J’ai toujours été un enfant très réservé, un enfant pouvant passer des heures en silence, à observer les étoiles avec son père. Je suis un fils de scientifique, d’astrophysicien, qui a fini par hériter de la même passion que son père. Mimétisme ou réalité, ça n’avait pas trop d’importance dans un sens car ce qui compté était les étoiles. J’étais un enfant facile, mais un enfant un peu trop discret, alors, très rapidement, je fis l’objet de harcèlement, de comportement douteux venant de mes camardes et même de mes enseignants qui ne me trouvaient pas assez persévérant ou assez courageux. Un harcèlement qui déconstruit rapidement l’enfant que j’étais, l’isolant, lui faisant craindre d’aller ne serait-ce qu’à l’école au point de s’en rendre malade. Me faisant dès lors déscolarisé, pour mon bien, je recevais pourtant une meilleure éducation avec eux, mes parents, que je n’en recevrais jamais dans une école moldue. Ils étaient scientifiques, ils étaient un puits de connaissance.

Pourtant ils furent surpris lorsque mon inscription à Mahoutokoro nous arriva l’année de mes 7 ans. Leur esprit rationnel avait du mal avec ce concept, ce principe. Mais peut-être que cela pouvait aussi expliquer ma différence. Cela pouvait me redonner une chance dans un sens. Alors ils se laissèrent porter. Allant chercher mon matériel scolaire, découvrant avec moi ce nouvel univers et y croyant un peu plus. Ce n’était pas déconnant. Ce n’était pas impossible. C’était… Réel.

Pour autant j’appréhendais ma rentrée, le fait d’aller à l’école, de revoir du monde, de devoir faire à nouveau face. Mais autre monde, autre école. Ça irait peut-être mieux. Une vérité qui exista un temps avant de se teinter d’un mensonge. Oui, au début, ça avait été, mais rapidement, la compétition avait débuté, rapidement j’étais aussi redevenu l’enfant moldue, la différence. Heureusement dans un sens que j’avais découvert que l’Astronomie y était aussi enseignée sinon les choses n’auraient pas été simples, voir même impossible.

Je m’y étais raccroché très longtemps, creusant peu-à-peu mon isolement, ma peur des autres aussi. Il faut dire que je n’avais pas été aidé, qu’à plusieurs reprise, je m’étais retrouvé au milieu de petit incident, des mouvements de foule, ou me perdant dans la rue. Mon angoisse sociale s’était installée, se renforçant à mesure qu’on m’en faisait baver, qu’on m’enfermait aux toilettes ou qu’on me volait mes affaires.

M’enfermant un peu plus dans mes études, j’avais sauté deux classes, une première avant mes Buses et une autre avant mes Aspics, ce qui creusait encore un peu plus la différence, le fait que je n’étais pas comme les autres. J’avais suivi un chemin sans réfléchir. Me spécialisant dans l’Astronomie, poussant les études au plus loin avant de réaliser au moment de chercher mon année de tutorat que cela signifierait devoir faire face à des gens. Devoir faire face à des humains. J’étais… Au fond, surtout que ça impliquait de changer entièrement de pays, de tradition, de langue. Et même si je parlais Anglais en plus du Japonais, Coréen et le Malais, je réalisais en cherchant des informations sur le pays depuis chez mes parents que j’allais faire face à des gens irrespectueux, oppressant et… C’était une nouvelle épreuve, ca devrait l’être.

Ma vie n’était qu’une succession de peur, de fuite, peut-être devrais-je affronter celle là, comme une dernière lutte avant la fin.

Ils ne pouvaient pas être si horribles non ?  

Pseudo : BHOW

ge : 31 ans

Comment as-tu connu le forum ? Keith

Un petit mot supplémentaire ? Free Min-Hwan