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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


C’était arrivé tôt... Si tôt. À peine fiancée le jour de ton anniversaire, il ne fallut que moins d’un mois avant que la date du mariage soit actée. C’était rapide... Trop rapide. Intérieurement, tu te demandais si celui-ci n’avait pas été précipité... Enfin, de toute évidence, tu n’avais pas réellement ton mot à dire. L’organisation, la décoration ainsi que le reste des préparatifs furent effectués par ta mère et celle de Morgan qui parvinrent à collaborer parfaitement. Au moins... les deux s’entendaient, c’était déjà ça. A savoir si c’était sincère ou hypocrite, ça n’avait pas de réelles importances, le tout était que la réception se passe bien... Évidemment... La date du mariage fut pendant un weekend hors vacances, de ce fait... Il n’y avait eu que de très peu d’invités de ton âge ou même celui de Morgan... De toute façon, tu avais été prévenu. Ta mère avait pu obtenir de ton père le droit de faire quelques visites afin de t’aider à choisir les coloris ou même de te faire choisir des modèles de robes. Par la complicité de ton oncle Amos qui avait mis à disposition son bureau tout en participant un peu. Ces moments furent agréables et plutôt souriants, même si cela dissimulait la crainte bien ancrée dans ta gorge. Tu allais abandonner ton “enfance” et devenir une femme... Cessant d’être Miss Yaxley et devenant Madame Fawley...

Un soupir s’échappant de tes lippes alors que tu étais dans ta chambre avec ta mère, elle t’aidait à te préparer... Voyant la robe qu’elle avait finalement opté... Te fit un peu grincer des dents, tu avais constaté qu’elle avait fait le nécessaire pour cacher tes imperfections et mettre cette touche “Mancini” avec le côté assez... Sensuelle. Enfin... Tu enfilais tes chaussures à talons et... Ô par la Sainte Morgane, tu regrettais déjà de ne pas pouvoir enfiler des baskets... Te laissant maquillée par les soins de ta maman et coiffée par la même occasion, tu pris le bouquet de glycines blanches qui t’avaient été données... Sûrement la fleur que tu affectionnais le plus puisque celle-ci était d’une beauté à couper le souffle quand elle était suspendue à son arbre... Comme ton propre épanouissement quand tu demeurais sur ton balai.
Regardant ta mère en prenant sa main, tu soufflais longuement en lui offrant un petit sourire.

- C’est le moment...

Avais-tu murmuré en italien à ta maman. La suivant avant de voir ton père qui entrait dans la pièce... Par soucis de praticité, une calèche avait été choisi pour te mener jusqu’à la demeure Fawley. Tranplaner aurait risqué de te décoiffer et la poudre de cheminette aurait pu salir le blanc maculé de ta robe.
Silencieuse pendant tout le trajet, tu tenais la main de ta mère. Ton père ayant choisi de s’y rendre en transplanant, car les secousses de la calèche lui donnaient la nausée. Tu ne lui en tins pas rigueur, regardant Ottavia qui était splendide dans sa robe vert émeraude... Ta mère, également, était magnifique...

- Tu es vraiment belle, Maman...

Murmurais-tu doucement avant de sentir que la diligence s’était arrêtée, sortant avec l’aide de ta mère, tu entrais à l’intérieur jusqu’à arrivée à l’entrée... Ravalant discrètement ta salive, tu prenais une grande inspiration intérieure avant de prendre le bras de ton père. Les portes s’ouvrirent et... Tu pus voir tout le gratin sang-pur présent... Hormis les enfants évidemment... Ou plutôt ceux qui n’eurent pas l’autorisation de sortir de Poudlard... Gardant un sourire serein et calme alors qu’intérieurement, tu avais juste envie de faire voler ses maudites chaussures qui te faisaient un mal de chien. Le corset magique et invisible présent autour de ta taille jusqu'au dessous de ta poitrine te donnait l’impression d’étouffer... Mais tu ne laissais rien paraître... Tu avançais... Jusqu’à l’autel qui avait été dressé spécialement pour la cérémonie... Voyant Morgan qui attendait sagement... Ton voile présent pour cacher ton visage, tu avais mis le collier que t’avait offert le poufsouffle pour tes fiançailles et tu avais le bracelet de ta mère au poignet... Tu parvenais à contenir tes tremblements, marchant gracieusement et d’un air parfaitement assuré, voyant ton père fier comme un hippogriffe... Allez... Ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Plus vite, la réception sera terminée, plus vite, tu pourras envoyer valser ces escarpins. Au moins... la décoration était magnifique... Tu ne pouvais pas le nier ta mère ainsi que Madame Fawley avaient de très bons goûts...  La table avait été placé un peu plus loin et le gâteau semblait délicieux aussi...


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Nous y étions, ce jour allait changer le rester de ma vie. Je ne serais plus un parti à prendre, je serais un mari, je serais officiellement hors de l’influence de mes parents, obligé de prendre mes propres décision. Ce n’était pas tant stressant, simplement une réalité dont je me serais bien passé pour le moment. Mais je ferais mon devoir, même si ça impliquait de devoir porter un costume beaucoup trop cher pour prendre pour épouse la fille d’un homme que j’avais en horreur. « Je ne vais pas à l’abattoir… » soufflais-je à ma soeur qui non loin, m’observait d’un air anxieuse. « Tu sais tout autant que moi ce qu’il en est… Mais Aurora est une fille bien. », mais je savais ce qu’elle voulait dire, elle, comme ma mère, ou moi, nous pensions la même chose d’une personne. De cette ombre qu’on allait rajouter à notre tableau, à notre arbre généalogique.

Finalement prêt, ma mère avait glissé une épingle venant tout droit de son pays, un dernier hommage à une culture dont on nous avait privé avant de me laisser partir pour rejoindre l’autel.

Tout avait été préparé, tout était parfait. Elle s’était finalement assez bien entendu avec la matriarche Yaxley, trouvant des sujets d’ententes, trouvant comment faire de cette cérémonie quelque chose de presque agréable. Enfin du moins, ce n’était pas dans l’excès. Un peu comme pour elle. Certes, à l’instant où elle entra dans la pièce, je ne pus que remarquer tout ce qui n’allait pas, de sa tenue à sa démarche, mais elle aurait pu être davantage dénaturé. Davantage poussé dans un rôle qu’elle n’aimait pas.

Souriant dès lors, j’essayais de faire bonne figure, de ne pas penser à combien c’était sans doute injuste pour une fille aussi jeune. Elle aurait mérité plus de temps, mais dans les alliances politique, il n’y en avait jamais. Ce qui était fait et acté aussi vite l’était pour une raison. J’espérais simplement que l’homme aurait au moins le respect de ne pas retourner en prison, car cela serait un coup de massue plus que problématique pour les Fawley. Quoi que prévisible, à n’en pas douter. Je n’avais aucune confiance. Il avait déjà suffisamment démontré de quoi il était capable non ? Il avait suffisamment suivi les pire mouvement pour un pouvoir qui ne lui avait même pas échappé.

Enfin il n’était pas le sujet. Je ne devais pas penser à lui.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Cette robe... Tu la détestais. Non pas parce qu’elle n’était pas magnifique, non pas parce que tu ne la trouvais pas à ton goût... Mais tout simplement parce qu’elle était le reflet de ce que tu ne seras jamais, celui de ta mère... Tu imaginais pendant l’espace d’une seconde, ta mère à ta place, avec quelques années en moins... Elle aurait été resplendissante, divinement magnifique, solaire et pourtant si élégante. Toi, tu parvenais à faire preuve de grâce, d’élégance mais aussi d’innocence notamment à cause de ton âge... Tu approchais de l’autel avec ton père qui lorgnait sur ta robe en se demandant comment il avait pu passer à côté d’un corps aussi “divin”... Ta mère avait joué d’atours féminins et de subterfuges afin de pouvoir te rendre plus exaltante que tu ne l’étais véritablement. Mais l’on pouvait voir la fierté et le plaisir dans le regard ridé et pourtant empli d’une certaine droiture... Il était si heureux de ce mariage... Tu laissais transparaître que tu l’étais aussi. Tes yeux pétillaient, tu observais Morgan avec admiration... Et en un sens... Tu n’étais pas malheureuse... Il était gentil, intelligent et bel homme... Il avait une douceur et une délicatesse avec toi que tu n’aurais pu espérer d’un autre futur époux. La seule ombre au tableau... était ta jeunesse... Celle-ci allait te causer bien plus de soucis que tu ne le pensais...

Enfin arrivée à l’autel, ton père te confiait à Morgan en tendant ta main au jeune Fawley. Tu pris celle du sorcier en le gratifiant d’un doux sourire, caressant discrètement la paume de sa main avant de lui faire face pleine après avoir donné ton bouquet à ta mère. Les mains jointes aux siennes... La cérémonie put commencer... L’homme en charge de faire le discours sur l’importance de la fidélité, de la dévotion et de l’amour... fit son travail... Puis vint le moment d’échanger les vœux. Il te demanda évidemment en premier à Morgan de faire ses vœux... puis quand ils furent prononcés, ce fut ton tour.

- Moi, Aurora Yaxley. Je te promets d’encourager ta personnalité parce que c’est ce qui te rend unique et merveilleux. Je promets de nourrir tes rêves parce qu’à travers eux, ton âme brille. Je te jure de t’aider à relever tes défis, nous pouvons tout affronter, si nous restons debout, ensemble. Je te promets d’être ta partenaire en toute chose, de construire notre avenir ensemble et enfin... je te promets de t’offrir un amour parfait et une confiance sans faille pour que notre vie ensemble soit toujours aussi passionnante. Ceci est mon vœu sacré envers toi.

Tes vœux étant prononcés, tu savais que cela pouvait manquer de personnalité... que tu n’avais pas eu l’occasion de le connaître assez pour pouvoir lui offrir des vœux moins impersonnels. Mais tu avais pris en considération le fait qu’il avait des projets, qu’il était ambitieux et qu’il savait ce qu’il désirait. En tant que future épouse, il était de ton devoir de le soutenir et l’aider à atteindre ses objectifs.
Après ces beaux discours... Il était évident que l’échange des alliances allaient être faits... Pour ta part, tu avais choisi toi-même l’alliance de ton futur mari... non pas que cela était réellement symbolique mais... Il avait tenu à t’offrir un cadeau de fiançailles en prenant en considération ton amitié avec ton serpent, tu avais donc désiré être celle qui choisit la bague qu’il portera à son, annulaire jusqu’à ce que la mort vous sépare. Une alliance aux couleurs de sa maison mais aussi... importée de Corée. Tu murmurais doucement pour qu’il soit le seul à entendre.

- J’espère qu’elle te plaira... J’ai dû déranger ta mère pour qu’elle puisse me guider à Gangnam...

Une petite attention que tu espérais sincèrement qu’il apprécierait. Certes, il s’agissait d’un mariage arrangé... Sans amour, purement politique et diplomatique mais... au moins... tu désirais montrer que tu voulais qu’il se passe bien...


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Rien de ce qui pourrait me faire reculer à cet instant, il était assez évident que nous étions face à une réalité qui nous dépassait encore, même si j’avais une bonne idée des intentions de mon père avec ce mariage. Je ne pouvais qu’espérer qu’il n’ait pas été trompé. Prenant la main d’Aurora lorsqu’elle arriva à mon niveau, je l’aidais à parfaitement monter sur l’estrade où je me trouvais avant de joindre mes deux mains aux sienne et d’écouter l’homme nous unir, selon les lois du monde sorcier. Un monologue, long, trahissant une nouvelle fois l’hypocrisie d’un monde pourtant bien trop connu dans lequel nous évoluions. Un monde de faux semblant. « Moi, Morgan Fawley, je te prends toi, Aurora Yaxley, comme épouse. Je promets d’être un partenaire fidèle,à toujours dire la vérité, à prendre soin de toi, à t’encourager à réaliser tes rêves et d’être à tes côtés dans les bons, comme dans les mauvais moments, de te réconforter, de te chérir, dans la joies et les peines, dans la maladie ou la santé, maintenant et à jamais. ».

Des mots bien ironique, bien loin de ce qu’on pouvait vraiment attendre d’un mariage de sang pur. La réalité serait différente si nous nous en tenions à la base de ce contrat. Au fait qu’il faudrait simplement faire des enfants et que notre entente ne serait pas obligatoire. Écoutant alors les siens, je voyais la même façade dans ses mots, la même illusion de perfection qu’il nous était demandé de faire. Quoi qu’elle avait dépassé les convenances pour en faire quelque chose de plus personnel, ce qu’en tant qu’homme, je n’avais pas à faire. L’amour et la fidélité seraient déjà des biens grands mots dans notre mariage.

Et puis il y eu les alliances, ces communes, pour sceller notre union, mais d’autres, d’apparat, dont la sienne pour moi qu’elle avait faire venir de Corée. Une attention particulière qui m’arracha un sourire un peu plus franc alors que je récupérer des mains de mon père la bague qu’elle aurait du avoir à nos fiançailles, une bagues au reflets de sa maison, fine, discrète, pour ne pas s’imposer sur sa main. « Difficile de trouver quelque chose de fin et discret pour ne pas t’encombrer. », soufflais-je dans un murmure pour l’assurer que personne d’autres puisse entendre.

Nos doigts alourdit de métaux et de pierre dans son cas, l’attention fut reprise par un homme censé finir la cérémonie, censé exprimer sa vision des choses, de prouver que ces alliances avaient un sens autre que politique. Mais personne n’était dupe et il faudrait attendre, tout simplement, que les choses se passent, qu’on puisse en quelque sorte, leur donner ce qu’ils voulaient avant d’être libéré de cette mascarade le temps d’un repas. La suite… Elle serait bien moins évidente, surtout si je voulais continuer à la respecter, à faire en sorte qu’elle s’épanouisse en tant que femme avant de le faire en temps qu’épouse. Ça serait une jeu un peu compliqué dans lequel j’allais devoir jouer, surtout si son père, comme je le pensais, serait un élément perturbateur qui n’en aurait que très peu à faire de la dignité et le respect de sa fille.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Le jour était arrivé. Après trois semaines intenses de préparations, le mariage était fin prêt. L’heure était venue pour Aurora de devenir une femme. Une Fawley. Comment dire combien Amara était folle de rage à l’encontre de Corban ? Aurora, si jeune, si innocente, si pure, était vendue en pâture. La situation aurait pu être pire. Bien pire. Morgan Fawley semblait être un jeune homme respectable, même si elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine méfiance en son encontre. Aurora aurait pu tomber sur pire, bien pire. Bella n’avait pas eu autant de chance et, d’ici deux semaines, l’aînée de ses filles serait emmenée en Russie pour épouser un Karkaroff. Au moins, Aurora était là, en Angleterre, autorisée à continuer ses études.

Pour autant, Amara en demeurait protectrice. A l’écoute de sa fille, elle avait tenté d’honorer ses goûts du mieux possible et Madame Fawley en avait tout autant pour son fils. Le résultat était probablement bien plus à l’image des deux mariés qu’on aurait pu le parier à la base. Alors qu’elle aidait Aurora à se préparer, allant de coiffures, à ongles, à maquillages, enfilage de la robe de marier et de quelques derniers conseils pour les nuits de noces, Aurora la complimenta sur son apparence. Amara secoua négativement la tête.

- No, angelo mio. Oggi sei tu a brillare di bellezza, dit-elle en se postant derrière Aurora, face au miroir, ses mains posées sur les hanches de sa fille. (Non mon ange. Aujourd'hui, c'est toi qui brille de beauté.)  

Amara se tourna alors et embrassa le front de sa fille et murmura contre sa peau :  

- Una sola parola. Una tua parola e ti aiuterò a fuggire. C'è un portolano in cui fuggire, progettato per questo scopo. (Un seul mot. Un seul mot de ta part, et je t'aiderai à fuir. Il y a un portoloin pour t'échapper, prévu à cet effet.)

Amara le savait, la vie de sa mère était en jeu si Aurora décidait de fuir. Mais la vie de sa fille importait plus que celle de sa mère, aussi atroce cela semblait-il. Pourtant, Aurora refusa et les deux embarquement dans la calèche. Elle vient recouvrir le visage d’Aurora du voile à la confia à Corban avant d’aller s’installer près de la mère de Morgan. Elle se surprise elle-même à venir poser sa main sur celle de Madame Fawley, en soutien, presque dans un esprit fraternel, devinant que les sentiments de la Coréenne devaient avoisiner les siens.

Corban mena alors Aurora à Morgan, avant de confier leur fille à son futur époux. Le veillard vint s’asseoir près de sa femme et glissa sa main osseuse sur sa cuisse, non pas en soutient, mais en une certaine marque de territorialité. Pendant ce temps la, la cérémonie commença, une belle cérémonie, tout ce qu’on pouvait espérer. Dès qu’elle le put, Amara capta le regard de sa fille, lui offrant tout le courage qu’elle pouvait depuis ses iris noisettes. Peut-être Aurora avait-elle refusé de fuire, mais pour autant, Amara continuerait de la soutenir, quelle que soit sa décision. La gorge serrée par l’émotion, la matriarche dû se faire violence pour se contenir et ne pas éclater en sanglots. Elle sentit presque les doigts de Corban s’enfoncer au travers du tissu rouge de sa robe pour lui ordonner tacitement de se tenir. Peut-être se crispa-t-elle un peu trop sur la main de Madame Fawley, puisqu’elle senti la pression des doigts de la Coréenne contre sa paume. Une pression douce, et rassurante, à l’opposée de celle de Corban. Sachant combien elle aimait son fils et souhaitait son bonheur, Amara lui rendit alors le geste de tendresse.

Les vœux et alliances échangées, la cérémonie fut conclue par des mots qui firent plus pot de fleur qu’autre chose. Mais soit. Ils étaient mariés. Aurora était désormais devenue Aurora Fawley. Madame Fawley. L’assemblée se leva alors, applaudissant chaleureusement les deux nouveaux mariés.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Pour ta part, tu n’avais eu aucune attente concernant les mots qu’il avait prononcé. Ceux-ci étaient impersonnels, plutôt classiques mais en somme... C’était largement suffisant. Tu avais conscience comme lui que votre devoir allait être accompli. Le mariage allait être scellé, c’était la dernière ligne droite que d’énoncer tes propres vœux. Pour ta part, tu avais voulu démontrer que tu avais vu son ambition, que tu savais qu’il irait loin et qu’il était quelqu’un de déterminé. Au moins, ses parents ne pourront pas dire que tu n’avais pas pris la peine d’apprendre un peu à le connaître avant cette cérémonie... Ayant suivi les conseils de ta mère afin de bien te faire voir par ta belle-famille, même si ce n’était pas avec celle-ci que tu allais passer le restant de tes jours.
Tout comme toi, il faisait l’étalage d’une perfection sans faille, il jouait parfaitement dans cette mascarade qu’était ce mariage. Deux parfaits acteurs d’une pièce de théâtre où le script avait été conçu par le droit parental puritain... Mais c’était ainsi.

Le moment des alliances arrivant, tu te permis de lui offrir cette bague que tu avais trouvé parfaitement en accord avec lui. Et... tu vis l’attention qu’il avait porté sur la couleur de la pierre et ces reflets... Elle était magnifique... Intérieurement et malgré les dernières conversations que tu avais eu avec lui pendant ces deux semaines... Tu ne savais pas si c’était réellement dans le but de te faire plaisir ou si tout était ficelé à te rendre plus docile... Mais ce murmure t’arracha un sourire véritablement sincère et tu vis tes yeux briller d’un vrai éclat de bonheur. Non, tout ceci n’était pas un subterfuge... Il souhaitait véritablement que ce mariage se base sur une entente mutuelle et une possible affection. A cet instant, il fit palpiter ton cœur et un léger rougissement apparut sur tes joues. Plutôt bien dissimulé par le maquillage naturel que ta mère avait effectué. Mais ton sourire était évocateur...
Une fois l’anneaux jumeaux ayant été offerts... Le moment de sceller l'union par le baiser arrivait. Oh... Ce n'était pas ton premier baiser en sa présence, mais devant tout ce monde... Bon, tu prenais une grande inspiration interne en fermant délicatement les yeux, le laissant ôter ton voile afin que vos lèvres se rencontrent dans un baiser chaste, qui se voulait tendre et doux. Il n'était pas désagréable... Il t'avait déjà embrassé... Mais ce baiser-ci... n'avait pas du tout la même saveur que la première fois... Ceci étant fait et après t'être reculée de manière contrôlée et souriante, les paroles de ta mère venaient résonner dans ton esprit... “Un seul mot de ta part et tu serais en mesure de fuir”... Était-ce véritablement ce que tu désirais ? Devenir une paria ? Renier ton sang et ton devoir ? Non... Tu voulais honorer ta famille et surtout... avec le temps... Tu avais su que si une telle chose arrivait... Ta mère... n’y survivrait pas. La violence de ton père était de moins en moins discrète et même si celle-ci était “justifiée”... Tu ne voulais pas avoir le poids des blessures de ta mère sur tes épaules. Ainsi, tu offris un tendre sourire à ta mère ainsi qu’à tes parents... La cérémonie fut enfin terminée. Descendant de l’estrade avec l’aide de ton époux, le moment de faire preuve de diplomatie, de stratégie mais aussi d’intelligence arrivait... Il fallait laisser miroiter au reste des sang-purs que ce mariage était parfaitement consenti et heureux... Le vin d’honneur fut proposé pour porter un toast au marié. Puis tu apercevais déjà Morgan se faire envahir par plusieurs hommes haut placés au ministère afin de le féliciter. Pour ta part, ce seront les épouses qui viendront à toi... Tu leur souriais en glissant discrètement ta main derrière ta mère afin d’effleurer sa main. Tu étouffais dans ce corset... mais tu parvenais à garder contenance... Ce n’était qu’une soirée, ça allait bien se passer... Voyant que ton père s’apprêtait encore à s’emparer de ta mère dans un regard déplaisant, tu eus une idée.

- Maman, Madame Fawley, voudriez, vous m'accompagner pour que nous puissions discuter avec Morgan ainsi que votre mari ? Père, désirez vous nous joindre à nous ? Nous serions en famille comme ça, dans un comité plus intime.

Et cela pourrait aussi éviter à ta mère de se faire encore potentiellement humilier gratuitement devant autant de témoins. Ainsi, tu prenais le bras de ta mère ainsi que celui de ta belle-mère afin de les entraîner puis, tu posais ta main sur l'épaule de ton époux ainsi que celle de ton beau-père.

- Excusez-moi, Messieurs. Puis-je vous demander un peu d'attention ? Je souhaiterais que nous puissions nous entretenir tous ensemble afin de célébrer un peu plus intimement cette union. J'aurais aussi besoin, si vous me le permettez Monsieur Fawley, de bénéficier de vos connaissances concernant le ministère de la magie, car je m'intéresse véritablement à la politique.

Une façon assez détournée de dire "'Maintenant que je suis une femme mariée, je ne suis plus considérée comme une enfant, mais comme une femme, donc... Je mérite d'avoir un peu plus d'attention et que mon avis soit pris en considération." Même s'il ne fallait pas se leurrer... Ton père était d'avis qu'une femme devait se taire et être un simple objet... Morgan t'avait fait bien comprendre qu'il te désirait en tant que partenaire et non femme trophée... Une fois dans un coin un peu plus à l'écart avec tes parents, ton mari ainsi que tes beaux parents. Tu vins même à ajouter en souriant.

- De plus, Madame Fawley... Je tenais à vous féliciter vous ainsi que ma mère pour tout ce que vous avez organisé... En si peu de temps, vous avez su allier élégance, raffinement et une part de nous est présent dans chaque détail. Merci infiniment.

A cet instant, tu serrais la main de ta mère et ton sourire était particulièrement sincère. Aucune fausse note, tu trouvais véritablement les deux femmes impressionnantes. Tu tournais finalement la tête vers ton mari en lui offrant un léger sourire.

- Vos futurs collaborateurs commencent déjà à se lamenter que vous ne soyez plus disponible pour leur fille ?

Une petite taquinerie évidente, car tu étais fière d'avoir épousé Morgan. Même s'il n'y avait pas d'amour et que tu ne le connaissais pas... La situation était plus que favorable pour ta famille et puis... Malgré tout, tu commençais à éprouver des sentiments agréables concernant ton mari... Finalement, tout semblait bien se passer. Tu caressais d'ailleurs la main de ta mère afin de la rassurer sur ce point. Tournant ta tête vers elle en lui demandant d'un air curieux.

- Je sais que le vin d'honneur vient de commencer, mais j'admets être impatiente de voir quel service vous avez choisi pour le repas. Je note que le gâteau est déjà magnifique...

Et il avait l'air d'être très sucré... Hm... Tu allais te régaler... Tu adorais les choses pleines de sucre... Et si tu le voyais bien d'ici... La crème au beurre sera bien épaisse... Tout pour t'enchanter. Même si actuellement, tu rêvais simplement d'ôter tes chaussures.


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Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Nous étions marié, la vie allait changer, réellement. Lorsque je fus autorisé à le faire, je finis par soulever son voile, pour l’embrasser, comme il se doit, pour la première fois en tant que femme. Un baiser doux, une façon de lui assurer que les choses iraient bien, qu’il n’y aurait pas de violence. Qu’on serait une équipe, quoi qu’il arrive. Enfin du moins si nous ne jouions pas l’un contre l’autre. Mais rapidement, je fus attirais au sein d’un cercle que je connaissais que trop bien. Me voyant arracher à Aurora, je la regardais rejoindre sa mère avant de me plonger dans des conversations intéressantes, quoi que transpirant un certains doute sur Corban. « Bien évidemment Aurora… Tu es superbe ainsi… », souffla ma mère lorsqu’Aurora alla la chercher. « Bien que je pense connaitre assez mon fils pour savoir que tu n’as pas besoin d’artifice pour lui plaire. » ajouta-t-elle en caressant doucement sa joue dans un geste protecteur. Avec mon père, nous étions bien loin de cette discussion, mais ça ne tarda pas, Aurora revenant pour avoir mon attention et réclamer un moment entre nous, elle, ses parents et les miens. « Nous aurons l’occasion d’en parler. » souffla mon père pour éviter de peut-être prêter le flanc à une volonté qu’il n’aurait pas de mal à réaliser.

Glissant une main sur ses hanches, je n’appuyais pas vraiment, je la frôlais, l’invitant à s’approcher un instant sans l’y forcer. On en parlerait sans soucis, mais patience. Nous éloignant alors, nous nous retrouvions un peu plus au calme et une fois encore, ma mère reçu des éloges, ce qu’elle méritait pour le coup, « Sans votre mère les choses auraient été bien difficile, déjà, Morgan n’aurait pas été aussi élégant… Mais le principal c’est que vous aimiez tout les deux. », ce qui était le cas, même si clairement, un peu plus de temps n’aurait pas été de trop. Reprenant possession en douceur de son corps, je glissais à nouveau une main sur elle chastement alors que je répondais à son sourire par un autre, un peu plus franc, doux, tendre. « Je crains qu’ils leurs faillent plus de temps pour réaliser. » soufflais-je. Mais ils doutaient plus qu’autre chose et ça, avec mon père, nous ne pouvions pas réellement faire autrement que confirmer.

« C’est vrai que je n’ai pas tous suivi, j’en suis désolé, le temps libre est difficile en Doctorat, qu’est-ce qui a été choisi pour la suite ? Que je puisse répondre au besoin ? », tournant la tête vers nos mères, demandant réellement, pas juste pour faire bonne figure. Ce qui l’était un peu moins d’ailleurs fut lorsque je baissais les yeux vers ma femme, me penchant lentement pour embrasser le sommet de son crâne. Un geste tendre, trahissant que je ne voulais pas m’enterrer dans l’image, dans ce qu’il faudrait faire ou non. On était marié, ce n’était pas uniquement pour répondre à des attentes à mes yeux, il fallait faire plus, être plus, car sinon, ça serait long et je ne comptais pas me limite à un mariage d’image.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Respirer. Faire bonne figure. Sourire. C’était une danse qu’Amara avait faite chaque jour de sa vie, sans le moindre répit et sans s’en plaindre une seule fois. Mais prétendre être heureuse pour sa fille quand elle lisait si ouvertement dans son regard azur était probablement la tâche la plus ardue qu’elle avait faite. La cérémonie prit fin et le vin d’honneur fut avancé. Alors qu’Aurora recevait les félicitations des épouses, Amara resta à ses côtés pour la soutenir et la guider. Habitée à ce genre de faux-semblants, c’était un exercice nettement plus naturel pour elle. Ainsi, lorsque Corban s’approcha pour l’éloigner, Amara n’eut aucune envie de le suivre, se refusant de laisser Aurora seule face aux rapaces. Elle saurait se débrouiller, Amara le savait. Mais elle ne voulait pas l'abandonner. Pas aujourd’hui. A la place, Aurora eut la brillante idée de vouloir célébrer l’union avec les familles proches, commençant probablement peu à peu à réaliser l’emprise de son père.

- C’est une merveilleuse idée, ma douce, félicita-t-elle.

Embarquée par sa fille en compagnie de Madame Fawley, Amara s’éloigna, suivant le mouvement, bien que soulagée de ne pas avoir à supporter les commentaires déplaisants de Corban. Aurora interrompit la conversation entre les deux hommes sous le même prétexte et se mit à parler politique. Une véritable petite femme sang-pur. Au fond, Amara n’était pas dénuée d'émotion de voir sa fille si grandie, mature et perspicace. A l’opposé de sa soeur, un peu plus loin, qui vidait sa flûte de Champagne un peu trop rapidement. Mh, heureusement, cette dernière fut reprise par sa grand-mère. Du moins, pour le moment.

Amara reporta son attention sur Aurora lorsqu’elle entendit de nouveau le son de sa voir, remerciant Madame Fawley et elle-même pour le mariage.

- En effet, c’était un plaisir. Morgan, j’espère que tu es tout autant satisfait ?

Grande dame qu’elle était, Madame Fawley pointa du doigt l’aide d’Amara. La Sicilienne porta alors son attention sur cette dernière lui offrant un sourire.

- Oh mais voyons, votre aide était absolument parfaite. J’ai d’ailleurs apprécié avoir une telle opportunité de vous connaître un peu mieux. D’ailleurs, je dois vous remercier de nouveau pour le magnifique bijou que vous m’avez offert.

Elle se tourna brièvement, révélant ainsi l’arrière de sa tête, dont le bijou ornait les ses belles boucles brunes. Reportant alors son attention sur le petit groupe, elle vit Corban afficher un sourire forcé face à cette conversation très esthétique.

- Il te va à ravir très cher, se força-t-il probablement à dire, puisqu’il n’avait pas la moindre idée de ce dont parlait Amara.

Amara laissa échapper un rire à la taquinerie de sa fille, un rire un peu trop fort, pour couvrir la moindre envie de Corban de faire le moindre commentaire là-dessus. Alors que Morgan répondait à Aurora, Amara tenta de se débarrasser de son époux, ne voulant pas que ce dernier déclenche de nouveau la frustration de leur gendre. Elle posa alors sa main sur le torse de son époux.

- Corban, très cher, tu devrais probablement t’asseoir. Je te voudrai tout en forme pour une merveilleuse danse tout à l’heure, lui dit-elle dans un sourire extrêmement doux.

Le sorcier sembla hésiter, et déclara :

- Ah, que serions-nous sans nos femmes aussi bienveillantes ? demanda-t-il avant de s’éloigner, probablement beaucoup trop heureux de pouvoir échapper à des futilités esthétiques ou dînatoires.

Alors que la question du menu fut annoncée, Amara échangea alors un sourire complice avec la mère de Morgan.

- Tu n’as rien manqué, c’est une surprise, annonça-t-elle. Nous voulions que les trois cultures de nos familles soient représentées, à l’image de votre couple. Vous découvrirez donc un mélange des 3 gastronomies au travers de 9 plats goûtus.

Elle affiche un sourire. Officiellement, ajouté des mets coréens et italiens avait été vendu auprès des époux comme une nécessité pour “satisfaire tous les convives et ne laisser personne de côté”. Mais en vérité, c’était une attention pour Aurora et Morgan. Ils avaient eu si peu de temps pour se connaître et pour connaître la culture de l’autre que les mères avaient décidé de faire naître une certaine complicité en le couple en les laissant découvrir les racines de l’autre. Bien-sûr, les gastronomies apparaissaient par notes et touches pour garder un ensemble harmonieux et respecter les volontés des époux de garder des demeures anglaises. Dresser un tel menu pour qu'il soit acceptable par ces messieurs avait donc été un sacré casse-tête.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Cela restait ton mariage. Et même s’il n’était pas d’amour, il devait être à la hauteur de ton rang, mais surtout... De celui de ton mari. Morgan avait un rang supérieur au tien, la réputation de sa famille était indemne. Et les Fawley seraient vus comme des salvateurs, des rédempteurs pour accepter une Yaxley au sein de leur famille. C’était une réalité. Mais sincèrement... Tu n’étais pas malheureuse, la réception se passait bien. Tout le monde semblait apprécier les festivités, bien que la majeure partie des individus présents était aussi hypocrite que faussement courtois. Peu de personnes appréciaient ton père... Ils ne voyaient pas en lui l’homme qui essayait de se repentir, mais comme le sorcier qui avait péché... Tu ne pourrais rien y faire. Et son comportement n’aidait pas vraiment à démentir son manque de contenance sur certains points... Mais cela, tu n’avais aucun point pour lui demander de bien se tenir... Ce serait un cruel manque de respect.

Par ailleurs, le baiser avec Morgan était resté si doux... Si calme... Même s’il était teinté de cette “formalité”, il laissait planer le désir que ce mariage se passe bien. Au plus profond de ton cœur, tu l’espérais.

Ainsi, pour éviter une quelconque mésaventure à ta mère et celle de ton mari, tu avais entrepris de t’emparer des deux femmes afin de les inviter à te suivre. Les complimentant toutes les deux sur leurs choix. Et rougissant légèrement face à la gentillesse de Madame Fawley.

- Vous me flattez beaucoup trop... Mais Morgan et moi avons beaucoup de points communs, nous nous entendons bien. J’espère sincèrement être à la hauteur de votre illustre famille.

Confiais-tu à la Coréenne avant que les deux hommes ne soient également accaparés et entraîner dans un coin plus intime. Le père Fawley te fit par de son désir d'en parler prochainement, ce qui t'enchantait énormément. Mais cela signalait également que le moment n'était pas à la politique. Quant aux gestes de Morgan te concernant... Ils te procuraient une sensation étrange. Pas de malaise, ni de désagrément. Jusque-là, tu avais pu constater que le feeling était, semblait-il, plutôt bien passé entre lui et toi. Ainsi... Sa gestuelle était vraiment... Plaisante ? Oui, c’était le mot le plus adapté. Ton sourire était d’ailleurs beaucoup plus sincère en voyant que les deux femmes s’entendaient bien... Et que ta mère remerciait Madame Fawley pour son présent et voyant le regard bien morne de ton père qui était sans doute bien blasé d’entendre parler d’esthétique, ta chère maman eut l’idée de le faire aller s’asseoir plus loin pour qu’il puisse se reposer avec un sourire forcé. Tu observais ta mère, mais gratifiais d’un sourire doux à ton époux, posant discrètement ta main sur bas dos. Signe d’une proximité matrimoniale normale, mais surtout, tu avais envie. Ce fut comme naturel à cet instant. C’est ainsi que ta mère annonçait qu’il s’agissait d’une surprise autant pour Morgan que pour toi. Tes yeux s’écarquillèrent en entendant les neufs plats. Clignant des yeux, tu eus un rire cristallin avant d’ajouter.

- Alors j’entends qu’à l’avenir votre souhait serait de me voir avec un ventre arrondi, mais... avec autant de plats, mes hanches seront plus proche de la graisse que de la grâce !

Riant doucement, tu appréciais toutefois l’idée du mélange culturel. Après tout, tu étais d’une nature très curieuse et découvrir les plats de la famille maternelle de Morgan serait une expérience intéressante. Tout comme il pourrait prendre plaisir à goûter la cuisine italienne.

- Dis-moi Mamma, tu as réussi à mettre des Arrancini ? Tu sais que je les aime énormément et que je suis sûre que Morgan pourrait apprécier. Oh ! Et les Cannoli siciliani... Tu te souviens que je ne cessais d’en dévorer tellement j’adorais ça. Pardonnez moi... Je m'emporte toujours un peu niveau nourriture...

Ajoutais-tu un peu gênée. Évidemment, tu avais utilisé les termes italiens, mais... C’était compliqué d’appeler un plat autrement que par son nom. Finalement, tu tournais également la tête vers la mère de Morgan ainsi que de ton époux en leur offrant un sourire toujours aussi pétillant. Il pouvait voir à cet instant que tu étais... Très gourmande.

- Madame Fawley ? Vous avez également choisi des plats typiques de la gastronomie coréenne ? J’ai ouï dire que la cuisine y était très... Pimenté. La cuisine anglaise ne vous a pas paru fade ?

Tu parlais en connaissance de cause quand tu mangeais à Poudlard et que tu te régalais à la maison Yaxley... La cuisine italienne était largement supérieure à celle anglaise. Glissant ta main du bas dos de ton mari jusqu’à son omoplate pour avoir son attention, tu lui souriais en demandant également.

- Et toi ? Quels sont tes péchés mignons ?

Une question véritable. Après tout, tu étais son épouse désormais... Et il était naturel que tu te documentes à l’avenir pour pouvoir préparer des repas qui lui conviendront à l’avenir... Enfin... Connaissant ton père, un elfe de maison ou une cuisinière allait être embauché pour cela. Mais c’était intéressant s’en savoir plus. Tu avais envie d’apprendre à le connaître, ces deux semaines passées avec lui t’avaient semblé si bien se passer... Que tu avais bon espoir.



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Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


« Il serait mal avisé de ma part de ne pas en être satisfait, vous avez su nous représenter à la perfection. Je vous en suis reconnaissant. », soufflais-je en inclinant légèrement la tête pour appuyer mes mots alors que ma mère et elle commence à s’échanger des amitiés. Elle l’apprécie, il faut être aveugle pour ne pas l’avoir remarqué. Et ça semble réciproque, la matriarche ayant mit le cadeau de mère aujourd’hui. « Je suis enchanté qu’elle vous plaise ! Il faudrait que je vous amène à Séoul je suis certaine que vous saurez trouver votre bonheur chez notre joaillier ! », bien évidemment le déchet qui lui servait de mari s’avança pour la complimenter avant qu’elle ne le repousse, l’invitant à se reposer, ce qu’il accepta sans se plaindre. « Des hommes fatigués Corban. », souffla mon père dans un sourire alors qu’il le laissait partir et que j’en apprenais un peu plus sur la suite. Une suite fort complexe dans laquelle Aurora s’engouffra. Parlant d’enfant ce qui manqua de m’étouffer d’ailleurs avant de s’emballer très clairement dans la suite du menu.

C’était amusant de la voir s’emballer pour des choses aussi simple et pourtant ça m’amusait, du moins jusqu’à ce qu’elle n’interroge ma mère et que je la sente plus crispé, « Excusez-moi de vous interrompre, mais père, je crois que Meghan est en prise avec un homme dont il serait mal avisé d’accepter les avances… », soulignais-je avant de lever ma coupe pour désigner ma soeur au loin. Fronçant les sourcils, il s’excusait à son tour, « Merci Morgan, je m’excuse, mesdames… », reculant, il s’avança pour rejoindre ma soeur et lui venir en aide. « 감사해요* », murmura ma mère à mon encontre. Clignant simplement les yeux pour lui dire que ce n’était rien, son sourire revient un peu plus franc alors qu’elle répondait à Aurora, « Tu ne pouvais pas le savoir, mais Harvey n’est pas un franc défenseur de mes origines, je le crains. Il n’a guère apprécié que Morgan et Meghan aient un prénom Coréen il il me ferait sans doute un scandale si il apprenait ce que tu faisais en Corée dans son dos Yong-Sun… », j’étais un peu désabusé par cette tendance à restreindre les cultures dans une union. Si c’était bénéfique, il aurait dû l’accepter.

« La politique ne s’arrête pas à nos frontières Eomma… », soufflais-je dans un sourire un peu plus formel avant que mon regard ne se pose sur Aurora, l’invitant à répondre à ma femme, « Oui, c’est vrai. J’ai du composé en effet avec le palais assez limité de nos convive en terme d’épices… Mais tu découvriras ça d’ici peu, tu pourras te faire ton propre avis. », quant à moi ? « Je n’ai pas eu l’occasion de vraiment en apprendre, mais j’ai bon espoirs d’y retrouver un bulgogi. » ce qui était à en voir le sourire de ma mère. « Mais j’ai hâte d’en découvrir plus sur vos spécialités, on découvre un pays à ses mets je ne me trompe pas ? » demandais-je sans pour autant avoir de réponse attendu.

« Je profite que vous soyez sans ombre pour vous remercier de ne pas avoir fait de ce mariage une surenchère à mille lieu de nous. J’ose espérer ne décevoir aucune d’entre vous… Vous trois. » assurais-je alors. Il y avait au moins une bonne chose dans tout ça. Un chose un peu moins frustrante, même si ça restait précipité, trop.


*Merci.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Amara hocha doucement la tête face à la satisfaction de Morgan. A vrai dire, il n’avait pas tort et il était assez impressionnant de voir combien le mariage reflétait avec élégance et harmonie parfaite les deux jeunes mariés qui ne se connaissaient pourtant que depuis quelques semaines. Mais après tout, il fallait bien donner l’illusion que ce n’était pas le cas, non ?

- C’était un plaisir, affirma-t-elle… pour une fois avec sincérité, car oui, Amara en était venue à apprécier le jeune Fawley. Ce dernier pourrait donc déguster son repas sans avoir à craindre les couteaux à beurre.

Face à la proposition de Madame Fawley d’aller à Séoul, Amara fut tout ce qu’il y avait de plus surprise. Merlin. C’était des coups à ce que Corban fasse une deuxième crise cardiaque. AH. A vrai dire, ne pouvait-elle le dire un peu plus fort, histoire de Corban puisse l’entendre d’où il était ?... Non ? Mh. Tant pis.

- Oh ce serait avec plaisir, si vous avez néanmoins la patience de vous incommoder de mon ignorance culturelle et linguistique. Cela dit, j’aurais tout autant de plaisir à vous convier à Milan.

Il avait été déjà impossible pour Amara de passer ses ASPIC, tout juste ses BUSE, et l’anglais avait été la seule langue hors de l’italien et du français qu’elle avait été autorisée à apprendre après avoir bataillé puisqu’Amara avait ressenti le besoin de véritablement comprendre son époux et son nouveau pays, quand ce dernier n’en voyait pas l’utilité. Alors découvrir le coréen et la culture asiatqiue ? Par Merlin, cela aurait été particulièrement insensé. Mais voilà que les deux matriarches planifiaient une virée shopping internationale, telles deux vieilles amies.

- Mais bien-sûr ! répondit Amara avec une ironie largement palpable lorsqu’Aurora parla de ses hanches qui perdraient de leur grâce avec un tel dîner. Sportive qu’elle était et disposant des formes “Yaxley” de la famille, il était inutile de dire que sur ce point là, Aurora disposait d’une marge certaine.

Pour autant, sa jeune fille ne tarda pas être visiblement en joie quant à la possibilité de pouvoir déguster des arancini. Quel mère sicilienne aurait-elle été si elle n’avait pas imposé le plat favori d’Aurora ?

- Mais bien-sûr cara mia ! (“ma chère”), répondit-elle avec un sourire. Les arancini seront servis au vin d’honneur et les cannoli après le dessert. Mes très cher parents, ont eu la gentillesse de faire venir leur propre chef pour que tu puisses déguster ceux de ton enfance.

“Très chers parents”, moui. Bof bof. Mais soit. La grand-mère maternelle d’Aurora, loin de savoir que sa propre vie était en jeu avec ce mariage, avait eu la bonne idée d’emmener son propre chef dans ses valises.

Mais alors que la conversation allait bon train, le père de Morgan prit congé. Amara demeura polie et respectueuse et n’intervint dans aucun des échanges entre le garçon et sa mère. Après tout… ça ne la regardait pas. A la place, elle se contenta d’alpaguer un serveur à la volée pour s’enquérir du bon déroulement et du respect du planning. C'est en entendant parler d’épices qu’Amara comprit que la conversation entre mère et fils avait pris fin. A vrai dire… La sensibilité en termes d'épices des Anglais avait souvent été discutée avec la matriarche coréenne.

- Mh, en effet, il aurait été dommage de traumatiser le palais de nos bien aimés anglais, plaisanta-t-elle.Merlin a donc entendu vos espoirs, enfin… votre mère, plutôt,

Mais après tout, le travail d’une mère ne s’apparenta-t-il pas aux exploits de Merlin ? Probablement pas selon des hommes tels que Corban, mais soit. Face aux remerciements de Morgan, Amara secoua doucement la tête.

- Un mariage à votre image était notre priorité. Aucun de vous deux n’aurait été à l’aise dans un mariage des plus éclatant.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Le fait de pouvoir observer la bonne entente entre les deux mères te rassuraient. Tu aurais eu un mal fou à accepter que ta belle-mère ainsi que ta mère ne s’apprécient pas... L’importance primordiale qu’avaient ta figure maternelle et celle qu’allait prendre ta belle-mère... Il était essentiel que les deux femmes s’entendent bien... Ce qui grâce à Merlin, semblait être le cas. Par ailleurs, ton père fut rapidement envoyé se reposer et... Morgan semblait avoir remarqué que sa sœur était en train de se faire enquiquiner par un homme. Alors que la conversation s’était attardée sur les repas, tu avais gratifié d’un petit murmure à ta mère afin qu’elle puisse t’entendre en démontrant le pétillant de tes yeux à l’annonce des “arancini” et “cannoli”.

- Grazie mille, carra Mamma.

Par ailleurs, tu inclinais respectueusement la tête pour indiquer à l’homme qui devait prendre congé pour aller sauver sa fille d’avances déplacée, tu n’avais pas compris les mots qui suivirent échangées entre la mère et le fils... Venais-tu de faire une erreur ? Le regard ne trompait pas... Et la langue utilisée vint à traduire que c’était le cas. Tu te confondais donc en excuse dans la seconde même où tu compris.

- Pardonnez-moi, Madame Fawley... J’ignorais que votre mari aussi avait une forme de négligence envers votre culture. Mère a été un peu plus revêche, elle a profité des années d’absence de Père pour nous offrir une éducation bien plus italienne. Je dois vous avouer que mes papilles ne peuvent que lui en être reconnaissantes. La cuisine sicilienne est si bonne... Même si malgré son éducation, je ne suis pas parvenue à obtenir ce charme à l'italienne.

Sans le vouloir, tu venais de faire une autre gaffe... Tu venais clairement d’énoncer que ton père n’aimait pas le principe même que ta mère puisse te partager sa culture sicilienne... Mais ça, il ne fallait pas être legilimens pour le voir. Il avait toujours considéré ta mère comme une poule pondeuse ou une femme trophée... En somme, ta mère était si magnifique que cela ne te choquait pas... Mais tout de même...

Ainsi, tu écoutais la conversation entre le fils et la mère... Tu pus apprendre qu’il avait fait des actions en Corée... Et elle l’avait même appelé par son prénom coréen... Tu eus donc une idée afin de pouvoir satisfaire les deux mères.

- Si cela vous convient. Quand Morgan et moi aurions des enfants. Ce qui n'est pas prévu pour maintenant, je vous rassure. Nous nous arrangerons pour leur prénom soit le reflet de nos cultures maternelles. Cela te plairait aussi, Morgan ?

Finalement, la mère de Morgan te répondit également sur le fait qu’elle avait adapté les plats pour éviter de choquer les papilles gustatives des convives. Le terme “bulegogui” fut utilisé, tu arquais un sourcil d’un air intrigué... Regardant le sorcier d’un air perplexe mais curieux malgré tout. Il marqua d’ailleurs des points en parlant des mets en fonction des différentes régions d’Italie. Tu supposais que c’était aussi la même chose en Corée, mais tu n’en fis pas la remarque. Puis tu souriais en regardant ta mère et celle de Morgan.

- Mère me connaît bien et vous allez aussi apprendre à me connaître un peu plus, Madame Fawley. Je suis une femme plus simple et modeste que mon adoré sœur qui est un rayon de soleil.

En parlant de l’adorée sœur... Tu la vis en train de vider une autre flûte de champagne, puis une troisième... Un soupir mental s’échappant de tes lippes alors que tu regardais Morgan... Oui, bon... Finalement, tu ne lui aurais pas souhaité d’avoir ta sœur en épouse... Elle était trop exubérante pour être la femme de Morgan... Elle n’était pas du tout en train de se tenir. Tu observais finalement ta mère puis Morgan.

- Oui, ce mariage est à notre image, Mamma. Par ailleurs... Je ne vous quémanderais qu’une seule chose ! Après notre danse maritale pour l’ouverture du bal, j’adorerais te voir danser avec ma mère, Morgan ! Comme tu as pu le constater... Mon père est un homme fatigué et cela serait mal perçu que ma mère soit contrainte de rester assise pendant les danses...

Venais-tu de lancer ta première taquinerie ? Oh que oui. Mais de manière assez subtile pour que cela passe.

- Comme cela, j’en profiterais pour discuter avec vous, Madame Fawley et en apprendre un peu plus sur votre culture, sans que votre mari ne soit dérangé par notre conversation. Qu’en pensez-vous ? Je souhaite sincèrement que mon mariage soit équitable, juste... Et surtout qu’il fasse honneur à vos traditions et vos dogmes.

Notamment aussi en matière de politique... Tu avais l’intention de devenir juge après tout... Et même si ton père était un ancien mangemort... Tu n’allais pas suivre cette voie. Même si tu ne connaissais pas ton mari depuis longtemps, tu avais remarqué des similitudes concrètes dans l’avis politique et surtout dans la façon de se comporter en surface... De ce fait... L’harmonie ne pouvait que régner. Sans le savoir ton père avait arrangé un mariage idéal.

- Comme ça, tu pourras montrer tes talents de danseuse, Mamma. Et Père ne pourra qu’être flattée d’avoir comme épouse, une femme aussi élégante et raffinée.


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Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


« Je crains de ne pas briller davantage avec ma connaissance de vos origine Amara… » souffla ma mère dans un sourire, visiblement heureuse d’avoir le soutien d’une femme et la possibilité de changer un peu d’air, de sortir la tête de l’eau. Elle était très isolée, personne ne comprenant que son déracinement puisse-t-être aussi brutale et difficile à vivre. Avec Amara elle pouvait partager ce sentiment, être comprise et entendu.

Quant au repas, Aurora aurait déjà ce qu’elle aimait le plus visiblement. Seul problème, retourner la question à ma mère devant mon père, c’était sans doute la priver d’une vraie réponse. Poussant donc mon père à rejoindre notre soeur pour la sauver. Un répit qui ne fut pas de trop et qui permet à ma mère de s’exprimer avant qu’Aurora ne s’excuse. « La famille des Min dont descends Mère n’est plus. Il n’y eut que des femmes en dernière héritière. Il n’y a jamais eu d’obligation d’échange entre les deux familles et Père a préféré nous élever dans la culture de son pays. Ce n’est pas tant de la négligence qu’un désintérêt. », ou du dédain, mais je préférais éviter d’entrer dans ce combat. « Veilliez donc à parler de la Corée que lorsqu’il est possible de le faire, sinon vous n’apprendrez jamais rien de ce pays. » assurais-je dans un sourire.

Quant aux enfants qui devraient refléter nos cultures ? « On en parlera en tant voulu. » soufflais-je pour repousser le sujet. Quoi qu’il en soit le repas ne serait pas une attaque envers nos invités. Il n’y aurait pas trop d’épices. Les remerciant encore pour la cérémonie et le respect dont elles avaient fait preuve, Amara assura que ça avait été encore une fois dans leurs priorités. « J’ai toujours préféré la lune au soleil… » soufflais-je pour la ramener à nous, pour qu’elle arrête de se comparer à sa soeur qui n’avait aucun intérêt… « J’espère bien… », ma mère ne saurait pas ne pas la connaitre.

Me demandant alors de danser avec sa mère, je m’inclinais légèrement pour accepter, « Bien évidemment, bien que je ne sois pas un grand danseur, je le crains. », je savais danser, mais sans aisance malheureusement. Une danse durant laquelle elle pourrait parler avec ma mère pour en apprendre un peu plus sur sa culture sans que mon père ne soit dérangé. « Je crains qu’une danse ne suffise pas… » assura ma mère avec un sourire désolé, mais rassuré.

Baissant les yeux sur le sol, je regardais en réalité ses jambes, ses pieds qui bien que camouflé, étaient là. Son besoin de m’occuper pour rester inactive avec ma mère n’était pas un aveu de la douleur qu’elle pouvait ressentir ? « Excusez-moi… » sortant ma baguette de l’intérieur de ma veste, je m’abaissais pour relever de quelques centimètres sa robe et viser ses pieds. Ce fut rapide, juste quelques secondes avant de replacer correctement sa robe, sans aucune indécence et de me redresser pour ranger ma baguette. Elle devait sentir la différence, plus de pression, comme l’impression d’être sans chaussure en fait. « Si on vous demande, vous aviez besoin d’aide pour remettre une chaussure. », mais j’avais été rapide, alors ça devrait le faire.


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Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


- Bien alors ainsi, nous aurons le plaisir de guider l’autre, répondit Amara quant au fait que Madame Fawley n’était pas non plus très à l’aise avec la culture italienne.

Amara adressa un petit sourire complice à sa fille en voyant combien cette dernière semblait apprécier les choix du menu pour le versant italien puis l’écouta parler des restrictions que Madame Fawley avait reçu sur le plan de l’éducation. En effet, Amara avait très largement profité de l’absence de son époux pour faire ce qu’elle voulait. Ah merlin, quelle délicieuse époque.

- La famille Mancini reste une part remarquable de notre vie, informa-t-elle pour ne pas dire que ses parents continuaient toujours de fourrer leur nez dans ses affaires. Mais très chère Aurora je t’en prie, ton charme est bien plus présent que tu ne le crois. Après tout, la beauté ne se résume pas à l’aspect méditérannéen, Madame Fawley en est une preuve indéniable. Néanmoins, je compte sur toi pour ne pas négliger l’huile d’amande douce en mon absence,  lança-t-elle à Aurora sur un ton faussement menaçant, bien plus destiné à être humoristique que réellement répréhensif.

Lorsqu’Aurora se mit à parler enfant, Amara manqua d’avaler sa gorgée de Champagne de travers. C’était à peine si elle arrivait à supporter qu’on ait marié sa fille à l’âge de 17 ans tout juste, alors des enfants…. MERLIN. Trop tôt, beaucoup beaucoup beaucoup trop tôt. Heureusement, ça n’avait pas l’air prévu et Amara se contenta d’hocher doucement la tête, son regard passant ici et là d’Aurora à Bella.

L’attention d’Amara fut de nouveau requise vers ses interlocuteur lorsqu’Aurora proposa une danse entre elle et Morgan. La mère de famille ne put s’empêcher de laisser échapper un léger rire.

- Je ne désire aucunement arracher Morgan à sa délicieuse épouse, mais si le temps s’y prête j’aurai plaisir à danser avec mon gendre. Mais ne t’en fais guerre pour moi, Aurora, tes oncles viendront forcément quémander l’attention de leur soeur.  

Elle sourit. Elle ne partageait pas une relation particulièrement brillante avec ses frères. Après tout, ils étaient de véritables Mancini, macho et considérant la place d’une femme dans les plaisirs de son époux. Mais elle savait qu’ils ne manqueraient pas de jouer les frères parfait en présence d’autrui. Après tout… les Mancini-De Luca ne quittaient jamais leurs pays, ils avaient fait le déplacement pour le mariage d’Aurora… ils le feraient bien.

Alors que Morgan aidait Aurora avec sa robe, ce qui, en soit, était fort galant, le geste fut noté de la part d’une Bella un peu trop éméchée qui décida de se laisser prendre par la taille par l’un des invités et…. Oh non. Non non non non. Elle n’allait pas jouer les allumeuses ! Elle aurait pu avoir un mariage aussi délicat avec Damian si elle n'avait pas joué les petites traînées. Une telle jalousie était donc hors de question.

- Pardonnez moi, je pense que la chaleur de la pièce et les émotions n’ont pas réussi à ma fille aînée. J’irai lui faire prendre un peu l’air. Na-Neul, je viens de vérifier avec les serveurs et tout est en ordre, vous pourrez ordonner la suite quand le moment vous semblera opportun.  

Elle sourit élégamment et reposa sa flûte à moitié vite sur l’un des plateaux des serveurs avant de se diriger vers Bella.

- A cosa stai giocando? non pensi di aver fatto già abbastanza! È il giorno di tua sorella, non rovinarlo con questo comportamento. (A quoi joues-tu ?! Tu ne penses pas en avoir déjà assez fait ! C'est la journée de ta soeur, ne la ruine pas avec un tel comportement.) dit-elle sur un ton bas mais autoritaire, embarquant Bella avec elle.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Intérieurement, tu ne pensais pas avoir manqué de délicatesse à ce sujet. Et Morgan ne tarda pas à exprimer les raisons d’une telle contenance vis-à-vis de ce sujet... Même s’il utilisait le terme “désintérêt”... Tu n’étais pas réellement d’accord avec ça. C’était de la négligence, le père de Morgan avait littéralement arraché la culture de son épouse et ne l’avait pas respecté... Mentalement, cela t’avait affecté. Même si tu ne laissais rien paraître, tu vins à incliner la tête avant d’acquiescer pour démontrer que tu n’avais pas l’intention de commettre cette erreur une seconde fois.

- Entendu, cela restera donc dans la sphère privée loin des oreilles de Monsieur Fawley. Mais j’ai hâte d’en savoir plus sur votre culture, Madame Fawley.

Par ailleurs, en venant au sujet enfant... Tu vis la réaction de ta mère qui manquait de s’étouffer avec sa coupe de champagne. Mais Morgan prit l’initiative de balayer le sujet d’un revers de la main comme pour éviter un quelconque malaise. Du moins, c’était ainsi que tu l’avais interprété. Pour ta part... Tu ne voyais pas spécialement le mal dans tes propos, mais très bien...
Néanmoins, le comparatif avec le soleil et la lune t’arrachait un doux sourire. Malgré tout, tu avais toujours été l’ombre de ta sœur, elle était rayonnante de beauté et très superficielle, exubérante... Tandis que tu étais naturelle et plutôt calme d’apparence. Ton côté pétillant ne se voyant que dans tes moments de réelle passion, notamment avec le Quidditch qui était ton véritable exutoire et ce qui te permettait de te défouler.
Après avoir accepté la douce remontrance concernant tes cheveux, tu pinçais tes lippes en détournant le regard, légèrement honteux ou plutôt désabusé, mais tu acquiesçais.

- Oui, Mamma... Je veillerais à l’entretien de mes cheveux...

Ce que tu allais forcément oublier puisque tu n’avais clairement pas que ça à faire que de perdre du temps avec tes cheveux. Il était bien plus intéressant de te pencher sur de nouvelles stratégies de Quidditch et la réussite de tes études plutôt qu’à la douceur de tes cheveux... Franchement. Mais tu n’allais absolument pas contrarier ta mère sur ce point et allais démontrer une parfaite obéissance, au moins en apparence.
Tu en profitais d’ailleurs pour proposer à ta mère et à ton mari d’échanger une danse. Intérieurement, tu espérais que cela les permettrait de se rapprocher dans le bon sens du terme. Ta mère était tout pour toi et ton mari allait être celui qui devra compter le plus également... Ainsi, si les deux pouvaient s’entendre... Ce serait parfait... Toutefois, tu fus surprise par le geste de Morgan qui baissait les yeux vers le sol, fronçant les sourcils... Tu le voyais s’abaisser en s’excusant.

- Morgan ?...

Et il usait de sa baguette en relevant doucement ta robe en visant tes chaussures... Et... un soupir de soulagement s’échappait de tes lippes. Un regard plein de reconnaissance se vit dans tes iris alors que tu remerciais silencieusement ton époux. Il avait remarqué que ces chaussures étaient une véritable torture pour toi... Bon, il était clair qu’il était bien trop gentil... Tu te demandais même si tu le méritais vraiment.

- Entendu, merci infiniment...

Mais le calme fut de courte durée alors que... ton regard se posait sur Bella qui commençait à faire des siennes... Soupirant intérieurement, tu te retenais de pincer l’arête de ton nez et à la place, tu vins à saisir la main de ton mari en soufflant doucement pour qu’il soit le seul à entendre.

- Je suppose que tes parents ne seront pas vraiment heureux de l’avoir comme belle-fille après un tel spectacle...

Tu tournais ton regard vers Madame Fawley en baissant la tête afin d’excuser le comportement déplacé de ta sœur... Voyant ta mère embarquer Bella... Tu tournais la tête vers ton époux ainsi que ta belle-mère.

- Je m’en vais les rejoindre... Ce ne sera pas long... Veuillez m’excuser...

Emboitant le pas pour aller rejoindre ta mère avec un véritable sourire au visage. Tes chaussures n’étant plus une torture, tu allais jusqu’à ta sœur et tu l’emportais aussi avec toi à l’extérieur, sauf que toi... Tu prenais le bras de ta sœur à l’abri des regards et tu ajoutais.

- Je comprends ta frustration, je comprends ton désespoir, mais s’il te plait. Ne gâches pas mon mariage, si tu as envie de te complaire avec un autre homme entre tes cuisses ce soir, fais le discrètement. Là... Tu fais honte à notre famille et tu nous discrédites... Soit, tu te calmes et tu encaisses la soirée, soit je demande à ce qu’on te renvoie à la maison...

Sur ces bonnes paroles, tu te permis de laisser ta sœur s’aérer l’esprit dehors tandis que tu prenais la main de ta mère en lui murmurant en fourchelangue.

- Si l’on peut éviter que tout le gratin nous pense ainsi... Notre réputation en prendra un sacré coup...

Retrouvant ton sourire en serrant la main de ta mère, tu revenais vers ton époux. Le regardant signe que la situation était potentiellement géré. Tu pinçais tes lippes en soufflant légèrement.

- Pardonnez-nous pour cet aparté... Ma sœur ne semble pas au meilleur de sa forme, j'espère que son futur mari la rendra heureuse... Pour ma part, je dois m’estimer grandement chanceuse avec Morgan à mes côtés. Il est un homme bon.

Tu disais cela avec sincérité mais... tu ne te rendais pas compte à quel point, il allait s’avérer bien plus respectueux et soucieux de toi... Tu avais été éduqué et formaté de sorte à être une épouse dévouée... enfin au moins d’un point de vue devoir... donc... Tu te demandais comment le reste de ton mariage allait advenir...
Pour le moment, il n'y avait rien à redire. Il était attentionné, doux, gentil et il semblait éprouver aussi de l'attirance envers toi. Tout était parfait jusque là, non ? Sa mère semblait t'apprécier et les deux matriarches s'entendaient bien... Pas d'ombre sur le tableau.... Cela te semblait peut être trop beau...


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Il n’y avait en effet pas que la beauté méditerranéenne pour marquer les esprits, ma mère en était un exemple et elle eut un sourire gêné en guise de remerciement. Pour ma part, j’assurais accepter de danser avec la femme dès que j’en aurais l’occasion, ne voulant pas la laisser seule sans personne pour lui faire profiter de la soirée. Elle ne le serait toutefois pas, elle était accompagné, mais je tiendrais tout de même cette promesse, « Ça serait surtout malvenu de ma part de ne pas prendre le temps de vous faire danser. » assurais-je dans un sourire avant de regarder les pieds d’Aurora et de deviner à sa posture qu’elle n’était pas à l’aise.

M’abaissant pour la soulager d’un coup de baguette, je me relevais en donnant une excuse qu’elle accueilli en me remerciant… Avant que sa soeur n’en fasse des siennes et qu’en plus de sa mère, elle parte aussi régler le problème. Me tournant vers ma mère en pinçant légèrement mes lèvres, j’étais bien content de ne pas avoir hérité de sa soeur qui clairement, je représentais aucun intérêt si ce n’est celui de mettre les gens mal à l’aise.

Fort heureusement Aurora revient vers nous assez rapidement, s’estimant heureuse de m’avoir à ses côtés, me définissant comme bon. « En parlant de ça, veux-tu m’accompagner ? » proposais-je en lui tendant une main. Je ne ferais rien de déplacé, j’avais juste besoin de souffler un peu, et je suppose qu’elle aussi. Attendant donc qu’elle accepte, je m’excusais auprès de ma mère avant d’attirer Aurora à ma suite pour rejoindre un salon d’hiver dans lequel je la laissais rentrer avant de fermer la porte et m’échouer sur une banquette. Prenant soin de retirer ma veste pour la poser sur un siège non loin, je m’allongeais un instant, un bras sur les yeux, « Je vais devoir vous abandonner pour faire acte de présence avec d’autres, j’ai moyennement envie… », me plaignais-je alors, d’une voix toutefois calme.

Je n’aimais pas ce genre de soirée, je n’aimais pas vraiment devoir ignorer que tout était précipité. Après c’était le jeu d’un mariage, d’une union forcé. Me redressant finalement, je soufflais, plus calme, « Passes du temps avec tes proches, enfin ceux qui comptent, ne te sens pas obligé d’être là, tu auras bien d’autre occasion pour le rôle de la parfaite épouse plus tard. », car de toute façon, il était assez évident que même pour d’autres, elle serait encore trop jeune pour parler politique, même si elle le voulait. Il y aurait un manque de crédibilité assez évident. « Ça va ? », demandais-je alors, car même si j’avais réglé l’histoire des chaussures, il restait la robe, la coiffure, toutes ses choses qui n’étaient pas elle même si sa mère avait vraiment fait attention à la respecter, à faire en sorte qu’elle se sente pour le mieux. La situation ne changerait pas, ce qu’on lui demanderait dans le futur non plus. Heureusement dans un sens que je n’étais pas attaché au physique, aux vêtements, à tout ce qui pouvaient être superflux. J’étais bien plus naturelle au quotidien. C’était juste que dehors, de part mes ambitions, il fallait être ce qu’on attendait de nous.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
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Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


L’idée de voir ton fiancé et ta mère dans une danse te faisait bien sourire. Tu connaissais bien les talents de ta bien aimée maman mais... Tu ne savais si ton époux saurait tenir la cadence. Ta mère avait toujours eu une certaine malice dans l’art de la danse. Mais tu supposais qu’elle ne chercherait pas à l’embarrasser ou le mettre dans une quelconque position désagréable. AU contraire, elle semblait bien l’apprécier. Et c’était une bonne chose, une très bonne chose... Au moins, même si le début de cette relation était précipitée, elle paraissait être sur une voie fortement plaisante.
Tu ne pus qu’étayer ce songe en le voyant aussi attentionnée au niveau de tes malheureux souffrants... Car oui, tu ne supportais pas les chaussures à talons, tu étais aussi à l’aise dans ce type de souliers qu’un strangulot hors de l’eau... Mais il l’avait remarqué, même si tu étais parvenue à le masquer... Voyait-il déjà des signes trompeurs ou un manque de contenance de ta part ? Tu ne saurais le dire mais tu lui en étais très reconnaissant.

Par ailleurs, le moment de remettre Bella en place fut nécessaire. Elle faisait suffisamment honte à la famille, il ne fallait pas non plus qu’elle s’expose vulgairement pendant ton mariage... C’était inapproprié. Une fois les prédisposions mises en place, tu retournais auprès de ton mari ainsi que de ta belle-mère en t’excusant pour la gêne occasionnée. Il te proposait de t’accompagner, tu acquiesçais en lui prenant le bras.

- Bien sûr.

Inclinant la tête poliment pour saluer la matriarche Fawley, tu suivis ton mari jusqu’à un petit salon semblerait-il. Fermant la porte derrière toi, tu le fis s’échouer sur l’une des banquettes. Pour ta part, tu prenais la veste pour la replacer correctement, autant éviter les faux plis. Et il commençait à se plaindre. Tu eus un gloussement de rire à cet instant.

- Oh pourtant, vous faites un bel arbre exotique. Je suis sûre que vos partenaires, seront ravis de profiter de votre parfum.

Essayant de mettre un peu d’humour dans tes paroles pour dédramatiser le tout mais tu te doutais que la soirée était aussi pénible pour que pour toi. Un mariage discret aurait été bien plus plaisant, mais il fallait quelque chose de grand... Inclinant la tête avant de t’asseoir sur l’un des sièges, tu haussais les épaules en souriant.

- C’est gentil de t’en préoccuper. Mais j’ai mon père qui veille sur moi, je ne dois pas le décevoir et continuer de lui faire honneur. Heureusement que ma mère m’a appris à me comporter en société un peu machiste. Savoir s'émerveiller devant la connaissance d'autrui... C'est assez facile.

Car il fallait le dire, il n’y avait pas eu d’invités véritablement féministes du côté de ton père... Enfin bref, tu n’allais pas faire étalage du manque cruel de modernité de celui-ci.

- Merci encore pour mes chaussures. Je te jure que j’avais l’impression d’être la sorcière dans le livre de Blanche-Neige réécrite par les frères Grimm.

Il te demandait finalement si ça allait. Tu vins à lâcher un lourd soupir avant de rire nerveusement. Puisqu’il avait été honnête en parlant du fait qu’il n’avait pas envie de faire la conversation avec ses congénères. Tu allais être franche avec lui.

- Mentalement, je vais bien. Je suis rassurée dans un sens, tu es quelqu’un de bien. Et même si tu avais potentiellement l’impression que je faisais la parfaite épouse en le disant devant ta mère, je le pensais vraiment. Par contre physiquement... Actuellement je porte un corset invisible permettant de me faire une poitrine plus grosse et une taille plus fine. Je te cache pas que j’ai parfois l’impression de suffoquer.

Mais c’était le lot des femmes, il fallait souffrir pour être belle. Et même si c’était bien loin de ta personnalité, tu allais tenir ton rôle à la perfection. Pinçant ta lippe, tu inclinais la tête avant de lui demander d’un air un peu curieux.

- Et toi ? Comment te sens-tu ? Tu as adoré la prestation de mon alcoolique et aguicheuse de sœur ?

Même si tu adorais ta sœur... Les derniers évènements avaient eu raison de ta gentillesse envers elle... Elle t’avait déçu à de nombreuses reprises et là... Tu t’étais sentie assez embarrassée par son comportement... Te retenant de passer une main sur ton visage pour ne pas nuire au maquillage de ta mère, tu soufflais.

- Tu penses que ta mère m’apprécie vraiment ? Le courant a l’air de bien passer entre nos deux mères... Mais si jamais ta mère me détestait... Je pense que ça serait un peu compliqué pour moi.

Dans le fond... Tu n’avais que dix sept ans... L’appréciation parentale était encore quelque chose de très important. Surtout pour une jeune fille de sang-pur.



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Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


La conversation pouvait me faire du bien, du moins jusqu’à ce qu’elle ne parle du fait que son père s’occupait d’elle. J’avais vraiment envie de le pousser dans un escalier lui. Quoi qu’il en soit, elle s’en sortirait, c’était le principal, on pourrait se poser à la fin de la journée, du moins sauf si elle se mettait à jouer sur plusieurs tableaux comme je le suspectais. Me remerciant pour ses chaussures, je lui répondais par un sourire, jusqu’à ce que mon regard ne papillonne lorsqu’elle avoua qu’elle était rassurée que je sois quelqu’un de bien. Elle ne mentait pas pour ça et… Le sujet du corset arriva un peu trop brusquement sur le tapis. Je ne voyais pas vraiment le rapport avec ce qu’elle venait de dire, mais ça avait sans doute un sens. « La soirée ne s’éternisera pas non plus, beaucoup de membre du ministère bien trop occupé pour se permettre de rester ici des heures. » assurais-je avant de me masser les tempes.

Comment j’allais ? Est-ce que j’avais aimé la prestation de sa soeur ? Soupirant, je relevais les yeux vers elle, dépité, « Elle n’aurait surtout pas dû être là. », mais dirais-je les raisons ? Non, car ça impliquait que je dise que l’ombre que représentait Bella ferait nécessairement douter les gens sur la nature de cette alliance. Une famille avec une telle tare n’était jamais bonne, c’était qu’elle ne savait pas tenir ses membres. « Mais j’ai hâte que ça se termine. C’est moins passionnant que les soirées classiques, un peu trop d’attention et pas assez de discrétion dans les prises de paroles. », ici, ce n’était pas des négociations, pas des manœuvres, mais de la parade pure.

Quant à ce que pouvait penser ma mère ? « La bienséance Coréenne est basé sur l’hypocrisie, mais elle se voit quand tu la connais. Ici, elle t’apprécie, même si je pense qu’elle ne nous sent pas encore comme deux mariés. » et puis je pense que si elle appréciait l’enfant, elle attendait de voir comment agirait Aurora dans le temps, elle attendait de voir si elle pourrait me suivre et ne pas me ralentir. Elle me connaissait, la jeune femme serait à l’épreuve pour savoir si elle serait ou non une bonne épouse, ou juste une femme fonction.


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Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


En voilà une bonne nouvelle. L’idée que ce jeu de dupes s’éternise ne te plaisait pas grandement. Disons que porter ce masque de parfaite petite sang-pure était assez usant. Avec Morgan, tu pouvais au moins montrer ton air plus naturel, plus espiègle... Alors qu’une fois sur le devant de la scène... Ou plutôt face à des êtres te scrutant pour chercher la moindre faille. Donc autant dire que tu n’avais pas spécialement envie d’y retourner et visiblement, lui non plus. Un autre point commun.

- C’est déjà cela de gagné pour nous. Quoi que, je te trouve véritablement très élégant dans ce costume.

Un compliment sincère et sans témoin, donc preuve que tu ne cherchais pas à le flatter par pure “politesse”. Il était vraiment charmant ainsi, même s’il s’était un peu affalé tel un abraxan épuisé de sa grande traversée volante...
Ne pouvant retenir un petit gloussement de rire, tu haussais les épaules. Il estimait que ta sœur aurait mieux fait de ne pas venir mais elle restait un membre de ta famille et sa présence était évidemment requise...

- Ne sois pas si dur avec elle... Elle a été suffisamment punie, je pense.

Et pour une punition... Être envoyée en Russie pour laver son honneur de femme volage... C’était d’une tristesse intense. Mais ton père avait été intransigeant sur ce point... Même ta mère n’avait pas pu la sauver... Evidemment, tu estimais qu’elle aurait mérité un sort plus favorable. Par ailleurs, tu ne pouvais pas non plus être crédule sur ce point... Elle payait pour son imprudence et son manque de discrétion.
Il te faisait part également de son désir que les festivités se terminent rapidement. Celles-ci n’allaient pas durer éternellement comme il pouvait s’en douter.

- Pour du paraître, je trouve qu’on présente plutôt bien. Tu ne trouve pas ?

Dans la manière de se comporter, des gestes effectués, même si ceux-ci avaient un brin de calcul... Le naturel de Morgan était véritablement quelque chose qui te faisait presque fondre cette armure que tu avais autour de ton cœur. Enfin, tu eus son avis sur la sincérité de sa mère et tu fus ravie de la réponse.

- J’espère que ça viendra avec le temps. Après tout, ce mariage a l’air de bien commencer.

Même si tu n’avais pas eu l’occasion de beaucoup discuter avec lui pendant ces deux semaines avant le mariage... Il avait fait preuve de réelles attentions et de douceur envers toi. Mais maintenant marié ? Est-ce qu’il allait rester tel qu’il était ? Tu n’allais pouvoir que le savoir au cours des semaines, des mois et des années qui suivront... Tu n’avais pas de réels doutes... Les choses avaient été énoncés clairement au début... Mais tu espérais au fond de toi que cela allait bien se passer. Il t’attirait physiquement, tu le trouvais beau garçon... Et en un sens, tu étais même un peu... intrigué pour la nuit de noces.

- Nos obligations nous retomberons vite dessus mais je sais que nous sommes sur la même longueur d’onde sur ce point, donc... Comment être pessimiste ?

Les quelques conversations avec lui t’avaient convaincu qu’il te respectait en tant que femme, que tu n’allais pas demeurer une épouse objet et que tu allais pouvoir poursuivre tes études. De quoi te ravir... Mais maintenant, faudrait-il que tout se passe comme tu l’envisageais dans ton esprit...  


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« Ne pas désirer ses présences est moins dur que la qualifier d’alcoolique et aguicheuse. » soufflais-je face à son retour de conscience soudain. Elle était jeune, ça se sentait parfois, enfin passons. Nous pouvions tenir, la soirée ne serait pas interminable, même si en effet on présentait assez bien pour faire illusion. Après nous avions été élevé comme deux sangs purs avec des ambitions bien précises, inutiles de lutter contre ce fait. « Ta mère y est pour beaucoup. », ce qui était clairement le cas, il était évident qu’elle avait aidé. Elle faisait preuve d’un certain goût pour la mode, et avait aussi les bonnes adresses.

Quoi qu’il en soit je pouvais déjà la rassurer sur les intentions de ma mère, même si elle attendait pour voir, elle n’avait pour l’heure rien contre elle. Espérant que ça viendrait avec le temps, elle soulignait qu’en effet le mariage semblait bien commencer. « Tu sais comme moi qu’aujourd’hui est un jeu d’apparence et qu’il en sera de même à toutes nos apparitions publiques. Les choses se feront sans spectateur et avec le temps. », car il y avait plus d’une chose qu’on apprendrait à connaître chez l’autre, des choses pour grandir, pour devenir cette équipe que je voulais qu’on soit. Je préférais être prudent dans un sens, mettre les choses en perspective, car j’en avais suffisamment appris en peu de temps pour me méfier de ce qu’elle voudrait et pour les mauvaises raisons.

Sa mère était plus raisonnable qu’elle, et son âge nous donnait le temps nécessaire et acceptable pour attendre.

Cela dit oui, nos obligations nous retomberaient bien rapidement dessus, quoi qu’il y avait le temps en réalité. Ce qui me faisait tourner la tête vers elle, légèrement plus sérieux, « Le temps et mes discussions m’ont fait comprendre que nous n’étions pas nécessairement sur la même longueur d’onde justement. D’autant que nos obligations sont en réalité moins pressantes au vu de la situation. », elle n’avait pas besoin de répondre à un devoir, pas ici, pas avec moi. J’avais été assez clair comme ça. Je ne pouvais pas faire sans penser à ma discussion avec Kathleen, faire le parallèle avec aujourd’hui, avec ce qu’elle disait et ce soir. Il n’y aurait rien. Personne pour le savoir, pas en ayant Amara dans la poche.


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Malheureusement, tu ne pouvais guère lui donner tort. Ta soeur avait ce don pour se mettre dans des situations indécentes et particulièrement embarrassantes. Mais elle restait un membre de la famille. Acquiesçant avec un brin d’amusement dans le regard.

- Elle a toujours eu des goûts raffinés et modernes.

Il en vint à une autre réalité. Le jeu des apparences. Evidemment, c’était une vérité du mariage entre sang-purs mais tu allais tenir ton rôle à la perfection, tu avais été éduquée et tu connaissais tous les préceptes afin de pouvoir maintenir l’équilibre...

- Nous apprendrons à nous connaître un peu plus en privé et nous paraîtrons soudés devant le reste du monde. C’est ainsi que les apparences continueront de perdurer.

Ainsi était-ce que l’on t’avait enseigné. Ta mère avait été parfaite sur ce point, l’importance de toujours exceller et d’être la perfection incarnée... Enfin, tout était relatif sur certains points. Il y avait toujours des êtres supérieurs à d’autres. Bella aurait pu être une sang-pure qui aurait excellé dans ce domaine si elle ne s’était pas aussi mal comporté pendant le reste de ses études...
Par ailleurs, tu vins à mettre sur le chaudron, les fameuses obligations conjugales et tu avais eu l’impression d’être approximativement sur la même longueur d’ondes. Jusqu’à ce qu’il te dise le contraire. Tes sourcils se froncèrent alors que tu inclinais la tête un peu perplexe.

- Moins pressantes ? Qu’est-ce que tu sous-entends au juste ?

A vrai dire, tu avais bien peur de comprendre... Ou plutôt tu avais peut être bien compris où il voulait en venir. Pour ta part, il n’y avait rien qui empêchait de remplir son devoir en tant qu’épouse ? Par ailleurs... Ta mère t’avait dit d’accepter et de suivre ce que ton mari te disait de faire... Néanmoins... Tu avais eu les indications qu’il ne désirait pas que tu sois une femme objet et que tu avais ton mot à dire... Soit... Toutefois, énormément de choses se bousculaient dans ton esprit. Tu avais cette idée pesante que si tu ne faisais pas ton devoir... Ton père pourrait t’en blâmer. A raison ? Tu n’en savais rien... Mais tu avais vu la façon dont il avait traité ta mère quand elle ne faisait pas bien les choses...

- Situation ? Si tu parles du fait que notre mariage a été assez rapide, j’entends bien. Mais il y a autre chose ? Quelque chose te pose problème ?

Quitte à être tous les deux... Autant que les choses soient dites, non ? De toute évidence, la soirée allait suivre son cours comme il se doit, peu importe ce qui allait se dire... Il était quelqu’un de bienveillant, il faisait attention à toi donc... Il était naturel que tu en fasses de même. Etais-tu au courant que Kath avait avoué que tu n’étais pas chaste ? Aucunement... Mais bon, si tu l’apprenais... Tu risquais d’aller lui tirer les joues si fort qu’elle ne pourra plus utiliser sa bouche pendant plusieurs heures...



By Aardbei


Morgan Fawley
Morgan Fawley
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Epouvantard : Une journée sans fin.
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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Apprendre à se connaitre, avancer ensemble pour maintenir les apparences. J’avouais que j’avais quand même du mal sur un point, sur ce que son père avait pu faire d’elle et je finis par les exprimer. Nous n’étions pas contraints, pas poussé à faire quelque chose. Mais à cette réalité, elle fronça les sourcils, me demandant ce que j’entendais. Serait-elle prête à l’entendre ? Je devais reconnaitre que j’avais un doute et avant que je puisse exprimer quoi que ce soit, elle revenait sur le fait que notre mariage avait été rapide. Supposant qu’il y ait un autre souci, j’avais l’impression de me répéter dans un sens. « Je sous-entends que tu as toujours 17 ans, qu’il n’est pas question d’avoir des enfants aussi jeunes. », ce qui impliquait que notre devoir était repoussé. Et puis sa mère avait été assez clair en soit.

Quoiqu’en partageant son avis, je m’étais assuré ses bonnes graces. « Donc nous en sommes au même point que lors de nos discussions à Poudlard. Rien ne presse. Je prends en charge les remous éventuels. », le stresse des études, de la situation pouvait jouer dans la fertilité d’un couple, on le savait déjà. « Sois donc tranquille, ton devoir ne te sera pas imposé. », assurais-je à nouveau malgré le fait que je savais qu’elle avait réussi à se persuader du contraire.

« Allez, on y retourne… » soufflais-je en me levant, passant non loin d’elle pour embrasser sur crâne avant de remettre ma veste pour rejoindre l’assemblée, pour ne pas disparaitre trop longtemps. Je préférais éviter d’avoir ce genre de discussion maintenant. À la place, je faisais ce que je faisais de mieux, à savoir faire travailler mon réseau jusqu’à ce qu’il fallait sauver ma soeur des pattes d’un gros lourd un peu trop entreprenant. L’en sortant, nous avions pu discuter jusqu’à ce que le repas ne commence et avance jusqu’à ce que l’on nous attende pour ouvrir la danse. Au sens propre comme au figuré. Rejoignant la piste, avec Aurora, j’avais pris sa main dans la mienne, l’autre sur le creux de ses reins avant de commencer, non sans m’enquérir de son état. « N’hésites pas à me dire si jamais ça va trop vite… » et il était bien question de la douleur qu’elle pourrait ressentir aux pieds.

« Le sort continue à faire effet pour tes pieds ? », murmurais-je alors qu’on se faisait rejoindre lentement par d’autres personnes. J’aurais bien assez vite l’occasion d’inviter d’autre personne à danser. Sa mère, la mienne, ma sœur. Mais d’ici là autant profiter un peu de la tranquillité pour mesurer une dernière fois les choses. Et ce n’était pas tant elle que je surveillais, mais bien son père. Celui qui serait en mesure de nous pourrir la vie à plus d’un titre. Je ne lui faisais absolument pas confiance. Il vivait à un autre temps, avec d’autres lois, mais je faisais confiance en Amara, elle saurait le garder sur la touche pour protéger sa fille, pour me permettre aussi de la traiter dignement sans que son ombre s’abatte sur nous.


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Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Il était vrai que tout s’était passé très vite, qu’il n’y avait pas eu énormément de temps pour apprendre à se connaître, à s’apprécier ou même à se comprendre... Il y avait donc des questionnements tout à fait légitimes. Par ailleurs, il vint à mettre le point sur quelque chose qui te fit tiquer un peu mentalement : les devoirs non pressants. Que sous-entendait-il ? Et la réponse ne tarda pas à tomber. Le dévisageant longuement, tu acquiesçais d’un hochement de tête en lui offrant un sourire.

- Merlin soit loué, nous sommes d’accord sur ce point. Je ne souhaite pas particulièrement être mère aussi jeune, j’estime ne pas encore avoir la maturité nécessaire pour cela.

Il n’y avait pas de honte à avouer que tu ne te sentais pas du tout prête à être mère, tu l’avais fait avec la tienne... Tu lui avais dis que c’était ce qui t’inquiétait le plus avant de rencontrer Morgan, qu’on te force à arrêter tout ce que tu aimais, les études, le Quidditch et que tu deviennes une simple poule pondeuse d’héritiers... C’était là ce qui t’avait le plus effrayé par ce mariage précipité. Mais ton mari avait fait le nécessaire pour te rassurer sur ce point.
Quand il vint finalement à te dire ces mots “ton devoir ne te sera jamais imposé”, tu clignais des yeux... Surprise ? Non. Plutôt perplexe. En réalité, tu voyais qu’il était bienveillant même avec la bague au doigt. Il aurait très bien pu te manipuler jusqu’à te passer l’anneau mais là... Il restait comme il avait été avec toi, cela te surprenait en un sens... Etant serpentard, tu avais souvent été habituée à la fourberie et mesquinerie. Tu en restais une dans l’âme pour certains points mais là...

- Entendu, merci d’avoir à nouveau clarifier la situation.

C’était tout ce que tu pouvais ajouter... En un sens, il avait été très clair. Cette nuit de noces sera stérile et il n’y aura contact entre lui et toi. Acquiesçant d’un faible hochement de tête alors qu’il t’embrassait le crâne, tu eus un léger rougissement... Ce geste était si... Doux et tendre. Mais malgré tout, tu avais compris une chose... Il te considérait encore comme une enfant. A raison certes, mais ta fierté en prenait un sacré coup malgré tout. Même si tu admettais que ce monde était encore bien trop obscur pour toi, tu avais été jeté dans le lac mais... tu avais la chance d’être tombée sur un mari bienveillant.
Ainsi, tu retournais donc à la soirée où tu discutais avec ta mère, ta famille maternelle et les quelques alliés de ta famille paternelle. Montrant cette expression de pur bonheur sur ton visage, qui n’était pas réellement factice. Puisque tu savais que tu aurais pu tomber sur un mari ignoble et Morgan... était sincère, du moins... Il te paraissait l’être, même si tu avais encore une certaine méfiance... Les discussions s’entamèrent jusqu’au repas puis le moment de la danse arriva, tu vins sur la piste de danse accompagnée de ton époux, puis tu clignais des yeux pour lui indiquer que tu avais entendu ses paroles concernant la rapidité. Entamant donc la danse sans grimacer et avec un sourire radieux.

- Oui, ton sortilège continue de faire effet. Merci de m’avoir retiré ce fardeau. Je déteste toute cette exagération... En quoi j’ai besoin de mettre des talons alors qu’on ne voit même pas mes pieds avec cette robe.

Murmurais-tu avec un brin de malice. Pour ta part, si tu avais pu te marier en basket...tu l’aurais fait, mais cela n’aurait pas du tout convenu et les traditions se devaient d’être respectés. La valse continuant, tu venais à profiter de ce moment malgré tout. La danse n’était pas particulièrement ta tasse de thé, mais tu avais dû l’apprendre à tes dépens. Et... tu fis un faux pas et ainsi... tu sentis que tu allais glisser au niveau de ta robe... Par la Sainte Morgane, tu détestais véritablement toutes ses choses de filles ! La robe était trop longue, trop serrée et en plus de ça, tu avais l’impression d’étouffer et même si les chaussures étaient semblables à des chaussons... l’espace qu’elles prenaient, n’était pas à omettre et sans le vouloir, tu tirais un peu sur Morgan pour te rattraper. Faisant une légère grimace, priant pour que cette maladresse ne soit pas vue.

- Désolé... J’ai évité la chute devant tout le monde... J’aurais eu l’air bien ridicule.

Il ne fallait pas se mentir, à cet instant... Tu ne te sentais pas dans ton élément dans cette robe, tu ne te sentais pas toi. Mais il était de ton devoir de faire comme si tout était naturel. Tu étais en train de te languir d’avance de pouvoir retourner à Poudlard et laisser tes cheveux voler au vent.

- Je crois que personne ne l’a remarqué... Je te sens ailleurs... Quelque chose te préoccupe ?...

Si toi tu faisais en sorte d’être la plus attentive aux moindres de ses mouvements afin de minimiser les faux pas, tu avais cru voir une drôle de lueur dans son regard...  


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Mariage de Morgan Fawley & Aurora Yaxley

Samedi 18 février 2023, Domaine Fawley


Entre notre conversation, celle qu’on avait pu avoir et celle que j’avais eue avec Kathleen, j’avais vraiment l’impression de me répéter. Elle était soulager de ne pas devenir mère aussi jeune, s’estimant immature, « Tu n’as pas écouté nos précédentes conversations ? » demandais-je, doutant sincèrement qu’elle puisse me surprendre avec la réponse. J’aurais bien plus à faire pour la faire suivre un chemin sain, équilibré, que je l’aurais cru, mais qu’importe. Le principal était que la journée se passe bien, enfin la soirée. Prenant des nouvelles de ses pieds, elle m’assura que le sortilège faisait encore effet avant de souligner que ce mariage était exagéré, comme tout ce qu’il fallait y faire, « Ça sera bientôt fini. », assurais-je avant de proposer d’y retourner et qu’elle manque tomber.

La rattrapant donc de justesse, je l’aidais à se redresser alors qu’elle souligner être passé à côté d’un ridicule évident. « Bien des choses, mais ce n’est pas le moment d’en parler. » soufflais-je donc face à ses inquiétudes qui n’étaient que le reflet des miennes, de ce qu’elle avait elle-même fait naître. M’abaissant donc, je glissais à nouveau mes mains sur ses chaussures, lui ôtant tout simplement avant de les balancer au loin dans la pièce. Faisant apparaître des bottines de Quidditch, je lui enfilais avant de les enchanter, par deux fois. Les rendre confortables, mais surtout donner l’illusion qu’il s’agissait de ses anciennes chaussures au travers d’un charme.

« Tu l’as souligné, personne n’y fait attention et on ne les voit pas. », me relevant je lui faisais signe de me suivre avant de la laisser vaquer à ses occupations le temps d’aller sauver ma soeur de l’emprise d’un mec qui n’avait pas sa stature. Une pause avec un esprit fonctionnant comme le mien me fit le plus grand bien, je n’allais pas mentir, ca me permit déjà de réfléchir plus proprement à bien des choses et ce jusqu’à ce que je sois rappelé à mon devoir et que je ne retrouve Aurora et Amara.


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