C’est en 1998 que naquit ce bébé rapidement abandonné par sa mère célibataire dont la situation précaire ne lui permet pas de s’en occuper. Le père ? Sûrement un client peu regardant sur la contraception. L’orphelinat de l’église qui allait la prendre en charge lui donna le nom de Paloma. Trois années passèrent et un couple britannique qui était amoureux de l’Amérique du Sud arriva sur l’île de Cuba pour la deuxième fois. Ne pouvant pas avoir d’enfant, les deux jeunes gens avaient d’envisager d’adopter alors lorsqu’ils passèrent près de l’orphelinat et aperçurent Paloma qui jouait dans le jardin avec une des soeurs, ce fut le coup de foudre. Les démarches d'adoption étaient moins longues et fastidieuses dans ce pays qu’en Angleterre et c’est seulement quelques mois plus tard que la petite fille renommée Alexia foula les terres anglaises pour la première fois.

L’intégration se passa à merveille et les années s’écoulèrent dans la joie et la bonne humeur. La jeune fille savait qu’elle avait été adoptée et même si c’était une bonne chose, elle portait le poids de l’abandon. Le fait d’avoir été élevée sans sa mère les premières années de sa vie était douloureux et la frustration pouvait générer des crises violentes. Il était déjà d’ailleurs arrivé que de la vaisselle se casse toute seule sans que personne n’y comprenne quoique ce soit, ainsi que d'autres phénomènes étranges.

L’explication fut toute trouvée lorsqu’à onze ans la jeune fille reçut sa lettre pour Poudlard. Ses parents n’en revenaient pas mais ils accueillirent la nouvelle avec bienveillance. Elle rejoignit le quai à la gare de King Cross, se tourna pour regarder ses parents et elle traversa le passage pour se rendre au Poudlard Express. Et elle ne les revit plus jamais. La jeune sorcière apprit la nouvelle avant les vacances de Noël que le couple avait été tué lors du braquage de leur belle demeure qui avait mal tourné. La descente aux enfers commença où la pré-adolescente devait retourner à l’orphelinat entre les périodes de cours. C’était la prison comparé à Poudlard mais elle ne voulait pas d’autres parents qui allaient encore lui être enlevés. Elle devint une enfant colérique et peu avenante et même si elle avait quelques amis, cela ne l’empêcha pas de s’assombrir.

La jeune fille termina tout de même le collège mais elle ne continua pas les études puisqu’elle n’avait aucune idée en tête de ce qu’elle voulait faire. La vie n’avait plus vraiment de sens alors pourquoi envisager des projets ? Elle quitta l’orphelinat à la majorité et récupéra l’héritage de ses parents. Du moins, pas grand-chose puisque leur maison avait perdu de sa valeur et s’était vendue aux enchères à cause des meurtres. Il s’avéra que le père aimait parier et jouer, il flambait une partie de ce que le couple gagnait, engendrant des disputes que le couple cachait à leur fille. Cette dernière ne les connaissait pas tant que cela finalement, tout comme ses parents biologiques et cela ne fit que creuser le trou déjà présent dans son coeur. Afin de couper définitivement le cordon avec sa famille adoptive, elle récupéra son nom de famille d’origine qui était présent sur les papiers d’adoption qu’elle avait retrouvé dans leurs affaires : Vega.

Désemparée et seule mais pas résignée, Alexia trouva un job de serveuse et loua un appartement chez les moldus, sa zone de confort. Elle commença à flamber son argent pour compenser le vide qu’elle ressentait et sans même qu’elle ne s’en rende compte, elle perdit son lieu de vie. Maintenant dans la rue, elle dû lutter contre d’autres SDF qui ne lui voulaient pas du bien, au point d’en venir aux mains. Alexia avait la rage et taper sur quelqu’un lui faisait du bien au point qu’elle trouva un moyen d’être rémunérée pour cela. Il n’avait en effet pas fallu longtemps pour être repérée et finir dans des combats de rue, certains payaient cher pour voir le spectacle. La jeune fille put renflouer les caisses et se retrouva un appartement, non pas sans quelques cicatrices. Elle s’inscrivit à la boxe et un coach lui apprit à gérer un peu plus ses émotions et à mieux cadrer ses gestes et sa position.

Le temps passa à grande vitesse sans qu’il ne se passe quoi que ce soit et à 23 ans, elle découvrit une annonce dans le journal local. Une entreprise d’import export de meubles cherchait des agents de sécurité. A la clé ? Un gros salaire. Les loyers étant élevés à Londres, Alexia vivait dans la précarité. Elle avait déjà arrêté les combats depuis longtemps pour éviter de perdre la vie alors ce travail était une énorme opportunité. Etant une femme, elle savait d’avance qu’on allait hésiter à la recevoir mais elle était maline, elle postula sous le nom d’Alexis Vega et non Alexia. Un surnom qui la suivait depuis la rue et qu’elle acceptait de reprendre pour avoir une chance. Qu’elle ne fut pas la surprise du recruteur en découvrant une femme à l’entretien mais sa stature et ses compétences firent la différence. A vrai dire, l’homme savait d’avance qu’elle allait pouvoir servir d’une autre manière à un moment où à un autre. En effet, elle ne le savait pas encore mais elle venait de signer avec la mafia thaïlandaise et elle ne pouvait plus la quitter.

Etait-ce important pour une pauvre fille paumée et pauvre ? Cette dernière avait besoin d’argent, il était hors de question qu’elle retourne dans la rue alors elle resta à carreaux et adopta cette nouvelle vie. Après avoir fait ses preuves et avoir été entraînée, on lui présenta Pawornruj Narkhirunkanok, le fils du grand patron afin de faire partie de sa garde rapprochée. Celui-ci n’était pas vraiment convaincu qu’une femme puisse faire l’affaire mais Alexis était bien décidée à lui prouver qu’elle avait entièrement sa place dans ce rôle. Rejetée et maltraitée par des Moldus, la jeune femme commença à ne pas les porter dans son coeur et à les trouver stupides. Il ne fallut donc pas longtemps pour suivre les moeurs de la mafia et embrasser la voie de la haine clamée par Abadone.

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