Elle sourit quand il lui dit de ne jamais piquer dans son assiette en dehors de Poudlard. Elle note donc qu’il mange très épicé. « Je serais quand même curieuse de tester une fois quitte à prendre feu mais pour au moins goûter et découvrir autre chose ». Elle aime découvrir et apprendre. Elle est toujours ouverte à la nouveauté et ne veut pas rester enfermer dans ce qu’elle connaît. Sinon la vie serait bien triste. Il la raisonne pour l’entraînement et cela la ramène à ses promesses. Elle ne doit pas recommencer et trahir la confiance de sa directrice de maison. Elle n’est pas passée loin et encore une fois c’est lui qui l’a arrêté. Il a cette capacité sur elle de la raisonner. Elle lui fait confiance et l’écoute. Même si elle ne doit pas suivre strictement à la lettre. Elle ne dit rien quand il lui dit d’essayer d’avoir l’air d’y croire. Elle ne peut pas se défendre à ce sujet. Elle sait qu’elle a failli. Alors elle se tait et la discussion se poursuit sur le chocolat chaud. Elle salive d’avance rien qu’à l’idée d’en boire un. Cela fait longtemps et cette fois elle ne va pas se priver.

Ils sont dans son club et Zoé est un peu surexcitée d’être là. Enfin cela signifie surtout qu’elle a la bougeotte au niveau de ses jambes. Rien d’extraordinaire mais elle est plus agitée que d’habitude. Elle observe avec beaucoup d’attention et écoute attentivement tout ce que Mara peut lui expliquer. Elle lui pose de nombreuses questions pour bien comprendre mais il a l’habitude maintenant. C’est bien plus impressionnant que les entraînements qu’elle a pu avoir avec Mara. Et en même temps cela ne lui fait pas peur. Cela lui donne même envie. Envie de se battre réellement même si pour l’instant, elle n’a pas le droit. Ils finissent par devoir partir alors elle le suit à l’extérieur. « Oui c’est clair on y allait doucement. Je sais que pour l’instant je dois être raisonnable et je le serais mais un jour j’aimerais vraiment faire cela ». C’est une certitude. Elle gardera cette idée en tête quelque soit le temps qu’elle doit attendre.

Ils montent alors dans un taxi. Ce n’est pas habituel comme moyen de locomotion pour Zoé. Elle en a déjà pris mais cela reste relativement rare. « Tu connais bien Londres. Il est rare que je me balade ainsi avec mes parents ». A 15 ans, elle n’a pas vraiment l’occasion d’explorer seule. Déjà que pour venir avec Mara, elle a dû batailler pour pouvoir sortir aujourd’hui. « J’ai vraiment beaucoup aimé que tu m’emmène à ce club, merci. Tu penses que j’ai acquis suffisamment de base ?». Juste une question. Ce n’est pas une demande de plus d’entraînement. Elle a bien compris et le rappel à l’ordre de tout à l’heure lui a suffi. Elle met sa ceinture et regarde à travers la fenêtre. Elle découvre Londres autrement alors son regard ne quitte pas ce qui se passe au-delà de la vitre. Elle commente à peu près tout ce qu’elle voit et il est rare de l’entendre autant parler. Elle a l’impression de découvrir la ville et admire tout ce qui doit l’être.

Elle a un petit sourire quand il lui parle de la nourriture coréenne. Elle n’imagine pas du tout et n’a jamais vraiment mangé épicé. Elle lui fait plutôt confiance alors quand il lui dit qu’elle ne pourra pas apprécier la saveur. Peut-être qu’un jour, elle aura l’occasion de tester ou pas. Mais si l’occasion se présenter, elle essaiera. Elle est curieuse de tester, de découvrir de nouvelles choses. Cela va avec sa soif de connaissance même si elle doit se tempérer et faire attention à sa santé. Ils ont pu assister à l’entrainement et Zoé a adoré. Elle émet l’idée d’ailleurs de pouvoir pratiquer ce sport. Même si ce ne sera pas maintenant. Elle a promis et doit tenir. Elle ne peut pas briser à nouveau la confiance que certaines personnes lui portent. Elle va garder l’idée en tête pour plus tard quand elle sera en état. Mara lui souffle simplement qu’elle peut le faire pendant les vacances. Une bonne idée à garder en tête. Elle observe tout ce qui se passe durant le trajet en taxi. Un moyen de locomotion dont elle a peu l’habitude. Elle comprend qu’effectivement avec une famille moldue, il n’a pas trop eu le choix. Sa famille à elle est de sang-mêlé mais son père a une tendance un peu snob. Ils arrivent au marché. Un endroit dont Zoé a l’habitude « Mon père accorde beaucoup d’importance à l’apparence mais il adore les marchés de Noël. Alors il nous y emmène régulièrement et à chaque fois il arrive à trouver du champagne. Je ne sais pas comment il fait mais à chaque fois, nous finissons par le retrouver une coupe à la main ». Elle a un petit sourire en partageant ce souvenir. Elle a beau avoir l’habitude, elle trouve toujours cette ambiance magique. Elle observe tout autour d’elle. Elle a pris un peu d’argent moldu pour pouvoir faire des achats si elle en a envie. Elle admire les décorations de Noël et la simplicité des moldus. Rien de magique et pourtant c’est vraiment beau. « J’adore les marchés de Noël. On va où ? ».

Son père et les marchés de noel. Une grande histoire pleine de contradiction. Il adore les marchés de Noël mais l’apparence a toujours une grande importance pour lui. Alors il recherche toujours du champagne ou à la rigueur peut se contenter d’un vin chaud mais non sans grommeler. Elle ne comprend pas ce besoin de l’apparence. C’est une des rares différences entre Zoé et son père. Autant elle lui ressemble énormément sur le plan du caractère et du physique, autant elle n’accorde aucune importance à son apparence. Elle est capable de débarquer en jean à une soirée au grand dam de ses parents qui rêvent eux de la voir dans une belle robe. Elle arrive généralement à leur retourner suffisamment d’arguments logiques pour ne pas avoir à retourner se changer ? En tout cas pour une fois, elle va découvrir un marché de Noël sans avoir besoin de rechercher le champagne tant désiré. Elle n’imagine pas du tout Mara dans ce genre de démarche et elle n’a pas le droit. Elle est trop jeune et puis cela ne l’intéresse pas. Elle trépigne d’impatience de faire le tour du marché. « J’aime beaucoup ce genre d’endroits, je fais la collection des décorations de Noël en bois ». Son père lui a donné de l’argent moldu pour qu’elle puisse s’acheter quelque chose. Elle trouve une décoration sous laquelle elle tombe en extase. Une jolie décoration en bois avec des rennes. Quelque chose de tout simple mais qu’elle pourra mettre dans sa chambre. Même si elle doit avouer ne pas toujours être très à l’aise avec cette monnaie. Généralement ce n’est pas elle qui l’utilise alors Mara peut la voir avoir quelques difficultés au moment de payer. Elle arrive quand même à s’en sortir. Elle est émerveillée par tout ce qu’elle voit et admire les décorations de Noël. Même sans magie, les moldus sont assez doués pour décorer durant cette période et rendre l’ensemble féérique. Elle pourrait passer ainsi des heures à tout observer.

Ils font ainsi le tour jusqu’au moment où il lui propose d’aller se poser dans un café car il a froid. Elle est assez d’accord avec lui alors elle acquiesce à sa proposition. Les voilà donc à entrer dans un café moldu et à s’y installer. Elle observe autour d'elle puis la carte. Elle ne sait pas trop quoi prendre et est intriguée par la boisson que commande Mara. Elle n’a jamais goûté et a envie de tenter l’expérience alors elle commande la même chose que lui. Elle observe le serveur. « Oui c’est vrai, il est arrivé en même temps que nous ». Il continue en l’interrogeant sur le reste de ses vacances. « Je vais continuer d’esquiver les matchs de Quidditch familiaux. Un jour ils accepteront que je ne sais pas voler. Les autres vacances je prétextais des révisions urgentes mais là je ne peux pas ». Elle s’arrête un instant puis reprend. « Sinon il n'y a rien de spéciale de prévu. Le nouvel an sera aussi en famille. Je vais continuer de me reposer avant la rentrée de janvier. Et toi ? ». Les vacances ont toujours été surtout des moments où elle pouvait s’enfermer dans la bibliothèque et réviser pendant des heures. Mais cette année, elle a évité passant davantage de temps avec sa famille. Elle a bien compris qu’elle doit lever le pied, qu’elle ne peut pas ne faire que réviser que ce n’est pas sain. Sûrement une des choses qu’elle a eu le plus de mal à accepter.

Elle l’observe un instant, un regard sérieux la traversant. Il s’est passé tellement de choses ces derniers mois. Ils n’en ont pas vraiment reparlé depuis qu’elle a été obligé de se reprendre en main. « Je voulais te remercier Mara d’avoir été présent pour moi ces derniers temps et de m’avoir secoué quand j’en ai eu besoin. Cette période a été très difficile mais sans ta présence, je ne sais pas comment cela se serait passé. Alors je tenais vraiment à te remercier. Dans ma famille c’est moi qui dois être celle qui est responsable, qui doit protéger les plus petits. Mais toi tu es vraiment comme un frère pour moi, un grand frère sur lequel je sais je peux compter même quand je refuse absolument toute aide ». Elle se tait alors mais elle avait besoin de lui dire, de pouvoir lui exprimer ce qu’elle ressent. Il lui a dit qu’elle est comme une petite sœur pour lui et ce sont sûrement les paroles qui l’ont le plus touché. Le serveur leur amène alors leurs commandes.

Ils parlent de leurs vacances. Elle évoque son programme, qu’elle doit encore se reposer. Il lui parle de ses examens Moldus et qu’il va voir Keith. Elle est contente pour eux, qu’ils puissent passer du temps ensemble. Cela lui fait penser une fraction de seconde qu’elle et Albus s’est fini. Elle ne l’a encore dit à personne mais ce qui s’est passé après Halloween les as éloignés. Quand elle est revenue vers lui ce n’était plus pareil. Ils ont pris la décision ensemble. Cela a rendu Zoé triste mais elle comprend qu’il n’ait pas supporté de la voir réagir ainsi. Elle a été très égoïste. Elle n’est pas capable d’en parler pour l’instant, pas à ses amis. Elle est trop fragile pour cela. Mais son suivi lui permet de l’évoquer et de prendre du recul avec tout cela. Elle préfère continuer de remonter la pente et en parlera quand elle aura suffisamment récupéré. Le serveur leurs amènent les boissons et elle le remercie pour avoir été présent pour elle. Il lui dit que c’est normal. Mais tout le monde ne l’aurait pas fait en réalité. Il l’a vu dans un des moments où elle était la moins bien et il est toujours présent. La discussion se poursuit à propos de tout et de rien. Au fur et à mesure, elle a l’impression qu’il a un souci. « Qu’est-ce qu’il se passe ? ». La réponse ne se fait pas attendre car il lui indique qu’ils doivent sortir. Elle ne comprend pas pourquoi mais le suit. Le serveur vient vers eux comme pour l’aider mais Mara le repousse d’un coup de coude dans les côtes. Elle trouve cela étrange mais est plus préoccupé par le fait de rester près de Mara qui semble vraiment mal en point. Qu’est ce qui lui arrive ? Elle est inquiète pour lui et ils se retrouvent dans la foule. Il lui indique alors que ce n’était pas un serveur et que son verre a été drogué. Un vent de panique souffle dans la tête de Zoé. Les images de Natan et d’Halloween repassent alors dans sa tête. Pas encore une agression. Sur le coup, elle est totalement aux prises avec la panique. Elle n’a rien vu pour le serveur. Elle suit Mara qui s’éloigne du marché.

Elle ne veut pas le laisser seul et là il se fait tirer en arrière, un couteau sur la gorge. Il lui intime de les suivre sinon il lui tranche la gorge. Comme avec Natan. Cela recommence de nouveau. Elle le suit et les voilà dans cette ruelle isolée loin de tout. Il repousse Mara au sol et commence à le frapper. Elle est là juste derrière eux. Elle doit intervenir, elle doit venir en aide à Mara. Les entraînements lui reviennent, la certitude qu’elle est plus forte qu’auparavant. Elle a peur mais elle est davantage armée pour faire face à ce genre de situations. Elle doit juste appliquer. Cela lui revient en mémoire. Les techniques qu’il lui a apprises. Même si elle ne s’est pas entraînée en décembre, elle s’en souvient. Il la garde à l’œil mais ses coups se concentrent sur Mara. Il la juge probablement ne pas être un grand danger. Il porte un autre coup à Mara et là c’est trop. Son regard change et devient dur et froid. Un regard que personne n’a vu dans ses yeux. Elle se saisit de lui par derrière, appliquant les techniques pour l’immobiliser, pour bloquer ses bras. Ne pas utiliser de magie alors que c’est un moldu qui les agressent. Tout pour qu’il arrête de frapper Mara. Elle arrive à le mettre au sol et à le bloquer. Elle ne sait pas trop comment, elle n’a pas réfléchi. Juste agi à l’instinct pour faire cesser. Le voilà au sol, le couteau sur le côté. Elle a le réflexe de prendre le couteau dans les mains. Elle ne veut plus qu’il puisse s’en servir contre eux. Elle est prête à s’en servir. Elle a applique un dernier coup pour le faire tomber dans l’inconscience puis se précipite vers Mara qui est au sol tout en gardant à l’œil leur agresseur. « Mara, c’est fini, il est inconscient. Tu peux te relever ? Nous devons partir avant qu’il ne reprenne connaissance et prévenir les autorités». Elle parle d’un ton étrangement calme et posé. Elle l’aide à se relever si sa réponse est positive. L’urgence est de s’éloigner puis de prévenir la police. Ils doivent partir, ne pas rester dans cette ruelle et cette fois, elle ne lâche pas. Elle va devoir l'examiner, faire un point sur son état mais d'abord être loin de leur agresseur.

L’agresseur est inconscient et elle se précipite vers Mara, le couteau à la main. Ne surtout pas le laisser au sol, qu’il ne puisse pas s’en servir contre eux. Ils vont devoir partir désormais. Ne pas rester ici. Elle le voit se relever et lui saisir la main pour transplaner chez lui. Enfin d’abord en plein dans le mur. L’atterrissage est douloureux, un peu violent, preuve que Mara n’est pas dans le meilleur des états. Mais heureusement qu’il est là, qu’il a passé son permis de transplanage car elle en est bien incapable pour l’instant. Elle n’a pas encore l’âge de passer le permis nécessaire. Elle le suit alors qu’il se rend dans sa salle de bain et dans sa chambre. Première fois qu’elle vient chez lui mais elle n’a vraiment le temps d’admirer la décoration, bien trop préoccupé par l’état de Mara. Elle le voit procéder à des actions qui lui semblent un peu étranges. Il boit un liquide puis se fait vomir. Elle est très inquiète se demandant bien pourquoi il agit ainsI. Elle hésite d’ailleurs à l’en empêcher se demandant s’il n’a pas eu un choc à la tête un peu trop violent. Elle n’y connaît rien après tout en blessures ou en médecines. Alors, elle le laisse faire. Elle reste à ses côtés ne sachant pas trop quoi faire. Elle est totalement perdue. Elle l’aide à retirer son haut et son manteau. Le voilà de nouveau torse nu devant elle mais cette fois, elle n’y prête absolument pas attention. Elle le voit s’écrouler sur le lit, un peu impuissante. Au moins c’est sur le lit, il ne risque pas de se faire encore plus mal. Elle tente d’examiner ses blessures mais elle est bien incapable de déterminer la gravité. Il lui demande d’aller voir son père pour qu’il la ramène. Elle ne veut pas le laisser seule ou en tout cas pas dans cet état, pas sans être certaine de comment il va.

Elle se dirige alors vers le salon pour aller chercher son père. Elle a compris qu’elle ne sait pas tout faire toute seule et que parfois, elle doit savoir demander de l’aide. Elle ne voudrait pas laisser ainsi Mara et qu’il lui arrive quelque chose de grave dans la nuit. Elle arrive devant lui. « Bonsoir Monsieur. Je m’appelle Zoé Moreau. Est-ce que vous pourriez venir examiner votre fils ? Il est un peu blessé et je ne voudrais pas le laisser s’il a quelque chose de grave ». Il ne lui pose pas de questions. Ce qui fait tout drôle à Zoé qui s’attendait à devoir tout expliquer. Surtout qu’elle est une parfaite inconnue dans son salon et que ce n’était pas du tout prévu. Elle pense à son père qui la harcèlerait de questions. Mais pas lui et cela l'arrange car elle serait bien incapable d'avoir un discours cohérent. Elle retourne dans la chambre de Mara avec lui pour lui indiquer Mara. Il l’examine et se montre rassurant en lui indiquant qu’il a surtout besoin de repos. Elle le regarde un peu gênée : « Est-ce que vous pouvez me ramener chez moi s’il vous plait ? Je suis désolé de vous déranger Monsieur mais je ne sais pas encore transplaner ». Il acquiesce sans lui poser plus de questions que cela. La voilà devant chez elle. « Merci Monsieur ». Elle rentre alors chez elle en ayant l’air de rien. Elle sourit à son père qui l’attendait en lui indiquant que tout s’est bien passé. Elle ne sait pas s’il la croit ou non mais elle file dans sa chambre. Une fois assise sur son lit, elle commence à réaliser ce qui s’est passé.