait dû que jeter davantage d’huile sur le feu. C’était désolant. Désolant que Morgan se retrouve à gérer une telle chose. Vu les regards parfois pré-conçus et machistes de la société, elle ne préférait même pas imaginer ce que Morgan subirait si cela se savait, ou… ce qu’il avait pu subir si certains l’avaient appris.

Pour autant, sachant que cette étreinte assez prolongée pourrait complètement délier certaines langues aux penchant pour les ragots, Merindah se détacha de lui. Glissant sa main sur son épaule d’un geste à la fois réconfortant et amical, elle retourna s’asseoir. Elle lui réaffirma sa présence s’il avait besoin, ce qu’il remercia. De toutes manières, elle lui avait dit s’allier à Meghan si ce dernier refusait. Argument implacable apparemment, puisqu’il affirma devoir apprendre à s’appuyer sur les autres. Merindah hocha doucement la tête.

- Oui. Et il n’y a aucun mal à cela.

Pour autant, quand, plus tôt, elle n’avait pas osé lui proposer de se libérer d’une autre manière, Merindah décida de le faire cette fois-ci au travers d’une conversation… sur la noyade. Une belle métaphore, donc. Lui demandant donc s’il connaissait le surf, Morgan sembla quelque peu frileux, faisant rire Merindah.

- Ne t’en fais pas, je suis médicomage, le bouche à bouche, c’est du niveau première année, dit-elle en riant. Fais moi confiance. Je pense aussi que… cela te fera du bien d’être dans un environnement quasi inconnu où personne n’attend quoi que ce soit de toi. La seule chose que tu auras à faire, c’est lutter contre ton propre équilibre physique pour tenir debout sur une planche. Et puis, je serai là pour te guider.

De toutes manières, elle en avait autant besoin que lui. Entre sa soutenance qui approchait à grands pas et les soucis dans lesquels Amos l'avait mise… sans oublier Marcus Avery qui, de part ses questions, commençaient à sous -entendre la possibilité de quelque chose qui effrayait Merindah, elle avait tout autant besoin de sortir de Poudlard, et de se retrouver de nouveau en cohésion avec sa planche de surf.

- Il y a… une sensation satisfaisante de liberté. Une fois que tu es debout, et que tu glisses à toute allure sur les vagues, il y a cette sensation de ne former qu’un avec la mer et de voler. D’être libéré. D'être libéré et d'y être parvenu seul, grâce à toi même, dit-elle avant de prendre une gorgée de son verre.


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Oh que oui, ne pas manquer de respects aux femmes c’était m’assurer un minimum de survie dans ce monde, dans cette réalité où Meghan pouvait être très persuasive et se faire comprendre dans soucis, clairement. Quant à ma mère ? Au delà du risque, il y avait surtout l’optique de la décevoir et ça non. Je n’étais pas mon père, je ne l’étoufferais pas pour une volonté personnelle. « T’as vu ça ! », cela dit je fis un aveu qui m’attira sa présence, sa douceur. Un geste pas nécessaire pas plus que ses excuses tant elle n’était pas responsable, mais dont je doutais qu’elle puisse se soustraire, c’était dans sa nature. Confirmant qu’elle n’en valait pas la peine, elle souligna toutefois que moi si, ce qui ne la détournerait donc pas de ses attentions.

Personne n’avait à imposer quoi que ce soit à quiconque. Une belle théorie difficile à accepter dans notre monde malheureusement. Se détachant finalement de moi, elle gardait pourtant un contact, contact qui me fit accepter une réalité, je devais apprendre à me reposer sur les autres, ou du moins à moins avancer seul, ce qu’elle ne pouvait pas nier ou réfuter.

En revanche, sa proposition impliquait un sport que je ne connaissais pas et qui paraissait des plus dangereux. Ce dont elle m’épargnerait, affirmant qu’elle était médicomage et qu’elle me ferait du bouche à bouche au besoin. « Je vais vraiment finir par croire que je suis terriblement irrésistible si même toi tu essaies de me tuer juste pour m’embrasser… » soufflais-je dans un rire avant qu’elle n’appelle à sa confiance. Ca me ferait du bien de changer d’environnement, de cercle. Du bien d’être personne et de me concentrer sur quelque chose d’autre, comme mon équilibre pour tenir debout sur une planche.

Et puis cette description je la connaissais, c’était celle qu’on pouvait ressentir sur un balai, celle que je connaissais et dont j’usais déjà pour me sentir mieux quand vraiment c’était trop. « Je connais la sensation de voler, je suppose que sur l’eau ça aura aussi tout son intérêt, si je ne meurs pas encore une fois. », ce qui n’arriverait pas, mais c’était plus pour l’idée d’appuyer faussement sur un problème qui n’en était pas un. « On verra si je m’en sorts aussi bien alors, mais au pire j’aurais une prof qui à l’air de savoir ce qu’elle fait alors ça ira… Sans doute. » soulignais-je dans un rire qui trahissait toutefois toute la reconnaissance que je pouvais avoir pour elle.

Elle se donnait du mal alors qu’elle ne me devait rien. C’était peut-être pour ça que ça faisait autant de bien. Car il n’y avait pas d’attente, car ce n’était pas un prêté pour un rendu impliquant que ça ça, elle n’aurait rien fait. C’était une relation saine dont j’avais cruellement manqué depuis le temps. « Dans deux semaines donc ? Il faut que je prépare quelque chose ? », plus exactement acheter, même si j’avais strictement aucune idée de ce qu’il faudrait, je n’allais pas abuser en venant les mains vides et sans avoir fait l’effort de m’intéresser.


☽ • ☾
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Voulant rassurer Morgan sur le fait que, connaissant les gestes de premiers secours, elle ne le laisserait pas mourir, ce dernier rit, affirmant que c’était à croire qu’il était irrésistible si elle cherchait à le tuer dans l’espoir de pouvoir goûter ses lèvres au travers d’un bouche à bouche. Merindah rit légèrement et se secoua la tête à la négative.

- Oh, je t’en prie, le détrompa-t-elle l’air joueur et prétendu offensé. Si je voulais tes lèvres, je les obtiendrai autrement que par la tromperie. Je sais très bien comment fonctionne la séduction. De plus…

Était-ce l’alcool ou cet humour léger et commun qui la poussa à la plaisanterie suivante ? Merindah n’en saurait probablement rien, mais elle laissa tout de même échapper, un air taquin et ironique solidement ancrés sur son visage :

- Si je t'embrassais, c’est toi qui me supplierais de continuer.

Bon, avouons-le, Merindah n’était pas une femme extrêmement sûre d’elle, grande maîtresse de séduction au charme infiaillble alors rire de son propre manque de confiance en dérision ne la gênait pas. Pourtant, elle n’était pas non plus née de la dernière pluie non plus et était loin d’être inconnue des baisers. Pour autant, sa propre drague à deux balles la fit de nouveau éclater de rire, résolument incapable de tenir dans un tel rôle.

- Oh purée, on est vraiment nuls pour jouer des clichés, rit-elle de plus belle.

Pour autant, en dépit du risque de noyade, Morgan sembla réceptif à la description qu’elle fit du surf. Cette sensation d’être libre. Sur balais, ce devait être d’autant plus grisant, puisque cela permettait réellement de voler. Elle hocha doucement la tête, comprenant ainsi ce qu’il disait.

- Je pense. A contrario, j’ai toujours été bien plus à mon aise sur une planche que sur un manche, lança-t-elle avant de froncer légèrement les sourcils face à cette tournure quelque peu maladroite. Oh, ça ira, t’en fais pas. De toutes manières, Meghan me ferait la peau si je te perdais en pleine mer et je tiens à ma vie.

Ah non. Aucune, mais vraiment, aucune envie de s’attirer la colère de Meghan. Elle était une excellente amie, quelqu’un avec qui Merindah appréciait rire et passer du temps, mais elle n’avait aucune envie de se voir cible d’un meurtre.

Ainsi, le rendez-vous était tout de même prit : d’ici deux semaines, permettant ainsi de pouvoir avancer dans les révisions de manière suffisante pour pouvoir obtenir une pause. Sauf si Merindah était à Azkaban d’ici là. Mais ça… mh. Elle n’avait aucune envie d’y songer et bu ainsi une nouvelle gorgée pour cacher cette pensée intempestive. Elle hocha donc la tête, avant de réfléchir à ce qu’il pouvait emmener.

- Mmh… pas vraiment. Je t’emprunterai une planche. Pour ce qui est de la tenue… disons qu’un vêtement qui tienne bien au corps serait plus pratique. Mmh… entre le courant et les vagues, ça peut être un peu dangereux si tu as un short de bain qui tient mal. Et puis… tu m’accuserais d’avoir planifié ta mise à nue, lança-t-elle avec amusement. Pour le reste… non. Je m’occuperai de tout, ce sera probablement plus simple.


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Ce genre de discussion était définitivement trop facile, et à la fois loin d’être lourd car il y avait des blagues, mais elles n’étaient pas prétexte pour appuyer autre chose, pas prétexte à dénaturer notre relation. C’était des portes ouvertes à nos esprits trop préoccupés, à nos pensées toxiques, pas une porte ouverte à l’irrespect. Ainsi donc, l’entendre dire que si elle voulait m’embrasser elle saurait y arriver au travers de ses charmes me fit rire. Quoi que là suite le fut d’autant plus. La supplier de continuer si elle m’embrassait ? « À mais je ne demande qu’à voir, ça sera sans doute le plus beau jour de ma vie si tu dis vrai. » assurais-je avant de sombrer un peu plus dans cet amusement jusqu’à confirmer que oui, on était vraiment nuls pour jouer les clichés…

« Je crois surtout que je n’arriverais jamais à prendre au sérieux quelqu’un qui me drague en affirmant être le meilleur, enfin la meilleure… Sans offense… C’est juste le genre d’arrogance qui me dépasse et dont je ne vois pas l’intérêt ! » et je ne parlais pas pour elle, mais juste en générale. Vraiment, ce n’était pas mon genre, j’en étais même incapable. Je préférais bien d’autres choses dont la construction et les échanges. Une personne pouvait se révéler être la meilleure pour l’une et la pire pour l’autre… « Un peu comme les performances physiques ou le besoin de certaines personnes d’avoir toujours plus gros… Si tu veux mon avis, les gens confondent un peu trop être plantureux et désirable… Je vois aucun intérêt à une grosse poitrine, même au lit… C’est ni signe de fertilité, ni une assurance au lit… » et j’avais surtout du mal quand on refusait d’entendre ça. Cette vérité, pour se perdre dans l’idée qu’il fallait répondre à un critère stupide. « Je suis le mec le plus chiant de l’univers et sur qui les numéros de charme ne fonctionnent pas ! » assurais-je en buvant une grande gorgée avant de l’écouter m’expliquer ce qu’elle avait en tête.

À l’aise sur la terre ou dans les airs, tant que la finalité était la même, ça me semblait pareil. Je voulais juste pas mourir, ce qu’elle ne pourrait pas se permettre par peur de Meghan. « Il y aurait un trou dans ton arbre généalogique à coup sur. » soulignais-je avant d’accepter de la voir dans deux semaines pour me plier à l’expérience. Cela dit, devais-je prendre quelque chose ? Elle se débrouillerait pour l’une, mais concernant les vêtements, il fallait quelque chose qui tenait bien au corps si je ne voulais pas me retrouver nu… « Ton plan aurait été sans faille si tu n’avais rien dit ! » assurais-je dans un rire. « J’irais faire un tour chez nos amis moldus donc, en expliquant que je veux pas finir nu devant la fille d’un ministre pour faire du Surf. Ils devraient comprendre et bien me conseiller. », et ça nous assurait une journée sans accrocs surtout. Une journée tranquille, reposante.


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Pouffant de rire en voyant Morgan rentrer dans ce même jeu d’humour, extrapolant jusqu’à parler de “plus beau jour de sa vie”, Merindah reprit la parole pour enfoncer un peu plus le clou dans le ridicul :

- Tu t’en souviendras pour toujours comme LE meilleur baiser de ta vie. T’en parleras même à tes enfants et tes arrière petits enfants.

Puis, elle avait soufflé qu’ils étaient nuls en clichés, ce qu’il confirma, faisant légèrement rire de nouveau l’Australienne. Au moins, ils pouvaient en rire ensemble. Pourtant, il reprit son sérieux, déplorant qu’il ne pourrait jamais prendre au sérieux quelqu’un disant être le ou la meilleur, sans vouloir l’offenser. Elle secoua négativement la tête, puisque ça n’avait pas lieu d’être.

- Je sais, souffla-t-elle. Pour être honnête, je ne suis pas sûre que mes baisers soient dignes d’être des plus mémorables. A vrai dire… je n’ai jamais rien tenté à ce niveau là. Embrasser est juste une action bercée par l’émotion du moment. Il n’y a rien de plus superficiel que de se targuer d’être remarquable en la chose.

Et puis… Morgan alla un peu plus loin encore, parlant des attribu et performences physiques, faisant quelque peu perdre le sourire de la jeune femme. Non pas qu’elle fut plongée dans une certaine mélancolie, loin de là. Simplement… cela faisait quelque peu écho à certaines choses. Et puis, lorsqu’il affirma être le mec le plus chiant de l’univers, elle secoua de nouveau la tête, à la négative, ayant peu qu’il ait prit la disparition de son sourire pour une offense. Elle hésita un instant, se mordant nerveusement la lèvre inférieure, essayant de déterminer si elle pouvait ou non entrer dans ce genre de détails. Même Meghan n’avait pas connaissance de ce fait. Pourtant… elle sentait pouvoir faire confiance à Morgan et lui parler facilement. Non pas que ce n’était pas le cas de sa soeur, mais… c’était, en cet instant, différent. Comme si Morgan pourrait vraiment comprendre. Et puis… après l’aveux sur Diana qu’il avait fait, elle sentait qu’elle pouvait s’ouvrir sur ce sujet.

- Écoute, tu ne peux pas en parler à qui que ce soit. Même ta soeur n’est pas au courant. Cet homme qui m’a plaquée par lettre et pour qui j’ai… quelques problèmes… dit-elle de manière évasive, ne voulant pas reprononcer les mots prononcés plus tôt. Disons que… Merlin l’a gâté. Enfin… Vraiment beaucoup gâté. Trop gâté. (elle arbora d’un regard très appuyé, lui faisant bien comprendre qu’elle ne parlait pas d'abdominaux ou autre atout physique.) Comment dire… (elle fit une nouvelle pause, cherchant ses mots, avant d’abandonner). [b]Oh eh puis merde, on est adultes. Bon, clairement, ça a toujours été très très compliqué au lit, pour absolument tout, voire honnêtement déplaisant.

Elle but une nouvelle gorgée de son verre, levant les yeux au ciel en réalisant ce qu’elle disait.

- Merlin. Je me retrouve questionnée par la police pour un mec qui n’a jamais réussi à me faire prendre mon pied, fit-elle remarquer avec un rire sarcastique.


Et bam. Ça valait bien une autre gorgée ça. Bon, même si elle avait eu ses meilleurs orgasmes avec lui, ça n’aurait en rien justifier de lui faire risquer la prison mais bon… tout de même.

- Mais, je vois que tu parles aussi en grand connaisseur. Donc… d’autres déceptions passées ? demanda-t-elle en espérant que Morgan n’ait pas redoublé de malchance en enchaînant les partenaires un peu trop prétentieux.

Cela dit, voilà que Morgan était rassuré : il n’avait aucune raison de perdre la vie durant leur sortie d’ici deux semaines, puisque Merindah aurait bien trop peur d’être assassinée aussi sec par Meghan. Une crainte que Morgan confirma, ce qui ne me manqua pas de faire rire de nouveau Merindah. Pour autant, alors qu’il avait demandé s’il devait amener ou préparer quelque chose, elle lui conseilla de sélectionner une tenue qui tenait bien au corps, au risque de se voir… nu au milieu des vagues. Alors qu’il rit, plaisantant que son plan aurait été sans faille si elle n’avait rien dit, Merindah se vit de nouveau joueuse par cette remarque et plaque sa main sur sa bouche en prenant une expression dramatiquement surprise.

- Ooooooh non ! Quelle idiote ! J’avais une si bonne chance de pouvoir ravager ton corps de mon regard !

Mais mauvaise actrice qu’elle était, elle ne parvint toujours pas à se retenir d’éclater de rire, ce qui met totalement fin à son air surprit.

- Oh, parfait alors. Tu serais donc équipé et solidement vêtu !

Elle affiche alors un sourire. A vrai dire, rien qu’à en parler, elle avait plutôt hâte de ce moment. S’ils riaient actuellement autant, il y avait fort à parier que leur prochaine entrevue serait toute aussi plaisante.


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« Attends je vais déjà noter la date, ça sera un bon début ! » assurais-je avant de redevenir un peu sérieux sur tout ça, sur le fait qu’on se donne facilement un genre, une image en voulant performer et mon manque d’intérêt à ça, à cette réalité. Je vivais plus instinctivement à ce niveau et si j’en rigolais ici, c’était vraiment de l’ordre de la blague. Elle n’était d’ailleurs pas si sûre que ses baisers soit aussi mémorable. Elle embrasse juste, par envie, sur le moment, elle ne cherche rien d’autre et juge même que c’est superficielle de se penser remarquable.

Au moins on se comprenait, on voyait les choses dans le bon sens et elle eut même envie de me faire un aveu dont personne n’avait connaissance. Un aveu sur son ex… Ex bien gâté… Vraiment bien… Oh… Attend… Trop ? Trop… Compliqué ? Comment on… « Oh… », soufflais-je avant de me pencher un peu, trop curieux pour mon bien, « Mais… Je veux dire… Comment ça peut être… », écartant mes doigts pour visualiser ce qui pourrait être considéré comme gros, j’avais déjà du mal à dépasser de trop ma prendre mensuration ce qui était stupide, mais au dessus… Enfin impossible d’être descends en s’habillant déjà… « Mais… Si c’est trop, je sais pas, t’utilise autre chose, tu forces pas comme un porc et tu fais au moins plaisir à l’autre… », même si je n’avais jamais eu le problème, j’avais déjà du faire autrement, pour accompagner une femme à ses débuts et c’était très bien ainsi, « Je vais dire un truc arrogant je crois… Mais je comprends pas comment dans une relation, sauf si elle dure deux jours, tu peux ne pas faire prendre son pied à l’autre… », car ça ne m’était jamais arrivé, même avec l’autre nympho…

Quant à moi, en grand connaisseur… « Au global, j’évite souvent les femmes qui sont trop… Trop… C’est terrible, mais j’ai vraiment un radar… Féminine, ok et encore que je m’en fous, mais sexy… Je préfère que ce soit ponctuel, pas que ce soit toujours… Un jeu… Mais je te le mets en mille… », soufflais-je avant d’écarter un peu les bras pour donner le nom, « Diana… Déjà au début, elle était obsédée sur le fait qu’elle était pas aussi plantureuse que sa mère ou sa soeur, mais quand je dis obsédé, c’est que limite chaque interaction c’était pour lui assurer que c’était pas nécessaire, qu’elle avait pas besoin de ça pour plaire… D’ailleurs avec le recul je me demande si c’était pas pour que je lui dise ou lui prouve des choses… Enfin… Elle a fini par mettre des sous-vêtements pour grossir sa poitrine, par s’acheter des vêtements aussi où clairement, tu voyais plus de peau que de tissus… Elle… Je sais pas si t’es familiarisé avec certaines choses du monde moldu, mais en vrai, à un moment, j’ai eu l’impression d’être marié à une star du X tellement c’était abusé… Vraiment abusé. Donc oui, j’ai horreur de l’excès de ce qui n’est pas naturel… Être bien, beau ou attirant naturellement, c’est juste se donner une chance d’être waouh avec un costume, ou une robe, si t’as besoin de l’inverse… C’est triste et… Déplorable dans un sens… », enfin au moins je sortirais la tête de l’eau… Enfin… Pas vraiment, j’allais plutôt m’y noyer.

Soulignant qu’elle venait de ruiner son plan, elle sembla s’en rendre compte avant de m’arracher un nouveau rire. « Je vais devoir t’avouer qu’il n’y a rien qui mériterait autant d’effort. J’ai peu d’abdo et j’ai rien d’outragement sexy… » assurais-je avant de parler des moldu et du fait que j’irais pour m’équiper. « Il ne restera plus qu’à être assez talentueux pour ne pas se briser la nuque, mais oui, je serais correctement équipé. », ou du moins assez pour l’occasion.


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Merindah laissa échapper un nouveau rire incontrôlable (et honnêtement, ce n’était pas comme si elle cherchait vraiment à retenir son amusement) en entendant Morgan parler de prendre note de la date, ce avant quoi Merindah avait expliqué sa vision des choses sur les baisers : ça ne devait que répondre à l’émotion du moment et rien de bien plus recherché. La conversation redevint néanmoins sérieuse quand il commença à parler de ses préférences, ou plutôt, de son manque de préférence vis à vis des obsessions de certaines personnes quant aux atouts physiques ou capacités physiques. Cela fit néanmoins un certain écho chez Merindah, puisque sa dernière relation intime n’avait pas été si simple. Expliquant qu’Amos avait été un peu trop gâté par la nature, Morgan sembla comprendre et… posa des questions de part la gestuelle, écartant ses doigts pour délimiter la taille. Merindah secoua la tête à la négative pour l’inciter à aller un peu plus large que ce qu’il montrait, avant de finalement abandonner. Elle se pencha un peu plus au dessus de lui pour pouvoir ainsi prendre doucement les paume de Morgan entre ses propres mains. Elle écarta alors ses index jusqu’à atteindre la taille souhaitée.

- Voilà, chuchota-t-elle. J’ai beau avoir eu des cours avancés en anatomie, je t’avoue que la première fois je lui ai dis que ça n’allait pas rentrer.

Oui bon, peut-être un peu trop d’aveux pour le moment. Mais pour l’heure elle s’en fichait. Rares étaient les personnes avec qui elle pouvait en parler pleinement. Heather l’avait travaillée pour obtenir la vérité, mais Merindah n’avait pas été jusque là dans le niveau de détails au point de mimer la taille de l’entrejambe d’Amos. Mais voilà que, Morgan fit une assomption : celle qu’il avait forcé comme un porc.

- Eh bien… disons que sa dernière relation remontait vraiment à longtemps et qu’on avait très très très envie l’un de l’autre à ce moment-là. Les préliminaires ont été quelque peu sous-estimés. Une erreur que je n’ai eu aucune envie de recommencer. Mais… même ensuite, avec une certaine préparation, c’était… désagréable voir douloureux. Surtout nos premières nuits, il pleurait énormément à cette période alors… (Réalisant le manque soudain de clarté, elle marqua une pause sourcils froncés, avant de reprendre) Enfin, il pleurait pas à cause moi. Non non, promis me voir nue n’est pas aussi traumatisant. Simplement, il traversait une période familiale complexe, il avait énormément été trompé par ses ex. Alors… appelle moi trop gentille si tu le souhaite, mais j’admets avoir eu du mal à être parfaitement honnête là dessus pour ne pas le blesser encore plus. Je n’ai jamais simulé, ou autre. Mais je ne lui ai pas vraiment dit combien c’était… peu agréable.

Elle baissa les yeux, reportant son attention sur son verre pour en boire une gorgée. Cet aveux ne faisait que de nouveau remonter un autre souvenir, plutôt déplaisant.

- … Enfin, jusqu’à ce que j’apprenne la semaine dernière qu’il est légilimens inné et que, par conséquent, il avait accès à toute mes pensées sur le moment en continue, souffla-t-elle. Enfin, honnêtement, je ne vais pas reprocher ni ses atouts physiques ni son don. Il est né avec, c’est la nature et nul ne devrait être jugé pour cela. Ce que je reproche c’est… le manque d’attention pour moi et le manque d’honnêteté.

Parce que oui… il avait toujours entendu ses pensées. Toutes ses pensées, même les plus intimes. Ses doutes, ses questionnements et des songes qui n’appartenaient qu’à elle même. Savoir qu’il entendait tout, sans le lui admettre, était de nouveau un coup de poignard dans le dos. Au fond… Avery avait probablement bien trop raison. Mais comment allait elle annoncer à Sienna tout cela ? Elle se le devait, par amitié pour l’italienne et par respect.

Cela dit, Morgan semblait assez ouvert sur la question, ce qui poussa Merindah à lui demander s’il avait vécu une expérience similaire. Vu le niveau de sincérité de la conversation, le Fawley ne sembla absolument pas enrober la vérité. Il aimait le sexy, ponctuellement, fuyant les femmes dans le “trop”. Elle hocha doucement la tête, voyant exactement de qu’il disait, avant de le voir écarter les bras dans un faux suspens en parlant de Diana. Elle laissa échapper un petit rire, avant d’écouter son histoire sur la Yaxley. Une obsession sur le fait de ne pas être aussi plantureuse que sa mère et sa soeur ? Merindah arqua un sourcil, essayant brièvement de visualiser Bella et la prof de musique. Puis, il admit qu’elle essayait de changer, n’écoutant pas ce que Morgan lui disait, parlant alors de star du X. Merindah manqua presque de recracher son rhum par le nez en l’entendant parler de ça.

- Monsieur Fawley, on regarde des prono maintenant ? demanda-t-elle sur un ton exagérément outré. C’est ça les devoirs d’études des moldus que le professeur Nott donne ?

Une brève trêve de plaisanterie, avant de reprendre un sérieux tout aussi rapidement pour venir confirmer ses dires.

- Tricher sur son apparence ne sert à rien. Surtout avec un partenaire. Faire naître le désir dans un peu de sexy et de lingerie fine, oui. C’est même agréable. Mais… enjoliver la vérité constamment n’est pas utile si ce n’est qu’à perdre l’attirance première et faire naître des attentes impossibles. Elle aurait dû t’écouter. Si elle doutait vraiment de son apparence, elle t’aurait écouté. Ton regard, en tant qu’époux, aurait dû compter bien plus que le sien, sur sa propre mère. Honnêtement, je ne comprends pas non plus. Je n’ai aucun mal à revêtir un ensemble seyant pour une nuit de manière à attiser mon partenaire, mais me maquiller comme un pot de peinture et me maltraiter la poitrine tous les jours ? Non merci. En plus de trouver ça vulgaire… Merlin Morgan, tu te rends compte du temps que ça prend ? Désolée hein, peut-être que je suis trop feignasse pour le coup, mais j’ai aucune aspiration à passer deux heures devant mon miroir chaque jour. De toutes manières… les soins de médicomagie avec des faux ongles c’est pas pratique.

Que d’aveux pour deux êtres qui, avant ce jour là, n’avaient jamais dépassé le stade des conversations de couloirs ou de surface. Mais au fond… c’était libérateur. Trouver quelqu’un qui partageait autant la même vision des choses, dans un moment où leur vie respective s’écroulait, faisait un bien fou.

Les rires étaient tout de même bien revenus, surtout quand le soit disant plan de Merindah d’arracher les vêtements de Morgan lors de leur cours de surf tomba sur la table. Le Fawley avoua néanmoins qu’il ne disposait de rien d’outrageusement sexy.

- Le sexy ne vient pas d’une énorme plaque d’abdos, crois moi, je le sais vu comment A (oops, non non) ... vant j'étais avec un joueur de Quidditch pro. Crois moi, le spectacle complet. Abdos, carrure, biceps… la total. Est-ce que Lucas Harper est plus sexy que toi pour autant ? Nan. Franchement nan. Désolée si j'outrepasse un peu ou si je te mets mal à l’aise, mais sexy c’est pas qu’une paire d’abdo. Sexy c’est un tout, c’est un charme. Et tu l’as. Attends que je digère un peu ce qu’il se passe, puis lis moi mes droits avec une voix suave, je te garantie que ça peut marcher,  termina-t-elle ainsi dans une plaisanterie.

Était-ce vraiment une plaisanterie ? Pas vraiment. L’intelligence, à ses yeux, était bien plus sexy que s’acharner à poursuivre une mini balle en or. Alors eh bien… oui. Si à un moment donné, Morgan Fawley venait à pratiquer un petit jeu de rôle sexy, Merindah pourrait bi… EH. Pourquoi elle pensait à ça maintenant ?? Essayant de chasser ces idées manquant cruellement de chasteté, elle se concentra sur la conversation qui avait lieu. Le surf. Oui, voilà, c’était bien moins risqué ça.

- Morgan, t’as bien plus de chances de te briser la nuque qu Quidditch qu’au surf.


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C’était peut-être déplacé, mais l’idée qu’elle puisse s’en plaindre me fit me poser la question et je ne fus pas déçu du voyage… Elle venait d’écarter mes doigts de façon significative, ce qui déjà, me fit écarquiller les yeux mais qui en plus me faisait me demander l’intérêt… Enfin il en pouvait rien, mais… « C’est impossible surtout… Son cerveau doit plus être irrigué à ce stade… » soufflais-je un peu choqué. J’espérais qu’au moins il saurait faire preuve de douceur, comprendre qu’avec quelque chose comme ça, il fallait faire attention, prendre son temps…

Ce qui n’avait pas été le cas.

Sa dernière relation remontait à longtemps, ils en avaient eu très envie à ce moment là et les préliminaires avaient été sous estimé. Une erreur qu’elle n’avait pas reproduite car même avec de la préparation c’était désagréable et douloureux… Mais vu qu’un pleurait beaucoup à cette période… C’est fou mais ce nec ne m’attirait aucune sympathie, alors qu’il pleure… C’était pire, quoi que j’étais loin de me douter de la vérité. Bon en effet il ne pleurait pas à cause d’elle, chose dont je n’avais pas douté. Mais il pleurait car c’était compliqué dans sa famille, qu’il avait été trompé par ses ex et… Soupirant, je me doutais bien qu’elle n’aurait rien dit à son encontre à lui. Je me doutais bien qu’elle avait été bienveillante…

Mais… Il était légilimens ?! J’eus un rire un peu acide, d’autant plus sur de l’innée, sur le fait qu’il savait donc très bien et que donc, il avait continué par égoïsme… C’était un fils de troll… « Tu veux un argument de plus dans ta défense ? Si sa legilimencie est attestée, ton affaire va être simple. Un abus de pouvoir, venant d’un homme pouvant ajuster son discours au besoin ? Usant de ton humanité contre toi ? Qui qu’il soit et quoi qu’il ait fait, la présomption d’innocence ira dans ton sens à l’heure actuelle… » assurais-je assez froid. Non pas pour elle, mais bien car à cet instant il me dégoûtait. « Et quand tu possèdes un don inné, la première base dans une union c’est d’en faire part à l’autre. Je vais pas te dire que balancer l’info la première fois que vous vous parlez, mais si vous finissez en couple, c’est le genre d’info qu’il faut avoir, déjà car ici, ça voulait dire deux choses, la première qu’il avait forcément la réponse à tout et savait exactement quoi te dire… Ce qui pourrait te tromper réellement sur qui il était, la deuxième, ça voulait aussi dire que tu ne serais jamais seule avec toi-même… Et dans ton cas… Il a pas su te faire quelque chose de correcte et en plus il le savait ? Je sais pas, il était manchot ton ex ? Il avait pas de langue non plus ? », mais c’était sans doute pas le pire, « Et je suis d’une ancienne école, je sais, je ne pleure pas, je trouve ça faible et sans intérêt, à mon niveau. Et j’ai tort, je le sais aussi, mais… J’estime aussi que si j’ai besoin de pleurer continuellement, surtout pendant le sexe, car j’ai des problèmes familiaux ou que mon ex ma trompé, c’est que j’ai un sérieux problème. Pleure quand tu parles avec l’autre à un moment donné, pleure pas pendant un échange intime et même… Quel mec passe sa vie à pleurer ses exs… Ca voulait dire quoi ? Que si tu le trompais tu serais une méchante, comme les autres, qui lui briserait le coeur ? C’est pas juste l’énorme chantage du siècle ? », oui la colère pulsait vivement dans ma voix.

« Et les problèmes familiaux ? Qui te dit qu’il y en avait vraiment et que c’était pas juste car il savait quoi te dire pour te rendre docile au vue de ce qu’on sait ? » car il y avait ce doute de permis aussi et pas qu’un peu. « Mais… Tu pleures pas pour tes ex… Tu pleures pour ta famille, pour tes amis, mais tu te remets pas en couple avec quelqu’un quand tu as besoin de pleurer pour une ex, enfin pas à ce point là… J’ai pas pleuré une seule fois et pourtant Diana a fait bien plus que trompé ma confiance et abuser de ma gentillesse… Juste elle en vaut pas le coup, elle mérite que ma colère, pas mes larmes, et encore moins que je brise mon intimité avec quelqu’un pour elle… Si tu couches avec une personne que tu aimes un tant soit peu… Tu lui donnes ta confiance, tu lui donnes l’occasion de graver un sourire en toi… Mais tu pleures pas, pas quand ça va nécessairement mettre l’autre au pied du mur… », ce que ce connard avait parfaitement compris.

Diana avait triché sur son apparence et je n’avais pas vraiment calmé ma colère du moins jusqu’à ce qu’elle souligne une chose qui m’arracha un rire avant de secouer la tête, « J’ai en effet mené une recherche ou deux sur le sujet à un moment de ma vie pour mieux appréhender les moldus bien évidemment… », c’était la seule dose d’oxygène dans cette conversation de plus en plus étonnante et qu’elle partageait aussi. Tricher n’avait pas d’intérêt, jouer de façon consentie oui, mais pas tricher. Si elle doutait, elle aurait du m’écouter. Ce qu’elle n’avait pas fait. Par ailleurs Merindah me confirmait qu’en faire autant été contraignant et vulgaire à son sens, ce qui lui faisait croire qu’elle était peut-être fainéante. Secouant à nouveau la tête, je ne pouvais que faire ce constat, « Clairement, et puis la nature t’as fait d’une façon, pourquoi vouloir changer ? » demandais-je, même si je pouvais comprendre, mais il fallait être bienveillant avec soi-même, « Après j’ai eu une part de réponse, elle fantasmait sur un de ses coéquipiers, tu dois voir qui est Zackary Gimhae avec le mariage d’Heather… Du coup j’ai appris qu’elle avait plus d’une fois parlé de combien elle aurait aimé l’épouser lui… Et elle était très proche et tactile de son capitaine d’équipe, un des Jeon… Donc deux mecs reconnues pour être très dans le devoir et le paraître, on paris combien qu’elle aurait fini par essayer de se les faire ? », ce qu’elle aurait pu, si on avait été forcé de continué, j’aurais aussi prit une maîtresse, mais là…

Autant parler surf, ce qu’il faudrait prendre, ma non mort et aussi souligner que son plan pour me voir nu venait de tomber à l’eau. Après, il n’y avait sans doute pas grand chose à voir. J’étais en santé, c’était le plus important. Le sexy ne venait pas des abdos, un de ses ex était joueur pro et pour autant, il n’était pas le plus sexy. Sexy n’était pas juste des abdos, c’était un charme et je l’avais. Quand elle aurait digéré son histoire, elle me céderait si je lui récitais ses droits avec une voix suave… Mais… Explosant de rire, j’étais désemparé devant une telle connerie, « Tu as des fantasmes sur la justice ? Erskin Walker n’est pas le profil type de tous les juges tu sais ? », mais oui, je comprenais et ça m’irait. Nous nous retrouverions donc dans deux semaines et… Plus de chance de mourir au quidditch qu’au surf ? « Oh c’est car tu jouais pas au quidditch, j’ai mes préférences quand même et moins peur du vide que d’une vague de je sais pas combien de mètres, alors je te fais confiance ! »


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La réaction de Morgan fit pouffer de rire Merindah. Une réaction sans aucune retenue, n’affichant que pure et sincère surprise. Le commentaire qu’il lâcha la fit d’autant plus sourire d’amusement. Merlin… elle avait l’impression d’être de retour à ses 15 ans, à pouffer de rire sur des questions d’attributs masculins.

- Ca expliquerait des tas de choses… plaisanta-t-elle. Néanmoins, c’est bien possible. Mais je t’avoue avoir fait à peu près la même tête que toi en découvrant la chose.

Alors, au point où elle en était, elle décida de s’ouvrir un peu plus sur son intimité avec Amos. Elle aborda quelques points, tels que les pleurs réguliers du Mancini durant leurs premières “vacances” ensemble et… durant leurs premiers rapports qui furent pour le moins inconfortables pour Merindah. Un inconfort ironique puisqu’elle l’avait appris legilimens il y a très peu de temps. Par Amos lui-même ? Non. Par Erin Wheeler, alertée par les rumeurs qui commençaient à se répandre chez les professeurs sur la possibilité qu’Amos ait pu avoir une relation avec une étudiante. Pour autant, Merindah perdu immédiatement son sourire lorsque Morgan reprit un ton sérieux, parlant d’abus de pouvoir, d’user son humanité contre elle. Était-il possible de prouver la legilimensie d’Amos ? Probablement. Cela semblait être chose connue de quelques professeurs. Mais outre le caractère légal de la chose, Morgan s'étendit bien plus sur le caractère humain. Elle le savait : il avait raison, sur toute la ligne et elle avait de plus en plus de mal à croire en une “maladresse” d’Amos. Surtout depuis qu’elle savait tout cela sur sa famille. Alors que les mots coulaient dans l’esprit de Merindah, serrant son coeur encore plus à chaque parole, elle baissa les yeux, sentant les larmes de colère et de douleur remonter à ses yeux et nouer sa gorge. Il avait été un connard… rien de plus. Elle savait qu’il ne méritait ni ses larmes, ni sa peine. Mais Merlin qu’elle avait la sensation à chaque découverte, qu’on renversait du vinaigre sur une plaie béante.

- Je veux juste me sentir bien avec un homme. Je veux juste me sentir à égalité avec lui, comme si on forme une équipe qui peut tout affronter. Je veux me sentir protégée, rassurée et comprise. Pourquoi c’est si compliqué ? Pourquoi est-ce qu’à chaque fois, on fini par utiliser ma gentillesse ? Pourquoi je suis si conne ?

Des questions rhétoriques, pour lesquelles elle n’attendait pas vraiment de réponse, mais des questions qui lui serraient la poitrine et les laisser enfin éclater après les avoir tant ressassées nuit et jour devaient bien sortir verbalement. Pourquoi en présence de Morgan ? Elle l’ignorait. Elle avait simplement la sensation, en cet instant, de pouvoir tout lui dire, de pouvoir tout lui admettre, comme s’il allait lui apporter ce dont elle avait besoin. Et ainsi… elle reprit la parole avec une deuxième question, relevant son regard vers lui :

- Est-ce que tu pourrais m'accompagner pour porter plainte ?

Elle se fichait qu’il sache tout. Qu’il apprenne que ce soit Amos Mancini ce fameux homme, tant pis. De toutes manières, elle était décidée à révéler absolument chaque détail à Marcus Avery : de la première nuit où il l’avait enfermée dans son bureau, à appels en pleine nuit où il la faisait venir chez lui, jusqu’au fait qu’il lui avait caché son don, et bien sûr, sans oublier les oubliettes. Elle lui dirait tout. Absolument tout. Tant pis si elle passait pour une idiote. Tant pis si elle envoyait Amos ainsi en Enfer. Et s’il faudrait tout redire devant la directrice… ce serait difficile, mais elle le ferait.

Et puis, Morgan souleva la question des problèmes familiaux, probablement utilisés comme moyen de pression pour la rendre docile. Merindah secoua négativement la tête.

- Non… je sais que tout est vrai. Et je sais que j’en sais beaucoup trop. Vraiment beaucoup trop. Et si ne serait-ce qu’un tiers de ce que je sais est bien vrai, à la minute où je porterai plainte, mon père saura absolument tout et me fera suivre.

Elle s’y attendait. C’était purement certain. Déjà, elle se doutait bien que Sebastian Carrow avait déjà eu la visite de l’équipe légale des Kareela pour surveiller les procédures. Mais savoir pour les Mancini… Robert n’allait pas rester les bras croisés.

Morgan parla alors de la question des pleurs, qu’il ne comprenait pas, se mettant à la place d’Amos en comparant cela à Diana. De nouveau, il avait raison et elle savait. Du moins… Maintenant, elle le savait. A l’époque… elle n’avait rien fait de plus que se montrer douce et réconfortante.

- Fais moi penser à l’avenir à coucher avec un homme qui a un minimum de neurones… cela dit, tu as peut être raison, le sang n’iriguait plus assez le cerveau, dit-elle avec un sourire encore un peu amer.

Une petite plaisanterie, pour essayer de remonter la pente et faire face à toute cette situation catastrophique. Elle vint de nouveau glisser sa main sur celle de Morgan et la pressa doucement dans la sienne, avant de murmurer un ”Merci”.

Décidément, il avait fait preuve de terrible malchance et Morgan n’y avait pas fait exception avec une épouse qui s’était donc transformée en star du X. Amusée que le sang pur connaisse cette référence, elle le taquina à ce sujet alors qu’il admit avoir fait des recherches pour comprendre les moldus. Merindah laissa échapper un rire.

- Bien-sûr, bien-sûr. Une curiosité purement scientifique évidemment. Je n’aurais osé imaginer autre chose !

Mais, au détour d’un débat sur une opinion commune que le naturel était bien mieux, Merindah apprit alors le fantasme sur un Zachary Gimhae. Hochant de la tête pour confirmer qu’elle voyait bien qui c’était, elle découvrit ensuite le côté tactile de Diana avec son capitaine, ce qui la fit grimacer.

- C’est…

C’était quoi ? Elle n’en avait pas vraiment les mots. Levant les yeux au ciel pour marquer son exaspération elle secoua légèrement la tête.

- Je suis désolée de le dire, mais à entendre tout ça, il n’y avait aucune chance que votre union fonctionne. Tu as fais bien plus pour elle que ce qu’on attendait de toi. Tu as donné bien plus que ce qu’elle méritait. Et franchement… si tu tombes dans un deuxième mariage, j’espère sincèrement que ce sera avec une femme qui comprend ta valeur. Parce que tu le mérites vraiment, Morgan.

Et puis, Morgan avait sous entendu ne pas vraiment tomber dans les codes du sexy ultime, ce que Merindah nia. Bien sûr, il la taquina sur un possible fantasme sur la justice, ce qui la fit tant rougir que rire.

- Quoi ? Nooon. Mais… okay okay, dit-elle visiblement prête à s’enfoncer. Imagine : monsieur le juriste, dans son bureau, expliquant d’une voix suave quelques droits. “La justice ne vous prendra pas, Miss Kareela, mais moi si”. (fit une pause, éclatant de rire). Avoue, avoue, ça peut marcher ! Je suis sûre que si tu refais des recherches sur le X, tu peux totalement trouver un truc du genre !

Bon… elle en avait probablement trop dit. Mais tant pis, en cet instant, elle s’en fichait totalement. Elle passait un bon moment avec Morgan et c’était tout ce qui comptait.


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Tu m’étonnes que l’homme n’avait pas le plein contrôle de ses pensées si il était ainsi armé. Comment ne pas en être choqué de toute façon ? Comment ne pas penser que ça puisse être de la folie ? M’agaçant alors sur la situation, sur le fait qu’il devait de plus en plus évident qu’il l’avait utilisé, qu’il avait joué avec elle, ses sentiments, je continuais à énoncer des vérités, de plus en plus douloureuse, mais pour ôter cette retenu qu’elle avait encore dans un sens. Elle voulait juste se sentir bien avec un homme, se sentir à égalité, qu’elle forme une équipe pour tout affronter. Elle voulait se sentir protégée, rassurée et comprise. En quoi c’était si compliqué ? En fait ça ne l’était pas à mes yeux, car je pensais la même chose, je voulais la même chose. Quoi que j’avais été moins exigent, voulant juste une équipe, rien que ça.

Alors pourquoi était-elle utilisée à chaque fois ? Pourquoi sa gentillesse finissait par se retourner contre elle ? Secouant la tête, comme pour refuser ses mots en bloque, je la rassurais, « On ne manipule pas quelqu’un de mauvais ou d’égoïste, du moins pas de cette façon… Tu n’es pas bête, pas stupide. Tu as juste trouvé les pires enfoirés qu’il existait, mais là tu vas te défendre ok ? Tu vas faire ce qu’il faudra pour ça et tu ne laisseras pas les choses se faire ainsi. », elle allait se défendre et on allait l’aider. J’allais l’aider, surtout après ce qu’elle m’avait dit. « Oui. Bien sûr. » lui assurais-je avec une certaine colère dans la voix, non pas à son encontre, mais envers l’homme.

J’allais le terminer. D’une façon ou d’une autre. Il me dégoûtait de plus en plus.

D’autant qu’il n’était pas impossible pour que ses sois disant problème familiaux ne n’en soit pas non plus. Que ce soit juste un levier pour faire la faire céder. Mais ça c’était vrai, mais elle en savait trop, vraiment trop et elle avait peur. Car si c’était vrai, visiblement elle était en danger et son père là ferait suivre. « Si il y a un risque, ça ne serait pas déconnant, peut-être une précaution dans le doute. », car le doute n’était plus si permis de toute évidence.

Expliquant alors ma vision des choses, le fait que je ne comprenais pas qu’il se soit écroulé aussi facilement alors que j’avais vécu la vraie trahison, celle dont on ne se relevait pas aussi facilement, avec plus de force que lui, elle me demanda de lui faire penser à l’avenir de ne coucher qu’avec des hommes ayant un minimum d’esprit que l’irrigation d’une arme blanche n’avait pas rendu stupide. « J’espère surtout pour ton intégrité physique que tu n’auras plus à en rencontrer des comme lui ! », car elle y survivrait pas.

Glissant à nouveau sa main dans la mienne, je répondais à son attention, lui serrant lentement non sans rejeter ses remerciements, « Inutile. », même si je n’aurais pas eu la même attention si elle n’était pas ainsi, de sang pur, je le savais. Enfin… Peut-être que les derniers événements m’avaient changé. J’avais bien fini marié à une femme se prenant pour une star du porno… Fait que je ne connaissais que par hasard bien sur, ou par intérêt scolaire. « Les moldus sont plein de ressources, je ne fais que constater ! », mais mon sourire fana légèrement lorsque je parlais de ce que j’avais détecté en elle, de ses préférences et de ce qu’elle aurait visiblement fait pour en avoir. Alors il n’y avait pas d’excuse à faire. Surtout face à une réalité. Le mariage n’aurait pas fonctionné. Pas quand j’avais donné plus qu’elle ne le méritait. « Ne soit pas désolé. Je refuserais surtout toute précipitation à l’avenir. J’ai pas eu le temps de le voir… », pas le temps de le comprendre, d’anticiper qu’elle était trop jeune, que sa famille ne pouvait rien faire de bon, du moins son père. Un monstre de moins sur terre d’ailleurs. Je n’allais pas le regretter et peut-être que Diana finirait par comprendre le vrai sens des choses, des priorités. Ce qu’il fallait vraiment attendre et non provoquer. Elle avait voulu être une autre au lieu de s’accepter entièrement. Elle en payait le prix à présent, sa réputation s’étant sans doute sali à bien plus de niveau que sa soeur tant elle, elle s’était fait passer pour une sainte.

Elle venait de me prendre de cours, ça pouvait se lire sur mon visage. Non car je voulais bien imaginer, le bureau, la voix, mais la phrase… J’en viens à éclater de rire. La justice ne vous prendrait pas, mais moi si ? Alors oui peut-être que ça pourrait marcher dans un monde sans estime de soi, mais là… « Alors si t’as ce genre de fantasme sur moi… Je suis désolé, ça n’arrivera jamais ! Ça manque de classe ! » assurais-je en riant toujours, aux larmes même. Comment elle pouvait sortir ça aussi calmement ? Elle allait me tuer avec ce genre de phrase sortie de l’espace… Par Merlin… « Invente un autre scénario entre nous ! Sinon tu vas jamais découvrir mes talents sommes toutes complètement dans la norme ! », un jeu, ça l’était, mais pour une fois, je ne risquais pas de voir l’autre tout prendre au pied de la lettre. J’avais encore une chance, celle de ne pas avoir continuellement à réfléchir, celle de pouvoir lâcher prise, même sur ça, avec quelqu’un.


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Même si Merindah n’attendait pas particulièrement une réponse à ses interrogations, Morgan lui répondit et, Poufsouffle qu’il était, saisit l’opportunité pour la rassurer. On en manipulait pas quelqu’un de mauvais ou d'égoïste, elle avait seulement trouvé les pires enfoirés, mais elle allait se défendre. Ses mots étaient nets, aiguisés, et ne laissait pas place au doute, lui apportant ainsi un sentiment de courage. Oui, elle allait se défendre. Elle commençait à y croire grâce aux points relevés par Morgan dans sa défense. Il n’y aurait plus qu’à les montrer à Sebastian Carrow. Si un doctorant avait fait un tel plan, un avocat diplômé et expérimenté pourrait aussi y voir un certain espoir, non ? Du moins, elle l’espérait. Néanmoins, un brin remontée par ses paroles, elle hocha doucement la tête, d’un air un peu plus affirmé.

- T’es sûr que tu veux pas faire avocat ? s’enquit-elle. Non parce que, vraiment, je t’embaucherai dans la minute.

Mais c’était ainsi que, faute d’être avocat, mais lui apportant un réel soutien et une certaine force, Merindah lui demanda s’il pourrait être présent le jour où elle porterait plainte. Il accepta, sans le moindre doute, une certaine colère transparaissant dans la voix. Une colère qu’elle devinait bien sûr non destinée à elle, mais qu’elle trouva… rassurante. Morgan serait un bon appui et si elle manquait de force pour franchir le pas, il n’y avait pas de doute qu’il lui en donnerait.

- Tu es sûr ? Je… je ne veux pas te distraire de tes révisions ou…. ou t’attirer des problèmes. Ta famille ne serait probablement pas très ravie si elle savait que tu mettait les pieds dans cette histoire, non ?...

Disposé à aider Merindah, Morgan sous entendit la possibilité que ses problèmes familiaux ne soient pas réels. Un fait que l’Australienne nia, expliquant en savoir un peu trop et que… lesdits problèmes pourraient être importants au point que son père décide de la faire suivre. Une mesure que Morgan ne semblait pas trouver absurde, si la menace était réelle. A vrai dire… Merindah ne savait pas à quel point, mais elle avait entendu bien assez de choses pour que tout désir de tenter le diable naisse en elle.

- J’ai beau avoir fait la misère à mon père pour qu’il ne se mêle pas de ma vie… je serais pas vraiment contre qu’il déploie un officier. Et Merlin, pour que je le dise… Je t’avoue qu’au moins à Poudlard, je me sens en sécurité. Mais ça sera une toute autre affaire quand la fin de l’année sera là.

Elle avait toujours été contre le fait que son père utilise les ressources du Ministère pour elle ou utilise sa position pour la sortir du moindre problème. Pour autant, ce coup là… elle ne s’y opposerait pas. Et si Carrow ne parvenait pas à solutionner ses accusations… il faudrait probablement qu’elle fasse appel à lui.

Mais au moins, le sujet fut plus léger. Presque immature sur les bords quand les deux étudiants en vinrent à parler de la taille de l’atout viril de son ex. Alors que Morgan affirmait espérer pour son intégrité physique qu’il espérait qu’elle ne rencontre plus des comme ça, elle pouffa de rire.

- Je crois que ce sera un caractère physique rédhibitoire ! Je veux pas mourir comme ça ! dit-elle en éclatant de rire.

Serrant sa main dans la sienne, elle l’avait remercié. Et même s’il disait que c’était inutile, elle désapprouvait. SI. C’était utile. Il était là, à la rassurer, à l’écouter, à la faire rire et sourire, et en plus, il viendrait avec elle porter plainte.

Pour autant, de nouveau, le sujet dérapa lorsque Morgan compara son ex-femme à une star du porno, ce qui ne manqua pas de faire tiquer Merindah qui ne s’était pas attendu à ce qu’un héritier de sang-pur connaisse ce versant de la culture moldue, mais cela fut blâmer sur une curiosité purement intellectuelle. Bien-sûr… Alors que Morgan affirmait que les moldus étaient plein de ressources, elle rit, lui adressant un clin d’oeil complice, presque affirmant tacitement ainsi que son secret de recherche serait bien gardé. Bon… après tout… elle connaissait aussi le concept, et une fille de sang pur de bonne famille aurait probablement dû affirmer ne pas comprendre. Mais ça n’était pas le genre de Merindah, et encore moins à cet instant là.

- Non, tu n’as pas eu le temps, mais tu sauras. Et puis… elle n’aura peut-être pas la même chance dans son prochain mariage, dit-elle en haussant les épaules.

Mais le sujet s’éloigna tout aussi vite de Diana, se portant sur… sur les fantasmes, le sexy et le charme. Un sujet donc, aux antipodes de leur conversation à la bibliothèque. Faisant tourner le juriste à un scenario de fantasme assez… explicite, Morgan sembla surprit, prit de court, avant d’éclater de rire au point que des larmes perlaient à ses yeux.

- Quuuuuuoi ? demanda-t-elle d’un air faussement outré lorsqu’il nia la probabilité de ce fantasme. Je vois pas de quoi tu parles, c’est parfaitement classe. Et distingué. Complètement avouable pendant un entretient d’embauche au Ministère.

Alors qu’elle riait toujours plus, Morgan ne sembla pas disposé a faire revenir la conversation sur une pente plus correcte puisqu’il demanda l’invention d’un autre scenario, au risque qu’elle ne découvre pas ses “talents complètement dans la norme”. Manquant de s’étouffer avec sa gorgée de rhum tant elle rit face à cette remarque, elle tenta de reprendre contenance. Se raclant la gorge, l’air tant bien que mal sérieux, elle reprit :

- Okay, okay, mais c’est bien parce que je suis très curieuse de tes talents “dans la norme” ! Bon… reprenons : toi, moi, sur une plage déserte, sous les étoiles… (elle se stoppa, réfléchissant). Quoi que non ! Le sable, ça rentre partout… Et véridique, on a eu le cas à Ste Mangouste le mois dernier !

Bon. Une autre idée. Neánmoins, taquine, elle pinça les lèvres, toujours aussi amusée.

- Non, je crois que je sais ce qui te ferait flancher. Une chambre confortable, lumière tamisée à la bougie, mais pas trop. Une demoiselle dénudée, ou du moins… en lingerie fine, mais de goût, sans tomber dans l’excès ou le vulgaire, qui révèle juste ce qu’il faut. (elle plissa les yeux, réfléchissant, observant Morgan en faisant le tour mentalement de ce qu’il avait pu lui dire jusque là). Mmh… tu m’as pas l’air du type Chantilly. Alors… OUH ! Je sais ! “Oh Morgan, ta mère est une voleuse. Elle a prit toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux”.

Sauf qu’elle ne parvint pas à finir sa phrase complètement, éclatant définitivement de rire face à une répartie aussi… Merlin. Affreuse, mais qui, pourtant, marchait sur certaines personnes.


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Patronus : Ecureuil
Epouvantard : Une journée sans fin.
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When you're just a shadow of yourself

☽ • ☾

« Je préfère mettre les méchants en prison pour réparé les bavures des avocats… » souriais-je avec douceur bien que je sache exactement pourquoi elle disait ça. Elle serait plus à l’abris avec un externe, avec quelqu’un ne sachant pas comment elle était en privé, avec quelqu’un qui ne soit pas non influencé. Acceptant cela dit de l’accompagnée, elle voulu s’assurer que c’était bon de mon côté, car elle ne voulait pas me déranger, m’attirer des problèmes. Certes ma famille pourrait ne pas être ravie, mais de là à ce que je m’en fiche. « Pour raisonner purement d’un point de vu diplomatique, je doute qu’il y ait quelque chose de moins important qu’aider la fille du Ministre Australien… Donc rassures-toi à ce niveau, quant aux révisions, ce n’est pas quelques heures qui vont y changer quelque chose. » même si étrangement, penser comme ça d’elle me dérangeait clairement, elle n’était pas un objet, pas quelqu’un qu’on pouvait utiliser.

Et puis, sa vie n’était peut-être plus aussi sûre et elle qui avait rêvé d’indépendance se retrouvait à espérer presque avoir une sécurité de plus. Surtout à la fin de l’année. « Réclame, si ça peut t’apaiser. Du moins le temps qu’on en sache plus. ». La rassurer était une priorité, et heureusement dans un sens, si son ex était un sujet de souffrance, il pouvait aussi parfaitement répondre à nos attentes, à notre besoin de changer de sujet, de moins se concentrer sur le danger pour penser au ridicule. Au fait que je lui souhaitais de ne jamais tomber sur un homme comme lui, pas si elle voulait survivre. « Je ne comprends pas, tu ne veux pas mourir démembré ? » demandais-je dans un rire avant qu’il ne fane à une pensée, celle de Diana.

Je refuserais les mariages précipités, sans prise de recule sur la situation, sur la personne. Comme ma soeur, je voulais savoir à qui j’avais à faire. C’était donc une leçon à retenir, quoi qu’en effet je ne lui souhaitais pas vraiment de bonheur pour l’avenir. Pas après ce qu’elle avait fait. Ce qu’elle m’avait fait.

Et puis elle me surprit avec son humour, son faux fantasme qui me semblait bien trop bas pour que je puisse le réaliser, même pour rire. Ce qui l’outra, faussement. Défendant combien c’était classe, distingué et avouable pendant un entretient d’embauche au Ministère. Explosant de rire à ce fait, je secouais lentement la tête, cherchant à reprendre mon calme alors que j’imaginais la tête, « Si le recruteur à de l’humour, ça peut passer cela dit ! » assurais-je.

Mais je voulais un autre scénario, que je puisse lui montrer combien j’étais commun à ce niveau là, ce qui manqua de la tuer avant qu’elle n’essaie de m’en proposer un. Elle était curieuse après tout. Ainsi donc imaginait-elle, nous deux, sur une plage étoilée, quoi que l’idée était risqué avec le sable et son anecdote sur l’hôpital me fit dresser un sourcil, amusé. Ayant une autre idée de comment me faire flancher, elle proposa une chambre, confortable, tamisée, une femme dénudée, ou en lingerie fine, élégante. Inclinant la tête, elle supposa que je n’étais pas du style chantilly ce qui n’était pas faux et… Me reculant pour ne pas recracher la gorgée que je venais de prendre, je devais reconnaître une chose, « Ne te reposes pas sur tes capacités de drague Merindah, je crois que tu finirais vieille fille ! », mais au moins on passait du bon temps, sans ambiguïté.

« Mais j’avais le scénario, pull d’hiver un peu long, canapé devant un feu dans un chalet en plein hiver après un moment à lire dans les bras de l’autre. Quoi que le tapis ça peut un peu brûler si on fait pas attention. », mais c’était surtout le plus proche de la réalité, de ma réalité. Je fais de pouvoir se reposer contre quelqu’un, entièrement, le fait de pouvoir s’aimer sans superflus, juste dans le moment, dans l’intimité. J’étais commun, à plus d’un titre, mais la normalité, le courant n’avait rien de mal. Il n’y avait pas besoin d’être hors norme pour trouver son équilibre. Il fallait simplement être sincère, à l’écoute de l’autre, au quotidien.


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ft. Merindah



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When you're just a shadow of yourself
Ft Morgan Fawley & Merindah Kareela
Début juin 2023, bibliothèque

Un léger sourire s’étendit sur les lèvres de Merindah alors que Morgan disait préférer la carrière de juge. Tout à son honneur. Pour autant, il acceptait de venir avec elle porter plainte, ce qui réchauffa le cœur de Merindah. Elle n’aurait pas voulu être accompagnée de Mika, car mineur. Mais oui, elle aurait pu tout aussi bien demander à Heather ou Meghan, et Ted, apprenant qu’elle partait porter plainte, aurait probablement proposé de lui même de l’accompagner. Mais la présence de Morgan, en cet instant, lui semblait idéale.Il lui apportait réconfort, confiance, mais aussi une certaine force. Et puis… il comprenait. Même si leur vécu actuel différait largement, il comprenait combien elle était brisée. Néanmoins elle avait peur que les Fawley désapprouvent ou qu’elle dérange ses études, ce à quoi Morgan trouva réponse. Non, sa famille verrait un atout en sa qualité de fille de chef de gouvernement (ce qui n’était jamais agréable à entendre), et ses révisions pouvaient attendre.

- Je te remercie, souffla-t-elle. Samedi matin, donc. Comme ça… ça ne bloquera pas toute ta journée.

Enfin, même si de toute évidence, elle sur-estimait la rapidité du traitement, elle doutait tristement que sa plainte serait probablement un peu plus rapidement prise que celle d’un sorcier lambda. Triste notoriété d’une famille politique.

Néanmoins, elle craignait quelque peu pour sa sécurité. Si un tiers de ce qu’Amos lui avait dit, elle avait toutes les raisons de vouloir que son père déploie un officier pour sa protection, ce que Morgan conseilla de réclamer le temps qu’ils en sachent plus. Elle hocha doucement la tête, pour toute réponse, laissant pourtant pleinement apparaître sur son visage que cette option la ravissait autant que le reste de ses obligations dans toute cette affaire. Heureusement, la conversation retrouva une brève légèreté (au contraire du pénis de son ex, qui n’était désormais plus un secret pour Morgan). Si, sous peu, le Fawley pourrait mettre un visage sur cette information de taille, elle affirma ne pas vouloir mourir de cet atout physique.

- Mourir démembrée ? Ah non merci. Autant faire voeux de chasteté et élever des koalas.

Et puis… après une décision explicite de prendre son temps à l’avenir dans un mariage arrangé, la conversation se tourna sur un sujet… beaucoup plus léger. Relâchement nerveux intense ou alcool, c’était difficile à dire, mais le résultat était là : ils se retrouvaient à pleurer de rire face à des fanstasmes plus tirés par les cheveux les uns que les autres. Même s’ils semblaient d’accord sur le fait que ce genre de discussion ne devrait pas être abordée lors d’un entretien d’embauche, Morgan la mit au défi de deviner son fantasme. Ne reculant pas devant le challenge, Merindah commença donc, parlant de plage sous les étoiles, avant de repenser à cette patiente qu’ils avaient eu et pour laquelle du sable s’était glissé partout. Elle changea alors d’idée au profit d’un scenario bien plus confortable : celui d’une chambre tamisée et d’un peu de lingerie, quand bien même Morgan n’avait pas l’air du type chantilly. Ce dernier éclata de rire, manquant visiblement de peu de recracher sa gorgée. Il marquait pourtant un point : si elle se reposait sur ses capacités de drague, elle finirait vieille fille.

- Pas faux, ce serait contreproductif. Bon, alors, dis moi !

Elle ne fut pas déçue de la réponse. Outre l’humour, elle redécouvrait un Morgan doux, qui préférait largement la tendresse et le bien-être naturel à une séduction toute faite et exagérée. Elle ne put s’empêcher de laisser afficher un sourire, devant bien admettre qu’elle appréciait ce scénario. A vrai dire… elle pourrait tout autant terriblement y succomber.

- En effet, les tapis peuvent brûler. Cela dit, il n'y aurait aucun mal à commencer dans le salon. Mais, d'accord, appelle moi vieux jeu, mais j’ai toujours un faible pour le confort d’un lit.

Terriblement basique. Avouons-le. Mais ça avait quelque chose d'intemporel, de sécurisant, de confortable et de bien plus personnel et intime qu'un bureau ou un sofa. Mettant quelque peu fin aux plaisanteries, elle reprit avec un peu plus de sérieux :

- A vrai dire… pendant qu'on est là dessus, je dois te faire une confidence et t'avouer que je n’ai jamais compris comment on peut affectionner les rapports dans la douche. Je veux dire… c’est glissant, les murs sont toujours très froids et un partenaire fini toujours par avoir trop chaud sous l’eau pendant que l’autre se gèle contre le carrelage. La baignoire, c’est pas vraiment mieux non plus. Manque cruel de place. J’affectionnerais bien plus un bain, à deux, avec quelques bougies et quelques étreintes, peut-être quelques caresses, mais rien de plus.

Elle termina alors son verre, secouant légèrement la tête face à ces sujets de conversation qu’elle n’aurait jamais douté avoir avec le frère de Meghan. Il n’empêche qu’avec tout ça, il commençait à être tard, comme en témoignait la fine montre qui ornait son poignet.

- Cela dit… en parlant de lit, j'ai bien peur qu’on doive séparément retrouver les notes sous peine de quoi on risque de dépasser le couvre-feu.


by aardbei


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