Hybrid Runes

Adria observa Thomas terminer, l’air véritablement impressionné. Ils avaient beau avoir fait tous les préparatifs ensemble, les capacités magiques du Gaunt, en action, étaient remarquables.

- Attends, couia Adria, se concentrant de toutes ses forces pour que des larmes dramatiques coulent de ses yeux.

Allez… allez… et… hop. Les perles salées se mirent à couler le long de ses joues. La trace d’un suçon dans le cou de Thomas, un chemisier mal reboutonné d’Adria, ses mèches blondes en bataille, ils avaient l’air d’un couple ayant fait le mur pendant la nuit pour batifoler avant d’être rattrapé par la cohue. La vérité était loin de cela. Ils s’étaient bien retrouvés pour la nuit mais… pas pour batifoler. Sortant de la salle sur demande, Adria entendit des pas et plaqua Thomas contre le mur pour lui offrir un baiser langoureux presque digne d’une mention [+18], glissant une main du Gaunt sur ses fesses et l’autre, sous son chemisier.

- EH  ! Qu’est-ce que… OH. AH. Mais faut évacuer vers la Grande Salle ! s'écria un très jeune élève déjà en fuite.

Les joues rouges d’avoir été “pris sur le fait”, Adria suivi l’élève, accompagné de Thomas. Ils tombèrent “malheureusement”en plein chemin d’un hybride enragé ayant échappé au contrôle de ses camarades. Bon. Magnifique maléfice, mais Merlin que cela avait été dur à maîtriser ! Ils n’y seraient probablement pas arrivés sans l'aide du professeur d’Astronomie. Du moins… officiellement. Au moins, grâce à cette rencontre musclée, ils avaient l’air aussi fracassés que leurs camarades. Quelques égratignures, des ecchymoses, du sang… La Carrow vint passer son bras autour des épaules de Thomas, et ce dernier passa son bras autour de sa taille. C’est ainsi que, tels deux blessés choqués, le couple et l’élève prirent la direction de la Grande Salle sous les ordres de leur professeur.

En grand gentleman protecteur, Thomas déposa sa fiancée pour qu’elle s'assoit, faisant de son mieux pour cacher l’immense fatigue qui le tiraillait. Mais Adria couina dans les larmes de plus belle, l’air effrayé. Thomas s’installa donc à coté d’elle, glissant de nouveau son bras autour d’elle, elle vint se blottir contre lui, elle aussi atteinte d’épuisement. Heureusement, ses yeux rougis par les larmes masquaient tout.

- Ne me laisse pas, je t’en prie, chouina la Carrow avec dramatisme alors qu’un élève de Serpentard s’approchait un peu trop. Je sais que ton père n’est pas en état, alors tu peux probablement rentrer avec le mien. J’aimerais que tu restes avec moi en tous cas…

Eh. Qu’on ne les approche pas. Elle pleurerait autant qu’il le faut qu’on leur fiche la paix et qu’ils n’aient pas à maintenir un semblant de conversation, parce que clairement… ils n’en seraient pas capables. Allez, ça n’était plus qu’une question de temps. Les parents avaient été appelés, d’ici très peu, Elegius viendrait les récupérer et les mèneraient hors de l’école où ils pourraient retrouver leurs forces dans le confort de leurs manoirs respectifs.