Hurricane

A mes côtés, Christopher a complètement perdu les pédales, sautant carrément dans l'eau à la poursuite de sa sœur. Je me sens débordée, mais les élèves restent la priorité absolue, alors qu'ils n'ont pas les compétences des adultes pour se sortir de ce mauvais pas. Je souris, un peu crispée, aux deux élèves sauvés, angoissée à l'idée de ce qu'il peut y avoir dans l'eau. Mais les élèves semblent s'organiser pour se sortir de là, maintenant que la situation est plus stable. Je vérifie qu'ils peuvent transplaner, avant de reporter mon attention sur mes deux acolytes, qui se hurlent dessus, complètement paniqués par la disparition de Blake dans les eaux noires du lac. Tout espoir me semble vain... Les minutes se sont égrenées et elle n'a pas réapparu. « Il y a quelque chose dans le lac, il faut partir. » Je leur murmure, d'une voix blanche et basse, pour ne pas créer la panique. Blake n'est pas tombée. Elle a été happée. Et je n'ai pas envie de subir le même sort.

Je cherche avidement du regard Marcus, me mettant sur la pointe des pieds. Où est-il ? Est-ce qu'il est tout à l'arrière pour s'assurer qu'aucun élève ne reste derrière et en sauver le maximum ? Je récupère quelques élèves plus jeunes, les rassurant et les emmenant en sécurité à Pré-au-Lard, revenant sans cesse au même endroit. Mes yeux cherchent nerveusement Marcus. Et si il avait été happé par la créature du lac entre temps ? Soudain en proie à une angoisse impossible à contenir, je me met à hurler : « MARCUS ? » J'ai besoin de savoir qu'il va bien...

ft. G 9-10-14

Hurricane

Je finis par nous amener jusqu'à la barque de Keith et de Mara, évidemment. Dommage que les embarcations soient si peu tables, c'est bien la seule chose qui m'empêche de prendre Keith dans mes bras de soulagement, même si je tends la main pour lui saisir le bras et le serrer un peu plus fort. Je réponds un peu distraitement à Mara : « Ça va. On a survécu par miracle. J'ai pas été très aidé. » Je fusille Kath du regard. Mon frère connaît le potentiel chaotique de la Serpentarde. J'ignore si le Poufsouffle a conscience du handicap que je me suis traîné ces dernières heures. Ma faute aussi, j'aurais du l'abandonner bien plus tôt. Enfin, j'ai gagné sa reconnaissance éternelle.

Transplaner me semble une bonne idée. Mais cela signifie transplaner avec Kathleen. Je pousse un long soupir, mais allez, autant aller jusqu'au bout. Et après de la refourgue à son mec et je pourrais chercher Maddison. J'espère qu'elle a réussi à se sortir de Poudlard et qu'elle est quelque part en sécurité. « Je m'occupe de Kath, je ne suis plus à ça près maintenant... » Je le dis avec fatalisme, avant de prendre la main de la jeune fille et de transplaner en sécurité à Pré-au-Lard, nous arrachant à cette nuit de cauchemar, pour mieux nous rendre compte du chaos dans le village et des blessés par dizaines... Sans compter les morts...

ft. G9-10

Le château semblait rester stable, c'est ce que Venus pouvait observer maintenant qu'elle avait atterri sur les berges mais une autre réalité s'imposa à elle, cette dernière pouvait aussi voir les réels dégâts. Presque la moitié de l'école s'était effondrée et elle observa avec horreur les corps flotter à la surface. Ses muscles se figèrent un instant et elle réussit finalement à se souvenir pourquoi elle était venue ici.

Son regard parcourut les environs à la recherche de Christopher et elle le vit au loin portant Shae avant de disparaître. Elle l'avait raté de peu mais au moins, il allait bien. D'autres se mirent à transplaner pendant qu'une femme cherchait Marcus. Etait-il en vie ? Son petit doigt lui disait que le professeur n'était pas du genre à se laisser faire facilement et qu'il allait sûrement apparaître avec ses élèves. La brune se mit à soigner ceux qui arrivaient en barque en espérant que son chéri revienne.

No matter how hard it is, no matter how hard it gets, we’re going to make it.

Pando

Hurricane

J’avouais que je fatiguais à maintenir tout le monde en sécurité, à retenir les chutes de pierre. Mais le château nous avait battus, s’écroulant sur lui-même, manquant de noyer des élèves au point de finir dans l’eau pour en repêcher certains. Mais je fatiguais, j’avais l’impression que l’évacuation ne finissait pas, qu’il y avait toujours quelqu’un à aider malgré le soutien qui venait d’arriver et… J’avais relevé la tête à mon prénom, voyant Sienna, exultant d’angoisse et poussant un gamin dans une barque pour l’envoyer au loin, j’étais sortie de l’eau pour répondre, « Ici. », j’étais trempé, couvert de poussière, mais j’allais bien et surtout, le château semblait avoir cessé de bougé.

« Je suis là. » répétais-je car il était évident qu’au vu des dernières pertes qu’elle avait subit, il ne fallait pas la laisser dans cet état. M’approchant donc d’elle, je l’avais attiré à moi, réalisant qu’au final, dans cette course, voir une personne de confiance venait de me soulager, de… Glissant une main sur sa joue, j’avais trouvé ses lèvres dans un geste qui m’était inconnu, un geste de tendresse, d’affection. Un geste désespéré sans doute. « Je suis là. » soufflais-je en reculant le visage, « Tu es là. », mais au delà de ça, involontairement, c’était le fait qu’elle soit vivante, que pour moi aussi il n’y ait pas plus de perte cette année.

ft. G9 & 10